Montagnes Ardèchoise : des éoliennes se construisent ( la plus grosse implantation d’éoliennes de la région Auvergne– Rhône Alpes)

l’eveil journal quotidienl de la Haute loire

le plateau ardéchois a le vent en poupe

Photo Nathalie Courtial

Photo Nathalie Courtial

Enercon, société spécialisée dans le montage d’éoliennes, implante 29 machines pour le compte d’EDF Énergies Nouvelles sur le plateau ardéchois. 

Le premier parc éolien d’EDF Énergies Nouvelles, filiale d’EDF dédiée aux énergies renouvelables, sort de terre sur le plateau ardéchois.
« Ces sites disposent d’une forte ressource en vent et ont été identifiés comme zones favorables à l’éolien par la Région et le Département dans les documents d’aménagement du territoire.

 La génératrice de 60 tonnes prête à être levée. Photos Nathalie Courtial

La génératrice de 60 tonnes prête à être levée. Photos Nathalie Courtial

De plus, les élus des deux intercommunalités concernées – Entre Loire et Allier et Cévennes et Montagne ardéchoises – ont su travailler ensemble pour identifier, dès le départ, les secteurs les plus propices », explique Francis Audigier, directeur de projets chez EDF EN.
Vingt-neuf éoliennes au total sont en cours de construction, réparties sur trois sites : une extension du parc éolien existant de Saint-Étienne-de-Lugdarès – Le Plagnal (13 éoliennes) et une nouvelle implantation sur les communes de Lesperon – Lavillatte (8 éoliennes) ainsi qu’Issanlas (8 éoliennes).soit 29 unités qui sont actuellement en voie d’achévement
Les éoliennes auront une puissance totale de 73,5MW et produiront autant d’électricité que la consommation de 80.000 habitants, soit près de 25 % de la population ardéchoise.
Près de 9 millions d’euros de marchés de travaux ont été attribués, à ce jour, à des entreprises locales dans un rayon de 60 km. Une véritable manne pour l’économie locale au cours des 2 ans de chantier, d’autant que 10.000 heures de travail sont destinées à l’insertion sociale par l’emploi : insertion de demandeurs d’emplois longue durée, formation/habilitation, etc. Mais les retombées économiques ne s’arrêteront pas à la fin du chantier, la mise en service des parcs étant prévue fin 2016, début 2017.
Près d’un million d’euros sera ensuite réparti chaque année entre différentes collectivités via des loyers et la fiscalité : Département, Communautés de communes Entre Loire et Allier, et Cévennes et Montagne Ardéchoises, sans oublier les Sources de la Loire dans le cadre de la fusion prochaine, ainsi que les communes de Lespéron, Lavillatte, Issanlas et Saint-Étienne-de-Lugdarès. 

Le démantèlement et la remise en état des sites sont à la charge de l’exploitant des parcs éoliens.

Dix ans de lutte contre ce projet de parc éolien

Ce chantier met un terme à dix années d’opposition et de division sur le plateau ardéchois. Une opposition s’est en effet levée dès le début du projet, à partir de 2007, dans les rangs de laquelle on retrouvait des particuliers, des associations et des élus ,400 personnes sont intervenues dans les réunions publique– l’ancienne mairesse de Lanarce qui depuis, a jeté l’éponge, les maires de La Chapelle-Graillouse et Mazan l’Abbaye ainsi que le maire d’Issanlas, René Baldit.
« J’ai trouvé une population majoritairement opposée au projet quand j’ai été élu, en 2008 », explique-t-il.
Tous les recours contre le permis de construire ont été rejetés par le tribunal administratif, puis par la cour administrative d’appel.
Avec les parcs déjà existants (9 éoliennes à Saint-Cirgues-en-Montagne, 14 à Cham Longe et 10 au Cros-de-Géorand), ce nouveau parc portera à 62 le nombre total d’éoliennes sur le plateau ardéchois. Trop c’est trop continue de penser une partie de la population.
« Personnellement, je ne suis pas anti-éolien, je suis plutôt engagé dans la transition énergétique, mais avec ces nouveaux parcs, il y a trop d’éoliennes sur notre territoire qui a largement contribué au Schéma régional éolien », souligne René Baldit. Selon lui, le territoire devrait « jouer à fond la carte du tourisme. Les touristes viennent chez nous pour profiter d’un paysage préservé et on en fait un site industriel », regrette-t-il, même s’il reconnaît dans le même temps, des retombées financières intéressantes.

À Lespéron, ces dernières vont permettre d’améliorer la voirie et la traversée du bourg « sans s’endetter », souligne le maire, Jean Linossier, également président de la Communauté de communes Entre Loire et Allier. Ce dernier a fait ses comptes : sa commune devrait encaisser entre 50.000 et 58.000 euros.
Pour les élus convaincus par ces nouveaux parcs, l’éolien est l’une des réponses au développement du plateau ardéchois, un territoire rural qui vit encore de l’agriculture, du tourisme mais aussi de dotations et de subventions dont on sait qu’elles diminuent d’une année sur l’autre.
Une fois les parcs de la Montagne ardéchoise mis en service au début 2017, EDF Énergies Nouvelles va aller planter des éoliennes en Lozère, où l’État vient d’autoriser la construction d’un parc éolien.


Édition du  midi libre 9 décembre 2009

DR

Les mini-éoliennes voient grand

L’entreprise est toute jeune mais elle ne manque déjà pas d’air : devenir, d’ici un à deux ans, leader sur le marché des éoliennes de petite puissance (20 kW maximum), avec des machines alliant à la fois la performance et le design.
Dirigée par Patrick Chevallier, 43 ans, docteur en génie des matériaux, qui fit les beaux jours de plusieurs multinationales avant de s’établir à son compte sur le carreau Destival aux portes d’Alès, la société Vertéole
Lauréate, deux années consécutives, du prix des Jeunes entreprises innovantes, elle vient de se distinguer en gagnant la confiance des artistes plasticiens du collectif Dune (Marseille) qui a choisi de s’équiper des mini-éoliennes les plus contemporaines de Vertéole, pour mettre en lumière ses productions artistiques.
Pour cette opération de prestige, l’entreprise de quatre salariés – l’effectif est promis à doubler dès 2010 – s’est assuré le concours du célèbre designer Pierre Colleu, capable de transformer un vulgaire moulin à vent en une authentique oeuvre d’art. « Assortie de diverses innovations techniques – faisant l’objet d’autant de titres de propriété intellectuelle déposés à l’Inpi – notre démarche séduit également des architectes, urbanistes, entrepreneurs BTP, collectivités locales et territoriales qui voient dans nos produits l’opportunité d’intégrer l’éolien dans des environnements contemporains, dans des éco-quartiers… », commente Patrick Chevallier.
Parmi les produits les plus prisés, les petits aérogénérateurs domestiques permettant d’auto-éclairer une propriété ou alimenter une pompe de piscine, ainsi que les éoliennes à l’aspect de mini- candélabres (5,60 m maxi de haut), colorisées et personnalisées selon les souhaits des utilisateurs.
Elles sont couplées à un dispositif de batteries garantissant, en cas d’absence complète de vent, cinq jours d’autonomie. Idéal pour que la lumière soit le long des rues, sur les places ou dans les jardins publics.
Les mini-éoliennes de Vertéole répondent aux exigences du développement durable sur le plan de l’environnement, mais aussi de l’éthique et du social. Tous les éléments sont conçus, développés, fabriqués et industrialisés dans un rayon de 200 km autour d’Alès. « Ce circuit court est gage de qualité, de savoir-faire et d’économie en matière de transports et par là même de rejet de CO 2 dans l’atmosphère. Vertéole a toutes les caractéristiques d’une entreprise citoyenne. »

cette page ce n ‘est qu’une information.  un point de vue proche  de quelques personnes du laboratoire anarchiste est développée dans  ce texte ici