note: solidarité se conjugue avec la complicité avec les mutins
Le samedi 25 avril 2015, des prisonniers à la prison de Gand se sont révoltés. Quand des « fauteurs de trouble » sont placé en isolement suite à une altercation, d’autres prisonniers s’insurgent en solidarité. Une gardienne est brièvement prise en otage, les autres gardiens se réfugient et se barricadent dans un local. La fête peut commence : les prisonniers commencent à saccager la prison et allument des feux. Les dégâts sont importants.
A l’extérieur de la prison, les forces de l’ordre se massent. Police locale, police fédérale, pompiers, l’unité d’intervention spéciale… Tout le quartier autour de la prison, qui se trouve dans la ville, a été bouclé, probablement afin de prévenir une évasion massive. Au total, plus d’une centaine de policiers ont envahi la prison pour mettre fin à cette mutinerie. Deux prisonniers sont blessés. Un gardien se trouve à l’hôpital sous le choc.
Cette mutinerie vient nous rappeler les années, pas si loin que ça, où des dizaines de mutineries et de révoltes secouaient le paysage carcéral belge. Pour dénoncer les mauvaises conditions, pour marquer sa solidarité avec d’autres, pour affirmer sa dignité devant la torture et la privation de liberté, pour raser au sol ce pilier de la société autoritaire et capitaliste… les motivations et les volontés multiples se retrouvaient – comme elles peuvent se retrouver aussi aujourd’hui – dans la pratique commune de destruction de ce qui nous opprime.
Solidarité avec la mutinerie à la prison de Gand !
Feu aux prisons !
Sabotons la construction des nouvelles taules !
Battons-nous contre cette société qui est une énorme taule à ciel ouvert !
lu et recopié de brèves du
désordre
et aussi Publié sur La Cavale, contre la prison et son monde]