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Indy Nantes, 15 avril 2015
Mardi 14 avril 2015 le local UMP de Toulouse a été expulsé.
La mairie UMP de Calais organise depuis de nombreuses années une politique raciste et sécuritaire contre les pauvres et notamment les migrant-e-s.
Dernièrement elle a ouvert un centre d’accueil de jour dans le but d’éloigner les migrant-e-s du centre ville et de pouvoir mieux les controler.
Elle a tout fait ces dernières semaines pour les forcer à se regrouper sur une ancienne dechetterie près du centre de jour.
Le 8 avril 2015 des élus de la mairie UMP, épaulés par des employés municipaux, se sont rendus dans un squat de migrant-e-s, à Calais, et ont forcé les occupant-e-s à partir.
Ils ont ensuite saccagé la maison afin de la rendre inutilisable.
LA MAIRIE UMP DE CALAIS EXPULSE !
A Toulouse aussi la Mairie UMP désigne des boucs emmissaires, que ce soient les zonard-e-s, les putes, les galériens et galériennes du logement. Chaque fois, ce parti assoie sa légitimité sur les oppositions de classe, de race, de sexe, en choisissant fièrement le camp des oppresseurs.
Aussi un groupe s’est introduit dans ses locaux, en plein coeur de Toulouse, afin de leur rappeler leur sale besogne. Leur mobilier a été déplacé sur la chaussée, leurs dossiers quelque peu désordonnés, leur façade redécorée : ce n’est rien comparé à ce que subissent quotidiennement les migrant-e-s de Calais (pressions, déplacements forcés, expulsions, harcèlement policier et administratif).
Aujourd’hui c’est l’UMP qui était visé mais n’oublions pas la responsabilité du PS, de l’Etat ou des fachos.
De nuit ou en plein jour, tout-e seul-e ou à 300, chacun et chacune peut agir !
Ci-dessous, le tract distribué pendant le déménagement forcé de l’UMP.
L’UMP de Calais expulse !
Expulsons l’UMP !
En France, comme partout ailleurs, des milliers de migrantes et de migrants font les frais de la guerre aux pauvres, engagée par les Etats, et désormais par l´Europe. Obligées de quitter leur pays -bien souvent à cause de désordres occasionnés par l´avidité des puissances occidentales- ces personnes se retrouvent traquées par la police, mises en danger de mort lorsqu´elles tentent de passer une frontière, et méprisées par toutes les admnistrations. Tandis que cette situation s´aggrave, certains et certaines considèrent que toutes les vies ne se valent pas : cela leur permet de fuir leurs responsabilités. Nous crions l´inverse : personne n´est illégal, bienvenue à toutes et à tous les réfugié-e-s.
A Calais, la mairie UMP cherche à profiter de manière obscène de cet état de fait. Elle n´a de cesse de favoriser le racisme vis à vis des migrantes et des migrants, quand elle n´envoie pas tout bonnement ses employés municipaux faire le sale boulot d´expulsion généralement réservé aux flics. Ce parti nauséabond tente de creuser la fracture entre différentes populations, en fonction de leur couleur de peau, de leur langage ou de leur pays d’origine.
Nous ciblons aujourd’hui ce repère de réactionnaires : si les flics n’ont même pas eu à expulser manu militari cette fois-ci, la pression exercée sur les sans-papiers reste tout autant inadmissible. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il serait absurde de pointer un parti politique comme seul responsable. En effet, la préfecture « socialiste » du Pas-de-Calais n’est pas en reste quand il s’agit d’envoyer ses sbires en uniforme terroriser les migrantes et les migrants. Nous n’attendons rien des politiques, qui ne trouvent pas mieux à faire que de dresser les unes et les uns contre les autres. Nous considérons en revanche que la solidarité entre celles et ceux qui subissent la violence de l’Etat est la seule réponse adéquate face à leur cynisme.
Nous attaquerons les responsables et les structures qui cautionnent de tels mefaits.
Nous continuerons à combattre le racisme, où qu’il se trouve.
A bas les frontières !
Mort aux Etats et aux nations !
Toulouse : Un commando masqué saccage les locaux de l’UMP
20Minutes, 14.04.2015 à 21:35
Les locaux de l’UMP31, situés rue Gabriel-Péri, à Toulouse, ont été saccagés mardi après-midi par un commando d’une dizaine de personnes cagoulées. Après s’être introduits dans les locaux, ils ont sorti les bureaux, les chaises, ainsi que de nombreux dossiers, qu’ils ont lancés par la fenêtre sur le trottoir.
Deux tags, « Expulsons l’UMP » et « Solidarité Calais », ont également été inscrits sur la façade du parti de droite. Un tract revendiquant le soutien aux expulsés de Calais a été retrouvé sur place.
Plainte de l’UMP
Mardi après-midi, Harmonie, une jeune femme qui travaille dans une rue adjacente à l’UMP31, a vu arriver le commando vers 15h40. « Ils portaient tous des masques blancs et des gants, raconte-t-elle. Ils ont déboulé dans la rue en provenance du Canal du Midi, en courant comme des malades ».
La police était sur place pour les premières constatations. Un masque blanc a d’ailleurs été retrouvé sous une voiture dans la rue. L’UMP31 a indiqué qu’elle porterait plainte pour ces dégradations.
Locaux de l’UMP de Toulouse vandalisés : « Solidarité aux réfugiés de Calais »
La Voix du Nord, 14/04/2015
Les locaux de l’UMP Haute-Garonne à Toulouse ont été vandalisés mardi après-midi par une dizaine d’individus revendiquant leur « solidarité aux réfugiés de Calais », une revendication qui a surpris un responsable local de cette formation politique, Pierre Esplugas.
Le siège de l’UMP Haute-Garonne, situé dans le centre-ville de Toulouse, a été « visité mardi après-midi par huit ou dix personnes qui ont jeté des papiers, des sièges et des téléphones dans la rue », a indiqué une source policière par téléphone à l’AFP.
Deux inscriptions, « Expulsons l’UMP » et « Solidarité aux réfugiés de Calais », ont été inscrites sur les murs extérieurs du bâtiment, a-t-on précisé de même source.
« Les individus ont remis un tract à la bénévole de permanence intitulé l’UMP de Calais expulse : expulsons l’UMP » avant de prendre la fuite, a-t-il ajouté.
Interrogé, le porte-parole de l’UMP 31 Pierre Esplugas a dénoncé « des méthodes violentes et inacceptables ». « Ces gens se trompent de bouc émissaire : l’UMP n’est en rien responsable des expulsions de Calais », a-t-il déclaré à l’AFP en se référant au gouvernement socialiste.
Et en ce qui concerne le démantèlement du camp de Sangatte en 2002 alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, M. Esplugas a exprimé sa « surprise » à la lecture du tract en sa possession, jugeant que « la question de Sangatte était ancienne ».
Le centre de Sangatte à Calais (Pas-de-Calais), qui hébergeait en moyenne 1.500 migrants, avait été fermé en 2002. Depuis, nombre de réfugiés dorment dans des parcs, dans le port et en divers endroits un peu dissimulés de la ville en attendant de pouvoir embarquer clandestinement pour l’Angleterre.
La ville de Calais a pour sénatrice-maire et conseillère générale l’UMP Natacha Bouchart. Elle administre les Calaisiens depuis 2008.