14 mai 2019, Berlin : Incendie de deux véhicules d’entreprise de sécurité
Deux véhicules d’une entreprise de sécurité partent en fumée au cours de la nuit. Pour la police, c’est clairement intentionnel. Vers 3h, un habitant prévient les pompiers après avoir remarqué la lueur des flammes et la fumée qui s’en dégage. Vers 00h45, un autre véhicule est en feu à Reinickendorf et atteint une voiture garée juste à côté. En rab’, un répartiteur électrique et un lampadaire sont endommagés par l’incendie. Il semblerait donc qu’aucun citoyen ne se baladait dans le secteur à cette heure de la nuit.
(Sources : journal en ligne ‘www.n-tv.de’ et site de brèves des flics)
13 mai 2019, Ravensbourg (Bade-Württemberg) : les réseaux de téléphonie ne répondent plus.
« Après l’incendie d’une antenne de téléphonie mobile sur un toit de gratte-ciel, beaucoup de gens ne peuvent plus passer d’appel avec leurs portables. Sont particulièrement affectés le réseau ‘Vodafone’ et le réseau O2 de ‘Telefónica Germany’. Dans l’agglomération de Ravensbourg, mais aussi la zone de Bad Waldsee, de Biberach ou d’Illmensee, presque plus rien ne passe. Plus personne ne peut téléphoner ou surfer sur internet. On ignore combien de temps durera la panne de réseaux ». C’est par ces mots que la SWR relate ce sabotage dans un article mis en ligne le 14 mai à 9h31. Au moment d’écrire ces lignes, le journal précise que « les enquêteurs travaillent toujours sur le toit de la tour. « La réparation ne pourra commencer seulement lorsque l’endroit sera libéré », confie un porte-parole de ‘Telefónica’. Comme l’a annoncé l’opérateur de téléphonie mobile ‘Telefónica’, il faut notamment remplacer le revêtement du toit de la tour [cramé] avant de changer les antennes et les câbles détruits. Selon la police, des inconnus ont forcé l’accès à la tour de 13 étages dans la nuit de dimanche à lundi et mis le feu aux installations du réseau mobile dressées sur le toit. Selon la police, le feu a provoqué des dégâts à six chiffres [ça donne une idée quand même]. Des saboteurs il n’y a jusqu’à présent aucune trace ».
(Via https://chronik.blackblogs.org/?p=10133)
12 mai 2019, Bamberg/Strullendorf (Bavière) : attaque incendiaire contre un profiteur de la société carcérale
Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs individus ont pénétré sur le parking de la société « MassakLogistikGmbH », situé sur le zone industrielle de Strullendorf dans l’arrondissement de Bamberg. Quatre camions et une camionnette ont été réduits en cendres.
Cette entreprise s’engraisse chaque jour comme prestataire de service dans les prisons. L’attaque incendiaire a été revendiqué par « Limes et gâteaux » entre autres en solidarité avec le compagnon de la bibliothèque anarchiste Fermento arrêté le 29 janvier à Zurich et Loïc, incarcéré à Hambourg pour les émeutes du G20 de l’été 2017. Les incendiaires ajoutent également « participer au mai subversif en solidarité avec les compagnon.ne.s incarcéré.e.s en Italie [1] ».
« Selon ses propres affirmations, l’entreprise „MassakLogistikGmbH“ est leader lorsqu’il s’agit de tirer profit des besoins des gens.
Werner Massak, qui se met en scène dans des interviews en tant qu’expert pour ces besoins justement, a fondé l’entreprise en 1993. Une entreprise qui ne se cache pas d’être spécialiste en matière de rendement des courses des prisonniers.
MassakLogistik fournit des biens uniformisés d’articles de première nécessité à des prix exorbitants derrière les murs des prisons. Puisqu’il n’existe aucune concurrence en prison pour de tels sous-traitants, l’entreprise Massak peut concrétiser son despotisme dans ce système.
Leurs clients, les prisonniers, sont ainsi privés de la possibilité de choisir eux-mêmes quels biens ils veulent acheter et à quels prix.
L’enfermement systématique des gens, ici sous forme de prisons, est une des formes les plus évidentes de la domination et de l’oppression quotidiennes. En coordonnant entre autres la pauvreté, l’humiliation et la marginalisation, l’Etat décide qui il faudrait enfermer. Celui qui est ensuite enfermé peut être encore plus exploité en prison qu’en dehors des murs. A partir de là, le secteur de « l’industrie pénitentiaire » s’est développé comme une nouvelle forme d’esclavage. Elle n’est nulle part aussi perfide qu’aux États-Unis. […]
Cela nous paralyse parfois et fait nous sentir impuissant.e.s à mesure que nous prenons conscience de l’existant et de ses évolutions. Mais nous continuons à réfléchir à nos idéaux de liberté, de communauté et de solidarité et nous parvenons à ressentir les pulsations de nos cœurs. L’impuissance se transforme en rage.
Pour exprimer notre rage contre ce système de manière pratique, nous sommes sorti.e.s dans la nuit du 12 mai. Avec plusieurs engins incendiaires, nous avons enflammé quatre camions et une camionnette de la société MassakLogistikGmbH. […]
Pour un monde sans prisons ni oppression » !
Contre toute forme « d’esclavage moderne » ! […]
Liberté pour TOU.TE.S les prisonnier.e.s !
(Source : de.indymedia.org)
NdT:
[1] Une traduction existe également en français sur Attaque