Marseille : Grève de la faim au centre de rétention

Depuis vendredi au centre de rétention administrative de Marseille, panne de climatisation et d’eau s’y succèdent. Plus de douche, un accès extrêmement limité à l’eau potable. Certaines personnes sont tombées malades à force de boire l’eau de la cuvette des chiottes. Depuis hier soir, une grève de la faim généralisée a été lancée et se poursuit toujours.

Tout avait été fait pour maquiller que les centres de rétention étaient des lieux carcéral comme les autres. Et pourtant, dans la réalité, s’en est. Avec sa loi du silence, ses mensonges d’État, ses violences et mauvais traitements cachés… mais tout se justifie, l’essentiel est de maintenir la machine à expulser… en marche.

Ces derniers jours, un seuil a encore été franchi : depuis vendredi, panne de climatisation et d’eau s’y succèdent. Plus de douche, un accès extrêmement limité à l’eau potable. « Certaines personnes sont tombées malades à force de boire l’eau de la cuvette des chiottes », selon l’une des personnes enfermées. Depuis hier soir, une grève de la faim généralisée a été lancée et se poursuit toujours.

Le juge des libertés et de la rétention de ce dimanche, saisi de la question, l’a balayé d’un revers de main en rejetant – sans audience et sans que personne ne soit entendu – les requêtes en demande de libération des personnes enfermées. 1 minute, c’est le temps qu’il aura fallu au juge pour se décider à fermer les yeux.

Reprenant à son compte les attestations sur l’honneur rédigées par le directeur zonal de la police aux frontières, le juge indiquait que si une panne d’eau et de climatisation avait eu lieu du vendredi 15h au samedi 23h, tout était désormais revenu à la normale et que les « retenus » avaient eu accès, durant cette période, à des bouteilles d’eau de façon illimitée et que des rondes leur avaient permis d’accéder à des sanitaires pour la douches et les toilettes.

Ces attestations mensongères n’étaient accompagnées d’aucune note des technicien.es étant intervenu.es, d’aucune facture ou aucune preuve, mais qu’importe… entre escrocs, la confiance règne.

Pourtant la réalité était toute autre.

Author: Article 13