Valence, Drôme:Un centre aqualudique qui fait des vagues, Spie Batignoles se frottent les mains!!

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 Note:Spie batignolles sud-est conduit aussi bien des projets de conception et de construction que des travaux de proximité et de maintenance, en neuf ou en réhabilitation, pour des clients privés et publics. Nous sommes largement référencés dans les secteurs de l’industrie, de la santé/médico-social, des équipements collectifs (centres aquatiques, écoles, parkings,…), de l’hôtellerie-tourisme et des bâtiments tertiaires.

Quelques réalisations à venir et réalisées à Valence et dans la Drome : Ehpad de St Vallier, bâtiment Amplitude, rénovation énergétique du Lycée Amblard, centre pénitentiaire de Valence, piscine caneton et centre aquatique de l’Epervière


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La Chambre régionale des comptes a rendu son rapport sur les finances de Valence Romans. Ses critiques sont nombreuses sur le coût du centre aqualudique de l’Épervière et son mode de gestion.

Le centre aqualudique de l’Épervière va-t-il nous coûter plus cher que prévu ? C’est la question qu’on est en droit de se poser à la lecture du rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) qui a passé au crible les finances de Valence Romans agglo de 2014 à 2018. Un long chapitre est consacré à ce projet, en raison de sa dimension financière et du mode de gestion particulier qui a été choisi. Le centre aqualudique a fait, en effet, l’objet d’un contrat de concession entre l’agglo et la société « Espacéo Valence Romans ». Ce contrat prévoit qu’Espacéo assurera l’exploitation du centre pendant 23 ans, moyennant le versement d’une contribution forfaitaire annuelle de la collectivité de 1,38 M€ par an jusqu’au terme du contrat en 2042.

Un coût de 30,7 millions d’euros pour l’agglo

Les magistrats de la CRCR pointent du doigt le fait que l’agglomération va porter seule le coût de l’investissement initial de 26,4 millions d’€ HT, ainsi qu’une contribution forfaitaire annuelle coûteuse, soit un coût total de 30,7 millions d’€ (en comptant l’investissement et le fonctionnement) pour l’agglo. De son côté, la société concessionnaire n’apporte que 400 000 € de fonds propres. « Cette dernière bénéficiera de la rentabilité potentielle d’un équipement neuf sur une durée très longue (25 ans), sans en avoir supporté le financement » regrettent les magistrats qui dénoncent « le manque de transparence sur le coût global de l’opération« . « L’information donnée à l’assemblée délibérante et au grand public par l’exécutif de Valence Romans Agglo n’a pas été complète sur l’économie du projet, et en particulier sur les conditions de son financement » indique le rapport des magistrats. Ceux-ci notent également que l’article paru en juillet 2018 dans le magasine de l’agglo pouvait laisser croire que l’investissement était supporté à parts égales entre l’acteur privé et l’agglo : « Cette présentation limite l’investissement public à 14 M€, alors que plus de 98% des ressources nécessaires à la construction seront à terme prises en charge par l’agglomération et qu’elle finance la quasi-totalité de la construction du centre aquatique« .

Beaucoup de questions,
mais pas de débat

Les magistrats s’inquiètent aussi de l’absence d’étude de fréquentation, du « choix du mode de gestion déjà arbitré par l’exécutif » et des modifications du contrat initial notamment en ce qui concerne les tarifs, etc. Face à ses critiques de la CRC (20 pages tout de même sur le centre aquatique !), on s’attendait à ce que le débat fasse rage jeudi 3 octobre en séance ordinaire de conseil d’Agglo. De débat, il n’y eut pas. Ou si peu. Tout juste Pierre-Jean Veyret (Valence) revenait-il sur le fait que l’intercommunalité avait mal communiqué sur le montant global du projet et sur le choix pour le moins original de mode de gestion du centre aquatique. Alors que la plupart des équipements de ce type sont, soit gérés en direct par la collectivité soit par délégation de service public, l’Agglo Valence Romans a opté pour « concéder l’usage du bâtiment pour 25 ans » à un organisme privé qui y fera ce que bon lui semblera. Le président de la superstructure aux 54 communes, Nicolas Daragon, affirmait justement que cela permettait « d’éviter les éventuels conflits entre la vision politique et les idées propres d’un gestionnaire« . Mais surtout, il signalait à ces collègues « qu’il avait déjà répondu à la chambre des comptes qu’il ne partageait pas son analyse financière sur le centre aquatique« . Alors que celle-ci parlait d’un enrichissement personnel du gestionnaire privé (aux dépends de l’Agglo ?), Nicolas  Daragon expliquait qu’il n’en n’était rien : « par contrat avec le concessionnaire, il devra nous reverser 15 à 25 % s’il réalise à minima 57 000 € de bénéfice« . Alors que la CRC s’interrogeait sur un investissement coûteux et risqué pour la collectivité, le maire de Valence au contraire se satisfaisait « d’un choix de gestion peu banal, mais qui au contraire limite les coûts et les risques ». Et d’expliquer : « Sur 25 ans, l’Agglo n’aura pas à payer les travaux d’entretien du bâtiment et n’aura pas à supporter les soucis d’investissements nécessaires au fil du temps« . Selon l’élu, c’est donc à long terme que la collectivité y gagne. In fine, l’assemblée a simplement « pris acte » du rapport de la CRC.