Grenoble [isère]Rassemblement de soutien aux squats(mis à jour)

Rassemblement de soutien aux squats (occupation de maisons vides ou abandonnées pour y loger ou développer des activités), le 4 septembre à 18h à la gare de Grenoble. Ce rassemblement a été suivi d’une longue ballade devant des lieux murés .. lieux murés, mais camarade – déprime n’était pas présent ce soir là dans la ballade. C’était pas moins de 200 personnes qui déambulaient à Grenoble avec une sono tractée par un vélo, les gens qui circulaient à côté de la dés-rives n’étaient pas hostile aux tracts distribués. Mais le risque de l’entre -soi est constant, on a colporté la bonne parole avec tags,pochoirs et .. quelque trop rares cris en forme de slogan ont parcouru la ballade ponctuée par des pétards. Mais c’est un travail de fourmi qui va manger le béton qui nous sépare . .Tout cette déambulation est terminée au 102 rue d’Alembert avec un concert(1), une soirée formidable..
(1) -moon bandits( anarho folk, los angeles)https://www.youtube.com/watch?v=rJFKSiwziMc
Giz medium (folk unk Nice) Giz Medium
Old Treees (anarco punk, partout)Old Trees

Solidarité aux squats en lutte à Romans et à Fontaine… !

Voici l’appel du rassemblement :

« Depuis quelques mois, l’État et ses défenseurs redoublent de virulence contre les pauvres et précaires. Comme toujours, en situation de crise économique et de violence sociale, les puissantEs de ce monde cherchent à diviser les plus vulnérables en alarmant la conscience publique et en montant en épingle des faits divers sortis de leur contexte et présentés par les médias à charge comme par exemple « l’affaire Maryvonne ». De plus, l’État et les médias font largement le jeu du racisme anti-rrom en discriminant cette population et en renforçant leur paupérisation, ceci étant bien souvent facteur de leur ostracisation sociale.

Le procédé est vieux comme le monde, mais fonctionne à merveille. On crie au loup, favorise l’émotion publique et l’affect et on regarde les plus nécessiteux-ses se déchirer entre eux/elles. Bien sur, tout le profit va aux décideur-euse-s qui peuvent asseoir leur pouvoir et consolider leurs intérêts. Localement, depuis plusieurs mois, nous constatons une augmentation de la répression envers les squatteurs, qui, bien sur, occupent des bâtiments laissés vides par des privés et publics depuis de long mois, au mieux, voire bien souvent depuis des années. Entre des expulsions illégales, des violences lors de ces mêmes expulsions, des intimidations, des expulsions dites « propres » mais laissant les occupantEs tout autant démuniEs… rien ne semble aller vers une politique sociale qui permet à chacunes et chacuns de vivre décemment. Nous constatons également que s’intensifie la stigmatisation de celles et ceux qui sont les plus touchés par les attaques sociales, subissant déjà les dominations et oppressions du dictat politique mais aussi l’opprobre populaire et les discours moralisants des médias. Nous entendons bien dénoncer et lutter contre les systèmes qui divisent nos forces et cherchent à créer des boucs émissaires, là où nous ne pouvons que chercher des solutions nous-même, créer un front social, et reprendre du pouvoir sur nos vies et nos espoirs.

Aujourd’hui, la médiatisation de l’affaire Maryvonne permet une attaque contre les pratiques de squat, en se focalisant sur une vision réactionnaire et paranoïaque, qui ne prend pas en compte le minimum de réalisme social et sont basés sur des éléments mensongers. Même si rien de concret n’a, pour l’instant changé au niveau légal, nous avons pu constater un renforcement de la répression pratiques et nous attendons à voir la situation empirer. Parce qu’au delà des divers projets de loi et des polices, c’est bien une attaque sociale qui se perpétue, touchant les plus pauvres et niant la légitimité de s’approprier un toit, tout simplement. Nous espérons que se renforcent les initiatives qui unissent les précariséEs de ce monde contre le pouvoir et ses valets et que nous sentions, pour une fois, leur impunité et leur vanité vaciller.