Indymedia Grenoble / Mercredi 5 décembre 2018
Ou on se dit parfois que les GJ on pas choisi leur couleur au hasard.
De toute façon, vous les anarchistes, tout ce que vous savez faire, c’est regarder pour critiquer vos camarades.
— un stal’ qui n’avait pas peut-être pas tord
Aujourd’hui, j’ai vu passer un cortège sauvage de lycéen·ne·s sous mes fenêtres. Deux minutes plus tard, c’est des fourgons de l’anti-émeute qui les suivent. Ni une, ni deux, je prend mon sac médic et je saute sur mon vélo en espérant ne pas en avoir besoin.
Je vous passe l’histoire peu pertinente de comment je les ai retrouvé qu’au bout de 20 min pour passer au cœur du sujet.
Il y a un paquet de lycéen·ne·s, et comme la police à tiré des lacrymo dans le tas pas longtemps avant, une grosse partie d’entre eux s’est cassée et une partie d’entre eux est super vénère. Ils se sont fait refouler au sud d’alsace-lorraine, le long du tram E et la police les empêche de retourner vers le centre ville. Pendant ce temps, les copains de la mouvance anarcho-libertaire de l’autonomie anti-autoritaire et moi on regarde la scène depuis le trottoir en passant du sérum phy à celleux qui en ont besoin de temps en temps.
Et là paf ! Sans crier gare voilà des gilets jaunes (et pas des lycéens en gilet, s’entend, on en voit aucun) qui débarquent et se mettent rapidement à discuter, accompagnants quelques lycéen·ne·s, avec les flics.
Après quelques discutions, les GJ annoncent qu’ils ont pu négocier avec la police que si la manif se replie vers le sud, la police partira et qu’ils pourrons revenir vers le centre ville. Quelques personnes un peu expérimentées de ce genre d’échanges mettent en doute la parole de la police mais les gilets jaunes insistent en disant qu’ils ont filmé les flics et que du coup ils sont forcés de tenir parole…
Comme les lycéen·ne·s pour une bonne part s’en fichent royalement, les lycéen·ne·s partis négocier avec les flics, crient à la masse de faire demi-tour. Des JG empêchent des jeunes de commettre des dégradation, parce que bon, il faut pas donner des excuses au flics pour nous tirer dessus et que « ça décrédibilise leur cause ». La situation s’envenime et des lycéen·ne·s en viennent au mains entre eux.
Finalement, on assiste à un pourrissement de la situation comme on en voit souvent en marge des manifs syndicales. Chaque fois que la foule recule un peu, les flics leurs emboîtent le pas (contrairement à ce qu’ils ont négociés deux minute avant). Une partie du cortège tente d’aller vers le centre ville, mais se fait barrer la route. Dépités, les gens se dispersent petit à petit
Comme quoi, pas besoin d’organiser un SO pour tuer la combativité d’un cortège. Vous pouvez juste faire débarquer une poignée de gilets jaunes sortis de nul part pour venir prendre les commandes d’une manif qui n’est pas la leur (et ce, sans plus d’expérience qu’une bonne part des lycéen·ne·s présent·e·s) et vous aurez des bagarres entre manifestant·e·s et et une dispersion sans un seul accrochage avec la police.
On est pas obligé de considérer que ces gilets jaunes sont représentatifs de tous les autres ou que les lycéen·ne·s sont incapable de virer/ne pas écouter les stals et les vieux cons de leurs manifs sauvages la prochaine fois, mais quand même, ça fait chier.
repris de attaque.noblogs.org
A Romans, France Les GJ aident la direction du lycée: »Merci aux gilets jaunes qui ont empeché.e l’occupation d’un lycée à Romans. C’est sur que c’est en piquant les luttes des lycéens que vous allez faire plier Macron »
« Ils ont empêché le blocus de mon lycée, en nous poussant à bloque le rond point de l’Europe, puis ont aidés le proviseur à nous empêcher de rentrer dans le lycée, pour l’occuper suite à une AG votée démocratiquement »
transmis par un camarade