Espagne: Mutineries dans les centres de rétention « administratif »

le monde AFP | 19.10.2016

Madrid (espagne)Mutinerie dans un centre de rétention administratif

Plusieurs dizaines de migrants séjournant dans un centre de rétention pour étrangers de Madrid ont déclenché dans la soirée du mardi 18 octobre une mutinerie. « Nous ne savons pas le nombre exact,une  quarantaine ils sont montés sur le toit, et la police est sur place

Des dizaines de migrants se sont massés sur le toit d’un centre de rétention à Madrid, le 18 octobre. « Liberté », peut-on lire sur leur affiche.

les immigrés criaient à l’intérieur dignités et liberté ; de nombreuses personnes ont manifesté devant le  CIE  en criant liberté

Selon les médias locaux ce mouvement s’est déclenché vers 22 heures. Le centre est situé dans le quartier d’Aluche, dans le sud de la capitale espagnole. Selon le quotidien El Pais, les migrants avaient auparavant aveuglé des caméras de sécurité à l’intérieur de l’immeuble et cassé des meubles jusqu’à se frayer un chemin vers le toit.

« Une institution en échec »

La maire de Madrid Manuela Carmena, une ancienne juge de gauche, a déclaré qu’elle était prête à tenter une médiation si la préfecture lui en faisait la demande. « Je suis encore inquiète face aux événements au CIE (Centre de rétention), en contact avec la préfète Concha Dancausa », a-t-elle écrit sur son compte Twitter : « Les droits de l’homme sont la priorité. »

Sur le réseau social, le responsable de la sécurité au sein de la municipalité, Javier Barbero, a, quant à lui, dénoncé ces centres : « une institution en échec ». Il a en outre souligné que la priorité était la « santé et les droits de l’homme des personnes », dans un tweet qu’il a conclu par « CiesNO », non aux CIE.

6 500 personnes en 2015

Certaines organisations des droits de l’homme sont en campagne pour la fermeture de ces structures en Espagne, y dénonçant les mauvaises conditions de séjour des étrangers. Dans la nuit de mardi à mercredi des militants s’étaient ainsi massés devant le lieu, criant « liberté, liberté ».

Quelque 6 500 personnes sont passées en 2015 par les sept centres de rétention existant en dans le pays, selon un rapport diffusé en septembre par le service jésuite d’attention aux migrants (SJM). Ces structures accueillent essentiellement des étrangers n’ayant pas de titre de séjour et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. Mais l’ONG y a aussi trouvé des malades, des victimes de traite d’êtres humains, des mineurs et des demandeurs d’asile.

le 24 août en pleine nuit  19 personnes se sont  enfui de ce centre


Brèves du Désordre

Sangonera (Murcie, Espagne) : mutinerie et évasion collective du centre de rétention

 une vingtaine de migrants en fuite après une mutinerie dans un centre

Imagen del CIE de Murcia tras la fuga de 67 inmigrantes.

AFP / 06 octobre 2016 14h17

Madrid – La police espagnole recherchait jeudi 26 migrants échappés d’un centre de rétention du sud-est de l’Espagne à la faveur d’une mutinerie la veille au soir, durant laquelle cinq policiers ont été légèrement blessés, a-t-on appris auprès des autorités.

Mercredi soir, 67 migrants étaient parvenus à s’enfuir de l’établissement public où étaient retenus 127 étrangers sans titre de séjour, à Sangonera, près de Murcie, a indiqué à l’AFP la préfecture de région.

En milieu de journée, il en manquait encore 26, quasiment tous de nationalité algérienne, a indiqué une porte-parole de la préfecture.

Selon une porte-parole de la police nationale à Murcie, un des étrangers a d’abord feint d’être malade et quand l’ambulance est entrée pour l’extraire, les autres se sont mutinés.

Au cours de la révolte, des hommes ont agressé les cinq policiers qui venaient porter secours au migrant supposé malade, selon la même source. Ils se sont armés d’extincteurs du centre, ont cassé les accès au centre et sont parvenus à s’enfuir.

Cinq policiers ont été blessés, victimes de nombreuses contusions et traumatismes, selon la préfecture.

Seuls des hommes sont retenus au centre de rétention de Sangonera qui a connu ces dernières années d’autres épisodes du même type. Selon le Syndicat unifié de la police (SUP), dix hommes s’étaient ainsi enfuis le 21 août, dans des conditions comparables.

Le syndicat a exigé dans un communiqué la fermeture immédiate du centre, en dénonçant des carences en matière de sécurité et un manque de personnel.

Quelque 6.500 personnes sont passées en 2015 par les sept centres de rétention existant en Espagne, selon un rapport diffusé en septembre par le Service jésuite d’attention aux migrants (SJM).

Ces centres accueillent essentiellement des étrangers n’ayant pas de titre de séjour et faisant l’objet d’une procédure d’expulsion. Mais l’ONG y a aussi trouvé des malades, des victimes de traite d’êtres humains, des mineurs et des demandeurs d’asile.