Dans les Alpes on va marcher? d’autres sont traqués! La militarisation tue!

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Le corps sans vie d’un homme découvert par des promeneurs

Le procureur de la République de Gap Raphaël Balland vient d’annoncer la découverte par des promeneurs du corps sans vie d’un homme, ce vendredi 18 mai, dans un bois du  Montgenèvre.

Le vendredi 18 mai 2018, en fin d’après-midi, la découverte du corps sans vie d’un homme à la peau de couleur noire dans un bois situé sur la commune de Montgenèvre, en amont du hameau des Alberts »,

Le corps a été découvert dans un bois entre la commune de Montgenèvre et le hameau des Alberts. Photo Le DL / Justin MOUREZ

Mort au  montgenèvre un autre garçon migrant, tombé dans une falaise. Après un long voyage à pied ici, il a terminé son aventure. Libre de se déplacer dans le monde, mais sans ce bout de papier qui le ferait « égal » aux autres devant la loi. Libre de remplir les rangs des exploités et du chantage qui, comme lui, passent la frontière par la porte cachée des cols alpins.

Depuis quelques jours, la nouvelle circulait de manière informelle, elle est maintenant confirmée par les journaux : son corps a été retrouvé par un randonneur et comme d’habitude témoin ne peut avoir été que la police (ou quelqu’un qui partageait avec lui le voyage, mais qui serait considéré comme un Témoin peu crédible).

Ce sont des embuscades militaires habituelles avec la police cachée dans les buissons dans le noir, qui surgit soudainement pour arrêter et repousser les gens sans papiers. Ce qui cause des fuites précipitées et fatales, comme pour Mathew Blessing, précipitée dans la Durance et morte noyée. Là encore, ce n’est pas la montagne qui tue, mais le système de contrôle des frontières, la police, le nationalisme, les raids. Les États et le capital européen, alors qu’ils continuent à exploiter les terres lointaines avec le néocolonialisme et les guerres, avec le chantage des permis de séjour et de ce que l’on appelle l' »accueil » créent les conditions pour exploiter ici les personnes qui viennent de ces lieux.

A cela sert la frontière, à unir ceux qui sont « à l’ intérieur » (tous, pauvres et riches mais dans les intérêts des riches) contre ceux qui sont dehors (toujours les pauvres, toujours dans les intérêts des riches). Pour ceux qui sont « dehors », s’ils viennent  ici, le système prévoit une condition d’infériorité légale, d’exclusion culturelle et d’exploitation économique. Tout est  caché derrière un simple et respecté mot : la « légalité ». mais la vie est autre que le respect de la loi.