le monde libertaire
Sud de l’Ardèche, marché des Vans, samedi matin. Au bout de la rue, une silhouette familière pour les vieux habitués : Éric le jongleur. Un moment qu’on ne l’avait pas vu. En m’approchant, je remarque qu’il n’est pas seul, y a un policier municipal…
Et je comprends le pourquoi du comment de l’absence prolongée d’Éric : Y a un an environ, au nom du « règlement du marché », les jongleurs et autres artistes de rue autres que musiciens se sont vus interdire d’exercer leur art sur la zone d’espace public empruntée par le marché.
« […] Regardez-les, vieux coq, jeune oie édifiante !
Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu’eux.
Et le peu qui viendra d’eux à vous, c’est leur fiente
Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux. »
Éric, à l’époque, avait donc demandé à la municipalité des Vans le pourquoi de l’interdiction de jongler. C’est donc très patiemment qu’il a attendu une réponse « des autorités »… Un an…
Et je comprends le pourquoi du comment de l’altercation, ce samedi 12 mars, entre Éric le jongleur et le policier municipal : lassé d’attendre une hypothétique réponse, Éric a repris la jongle, pour voir. Et il a vu… Interdit, courbe le dos et file.
Alors, faute de balles, le jongleur a les boules. Il demande à être verbalisé puis écrit sur un carton ce qui arrive aux jongleurs. Le policier le menace alors d’alerter la gendarmerie s’il fait trop de vague avec son panneau…
Alors on fait quoi ? On peut, par exemple, écrire au Maire PS des Vans.
L’adresse, c’est : 5, rue du temple 07140 Les Vans.
Ok, c’est un tout petit incident dans une toute petite ville de province mais ce n’est pas une raison pour laisser faire sans réagir.
Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas être poursuivi pour non-assistance à liberté en danger.