« La maison d’arrêt te cherche »… « Nous vous avons trouvés » [1]
Dans la nuit du 4 au 5 juillet, un poids lourd de la maison d’arrêt de Brême a brûlé sur le parking grillagé du centre de contrôle technique-Nord du quartier de Walle.
La maison d’arrêt de Brême se caractérise par des conditions misérables ; les cellules sont surpeuplées, il arrive que la pluie s’y infiltre et les soins médicaux sont très mauvais voire tout bonnement refusés.
Mais nous ne voulons en aucun cas prendre fait et cause pour une réforme des prisons ou même renforcer l’illusion qu’il existerait possiblement une prison « humaine » ou « juste ».
Saboter ce système d’enfermement, l’industrie carcérale telle qu’elle est notre affaire ! Car c’est une structure qui vise à briser les sujets « rebelles » et « inadaptés ». Les suicides à la maison d’arrêt de Brême de ces dernières années étayent cela.
De façon cynique, le véhicule était orné d’une inscription qui faisait la publicité pour travailler à la prison de Brême. « Tu es la clé », c’est le rôle qu’ils nous ont réellement réservé.
Nos pensées vont à nos compagnon.ne.s qui ne sont pas à nos côtés ces temps-ci. Ils se trouvent au sein de l’architecture de l’ennemi, mènent leurs vies derrière les barreaux et doivent être puni.e.s par la privation de leur liberté de mouvement.
Mais notre feu n’est pas seulement pour elles/eux. Nous ne voulons pas oublier non plus les personnes qui se sont soustraites à l’idée inhumaine de l’enfermement. Celles qui ont tout laissé derrière elles et sont désormais en cavale.
Mais nous qui sommes dehors, ne sommes pas les seul.e.s à lutter contre la société carcérale. Derrière les murs aussi des personnes essaient de préserver leur dignité et leur liberté. A elles aussi nous envoyons des salutations solidaires.
Liberté pour tou.te.s les prisonnier.e.s.
NdT :
[1] Slogans détournés ici qui, à l’origine, sont utilisés pour le recrutement de matons.
[Traduit intégralement de l’allemand de Chronik]