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Rencontre – débat autour du film « Ils nous ont volé nos nuits » tissé avec 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.e.s, avec la participation de femmes françaises et espagnoles ayant vécu la prison. Le dimanche 9 avril, à partir de 13h30 à La Chapelle.
Les Trois Passants et des toulousaines anti-carcérales, vous invitent à toute une journée de rencontres, d’échanges et de débats. « Des femmes face à la prison » regards croisés, vécus et luttes.
Dimanche 9 avril, 2017 à partir de 13H30
à La Chapelle
36, rue Danielle Casanova
31000 Toulouse
(métro Compans-Caffarelli)
Cliquez ici pour télécharger le flyer (programme) et l’affiche
Au fil du temps nous avons observé la lutte incessante, la résistance et le travail que mènent les femmes dans et hors les prisons, non seulement en tant que tisserandes de la mémoire contre l’oubli, mais aussi en tant que porteuses d’une lutte infatigable contre le système judiciaire et pénitentiaire. Cependant, et ce y compris dans nos propres espaces, peu de chose se dise sur elles. C’est pourquoi en cette occasion, sans fabriquer une vision innocentante et victimisante, nous avons ouvert un espace de paroles pour les femmes confrontées à l’enfermement, à l’humiliation, à la maltraitance du corps, à la torture sexuelle, au harcèlement, à la stigmatisation et à l’hypothétique “justice”. Elles nous rappellent la valeur de la lutte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des geôles. Nous en parlerons ensemble.
A partir de 13H30
Rencontre – débat autour du film « Ils nous ont volé nos nuits » tissé avec 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.e.s, avec la participation de femmes françaises et espagnoles ayant vécu la prison.
A 14H30 – Projection : « Ils nous ont volé nos nuits »
Ce film collectif réalisé au Mexique en octobre 2016, est un outil de lutte anti-carcérale. C’est un documentaire fait maison, avec nos propres moyens, par des personnes solidaires et non spécialistes. Il a été possible grâce à la complicité de mères, de compagnes, de femmes solidaires, de filles de prisonnier.e.s et d’ex-prisonnières ; et la participation de La Voix de Zapoteques Xiches en Prison d’Oaxaca, du Groupe de Travail Nous ne sommes pas tous et toutes là du Chiapas, de La Croix Noire Anarchiste de Mexico et du groupe Les Trois Passants de Toulouse
A 15H45 – Débat : Comment la prison s’empare de la vie des femmes ; discrimination systématique, rôles assignés, appropriation du corps…
A 18H – Débat : Solidarité / Luttes individuelles et collectives
A 19H30 – Lecture : « Le troisième âge derrière les barreaux » : monologue satyrique écrit par Natacha Lopvet incarcérée au Mexique depuis 10 ans.
A 20H30 – Concert avec « Fandango Mano y Vuelta »
Repas végétarien et vegan à prix libre/ Bar – Tables de presse – Brochures – Fanzines – Livres (toute la journée)
Pour faire miroir, échanger et partager des réflexions, quatre femmes ayant vécu la prison en France et dans l’État espagnol participeront à cette journée. C’est à travers leurs voix et leurs réflexions que nous voulons aborder ces préoccupations et trouver les chemins, les espaces, les moments et les actions pour la liberté.
Audrey Chenu est une ancienne prisonnière, auteure du livre Girlfight, slameuse, boxeuse, pédagogue et féministe.
Pastora : « Je suis la mère de Xosé Tarrío González anarchiste anti-carcéral, auteur du livre « Huye, hombre, huye ». Un prisonnier du régime spécial FIES (Fichier Interne de Suivi Spécial) mort de prison, de tortures et d’isolement par l’État espagnol. Ce même État qui condamne sa mère et quatorze autres personnes, dont deux d’entre elles sont des avocats, pour avoir osé demander l’élucidation de la mort d’un jeune homme de vingt-deux ans dans une caserne de la garde civile et pour s’être installées devant les tribunaux pour réclamer justice. »
Johanna : « Depuis que mon compagnon a été incarcéré en 2011, ma vie est rythmée par l’administration pénitentiaire ou plutôt à leur bon vouloir. En fait, je me rends compte qu’il ne faut surtout pas analyser la situation sinon, quand on est compagne de détenu (longue peine), quand on regarde d’un peu plus près son quotidien, je pense que je serais capable du jour au lendemain de mettre un terme à cette relation tellement le quotidien est lourd à porter. »
Lecture du monologue satyrique de Natacha Lopvet par Marion Bouvarel, comédienne de la compagnie L’Agit. L’Agit, depuis plus de 20 ans, a basé son action sur l’itinérance, portant une diffusion populaire d’un théâtre d’auteur, écho des préoccupations actuelles.
Natacha Lopvet Mrikhi, est française, incarcérée depuis 10 ans dans la prison pour femmes de la ville de Mexico. Elle participe à de nombreux projets et ateliers artistiques et s’est jointe à une troupe de théâtre qui a pour objectif d’aider d’autres femmes à s’exprimer à travers les arts en faisant sortir leurs réflexions. Elle participe à cette journée par la présentation de son monologue satyrique « Le troisième âge derrière les barreaux » .
Journée organisée par Les Trois Passants, des toulousaines anti-carcérales et des personnes solidaires d’ici et d’ailleurs.