Paris : gros affrontements et un max de casse

info pour ceux qui ne veulent plus défiler en criant « tous ensemble » avec les flics en bourgeois et en uniformes à côté d’eux : pour ceux qui n’étaient pas à valence le 14 juin, 5000 manifestant-e-s ont défilé dans les rues de cette ville de préfecture

recopié de Brèves du désordre

Hôpital Necker vandalisé, bitume arraché, nombreux blessés : le cortège contre la loi Travail à Paris dégénère

LCI/AFP, 14 juin 2016 à 22h57.

Une nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail a eu lieu mardi, avec un grand défilé, à Paris à l’appel des organisations syndicales. 73 interpellations, dont 58 à Paris, ont eu lieu après des centaines de jets de projectiles sur les forces de l’ordre. Vingt-neuf membres des forces de l’ordre et 11 manifestants ont été blessés dans la capitale.

Affrontements entre casseurs et policiers, vitrines saccagées, au moins 29 policiers et 11 manifestants blessés, 58 interpellations : une nouvelle fois, la mobilisation contre la loi travail, mardi à Paris, a été éclipsée par les violences. Les heurts entre plusieurs centaines de personnes cagoulées et les forces de police ont commencé rapidement après le début du cortège, parti de la place d’Italie pour rejoindre les Invalides, et qui a rassemblé un million de personnes, selon les organisateurs, près de 80.000 selon la préfecture de police.

Ils étaient 1,3 millions de manifestants dans toute la France selon les syndicats, 125.000 selon les autorités. Le terme de « baroud d’honneur » a été récusé à la fois par Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly, les deux syndicalistes rappelant que deux autres journées de manifestations sont prévues, les 23 et 28 juin.

58 interpellations à Paris, 29 policiers blessés. Vingt-neuf membres des forces de l’ordre et 11 manifestants ont été blessés mardi lors de la manifestation contre la loi travail à Paris, selon un nouveau bilan de la préfecture de police de Paris, qui a fait état à 18h40 de 58 interpellés. Au total, 73 personnes ont été arrêtées dans toute la France.

Trois véhicules incendiés. Un véhicule de la RATP a été incendié mardi soir par un « individu masqué » place de la République, et deux Autolib ont ensuite été brûlées non loin de là par un groupe de personnes, a déclaré la préfecture de police. Les véhicules étaient vides de tout occupant. Selon un porte-parole de la RATP, une de ses équipes dans le métro à République avait été « prise à partie », notamment avec des « jets de projectiles », par un groupe de personnes peu avant l’incendie du véhicule. Un groupe de personnes a ensuite quitté la place et mis le feu à deux Autolib rue Saint-Maur, a ajouté la préfecture, précisant que ces individus étaient en fuite. Le calme était revenu dans le quartier en fin de soirée, a-t-elle ajouté.

Manifestation la plus violente depuis le début de la mobilisation. Un mur défoncé, des palettes en bois jetées, des vitrines brisées… À peine commencée, la manifestation contre la Loi Travail organisée ce mardi après-midi à Paris comptait déjà de nombreux incidents. Peu après le départ, boulevard de Port-Royal, des jeunes cagoulés d’extrême gauche ont tenté de faire dégénérer la manifestation en lançant des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.

Dans le secteur de Port-Royal, des « individus sont entrés sur un chantier pour prendre des palettes avant de les jeter sur les forces de l’ordre », qui ont dû intervenir, a signalé la Préfecture de police de Paris. Sur Twitter, la PP a appelé les manifestants à se « désolidariser des casseurs pour faciliter l’intervention des forces de l’ordre ».

Canon à eau à Paris, une première. Selon la préfecture de police de Paris, le canon à eau a été utilisé pour « permettre aux forces de l’ordre qui étaient prises à partie depuis plusieurs minutes de se dégager » près du carrefour Duroc, non loin des Invalides. Quinze policiers ont été blessés à cette occasion. « On n’a jamais vu l’utilisation du canon à eau, c’est fou », s’étonnait un retraité.

L’hôpital Necker pris pour cible. Vitrines de banques, d’opticien, de serrurier, de restaurants, supérettes, salons de coiffure ou un centre d’imagerie médicale : les casseurs s’en sont pris à de nombreux commerces, parfois sous les huées d’une partie des manifestants. Même les vitres de l’hôpital Necker, spécialisé dans l’accueil des enfants, ont été pris pour cible. À la suite de ces destructions, l’APHP (Assistance publique hôpitaux de Paris) a annoncé qu’elle portait plainte. La ministre de la Santé Marisol Touraine a dénoncé sur Twitter une « attaque insupportable de casseurs ». « Honteux. Mon soutien aux professionnels de santé mobilisés auprès des patients », a-t-elle écrit.
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Une voiture de la RATP brûlée place de la République
par des militants anticapitalistes

Le Figaro, 14/06/2016 à 22:58

En marge de la manifestation contre la loi travail, plusieurs centaines de militants anticapitalistes et antifascistes se sont réunis place de la République, à Paris, ce mardi soir. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre et une voiture de la RATP a été brûlée.

L’assemblée générale du mouvement Nuit Debout a notamment dû être interrompue. Ils ont entamé une manifestation sauvage dans les rues de Paris. Les militants ont également mis le feu à deux autolibs avant de saccager un supermarché Dia.
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Bernard Cazeneuve « indigné » par les propos et violences anti-policiers

BFMTV, 15/06/2016 à 06h34

Au lendemain de l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville, Bernard Cazeneuve, invité du 20 heures de France 2, a salué la mémoire de « deux fonctionnaires de police admirables, courageux, qui ont trouvé la mort dans des conditions absolument abjectes ».

Et Bernard Cazeneuve de poursuivre : « Cet après-midi, à Paris, parmi les hordes de manifestants violents, nous avons vu des manifestants crier ’Un policier, une balle’, ’Policiers, la France vous hait’, après ce qu’il s’était passé hier. Tout cela n’a que trop duré ».

« Je n’accepterai plus que dans des manifestations comme celle qui s’est déroulée aujourd’hui, il y ait des sauvageons qui puissent tenir ce type de propos, avec 27 policiers blessés, les vitres de l’hôpital Necker brisées, alors que l’enfant du couple tué s’y trouve. Tout cela est inacceptable », a mis en garde le ministre de l’Intérieur.