Archives mensuelles : décembre 2018

Vézac, France : Des flammes au domicile de la députée LREM [+ Quelques notes sur l’attaque et les émeutes ritualisées du samedi après-midi]

Aux alentours de 23 heures à Vézac (Dordogne) samedi 10 décembre, après une journée d’émeutes générale aux quatre coins du pays (Marseille, Paris, Toulouse, Bordeaux, Dijon, pour ne citer qu’elles), les flammes sont venues lécher le domicile de Jacqueline Dubois, députée LaREM de Dordogne. Sa voiture personnelle, ainsi que celle de son mari, sont partis en fumée. « Je m’en suis rendue compte en éteignant la lumière me couchant. J’ai vu une lueur à l’extérieur, et en ouvrant mes volets, j’ai découvert l’incendie », raconte la députée, qui a eu peur que les flammes atteignent la maison.

Nous trouvons intéressant de relayer les attaques incendiaires en dehors des émeutes du samedi après-midi, qui commencent à se ritualiser depuis trois semaines. L’attaque individuelle ou en petits groupes, dans une période de désordre généralisé, ouvre des possiblités immenses dans la conflictualité actuelle avec ce monde. En tant qu’anarchistes, lier nos idées à l’agir fait partie de nos bases, c’est indéniable. Nous cherchons à les diffuser et à les pratiquer peu importe le moment, en période de pacification comme en des temps de désordre et de chaos comme aujourd’hui (bien que les raisons qui y poussent ne soient pas les nôtres. Lire une critique anarchiste de ce mouvement ici). Nous ne ferons pas ici la liste des attaques et des dégâts de ce samedi 10 décembre, car elle serait trop longue et ce n’est pas le sujet. Ce que l’on peut dire, c’est que le gigantesque dispositif policier déployé à Paris (mais aussi ailleurs, comme à Toulouse, Marseille, Bordeaux ou Dijon) n’a pas empêché la propagation du chaos à d’autres secteurs de la ville (jusqu’à la place de la République) que les Champs-Elysées, déjà dévastés avec rage et joie le week-end précédent. La mairie de Paris a d’ores et déjà confirmé que les émeutes de ce samedi 10 décembre ont fait davantage de dégâts matériels que celle du 1er décembre. Et on s’en réjouit, bien évidemment.

En plus de frapper le domicile d’une responsable du désastre, cet incendie permet également d’élargir le désordre loin des photographes amateurs (émeutiers ou non) qui, il est clair, participe à la répression qui ne fait que commencer. C’est un fait assez hallucinant de voir des barricadiers se mettre à faire des selfies au milieu des affrontements, mettant en danger d’autres révoltés qui ont autre chose à foutre dans ces moments-là que de sortir leur portable, comme par exemple protéger leur intégrité physique, faire attention aux mouchards et autres charges de bacqueux ou à la présence deflics en civil, etc… (relire ce texte sur les émeutes du G20 à Hambourg: « Sur les vacances à Hambourg » : selfies, désordre et tyrannie de l’image).

Certains individus choisissent leur propre temporalité, loin de la logique mouvementiste  actuelle chez de nombreux révolutionnaires, anarchistes ou non, qui consiste à être là où ça se passe. Appuyons cette révolte, en étendant les actes d’hostilité du centre à la périphérie, partout et à tout moment !

Publication : Face aux condamnations de la justice militaire et la nécessité de détruire l’inquisition démocratique – Appel anarchiste à la solidarité avec le prisonnier Marcelo Villarroel

L’urgence de ce texte surgit de la nécessité de rompre avec la sensation de normalité et d’immobilité qui se propage face au scenario juridique qu’affronte en l’occurrence le compagnon Marcelo Villarroel.

Il semblerait que l’énergie et la vitalité dans les batailles pour faire sortir nos compagnon-ne-s soient marquées par les rythmes judiciaires, particulièrement avant que le pouvoir judiciaire décide de leur vie. Mais lorsque les condamnations s’imposent, il arrive fréquemment que les pratiques de solidarité se limitent à tenter de subvenir aux besoins des compagnon-ne-s en prison, abandonnant peu à peu la perspective insurrectionnelle et la vitalité nécessaire pour continuer à mener le combat tant contre la prison que contre la société qui la nécessite, ouvrant de réelles possibilités de réduire à néant les années de peine à purger.

Mais nous savons qu’aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des murs, des compagnon-ne-s cherchent à continuer à contribuer à la lutte, construisant des complicités sans se résigner d’aucune manière aux peines imposées, qu’elles soient de quelques années ou de longues décennies, prononcées par des lois ou des tribunaux communs ou spéciaux.

Ce texte vise à alimenter une perspective de combat permanente -où que nous nous trouvions- affrontant les diverses adversités existantes, construisant des chemins de négation, nous éloignant du victimisme ou de la personnalisation. Nous souhaitons contribuer à une réflexion urgente, ainsi qu’à un appel de praxis solidaire avec la situation du compagnon Marcelo Villarroel. D’où cette petite brochure destinée, avec ces brèves réflexions à dépasser le simple fait informatif pour contribuer à renforcer des positions anarchistes de lutte face à l’une des diverses dimensions de l’engrenage judiciaire et carcéral.

Nous n’oublions pas que les compagnon-ne-s à l’intérieur ne sont pas des figures intouchables ou indiscutables, mais simplement des personnes qui nous manquent dans la rue, ce qui nous permet de participer –des deux côtés du mur- avec des réflexions, des expériences et des pratiques, à la lutte contre la domination. C’est justement dans ce sens que ceux qui ignorent les prisonnier-e-s, en les reléguant sur le terrain de l’amnésie, finissent par oublier la guerre elle-même.
Les prisonnier-e-s dans la rue !
Les rues pour l’insurrection.

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Valence, France 8 décembre blocage des plateaux des couleurs, manif, arrestations( mise à jour du 10/12 )

le maire LR ( vice président du conseil régional peut être satisfait sa fête des lumières version valentinoise de la fête des lumières de lyon )a de quoi d’être satisfait de la pacification de la ville avant le feux d’artifice et défilé sponsorisé par SPIE Batignoles

 

Samedi 8 décembre, lors de la manifestation climat   ayant eu lieu au centre-ville de Valence, une camarade a été arrêtée lors sit- in place des clercs.

 

Elle est toujours détenue en garde à vue. Une autre personne place de la liberté, qui à été totalement passé à tabac par les forces de l’ordre et dont l’état nécessitait des soins d’urgence, ils  seront  jugé pour coups et blessures sur agent, à 15 h lundi 10 décembre ( ce qui est annoncé mais les deux prévenues peuvent refuser la comparution immédiate). La camarade semble avoir été arrêtée de manière ciblée pour des faits non-avérées. Ses conditions pénales seraient revues dimanche 9 au  matin. Mais nous ne pouvons constater  des excès de zèle des forces du  désordre particulièrement lorsque celles-ci mènent comme samedi matin une charge sévère contre un blocage aux plateau des couleurs

( zone commerciale  de grandes  enseignes commerciales)   et une agression dans une  des grandes enseignes mené par un groupe de personnes contre les gilets jaunes.

deux personnes  qui ont refusé la comparution immédiate.. donc leur procès aura lieu  selon le tribunal le 26 décembre Après..Midi

 qu’ elle ,ils soient coupables ou innocent  solidarité avec les  inculpé-e-s.

Résultat de recherche d'images pour "crève la taule"

on communiquera leur adresses  en taule dés quelles nous parviendront

 

 

 

Nice, france: Blocage de la promenade à la maison d’arrêt

Nice-Matin / samedi 8 décembre 2018

Depuis 17 heures, ce samedi, près d’une centaine de détenus de la maison d’arrêt de Nice refusent de réintégrer leurs cellules et bloquent les cours de promenade.
A l’heure de regagner les cellules, après la promenade de l’après-midi, un blocage s’est constitué. Les détenus ont diverses revendications portant sur leurs conditions de vie en cellule ou encore le nombre de douches qu’ils peuvent prendre par semaine. À l’approche de fêtes, le contenu des colis de Noël auxquels ils ont droit a été la goutte d’eau. Selon nos informations, les détenus ne pourraient pas, pour la première fois cette année, avoir de viandes ou poissons cuits, foie gras ou autres produits festifs. […]

Après plus de quatre heures de blocage de la prison par les détenus ce samedi à Nice, l’équipe régionale d’intervention* et de sécurité a pu arriver sur place et commencer la réintégration des détenus dans leur cellule. Peu après 21h30 samedi, tout se faisait dans le calme.

*** les CRS de la pénitentiaire( avec cagoule, flashball, taser, tonfas)

Montreuil, France : Rencontres contre toutes les prisons – 15 et 16 décembre 2018

Les 15 et 16 décembre à Montreuil, deux jours de discussions, expositions, rencontres, cantines, contre toute forme d’enfermement !

Mettre à mal l’idée même de l’enfermement c’est s’attaquer à un des piliers de cette société basée sur l’exploitation et la reproduction des dominations. La taule est une menace pour tou.te.s celles et ceux qui désirent vivre sans se soumettre aux lois qui régissent ce système, ou qui n’ont pas d’autres possibilités que de vivre en contradiction avec celles-ci.

A l’heure d’une nouvelle extension du système carcéral il nous semble important de se donner des perspectives de lutte. Cet énième plan prison à l’oeuvre, c’est 15 000 places de plus derrière les murs. Il prévoit à la fois la construction de nouvelles taules, de quartiers haute- sécurité, de SAS (structures d’accompagnement vers la sortie) et la rénovation d’anciennes prisons comme celle de la Santé à Paris dont la réouverture est prévue le 7 janvier prochain. Cette nouvelle réforme pénitentiaire vise aussi à étendre toujours plus la prison dans la société, avec notamment le développement de la surveillance électronique et la création d’un pôle emploi des TIG (travaux d’intérêts généraux). Régulièrement, des révoltes secouent les prisons suite à des assassinats par les matons, après des suicides ou du fait des conditions d’incarcération, certaines remettant en cause l’existence même des prisons. Dehors, des personnes se solidarisent par différents moyens : depuis l’hiver dernier se sont succédées émeutes et manifs à Toulouse, actions contre la grève des matons, rassemblements devant Fleury-Merogis, mais aussi incendies de voitures de matons à la prison de Fresnes ou de véhicules de constructeurs de taules en Isère… Ces rencontres pourront être l’occasion de partager des idées autour de ces révoltes et luttes actuelles et d’autres plus anciennes.

Ce sera également un moment pour discuter des divers outils existants comme les radios anti-carcérales, les journaux, les caisses de solidarité qui, en diffusant des infos et en créant des liens entre l’intérieur et l’extérieur, contribuent depuis de nombreuses années aux luttes contre la prison et d’autres formes d’enfermements (centres de rétention, hôpitaux psychiatriques, établissements pénitentiaires pour mineur.e.s, etc.).
Ces rencontres ont lieu en région parisienne mais nous souhaitons qu’elles puissent être un temps d’échanges entre personnes de différents coins de l’hexagone. Pour celles et ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux luttes anti-carcérales, ce week end sera une occasion de se rencontrer !

Samedi

14h Discussion : Plusieurs personnes et collectifs tentent de créer des liens à l’extérieur et avec l’intérieur pour lutter contre la taule à travers diverses pratiques, journaux, caisses de solidarité, radios. Pourquoi et comment faire vivre ces outils?

19h Du Quai de Valmy aux incendies de véhicules de gendarmes à Limoges, un point sur la répression et sur la solidarité suivi d’un repas de soutien pour poursuivre les discussions.

20h Repas de soutien

Dimanche

11h En 1988, la prison d’Ensisheim flambait. Jamais depuis les révoltes des années 1970, un établissement n’avait été détruit avec autant de ferveur. Un acteur de cette révolte, Kyou (auteur du livre «Beau comme une prison qui brûle»), vient nous raconter le déclenchement et l’embrasement de cette mutinerie. Ce sera l’occasion d’aborder les révoltes d’aujourd’hui et toutes les remises en cause de l’institution pénitentiaire.

13h Cantine

14h  Discussion : Comment s’attaquer et lutter contre la construction de nouvelles prisons et le développement des peines alternatives?

Et tout au long du week-end, sur les murs, des affiches sur le plan prison, des tags contre la taule mais aussi des banderoles, stickers, détournements, etc…

L’écharde, 19 rue Garibaldi, Métro Robespierre, Montreuil
Plus d’infos en écrivant a feuauxprisons_arobase_riseup.net

Le programme au format PDF

[Publié sur indymedia, 26.11.2018]

Blocage des lycées : après une semaine, le bordel ne fait que commencer

Vendredi 7 décembre

De la colère à la rage

A Nantes, le 6 décembre

Le Parisien / vendredi 7 décembre 2018

Moins d’une semaine après son lancement, le mouvement lycéen a basculé dans une violence qui s’est encore amplifiée jeudi. A Mantes-la-Jolie (Yvelines), 151 jeunes ont été interpellés. Dans le Nord, ce sont 47 lycéens qui ont été arrêtés tandis qu’à Toulouse (Haute-Garonne), des policiers ont été pris pour cible dans des affrontements avec les jeunes.

« On se prend des gaz lacrymogènes pour un oui ou pour un non, lance Romain, 16 ans, scolarisé au lycée Dorian à Paris. Sur les réseaux sociaux, on voit des vidéos où des jeunes se font viser sans raison par la police. Forcément, ça nous tend. » « Au début, j’avais peur quand j’ai commencé à voir que des lycéens avaient été blessés, poursuit Bastien, élève de terminale dans le Val-de-Marne venu manifester avec les étudiants jeudi à Paris. Maintenant, je suis surtout en colère. » […]
Selon une note de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) que le Parisien a pu consulter, « le mouvement [lycéen] semble, à l’instar de celui des Gilets jaunes, éclipsé par des actes de plus en plus violents de guérilla urbaine ».
Dans les rangs des manifestants, on rejette la faute sur les forces de l’ordre et le gouvernement. « Il y a une répression policière exceptionnelle. On avait de la colère, mais là on va avoir la rage », lance le président de l’organisation lycéenne l’UNL, Louis Boyard, qui redoute « des morts » si la tension ne retombe pas. […]

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Hauts-de-Seine : Heurts et dégradations dans une quinzaine de lycées

Le Parisien / vendredi 7 décembre 2018

[…] En milieu de matinée, une quinzaine d’établissements était déjà touchée par les blocages, feux de poubelles et de voitures, jets de projectiles… Et six personnes ont déjà été arrêtées.

A Villeneuve-la-Garenne, les fauteurs de trouble ont d’abord agi devant le lycée Michel-Ange avant de rejoindre le commissariat pour tenter d’y enflammer trois conteneurs à ordures et s’en prendre à une voiture de police. Ils étaient une quinzaine et se sont déplacés avec pierres et bâtons. Deux heures plus tôt, vers 8 heures, le lycée avait été bloqué avant qu’une voiture ne soit incendiée et des poubelles enflammées. L’établissement a été fermé.

A Clichy, le lycée René-Auffray a été fermé. La veille, plusieurs voitures ont brûlé devant les établissements René-Auffray et Newton.

A Saint-Cloud, où la tension a été vive jeudi, avec l’interpellation de douze jeunes gens, deux cents personnes se sont rassemblées devant le lycée Alexandre-Dumas. Certaines sont encagoulées et les projectiles fusent.

A Sceaux, le lycée professionnel Florian a été le théâtre de départs de feux au deuxième étage du bâtiment. En conséquence, l’établissement a été évacué.

A Malakoff, après des incendies de poubelles vers 8 h 20 devant le lycée Louis-Girard, un cyclomotoriste a été agressé, renversé et frappé. Et une trentaine de casseurs s’en sont pris à un autobus de la ligne 191. Le caillassage n’a pas fait de blessés mais les vitres du bus ont été brisées. Le trajet de l’autobus est dévié.

Incidents et heurts perturbent également des établissements de Gennevilliers, Antony, Bagneux, Meudon, Vanves, Montrouge et Le Plessis-Robinson.

Par ailleurs, tandis que les forces de l’ordre interviennent devant les établissements perturbés, un groupe de policiers a été accueilli par des jets de projectiles alors qu’ils allaient porter secours à une jeune femme qui aurait fait un malaise, à la gare Chemin d’Antony. Des policiers ont été poussés sur les voies du RER. Le trafic a été interrompu.

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Nantes : Affrontements

extrait de France 3 / vendredi 7 décembre 2018

La tension n’est pas retombée à Nantes où des affrontements ont eu lieu ce vendredi matin entre des jeunes et les forces de l’ordre. Les incidents se sont produits autour du lycée Mandela sur l’île de Nantes et autour du lycée de la Chauvinière dans les quartiers nord. Des manifestants ont incendié des poubelles, détruit du mobilier urbain et jeté des pierres et autres projectiles sur les policiers qui ont riposté à coups de grenades lacrymogènes.

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Nantes : L’élu se fait tabasser

extrait de 20 Minutes / vendredi 7 décembre 2018

Jérôme Alemany, conseiller départemental (PS) de Loire-Atlantique, a été frappé par plusieurs individus ce vendredi matin à proximité du lycée Nelson-Mandela, sur l’île de Nantes. L’agression est survenue alors que l’élu, salarié du bailleur social Habitat 44, se rendait à son travail, quartier Beaulieu, au moment même où s’organisait une manifestation lycéenne. « C’était hyper électrique. On a vu des individus, probablement pas des lycéens, qui commençaient à retourner une voiture. On a essayé de les raisonner mais ils s’en sont pris à nous. » Jérôme Alemany a reçu plusieurs coups au visage. Le directeur d’Habitat 44, Jean-Noël Frexinos, a également été violenté. Lui souffre d’une plaie à l’arcade, en plus de divers hématomes. Tous deux ont déposé plainte, après des examens au CHU.

Jerôme Alemany, martyr du PS…

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Seine-Saint-Denis : Incendies, une voiture-bélier… la fête continue !

extraits du Parisien / vendredi 7 décembre 2018

La mobilisation concerne quasiment l’ensemble des lycées de Seine-Saint-Denis. Ce vendredi, des rassemblements ont eu lieu dans 55 des 66 établissements du département. La préfecture a recensé, dix voitures incendiées, dix autres retournées et 36 feux de poubelles. 63 personnes ont été interpellées dont une quarantaine ont été placées en garde à vue.

« Le mouvement ne s’est pas étendu mais nous déplorons une intensification de la violence avec une tentative d’intrusion à la voiture-bélier à Aubervilliers », a souligné le rectorat.

Dans cette commune, depuis le début, les violences sont toujours conséquentes. Une voiture-bélier a été lancée contre les grilles du parking du lycée Jean-Pierre-Timbaud, sans réussir à pénétrer. Devant la cité scolaire du lycée d’Alembert et du collège Diderot, plusieurs foyers d’incendie fumaient encore en fin de matinée. Une voiture a été retournée. « Ils ont répandu de l’essence sur la porte en PVC du lycée », indique un témoin. Jusqu’à présent ce lycée de centre-ville avait été épargné. « Ceux qui ont fait ça ne sont pas de chez nous », affirme un employé. Les élèves ont été priés de rester chez eux.

A La Courneuve, trois lycéens de Denis Papin ont été interpellés en possession de cocktails Molotov. Ils sont âgés de 16 et 17 ans.

Le climat a aussi été très tendu à Aulnay, Neuilly-sur-Marne ou encore Villemomble. Dans cette dernière commune, deux véhicules ont été incendiés dans une rue proche du lycée Clemenceau. « Les manifestants se sont dirigés vers Gagny et Neuilly-sur-Marne et ont tenté d’ériger une barricade dans le quartier des Fauvettes », indique une source proche du dossier. Cette opération s’est soldée par 23 gardes à vue « sur la base d’un groupement formé en vue de la préparation de violences et de dégradations ». Les supérettes voisines, Lidl et Super U ont préféré fermer durant toute la matinée avant de rouvrir leurs portes en milieu d’après-midi.

A Montreuil, la mobilisation s’est traduite par des barricades et des blocus. Une vingtaine de lycéens se sont réunis sur les marches de la mairie. En signe de solidarité avec les lycéens ont de Mantes-la-Jolie, ils ont posé un genou à terre puis une centaine d’élèves a défilé en centre-ville.

Devant le lycée Le Corbusier à Aubervilliers, le 7 12 2018

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Dans l’Essonne ça continue à chauffer

Le Parisien / vendredi 7 décembre 2018

[…]Ce vendredi, plusieurs lycées ont été bloqués. A Talma, à Brunoy, les élèves souhaitant assister aux cours ont pu entrer dans les locaux jusqu’à 8h42. Après, de jeunes manifestants ont condamné l’accès au lycée.

A Montgeron, devant Rosa-Parks, les policiers casqués ont dispersé les lycéens venus bloquer l’établissement. Même scènes devant le lycée professionnel des frères Moreau de Quincy-sous-Sénart, où une poubelle a été incendiée peu avant 8 heures. Les forces de l’ordre ont dû faire l’usage de gaz lacrymogène pour disperser les jeunes.

A Savigny-sur-Orge, devant le lycée Jean-Baptiste Corot une poubelle a également été détruite pour les flammes en marge des manifestations. Là aussi, les policiers équipés en tenue de maintien de l’ordre sont intervenus.

A Massy, des élèves du lycée Parc de Vilgénis ont bloqué l’établissement à deux reprises. Les forces de l’ordre ont ici aussi fait usage de gaz lacrymogène.

Devant le lycée Albert-Einstein de Saint-Geneviève-des-Bois, une voiture a été incendiée et le calme est rapidement revenu. […]

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Val d’Oise : Un voiture incendiée à Sarcelles

Le Parisien / vendredi 7 décembre 2018

Nouvelle journée de mobilisation aux abords des lycées du Val-d’Oise. Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans la matinée, notamment au lycée Jules-Verne de Cergy, de Pissarro à Pontoise, de Van-Gogh à Ermont.

Des débordements ont eu lieu à Sarcelles, aux abords du lycée de la Tourelle. Une voiture a été incendiée. La foule a été en partie dispersée.

A Vauréal, un blocus pacifique a été mis en place ce vendredi matin, comme jeudi et lundi. L’entrée de l’établissement est bloquée, mais dans une ambiance plutôt bon enfant.
Un rassemblement s’est aussi déroulé dans le calme à Taverny.
Une manifestation a également été organisée dans la matinée devant l’Institut de formation par alternance (Ifa) Chauvin, à Osny.

A Sarcelles, 7 décembre

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Val-de-Marne : Violences urbaines, pillages et les flics ne savent plus où donner de la tête

extraits du Parisien / vendredi 7 décembre 2018

Les grenades lacrymogènes fusent et croisent les tirs de flash-ball envoyés tous azimuts par les forces de l’ordre au milieu de près de 250 lycéens. Comme à Créteil, Thiais ou Saint-Maur ce vendredi matin, le blocus du lycée Pablo-Picasso à Fontenay a tourné à l’émeute après que « des casseurs » se sont mêlés aux élèves [pourquoi, ça ne put pas être tout simplement des lycéens qui en ont marre des conneries démocratiques? NdAtt.] mobilisés contre la réforme. Après une semaine de blocus dans les lycées du Val-de-Marne, le mouvement qui avait débuté dans le calme à Fontenay s’étend ce vendredi à tout le département. Mais surtout prend une forme assez inédite de violences urbaines qui contamine les établissements sans réelle logique et va jusqu’à des pillages dans des magasins à Fresnes.
D’un jour à l’autre, ce ne sont pas forcément les mêmes lycées qui sont bloqués. Un phénomène particulièrement déstabilisant pour le rectorat de Créteil mais aussi pour les forces de l’ordre.  […]

Devant le lycée Gutenberg à Créteil 7 12 2018

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Le Mans : Dégradations au lycée Yourcenar

Ouest-France / vendredi 7 décembre 2018

Des établissements sont partiellement bloqués, ce vendredi 7 décembre. La mobilisation est moins importante. Plutôt calme en début de matinée, l’atmosphère se tend. Les premières dégradations sont intervenues vers 10 h 30. Les groupes de manifestants sont désormais en centre-ville. Le dispositif policier a été renforcé par rapport à jeudi. […]
Il y aurait une quinzaine de policiers en plus à patrouiller en ville. Le groupe de manifestants a commencé la journée aux abords du lycée Touchard, place Washington, avant de se rendre au lycée Yourcenar, près de la gare, puis devant le lycée Montesquieu, dans le centre-ville.
[…] Un groupe de 300 personnes, souvent le visage caché, est désormais dans le centre-ville. La situation est tendue. Des manifestants courent. Les commerçants sont inquiets sur leur pas-de-porte. Le trafic des tramways a été interrompu brièvement. Le service des bus a lui aussi été perturbé, dans la matinée.
Une porte vitrée a été brisée au lycée Yourcenar. Un acte qui ne fait pas l’unanimité parmi les jeunes manifestants. Une marche sur le centre-ville demeure envisagée.

Une porte du lycée Yourcenar au Mans

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Lyon : Projectiles contre lacrymos

extraits de 20 Minutes / vendredi 7 décembre 2018

Jets de projectiles et gaz lacrymogène. La mobilisation des lycéens, rejoints par des étudiants et des professeurs ce vendredi matin à Lyon, a déjà donné lieu à de multiples tensions entre certains manifestants et les forces de l’ordre.
Dès 8 heures, des centaines de lycéens se sont rassemblées aux Terreaux, en Presqu’Ile, ou encore devant le lycée Ampère. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises pour disperser la foule de jeunes, selon des témoins de la scène. […]
Après le départ du cortège, composée de plus de 3.000 personnes, la situation s’est de nouveau rapidement tendue avec les nombreuses forces de l’ordre mobilisées sur la manifestation. Un hélicoptère survole également le centre-ville ce vendredi matin.
Plusieurs jets de pierres, tirés par une partie des manifestants, ont visé les CRS, qui ont de nouveau riposté avec des gaz lacrymogènes, notamment sur le cours Gambetta. […]
Depuis mardi, 66 personnes ont été interpellées dans la métropole, selon la police lyonnaise, en marge des manifestations lycéennes. Trente-sept jeunes ont été ou doivent être présentés au parquet dans les prochaines heures […].

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Grenoble : Le rififi commence tôt

extraits de France 3 / vendredi 7 décembre 2018

La journée de mobilisation des lycéens contre Parcoursup, la réforme du bac et les classes surchargées notamment a tout de suite été perturbée par des débordements dans certains lycées. Le feu a été mis a plusieurs poubelles devant les lycées Mounier, Vaucanson et André Argouges à Grenoble et Pablo Neruda à Saint-Martin-d’Hères. […]
Des débordements ont lieu depuis 14 h 30 cours Jean Jaurès. Des vitres ont été brisée et des palettes ont été incendiées sur les voies du tram au niveau de l’arrêt Alsace-Lorraine. La situation est très tendue dans le secteur. Les CRS sont sur place et font usage de gaz lacrymogène pour repousser les manifestants.
À 18 heures, la police a effectué neuf interpellations tout au long de la journée pour des violences et tentative d’incendie volontaire principalement.

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Compiègne (Oise) : Caillassage de flics et abribus en miettes

extraits du Parisien / vendredi 7 décembre 2018

[…] Le mouvement des lycéens compiègnois se déroule dans un climat tendu ce vendredi.
Tôt ce matin, la situation n’a pas tardé à dégénérer aux abords des lycées, qui n’avaient pas fait l’objet d’une fermeture ce vendredi. Avenue de Huy, devant le lycée Mireille-Grenet, les policiers ont chargé à 8 h 30 une centaine de lycéens (400 selon les forces de l’ordre) qui bloquait l’entrée de l’établissement. Vers 9 heures, l’avenue avait retrouvé son calme.
A 10 heures, CRS et lycéens se faisaient toujours face, aux abords du rond-point du boulevard des Etats-Unis. Non loin de là, les élèves du lycée privé Jean-Paull II étaient confinés dans les locaux. Vers 11 heures, quelque 150 manifestants se sont retrouvés sur le parking du centre des rencontres de la Victoire, avant de prendre la direction du centre-ville.
Plusieurs abribus, ainsi que des panneaux publicitaires ont été dégradés, notamment rue Saint-Joseph. Dans le centre-ville, plusieurs commerces ont baissé le rideau pendant le passage des lycéens. Un jeune homme a été interpellé à la suite de jets de projectiles.
Peu avant 12 heures, seule une poignée de manifestants continuaient à faire face aux forces de police et de gendarmerie, devant la gare et sur le pont Solférino. D’autres sont parvenus à investir les voies. La circulation, qui a été interrompue en gare de Compiègne à cause de la présence de manifestants, a été rétablie.

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Lille : Lycéens et flics jouent au chat et à la souris

extraits de La Vois du Nord / vendredi 7 décembre 2018

Il est bientôt midi, ce vendredi matin, rue de Béthune à Lille, et les boutiques ferment leur portes, certaines baissant même le rideau métallique. Venus de la place de la République, environ cinq cents lycéens déboulent dans la grande artère piétonne, talonnés par les policiers. Ceux-ci viennent de faire évacuer République, où s’étaient rassemblés vers 11 h des élèves venus notamment de Carnot, Montebello, Fénelon et des établissements de la métropole lilloise, comme la veille. Très vite, la tension est montée notamment autour de la fontaine. Les policiers ont chargé à plusieurs reprises, recevant à nouveau des pétards et pavés. Il n’y a pas eu de blessés mais plusieurs interpellations. […]

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Jeudi 6 décembre

Mantes-la-Guantanamo ? Les flics se vengent en arrêtant tout le monde

Le Parisien / jeudi 6 décembre 2018

Les autorités ont décidé de mettre les moyens pour couper l’herbe sous le pied des fauteurs de troubles. Ce jeudi matin, au lendemain d’une journée particulièrement violente en marge du mouvement lycéen à Mantes-la-Jolie, les policiers sont intervenus en nombre. Dès 7 heures, ils étaient mobilisés pour empêcher l’installation de barrières aux abords des lycées et éviter que le blocage du lycée Jean-Rostand dégénère. Ils ont procédé à des arrestations massives : au total, 151 personnes ont été interpellées dans la matinée pour « participation à un attroupement violent ». […]

Parmi ces personnes interpellées, le plus jeune est âgé de seulement 12 ans. Certains d’entre eux ont été pris en flagrant délit, alors qu’ils déposaient des barrières. Les forces de l’ordre sont parvenues à les encercler, avant de les diriger vers la cour de l’Agora, la maison des associations située face au lycée Saint-Exupéry. Assis au sol et sous bonne garde, ils ont attendu d’être répartis dans les différents commissariats du secteur. D’autres ont été interpellés après avoir été identifiés par les enquêteurs à la suite des violences et dégradations commises ces derniers jours. […]

Dans le même temps, des incidents similaires se sont déroulés près des lycées Saint-Exupéry et Rostand de Mantes-la-Jolie où certaines voies ont été barrées à l’aide de poubelles incendiées. Une voiture a été brûlée à l’entrée de la cité du Val-Fourré et une autre devant « Saint Ex » […]

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Marseille : Les lycéens sillonnent la ville, les poubelles crament et les magasins… auraient mieux fait de fermer !

extraits de France Info / jeudi 6 décembre 2018

[…] Devant l’inspection académique, boulevard Charles Nedelec, des poubelles ont été brûlées. De l’autre côté de la gare, devant le lycée Victor Hugo fermé pour des raisons de sécurité, des voitures ont été retournées et brûlées. Cet événement a eu lieu à la suite d’affrontements entre des jeunes manifestants et des forces de l’ordre. Jets de cailloux contre bombes lacrymogènes. Selon un témoin, les forces de l’ordre auraient également fait usage de flashball. Une course-poursuite s’est engagée dans les rues aux abords de la gare Saint-Charles. La gare SNCF qui a été fermée en fin de matinée, à la suite d’une tentative de vandalisme. La police est intervenue, notamment à l’intérieur du McDonald’s de la gare. […]

Le risque était connu, les commerçants avaient reçu la consigne de fermer leur rideau au moment du passage de la manifestation des lycéens. Des individus se sont infiltrés parmi les lycéens. Au moment du passage devant les allées Provençales, plusieurs personnes ont envahi le magasin Micromania et se sont emparés d’au moins une console de jeux, rapporte notre confrère de France Bleu Provence. […]

A Villeneuve-lès-Avignon, des poubelles ont été brûlées et une voiture de la BAC a été caillassée par des individus devant le lycée René-Char. Des forces de l’ordre sont arrivés en renfort et sont actuellement posté devant le lycée. […]

Les lycéens de Périer ont bloqué l’entrée de l’établissement avec des poubelles ce matin. Ils étaient rassemblés devant le lycée et des individus extérieurs sont venus brûler des poubelles.

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Marseille : Virée au McDo

La Provence / jeudi 6 décembre 2018

Aux alentours de 11h ce matin, plusieurs individus sont entrés dans la gare Saint-Charles, alors qu’un rassemblement lycéen et étudiant était prévu au même moment à la faculté, située à proximité. Ils s’en sont pris au McDonald’s, désormais fermé, ainsi qu’à plusieurs autres vitrines. Des échauffourées ont aussi éclaté aux alentours de l’université.Repoussés par les forces de l’ordre, les auteurs se sont ensuite dispersés dans les rues alentours tandis que la manifestation se scindait en deux groupes. Les accès à la gare Saint-Charles ont été en partie bouclés et le métro fermé. Plusieurs barricades et feux de poubelles ont par ailleurs été signalés ce matin dans des lycées du Sud, du centre et du Nord de Marseille nécessitant l’intervention des policiers.

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Marseille – Business is business : flics et commerçants (illégaux), même combat

20 Minutes / jeudi 6 décembre 2018

[…] Le plus gros établissement des quartiers Nord de Marseille est bloqué depuis le début de la semaine. A plusieurs reprises, des jeunes du quartier, pas forcément scolarisés dans l’établissement, ont joué au chat et à la souris avec la police. Ce mercredi matin, la situation a brusquement dégénéré, racontent les témoins. « Vers 11 heures, un type s’est pointé, il a gueulé dans tous les sens, mais personne ne l’a vraiment écouté, reprend Hamza, auprès de 20 Minutes. Ça a dû le vexer : ils sont revenus à 20 ou 30 et ils ont tiré avec des Paintball. On était couverts de peinture jaune, la façade est refaite ! » Profs et élèves se sont réfugiés à l’intérieur de l’établissement. Et le lycée est carrément fermé ce jeudi. « C’est un premier avertissement. La prochaine fois, ce ne sera pas de la peinture » : voilà, en substance, les menaces qu’auraient proférées les trafiquants. Selon les habitants du quartier, ils venaient de la cité voisine de Campagne-Lévêque, un des plus gros « plans stups » des quartiers Nord. L’agitation lycéenne a sans doute perturbé leurs affaires… […]

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Toulouse : Les journaleux ne sont pas les bienvenus

Le Parisien / jeudi 6 décembre 2018

La quatrième journée de mobilisation à Toulouse connaît un regain de tension ce jeudi. Outre le blocage d’établissements, un policier a été légèrement blessé lors d’une manifestation, et des journalistes ont fait état d’agressions à leur encontre.
« Environ 1830 lycéens » se sont mobilisés sur l’ensemble du département avec une vingtaine d’établissements concernés, a indiqué la préfecture de la Haute-Garonne, précisant que deux lycées étaient bloqués.
Par ailleurs, quelque 300 manifestants ont participé à une marche à Toulouse au cours de laquelle les forces de l’ordre ont essuyé des « tirs de projectiles », selon la même source. Des poubelles ont également été incendiées et du mobilier urbain a été dégradé, a-t-elle ajouté. Sur Twitter, des journalistes de La Dépêche du Midi ont partagé des photos de leur matériel cassé, et l’une d’entre elle dit avoir été prise à partie par des manifestants.

Quand le journaliste est trop curieux…

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Drôme : Poubelles et voitures en feu

France Bleu / jeudi 6 décembre 2018

[…] A Montélimar, ils étaient une centaine de jeunes devant le lycée Alain Borne ce jeudi matin, certains cagoulés, et pour la plupart extérieurs à l’établissement. Une petite voiture, une Smart, a été déplacée et renversée sur le côté, et un conteneur à déchets a été incendié. Une pierre a également été lancée en direction des forces de l’ordre présentes. Celles-ci ont dû charger par deux fois pour disperser les manifestants.
C’est dans l’après-midi que deux lycéens des Catalins ont été interpellés et placés en garde à vue. En se basant sur la vidéosurveillance, la police a identifié un jeune de 15 ans, une pierre à la main pendant le face-à-face avec les forces de l’ordre. Sur une autre vidéo, le second de 16 ans est entrain de jeter une pierre, sans que l’on connaisse sa cible. Il porte aussi une bouteille en plastique, qui sera retrouvée par la suite, contenant de l’acide. Une cagoule est également retrouvée dans ses affaires.

A Pierrelatte, c’est devant le lycée Gustave Jaume qu’ont manifesté jusqu’à 200 lycéens. Comme à Montélimar, les pompiers sont intervenus : deux conteneurs ont été incendiés en fin de matinée, puis un véhicule brûlé en partie, dans l’après-midi, dans une rue proche du lycée. La vitre arrière a été brisée, et un engin incendiaire lancé à l’intérieur.
Une lycéenne de Gustave Jaume est blessée. Celle-ci s’est rendue à l’infirmerie de l’établissement et a expliqué s’être fait rouler sur le pied, sur le parking. Elle a une fracture à la cheville, une enquête est ouverte.

Parmi les lycées drômois devant lesquels des manifestations ont eu lieu, plus de 200 jeunes se sont rassemblés à Saint-Vallier devant le lycée professionnel Henri Laurens, une petite centaine à Nyons, au lycée Roumanille.

En Ardèche, une dizaine de lycéens se sont mobilisés à Privas, devant le lycée Vincent d’Indy, tandis que près de 200 lycéens d’Aubenas ont rejoint sur les rond-points les rassemblements de gilets jaunes.

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Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) : Deux lycéens en GAV pour un feu de voitures

La République de Seine-et-Marne / jeudi 6 décembre 2018

Ce jeudi 6 décembre, dans la matinée, deux voitures ont brûlé près du lycée André-Malraux, dans le quartier de Surville, à Montereau-Fault-Yonne, pendant les manifestations lycéennes. Les pompiers sont intervenus et l’incendie était circonscrit vers 11 heures. Les véhicules sinistrés – une Peugeot 306 et une Ford Fiesta – appartiennent à deux riverains. Une vitre de l’un d’eux a été cassée avant la projection d’une bouteille remplie d’essence enflammée dans l’habitacle.
Grâce à la vidéosurveillance, les deux auteurs ont été filmé en train d’acheter du carburant pour 1 €. Les policiers, qui surveillaient les caméras, les ont interpellé rue Anatole-France.
Il s’agit de deux lycéens de 16 ans, scolarisés à Malraux. L’un d’eux est déjà connu des service de police pour des violences récurrentes, l’autre est un parfait inconnu de la justice.
Actuellement en garde à vue, les mineurs, qui étaient en possession de gants sentant encore l’essence, ont reconnu les faits. Ils devraient être prochainement déférés au parquet de Melun.

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Le Mans : Quand la manif passe devant Lacoste c’est Noël avant l’heure

Ouest-France / jeudi 6 décembre 2018

En marge de la manifestation des lycéens, le magasin Lacoste du centre-ville du Mans a été littéralement dévalisé, ce jeudi 6 décembre. Environ trente individus se sont emparés des vêtements jusqu’au fond de la boutique.
« Je ne pensais pas qu’on allait se bagarrer, déplore Maé, une vendeuse de la boutique Lacoste dans le quartier Saint-Nicolas au Mans, ce jeudi 6 décembre.  Je faisais le ménage quand ils sont entrés. Ils m’ont jeté le seau et je les ai accueillis avec le balai. Ils étaient une trentaine ».
Ce vol de grande envergure s’est produit ce jeudi matin sous les yeux ébahis des badauds et de riverains du centre-ville du Mans. En marge de la manifestation des lycéens. « J’ai vu des gars ressortir de la boutique avec des tee-shirts et des polos en les brandissant dans la rue comme des trophées. J’ai eu peur. Alors je me suis carapaté », raconte un témoin de la scène.
« Comme on ne s’est pas laissé faire, au final, ils ont lâché deux ou trois vêtements et les policiers m’en ont rapporté un », précise la vendeuse. Pour l’instant, selon le gérant du magasin, il est encore trop tôt pour évaluer le nombre d’articles dérobés.
Même scénario de désolation au Monoprix de la place de la République. Une trentaine de personnes masqués de foulards, cagoules et bonnets sont entrées vers 10 h 30. « Ils ont renversé des étagères au rayon parfumerie et maquillage au rez-de-chaussée, explique Héléna Melnikova, la directrice.  Il y a pas mal de dégâts. Nos clients ont aussi été confrontés à cette violence. C’est ce qui nous désole le plus. » Le magasin est toujours fermé, à 15 h, « jusqu’à nouvel ordre », indique une affichette. Les bandes de vidéosurveillance vont être transmises à la police. […]

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Clermont-Ferrand : Caillassages de flics

La Montagne / jeudi 6 décembre 2018

[…] A Riom, c’est un adolescent de 17 ans qui a été arrêté vers 8 h 45, avenue de Clermont, près du lycée Virlogeux, alors qu’il tentait de mettre le feu à une poubelle. Laissé libre à l’issue de sa garde à vue, il fera l’objet d’une composition pénale.

A Clermont, où le face-à-face entre les jeunes manifestants et les policiers s’est tendu à plusieurs reprises au fil de la matinée, quatre mineurs ont été interpellés et placés en garde à vue, où ils se trouvent toujours, ce jeudi soir.

Le premier, âgé de 14 ans, est suspecté d’avoir lancé une pierre dans la vitre latérale d’un véhicule de la police municipale, vers 10 h 45, rue des Veillards, à deux pas du palais de justice clermontois. La conductrice a été touchée à la tempe par le projectile, tandis qu’une seconde policière municipale, passagère de la voiture, a été blessée à la main par des éclats de verre. Elles ont toutes les deux été prises en charge par les sapeurs-pompiers clermontois.

Les trois autres interpellations, concernant des mineurs de 17 ans, se sont déroulées à 11 h 16, 11 h 20 et 11 h 30, rues André-Moinier, Sidoine-Appolinaire et Jean-Richepin, en centre-ville, pour des jets de pierres sur les forces de l’ordre, une rébellion, ou encore la possession d’une bouteille de carburant vraisemblablement destinée à mettre le feu à des poubelles.

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Mercredi 5 décembre

Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Lycéens VS flics 2-0 (et le journaflic se fait voler son outils de délation)

Le Parisien / mercredi 5 décembre 2018

[…] Plus inquiétant, plusieurs bouteilles de gaz ont été découvertes par les forces de l’ordre aux abords du lycée Jean-Rostand. Une douzaine de bonbonnes ont été volées chez des riverains et jetées dans des bennes à ordures incendiées, peu avant 10 heures. Si les flammes ont noirci certaines bouteilles, elles n’ont heureusement pas explosé.

Rue Fernand-Bodet, les riverains sont effarés par la situation aux abords du lycée Jean-Rostand, où une quarantaine d’individus cagoulés se sont retrouvés devant les grilles du Lycée dès 8 heures. Munis de bâtons et d’engins incendiaires, ils occupent la chaussée en rassemblant des poubelles pour les embraser. Face à eux, une horde de lycéens déterminés à en découdre. L’une des résidentes n’hésite pas à interpeller les jeunes. « Que vous ne soyez pas content et que vous manifestiez, d’accord. Mais ne vous en prenez pas à nos voitures qu’on a du mal à payer. Laissez-nous tranquille ! », lance la mère de famille en colère. Certains policiers ont même été la cible de cocktails molotov et de jets de pierres

[…] Quelques minutes plus tard, l’hésitation n’est plus de rigueur, tout le monde s’en va, poussé par le gaz lacrymogène, la charge des forces de l’ordre et l’arrestation musclée de deux jeunes à terre.

Dans la foulée, les affrontements reprennent de plus belle et se déplacent au Val-Fourré, dans une rue perpendiculaire à l’établissement, tout au bout de la rue Marcel-Fouque. Les forces de l’ordre font alors usage de gaz lacrymogène et de grenades pour disperser la cohorte de jeunes.

En tout début d’après-midi, deux voitures, dont une a été retournée sur le toit, finissent de brûler sur le parking aux abords de la patinoire. Pendant que des agents d’entretien débarrassent la voie du verre brisé, d’un feu de circulation arraché et d’un panneau de rue et de son poteau démontés, les exactions se poursuivent.

Autour du rond-point à proximité, des grappes de jeunes restent là, comme en alerte. Derrière la tour Vega, un groupe entasse des encombrants dans une benne à ordure et traverse le parking. Une poignée d’entre eux la pousse sur la route, avenue du Général-de-Gaulle, avant d’y mettre le feu devant l’arrêt de bus, pendant qu’une trentaine les regarde faire. Soudain, quelques uns s’en prennent à une jeune femme et lui assènent plusieurs coups au visage. Il faudra l’intervention d’automobilistes pour que cesse l’agression.

La tension semblait retomber dans l’après-midi, où aucun policier n’était d’ailleurs visible. En début de soirée, le quartier était toujours calme. Mais des appels circulent sur les réseaux sociaux pour maintenir les blocages et réitérer ces scènes de violence ces prochains jours.

Dans le secteur, cinq jeunes ont été interpellés et placés en garde à vue.

Ce mercredi matin, notre journaliste présente aux alentours du lycée a été agressée par plusieurs jeunes gens. L’un d’entre eux lui a arraché et volé son appareil photo.

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Essonne : Sortir des lycées, envahir les villes

Le Parisien / mercredi 5 décembre 2018

A Bondoufle comme à Brétigny-sur-Orge, plusieurs échauffourées ont éclaté devant les établissements scolaires, obligeant les forces de l’ordre à intervenir. […]
A Brétigny-sur-Orge, les forces de l’ordre ont également dû intervenir. Dès la matinée, près de 200 jeunes ont bloqué l’entrée du lycée Jean-Pierre-Timbaud. […] Là encore, des échauffourées ont éclaté, obligeant les forces de l’ordre à intervenir. Plusieurs poubelles, devant l’établissement mais aussi dans le centre-ville ont été incendiées. « Les jeunes se sont enfuis vers la gare », raconte une élève du lycée qui attendait de savoir si elle pouvait revenir en cours sans crainte.

Brétigny-sur-Orge, le 5 décembre

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Mardi 4 décembre

Essonne : un gendarme à l’hosto

Le Parisien / mardi 4 décembre 2018

Deuxième jour de tensions autour des lycées dans l’Essonne. Après un lundi de manifestations dans cinq lycées de l’Essonne, ce mardi des violences urbaines ont animé les mouvements. Notamment à Bondoufle et Ris-Orangis.

Dès lundi, une patrouille de gendarmerie avait été caillassée devant le lycée Truffaut de Bondoufle. Mais ce mardi, plus de cent manifestants ont jeté des bouteilles et des pavés sur les militaires. « Les manifestants de cet établissement ont été rejoints par d’autres qui sont arrivés en bus », indique une source proche du dossier.

Un gendarme a été gravement touché à la jambe. Un projectile l’a atteint au mollet, perforant le muscle jusqu’à l’os. Ce père de deux enfants a été conduit en urgence à l’hôpital. Il devrait déposer plainte. Un deuxième militaire, s’est, lui, blessé au genou lors d’une manœuvre. Quatre jeunes ont été interpellés.

A Evry, les policiers municipaux ont arrêté un mineur qui est suspecté d’avoir jeté des projectiles dans leur direction. Et à Ris-Orangis, la police nationale a placé en garde à vue trois personnes. Alors qu’ils intervenaient pour un feu de poubelle en pleine rue près du lycée Mendès-France, les agents ont été pris pour cible par les manifestants qui leur ont jeté divers objets. Deux garçons de 17 ans ont été arrêtés ainsi qu’une fille âgée de 18 ans.

A Bondoufle, le 4 décembre

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Marseille : Situation tendue et la CGT joue (comme d’hab’) les pompiers

extraits de France Info / mardi 4 décembre 2018

Selon le rectorat, 23 lycées de l’académie Aix-Marseille sont touchés par un blocage total ou partiel, ce mardi matin. Sur les 23 lycées concernés, 21 sont des lycées de Marseille.

Des objets brûlent devant le lycée Montgrand, situé place de la Préfecture. Des jeunes empêchent le camion de pompiers d’intervenir pour éteindre l’incendie. C’est une nouvelle fois le service d’ordre de la CGT qui intervient pour calmer les tensions, et sécuriser le camion de secours. […]

Près du lycée Périer, au 299 rue Paradis, des poubelles ont été incendiées sur la chaussée. Un jeune monte sur le camion des pompiers et s’amuse debout. Les CRS interviennent. […]

La situation est extrêmement tendue devant l’inspection académique où ont décidé de se réunir les lycéens en colère, face aux CRS sont présents. Les lycéens les plus excités ont brûlé des poubelles auparavant devant plusieurs établissements.
La CGT a décidé d’envoyer son service d’ordre pour servir de tampon entre les jeunes et les policiers.

 

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Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Lycéens VS flics 1-0

Le Parisien / mardi 4 décembre 2018

Et soudain, les lycéens, qui fanfaronnaient gentiment devant leur établissement, se rassemblent en une masse compacte. Ils foncent sans prévenir sur les policiers, en poussant des hurlements. Il est 11 heures ce mardi matin devant le lycée Jean-Rostand de Mantes-la-Jolie quand le blocage de cet établissement se transforme en violences urbaines.

Plusieurs dizaines d’ados se ruent sur les forces de l’ordre en lançant des pavés, des cailloux. Un peu plus tôt, un portail avait été arraché pour alimenter le feu déclenché devant ce groupe scolaire d’un millier d’élèves.

Comme en début de matinée, où ils avaient déjà été chargés et l’un des leurs, blessé, les policiers répliquent par des grenades lacrymogènes qui dispersent rapidement la foule hostile et déchaînée. Mais les plus véhéments, rejoints par des élèves du lycée Saint-Exupéry voisin, se replient un peu plus loin et caillassent à nouveau les fonctionnaires.

Les riverains baissent leurs volets, ferment leurs portes. Au milieu des violences, cette scène surréaliste : un lycéen s’excuse d’avoir touché une maison alors qu’il visait la police.

Petit à petit, les policiers qui, depuis le matin, ont reçu pour consigne de ne répliquer qu’en cas d’extrême nécessité, regagnent du terrain et repoussent les assaillants. L’ambiance se calme, l’apaisement est de retour et la remarque raciste d’un policier de la Bac (« Toi pas parler Français ? ») contre deux lycéens qui s’étaient trompés de trottoir restera sans effet.

A la radio, certains entendent les commentaires de leurs collègues à Porcheville où le lycée Lavoisier a été le théâtre de scènes similaires quoique moins violentes. Des poubelles ont été brûlées et des feux allumés sur la route. Des forces de l’ordre ont également été visées par des projectiles. Une boulangerie a été la cible de certains élèves. Au lycée Camille-Claudel de Mantes-la-Ville, deux jeunes de 15 et 17 ans ont été interpellés pour des faits similaires. Une situation similaire a également touché le lycée Blériot de Trappes.

Au cœur des événements, les représentants de l’Etat s’inquiétaient que les violences lycéennes ne gagnent les quartiers populaires et ne les fassent basculer dans les émeutes.

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Les plus beaux blocus sont ceux qui s’enflamment – 3 et 4 décembre 2018

Sans Attendre Demain / mardi 4 décembre 2018

Depuis vendredi 30 novembre, de nombreux lycées sont bloqués un peu partout. Si certains jeunes tiennent à mettre des revendications derrière leurs actions (contre la « réforme du Bac », « Parcoursup » ou encore « le service national »), d’autres ont compris depuis bien longtemps que la révolte n’a pas besoin de revendications. Des manifs sauvages ont brisé la normalité dans de nombreuses villes de province, comme à Lille, Nantes, Dijon, Auxerre et Avallon (Yonne), Besançon, Limoges, Tours, Orléans, Noisy-le-Grand et Montreuil (Seine-Saint-Denis), Toulouse, Montauban, Saint-Raphaël (Var), Marseille…

Lundi 3 décembre, plus d’une centaine de lycées sont de nouveau bloqués dès 8h du nord au sud de l’Hexagone (188 précisément, d’après un décompte du ministère). A Aubervilliers, l’entrée du lycée J-P Timbaud, déjà ciblée par les flammes vendredi dernier (très vite éteinte par les pompiers), est incendiée à l’aide barricades de poubelles. Lors de la déambulation dans les rues, des poubelles et une voiture sont incendiées, des commerces, mobilier urbain et pubs attaqués, et une voiture de flics prise en chasse par des dizaines d’enragés perd une vitre… Les pompiers venus éteindre les incendies sont pourchassés à coups de caillasses. Dans le quartier des 4 Chemins, des magasins sont pillés et saccagés, comme un de téléphonie. Une riveraine raconte les scènes de pillages: « Tout le monde est rentré à l’intérieur et chacun se servait. Il y avait même des habitants du quartier qui sont descendus de chez eux avec des sacs, qui ont pris des choses et qui sont remontés […] » (Sud Radio, 04.12.2018)

Aubervilliers, 3 décembre

A Toulouse, plusieurs lycées ont aussi été bloqués. Des manifs ont été saccageuses au centre-ville: « Place Esquirol, une supérette a été prise pour cible par des pilleurs, […] qui n’ont eu le temps que de dérober des boissons. Un peu plus loin, c’est une boutique de sandwichs qui a essuyé quelques pertes alors que des voleurs venaient juste de s’introduire dans la boutique Lacoste du centre commercial Saint-Georges qui a d’ailleurs été momentanément fermée, par mesure de sécurité. Sur le Pont Neuf, vers 14 h 30, plusieurs dizaines de manifestants ont été repoussés en direction de Saint-Cyprien avant que certains d’entre eux parviennent à rejoindre la place du Capitole par le pont Saint-Pierre ». Des échaufourées ont eu lieu tout au long de l’après-midi, paralysant l’activité commerciale du centre.

Mardi matin, il y a eu des rassemblements spontanés devant au moins cinq lycées du Val-d’Oise, où des poubelles, des caddies ont été incendiés, selon la gendarmerie et la police. À Villiers-le-Bel, les forces de l’ordre ont reçu des « jets de projectiles ». Plusieurs lycées du Val-de-Marne sont également partiellement bloqués. Au lycée polyvalent de Cachan, dans le Val-de-Marne, une voiture a été incendiée en début de matinée. « La police a fait usage de gaz lacrymogène sur les lycéens qui étaient rassemblés devant l’établissement bloquant l’arrivée des pompiers », a précisé une source proche du dossier. Au moins 24 lycées de Toulouse et de Haute-Garonne sont touchés par des départs de feux, blocages ou échauffourées. A Blagnac, près de Toulouse, l’entrée et la façade du lycée professionnel Saint-Exupéry a brûlé. Pour le deuxième jour consécutif, les transports Tisséo de l’agglomération toulousaine sont à l’arrêt en raison des émeutes. C’est à Marseille que les lycéens sont le plus mobilisés: la ville compte 21 établissements perturbés, dont dix en blocage total. Au total, 23 lycées sont perturbés sur l’académie de Marseille-Aix-en-Provence.

Sur l’académie de Créteil, 32 établissements sont touchés en début de matinée, dont cinq bloqués totalement. Pour les autres, les lycéens contestataires ont installé des poubelles devant les grilles ou mis en place un barrage filtrant aux entrées. Les premières remontées obtenues auprès de quelques académies recensent un lycée perturbé à La Rochelle, un à Amiens, deux dans le Puy-de-Dôme et trois à Montpellier.

[Reformulé de la presse, 03 et 04.12.2018]

Lycée Saint-Exupéry de Blagnac, mardi 4 décembre

Un véhicule renversé près du lycée Raymond Naves à Toulouse

A proximité du lycée Dédodat-de-Séverac à Toulouse

Devant le lycée Raymond Naves, route d’Albi, à Toulouse

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Lundi 3 décembre

Montargis (Loiret) : Des magasins pris pour cible

La République du Centre / lundi 3 décembre 2018

Le rendez-vous était fixé ce lundi matin à 10 heures, au Pâtis. Des élèves des lycées en Forêt et Durzy de Montargis s’y sont effectivement retrouvés avant de partir vers le lycée professionnel Jeannette-Verdier pour tenter d’en faire sortir leurs camarades.
Plusieurs centaines de jeunes ont alors traversé les rues du centre-ville au pas de course. Mais « ils n’ont pas voulu laisser sortir les élèves de Verdier », témoigne une lycéenne, l’une des organisatrices de la manifestation de ce matin. « On a décidé de repartir vers le Pâtis. »

Déjà, pendant cette marche dans les rues de la ville, de petits incidents s’étaient produits. « Des jeunes, qui ne sont pas des lycéens, ont lancé des pétards », raconte la jeune fille. « Puis, un groupe s’est séparé et s’est dirigé vers le Leader Price. » Une cinquantaine de personnes, visages masqués, a alors fait irruption dans le magasin de la place Girodet, bousculé le directeur, et s’est emparée de nourriture : chips, bonbons, boissons… La porte d’entrée a également été brisée.
« Au Pâtis, il y a eu une prise de parole. On a appris que, pendant ce temps, un groupe était parti chez Micromania pour tout casser« , poursuit la lycéenne. Devant la boutique de jeux vidéo, qui était fermée, un lycéen s’est interposé pour faire cesser les violences. Il a été roué de coups. À l’intérieur, les employés du magasin préparaient l’ouverture de ce lundi après-midi. « Personne n’est entré et il n’y a pas de dégâts, à part la vitre cassée », expliquaient-ils, entre midi et deux. Mais « on a vu le jeune s’interposer et se faire frapper. »
Dans la rue Dorée, la tension est rapidement montée. La police est intervenue et a ramené les manifestants, lycéens et casseurs, vers la place Mirabeau dans un climat de tension extrême.
Jusqu’en début d’après-midi, des passants ont assisté à des altercations entre groupes de jeunes : rue Dorée, rue du Devidet… […]

Le Leader Price de Montargis

valence, France La domination policière, une violence industrielle( mise à jour)

radio france bleu Drome Ardèche

l’appel à manifester  devant les grilles  du lycées Algoud- Laffemas  à 8 heures du matin C’est une matinée difficile qui s’est déroulée dans le quartier Briffaut à Valence. Vers 8h30, environ 300 lycéens -certains venus en renfort des lycées valentinois IND et Camille Vernet- se sont rassemblés devant le lycée Algoud-Laffemas. Certains ont incendié plusieurs poubelles, d’autres ont caillassé un bus et tenté d’incendier la caméra de vidéo surveillance, d’autres encore ont lancé des pierres sur les policiers.

Deux jeunes manifestants blessés

Mouvement des lycéens à Valence, échauffourées près du lycée Laffemas. Le DL / Fabrice Anterion

Les forces de l’ordre ont alors utilisé à plusieurs reprises du gaz lacrymogène pour disperser les jeunes. La police confirme également plusieurs tirs de flash-ball.

dauphiné libéré 07/12/2018 à 17:00

Mouvement des lycéens à Valence, échauffourées près du lycée Laffemas. Le DL / Fabrice Anterion

Lors des échauffourées, un jeune a été blessé au cuir chevelu, vraisemblablement par une pierre jetée par un de ses copains. Il avait la tête en sang, ce qui a impressionné les témoins de la scène mais la blessure est superficielle. Un autre jeune s’est brûlé la main en tentant de ramasser une grenade lacrymogène. CInq jeunes à l’origine de violences ou de dégradations ont été interpellés.

. Certains manifestants se réfugient à l’IUT pour fuir les forces de l’ordre. Les étudiants présents dans la cour leur reprochent leur attitude et la violence de leurs actions. C’est à ce moment-là qu’un étudiant de première année a reçu un coup de couteau dans le dos.

 

reformulation à partir de la presse locale

Des camarades ont été surpris d’entendre dans le centre ville un petit groupe de manifestant-e-s contre parcoursup et contre  la réforme du bac , ceux-ci malgré le nombre ont réussi d’atteindre les boulevards juste à côté du « marché de noël » sans que la police puisse intervenir .pour empêcher les joyeux manifestant -e-s. qui pouvaient perturber la vitrine municipale ( marché de Noël

Note à 23h20 aucune nouvelle des 5 gardés à vue au comico de valence.

 

 

Ni dieu, ni maître, ni gilet jaune !

Indymedia Grenoble / Mercredi 5 décembre 2018

Ou on se dit parfois que les GJ on pas choisi leur couleur au hasard.

De toute façon, vous les anarchistes, tout ce que vous savez faire, c’est regarder pour critiquer vos camarades.
un stal’ qui n’avait pas peut-être pas tord

Aujourd’hui, j’ai vu passer un cortège sauvage de lycéen·ne·s sous mes fenêtres. Deux minutes plus tard, c’est des fourgons de l’anti-émeute qui les suivent. Ni une, ni deux, je prend mon sac médic et je saute sur mon vélo en espérant ne pas en avoir besoin.

Je vous passe l’histoire peu pertinente de comment je les ai retrouvé qu’au bout de 20 min pour passer au cœur du sujet.

Il y a un paquet de lycéen·ne·s, et comme la police à tiré des lacrymo dans le tas pas longtemps avant, une grosse partie d’entre eux s’est cassée et une partie d’entre eux est super vénère. Ils se sont fait refouler au sud d’alsace-lorraine, le long du tram E et la police les empêche de retourner vers le centre ville. Pendant ce temps, les copains de la mouvance anarcho-libertaire de l’autonomie anti-autoritaire et moi on regarde la scène depuis le trottoir en passant du sérum phy à celleux qui en ont besoin de temps en temps.

Et là paf ! Sans crier gare voilà des gilets jaunes (et pas des lycéens en gilet, s’entend, on en voit aucun) qui débarquent et se mettent rapidement à discuter, accompagnants quelques lycéen·ne·s, avec les flics.

Après quelques discutions, les GJ annoncent qu’ils ont pu négocier avec la police que si la manif se replie vers le sud, la police partira et qu’ils pourrons revenir vers le centre ville. Quelques personnes un peu expérimentées de ce genre d’échanges mettent en doute la parole de la police mais les gilets jaunes insistent en disant qu’ils ont filmé les flics et que du coup ils sont forcés de tenir parole…

Comme les lycéen·ne·s pour une bonne part s’en fichent royalement, les lycéen·ne·s partis négocier avec les flics, crient à la masse de faire demi-tour. Des JG empêchent des jeunes de commettre des dégradation, parce que bon, il faut pas donner des excuses au flics pour nous tirer dessus et que « ça décrédibilise leur cause ». La situation s’envenime et des lycéen·ne·s en viennent au mains entre eux.

Finalement, on assiste à un pourrissement de la situation comme on en voit souvent en marge des manifs syndicales. Chaque fois que la foule recule un peu, les flics leurs emboîtent le pas (contrairement à ce qu’ils ont négociés deux minute avant). Une partie du cortège tente d’aller vers le centre ville, mais se fait barrer la route. Dépités, les gens se dispersent petit à petit

Comme quoi, pas besoin d’organiser un SO pour tuer la combativité d’un cortège. Vous pouvez juste faire débarquer une poignée de gilets jaunes sortis de nul part pour venir prendre les commandes d’une manif qui n’est pas la leur (et ce, sans plus d’expérience qu’une bonne part des lycéen·ne·s présent·e·s) et vous aurez des bagarres entre manifestant·e·s et et une dispersion sans un seul accrochage avec la police.

On est pas obligé de considérer que ces gilets jaunes sont représentatifs de tous les autres ou que les lycéen·ne·s sont incapable de virer/ne pas écouter les stals et les vieux cons de leurs manifs sauvages la prochaine fois, mais quand même, ça fait chier.

repris  de attaque.noblogs.org


A Romans, France  Les GJ aident la direction du lycée: »Merci aux gilets jaunes qui ont empeché.e l’occupation d’un lycée à Romans. C’est sur que c’est en piquant les luttes des lycéens que vous allez faire plier Macron  »

« Ils ont empêché le blocus de mon lycée, en nous poussant à bloque le rond point de l’Europe, puis ont aidés le proviseur à nous empêcher de rentrer dans le lycée, pour l’occuper suite à une AG votée démocratiquement »

transmis par un camarade

 

Montélimar, France: face à la colère Arrestations des lycéens et intimidations .. Stop!!

deux  lycéens des Catalins en garde à vue sur la base de la vidéo surveillance..

France bleu Drome Ardèche jeudi 6 décembre 2018 à 17:36

Deux jeunes de 15 et 16 ans ont été interpellés et placés en garde à vue après des débordements pendant la manifestation lycéenne ce jeudi devant le lycée Alain Borne à Montélimar.

A Montélimar, ils étaient une centaine de jeunes devant le lycée Alain Borne ce jeudi matin, certains cagoulés, et pour la plupart extérieurs à l’établissement. Une petite voiture, une Smart, a été déplacée et renversée sur le côté, et un conteneur à déchets a été incendié. Une pierre a également été lancée en direction des forces de l’ordre présentes. Celles-ci ont dû charger par deux fois pour disperser les manifestants.

Dauphiné libéré  06/12/2018 à 14:10

Ce jeudi matin devant le lycée Alain-Borne. Photo Le DL / J.A.

 


Photo d'illustration

tract qui vit sa vie :

Tract de soutien suite aux violentes interventions de la police aux lycées de Montélimar (les Catalins et Alain Borne).

 

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