Sur des parangons de (petite) vertu à propos d’accusations lourdes de conséquences… par Quelques contributeureuses aux Brèves du désordre, 4 pages, 1er juillet 2016
» On connaissait déjà nombre de problèmes liés au sens des mots, au fait que les idées subversives deviennent trop souvent de simples opinions puis rapidement des lieux communs à force d’être répétées. Des problèmes liés à celui de la communication en général (soit la perte de la capacité à s’exprimer et à se comprendre, en mots comme en actes, à travers un langage qui ne soit pas exclusivement celui de la domination, faute d’espaces de luttes suffisants où un autre sens puisse se forger), encore démultipliés par la pénétration rapide et profonde des technologies dans tous les aspects de nos vies. En tout cas, on ignorait jusqu’à présent, au moins dans nos contrées, ce que pouvait donner le croisement entre d’impétueux bavardeurs et des parangons de petite vertu lorsqu’il s’agit de discuter d’action directe. Une ignorance certainement coupable, nous le reconnaissons volontiers, et non sans conséquence fâcheuse tant pour nous que pour cet hybride très contemporain, savant mélange de confusion intéressée et d’une discorde qui se voudrait purificatrice. Car c’est comme cela qu’une action directe des plus heureuses commence malheureusement aujourd’hui à payer les pots cassés, en étant toujours plus enchaînée à l’accusation nauséabonde lancée par un de ses acteurs, immédiatement reprise puis amplifiée par ses rares spectateurs captivés. »
(extrait, lire la suite dans le PDF ci-contre)