Lyon : Six antifascistes en garde à vue

15 novembre attaque.noblogs.org

Six individus ont été interpellés à leur domicile, ce mardi matin à l’aube, par la police lyonnaise. Ces militants antifa sont soupçonnés d’avoir muré, le 10 avril, les locaux de l’association d’extrême droite Bastion Social, le Pavillon noir (quai Pierre-Scize, Lyon 5e). Dissimulés sous des capuches, ils avaient utilisé des parpaings et de la mousse expansive pour condamner la porte d’accès du local.

Des tags contre l’extrême droite et anti-police avaient été par ailleurs été relevés sur le bâtiment et dans le quartier.
Lors des perquisitions, des objets de propagande ont été trouvés. Les individus, qui nient les faits, passent en comparution immédiate ce mercredi pour « dégradations en réunion par personnes dissimulant tout ou partie de leur visage, outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique et association de malfaiteurs ».

Le mardi 6 novembre, la Ville de Lyon a fermé par arrêté le local du groupuscule identitaire le Bastion social pour des raisons touchant à la sécurité des lieux. Cette décision a été «motivée par des manquements graves concernant la sécurité des personnes dans un établissement recevant du public».

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Ils sont sortis !

extrait de Rebellyon / mercredi 14 novembre 2018

Mardi 13 novembre, à 6h du matin, six militant.e.s antifascistes ont vu leurs portes défoncées par des policiers cagoulés. Après plus de 24 de garde-à-vue, elles et ils sont accusé.e.s d’avoir, une nuit d’avril dernier, muré le local fasciste « Bastion Social » et sont poursuivis pour dégradation, outrage et même « association de malfaiteur ». […]

Mercredi 14 novembre, le compte FB du Groupe Antifasciste Lyon et Environs publiait le message suivant :
« [Répression du mouvement antifasciste]
Pour information nous sommes toujours sans nouvelles de nos 6 camarades qui se sont fait casser leurs portes par des policiers cagoulés hier matin à 6h et emmener en garde à vue.
Une opération de police simultanée sur plusieurs départements avec bélier, armes automatiques pour des motifs minables : dégradation, outrage et « association de malfaiteurs ».
Des sacs entiers de matériel ont été emmenés.
Nos avocats nous confient être abasourdies devant l’absence totale de preuves qu’un quelconque délit ait été fait par nos camarades.
L’acharnement politique et policier se poursuit sur notre organisation à l’image de tout ceux et celles qui se mettent en travers de l’extrême-droite et qui manifestent leur solidarité avec les exilé-e-s. »