Brèves du désordre
Après plusieurs jours aux mains des larbins en uniforme, en toge ou en blouse blanche, deux personnes arrêtées jeudi 24 mars à Paris autour de la manif, sont sorties de garde-à-vue. Accusées de « violences en réunion« , elles ne sont pas passées en comparution immédiate, mais ont été déferrées devant… un juge d’instruction, où elles ont été mises en examen. Par la suite, le JLD qui devait statuer sur leur incarcération préventive, a prononcé un contrôle judiciaire avec pointage et interdiction de participer à toute « manifestation publique de quelque nature que ce soit » durant toute la durée de l’instruction (qui peut durer jusqu’à un an). Un premier camarade est sorti dimanche 27 mars à 1h du matin, et le compagnon seulement dimanche en fin d’après-midi.
A Nantes, suite à la manif du 24 mars, un manifestant de 19 ans a pris deux mois de prison ferme et deux mois de révocation de sursis pour « participation à un attroupement« . Dans cette même ville suite à la manif du 17 mars, Gaël, avait pris 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt le lundi 21 mars pour « participation à un attroupement armé aggravé par la dissimulation du visage », « violences sur dépositaire de l’autorité publique sans ITT » et rébellion sur commissaire de police. A Lyon suite à la manifestation du 9 mars et aux affrontements place Bellecour, un manifestant de 22 ans avait pris 6 mois de prison ferme, et 1000 € de dommages et intérêts, mais sans mandat de dépôt, et un second du même âge 6 mois de prison avec sursis et 200 € à verser à quatre policiers. Le premier était accusé d’avoir jeté un BAC par terre, et le second de jets de projectiles et rébellion.