Archives mensuelles : décembre 2018

Montélimar, France . Devant Amazon .. et après des barricades… enflammées

Des gilets jaunes se sont positionnés en fin de matinée devant l’entrepôt Amazon à Montélimar (Drôme). Ils étaient  200  gilets jaunes appuyés  par des motards  de la fédération française en colère  d déguisés en père noël avaient  décidés  de bloquer  le rond point de la Zone commerciale Sud ainsi que l’entrée d’amazon. Un mur de palette était érigé devant l’entrée du site logistique . Ils naviguent entre Amazon et le rond-point de la zone commerciale de Montélimar Sud. s. Au environ  de 16heures  une centaine  de  flics sont  arrivée  pour déloger  les gilets jaunes Une épaisse fumée noire se dégage  , des pneus ont été incendiés..

L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air

Délogés de devant Amazon, les manifestants se sont installés aux abords du supermarché Carrefour et du McDonald’s de Montélimar. Ils ont brûlé leur barricades faites de caddies, de palettes, de sapins à l’approche des forces de l’ordre. Le McDonald’s a dû être évacué par précaution, à cause du dégagement de fumée.A la nuit tombé  les barricades  ont été mises en travers la R.N 7 et de la route de Marseille au niveau d’un rond point qui dessert la zone commerciale  Sud. Puis elles ont été incendiées par des manifestant-e-s

L’image contient peut-être : feu et plein air

Trois hommes ont été interpellés et placés en garde à vue. Pour participation à un attroupement après sommation pour deux d’entre eux et jets de pierre sur les forces de l’ordre pour le troisième. Ils ont entre 66  et 19 ans. Deux ont fait l’objet d’un rappel à la loi pour attroupements après sommation par un officier de policier judiciaire. Une comparaîtra le 9 avril 2019 devant le tribunal correctionnel de Valence pour des jets de pierre.

rpost refomulés à partir de plusieurs médias

contre la robotique agricole: tract, compte rendu et vidéo d’une action

 

reçu par mail de la NI ici NIAilleurs

Un salut à toutes, à tous,

Voici le communiqué, suivi d’un tract, pour une action dont Écran
total a été partie prenante. Une action contre la robotique, et en
solidarité avec celles et ceux qui refusent de pucer leurs bêtes.
Merci à chacun et chacune de faire circuler, d’en parler, etc.
En pièce jointe, une version .pdf du document.

À bientôt !

Écran Total

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INTERVENTION AU FORUM INTERNATIONAL DE LA ROBOTIQUE AGRICOLE

Ce mardi 11 décembre, le Forum International de Robotique Agricole à
Toulouse-Labège a été interrompu pendant une heure par une trentaine
d’opposants. Nous avons occupé la scène du grand amphithéâtre du
centre des congrès Diagora, en déployant plusieurs banderoles : « Des
paysans, des animaux, pas des robots » ; « Des chantiers collectifs,
pas des robots sélectifs » ; « Débranchez-les tous ». Le tract en
pièce jointe a été distribué aux centaines de personnes qui
assistaient aux conférences depuis le matin. Quelques participants à
cette perturbation étaient vêtus d’un gilet jaune.

Nous sommes intervenus pendant le discours d’un haut cadre du fabricant
de tracteurs John Deer. Nous avons lu des passages du tract, puis des
agriculteurs de notre groupe ont pris la parole pour expliquer plus
personnellement pourquoi le développement de la robotique leur est
hostile. Nous avons été pris vivement à partie par des gens dans la
salle, à l’image de ces Américains furieux d’avoir pris l’avion pour
se retrouver face à nous. Nous avons été insultés par des élèves
des écoles d’ingénieurs toulousaines, qui ne savent visiblement pas
bien ce qu’ont été le fascisme et le nazisme.

Les salariés et dirigeants du fabricant de robots Naïo Technologies,
organisateurs du forum, nous ont fait un accueil moins agressif. L’une
nous a certifié que si nous avions prévenu par avance de notre envie
de prendre la parole, on nous aurait ouvert la porte et réservé une
place dans le programme. L’autre (un des fondateurs de l’entreprise)
nous a carrément dit qu’il était d’accord avec tout ce que nous
disions, que c’était précisément pour toutes ces raisons qu’il
travaillait à concevoir des robots agricoles. Nous lui avons demandé
de le répéter au micro et de proposer un débat avec la salle sur les
problèmes que nous soulevions, mais… il n’a pas voulu.

Les roboticiens de Naïo ne voient pas la différence entre une bêche
et un robot : « mais regarde, une bêche, c’est aussi une technologie
». Ils considèrent que nous sommes libres d’adopter les robots ou pas
: « mais les gens qui n’en veulent pas comme vous, qu’ils restent à
l’écart, ce n’est pas un problème » ; cela nous a donné l’occasion
de revenir sur les lourdes sanctions infligées aux éleveurs qui
refusent le puçage électronique leurs bêtes, imposé par la loi.
Enfin, ils nient farouchement leur appartenance à la classe des
puissants – ceux qui ont les moyens de configurer, normer et abîmer la
vie des autres : « mais non, on n’a pas de moyens particuliers, on
n’est pas soutenus par les institutions, c’est juste qu’on bosse
énormément ; arrêtez de croire qu’il y a une ligne qui sépare les
gens, on fait tous des efforts pour que la vie soit meilleure ».

Les startuppers, qui invitent la présidente de la FNSEA et une cadre
dirigeante de Microsoft à leur raout, se présentent comme des petits
au service des petits. Ils prétendent que leurs machines permettront à
de modestes maraîchers bio de consolider leur position économique,
sans voir toutes les tâches et les emplois qu’elles suppriment
immanquablement. Nous maintenons que la « révolution robotique »
favorisera l’agriculture la plus capitaliste, l’accroissement de la
taille des exploitations, l’intégration de l’activité agricole à
l’industrie et sa soumission aux géants du numérique. Celles et ceux
qui disent mettre au point des robots au nom de la fumeuse « transition
écologique » sont simplement des complices de ce processus de
concentration économique, d’élimination des paysans, de domination de
classe.

Nous avons quitté le Forum aux cris de « Microsoft, au compost ! »,
« Aah… anti, anti-start up nation ! », « Tout le monde déteste…
les robots ». Nous invitons toutes celles et ceux que ces problèmes
intéressent à entreprendre d’autres perturbations ailleurs, lors des
prochains salons de promotion de la robotique agricole à travers la
France.

11 décembre 2018

Des paysans, des paysannes et leurs complices, réfractaires à la
robotisation

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Le tract qui a été distribué est le suivant :

AU FORUM TOULOUSAIN DE LA ROBOTIQUE AGRICOLE

ON ACHÈVE BIEN LA PAYSANNERIE

NOUS QUI NOUS OPPOSONS DEPUIS DES ANNÉES AU PUÇAGE ÉLECTRONIQUE
DES ANIMAUX ET NOUS INQUIÉTONS DE L’ADDICTION CROISSANTE DES HUMAINS
AUX ÉCRANS, NOUS VENONS ICI INTERROMPRE VOS (D)ÉBATS AVEC LES MACHINES
ET SOULEVER BRUYAMMENT LE SCANDALE DE VOTRE ACTIVITÉ : POUR LA CULTURE
DES SOLS COMME POUR CELLE(S) DES SOCIÉTÉS, MESDAMES & MESSIEURS LES
INGÉNIEURS, LES STARTUPPERS, ET AUTRES EXPERTES EN ACCOMPAGNEMENT DU
DÉVELOPPEMENT – VOUS ÊTES DES NUISIBLES.

Quel sera le résultat de vos innovations (robots désherbeurs,
fermes connectées, tracteurs automatisés) ? En apparence et dans
l’immédiat, des gains de puissance et de précision pour ceux qui les
utiliseront. Mais le résultat le plus massif et durable sera la
dépendance encore accrue des agriculteurs à l’égard des grandes
industries. Depuis plusieurs dizaines d’années déjà, ils sont
dépendants d’un complexe bancaire et industriel écrasant : Crédit
agricole, géants de la chimie, des semences et de l’agroalimentaire…
Les exploitantes qui auront la brillante idée d’acquérir/d’accepter
vos joujoux électroniques seront en prime tenues par les GAFAM (Google,
Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) et les multiples acteurs
capitalistes qui gravitent dans leur orbite. Plus que jamais, ils
n’auront la maîtrise de rien sur leur ferme ; elles comprendront de
moins en moins le fonctionnement de leurs outils de travail ; elles se
couperont de la réalité sensible et vivante des champs, des plantes et
des animaux.
Vos machines vont encore aggraver la situation économique des
agriculteurs, leur endettement, la concurrence féroce qu’ils se
livrent, les faillites, les suicides… Ce ne sont pas vos robots qui
vont subitement rendre l’élevage ou le maraîchage rentables – au
contraire, ils feront probablement encore baisser les prix des produits
à la vente. Ces activités sont déjà tellement industrialisées, et
pourtant elles sont sous perfusion permanente d’argent public. Plutôt
que des satellites, des capteurs et des robots, elles nécessitent une
main d’œuvre nombreuse pour partager le travail, des rapports
coopératifs, une déspécialisation. Mais comme d’habitude, dans la
civilisation du Progrès, on propose des machines pour résoudre un
problème de nature sociale : trop peu de gens veulent et peuvent
cultiver la terre, s’occuper de produire leur nourriture.

En plus de ça, nous sommes certains que les machines en question,
loin de donner naissance à des pratiques agricoles moins polluantes (y
croyez-vous vous-mêmes ?), vont aggraver à l’échelle mondiale le
saccage des milieux naturels. La fabrication de toute la quincaillerie
informatique apporte aujourd’hui une contribution majeure à la
catastrophe écologique en cours. Ordinateurs, tablettes, smartphones,
puces, drones, etc. reposent notamment sur une activité minière
terriblement gourmande en eau, et terriblement polluante en produits
toxiques nécessaires à l’extraction des « métaux rares ». Baotou,
la ville voisine des mines de Mongolie-intérieure qui fournissent les
industries du monde entier en « terres rares » depuis trente ans, est
surnommée en Chine « la ville du cancer ». La mine de Mountain Pass
en Californie, qui a longtemps fourni la Silicon Valley, a fermé en
2002 suite à une série de scandales écologiques et sanitaires. Les
mines de Bolivie et du Pérou assèchent des lacs et privent les
populations locales d’eau potable.
La quantité d’énergie nécessaire pour extraire, broyer, traiter
et raffiner les métaux rares représenterait 8 à 10 % de l’énergie
totale consommée dans le monde ! Sans parler des conditions de travail
dans ces mines et dans les usines d’électronique, en Chine et ailleurs
; sans parler des montagnes de déchets intraitables de ce secteur
prétendu « immatériel », au Ghana par exemple… Avec des
capitalistes verts comme vous, prêts à multiplier les robots pour
déverser à peine moins de pesticides, on n’a pas fini de se demander
si le diesel du populo est assez écolo.

L’élite du pouvoir politique essuie ces jours-ci une violente
tempête. Le reste de la technocratie est malheureusement plutôt à
l’abri de la colère populaire, pour l’instant. Nous partageons la mise
en cause des élites qui ressort du mouvement des Gilets jaunes, et nous
pensons qu’un des éléments qui rendent ces élites si puissantes à
notre époque, ce sont précisément les outils qui se conçoivent, se
fabriquent et se promeuvent dans une technopole comme Toulouse – dans
les endroits comme ici. C’est la sacro-sainte innovation technologique
qui creuse le fossé entre classes sociales, qui assure la concentration
des richesses, la prolétarisation d’un nombre croissants de gens. Tant
que notre rage ne se dirigera pas aussi contre les innovateurs, contre
les start ups de robotique (agricole et autre), contre les laboratoires
de recherche en intelligence artificielle, le pouvoir réel sera
épargné – il lui suffira de changer de marionnette, après Macron
un(e) autre. Tant que nous ne rejetterons pas la vie de synthèse qui
nous est proposée par la classe d’ingénieurs au pouvoir
(informatisation du travail et des services publics, compteurs Linky, «
applis » pour prendre en charge chaque parcelle de nos existences), les
contraintes économiques continueront de peser sur nous de manière
implacable.

NOUS APPELONS LES ACTEURS DU MILIEU AGRICOLE ET PAYSAN À SE
POSITIONNER PAR RAPPORT À LA VAGUE D’INNOVATIONS PRÉSENTÉES DANS
LES SALONS COMME CELUI-CI : EST-CE D’UNE AGRICULTURE « AUGMENTÉE
»/CONNECTÉE DONT IL Y A BESOIN POUR LE PRÉSENT ET LE FUTUR ? NOUS
APPELONS À LA SOLIDARITÉ AVEC LES REFUSEURS DU PUÇAGE ÉLECTRONIQUE,
AUJOURD’HUI MENACÉS DE PROCÈS POUR LEUR DÉSOBÉISSANCE.

NOUS APPELONS LES TOULOUSAINS ET LES TOULOUSAINES À OUVRIR LES
YEUX SUR CE QUI EST PRODUIT DANS LEUR MÉTROPOLE ET QUI EN FAIT LA
PROSPÉRITÉ ; À METTRE EN CAUSE LE PRESTIGE ET LE POUVOIR SOCIAL DES
INGÉNIEURS, CHERCHEURS, DESIGNERS, ET AUTRES « PREMIERS DE CORDÉE »
QUI TRAVAILLENT POUR CE COMPLEXE MILITARO-INDUSTRIEL OCCITAN. AVIONS,
ROBOTS, NANOTECHNOLOGIES, CHIMIE LOURDE POUR LES PESTICIDES ET LES ARMES
: QUELLES INDUSTRIES NE FAUDRAIT-IL PAS FERMER, ICI COMME AILLEURS ?

A TOUTES CELLES ET CEUX QUI SE RÉVOLTENT CES JOURS-CI, NOUS
PROPOSONS DE NE PAS SE FOCALISER SUR LA PERSONNE DU MONARQUE PARISIEN,
AVEC SA MORGUE PLUS OU MOINS CALCULÉE, MAIS DE (SE) POSER LES QUESTIONS
SUIVANTES : VOULONS-NOUS HABITER UNE START UP NATION ? VOULONS-NOUS
ENCORE DE CETTE VIE VOUÉE À L’ÉCONOMIE, AUX GAINS DE PRODUCTIVITÉ,
AU MANAGEMENT PAR ORDINATEUR ET RÉSEAUX SOCIAUX ? VOULONS-NOUS D’UN
MONDE PEUPLÉ DE ROBOTS, QUI NOUS RENDRAIENT MASSIVEMENT INUTILES ET
NOUS FERAIENT PERDRE ENCORE DU POUVOIR SUR NOS EXISTENCES ? POUR NOUS,
C’EST NON.

Quelques « chimpanzés du futur » occitans

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Enfin, un petit bonus : il se trouve que toute l’intervention était
filmée et traduite en anglais. Voici donc, pour la rigolade, la VIDÉO
OFFICIELLE DU FIRA, découpée afin que vous puissiez voir
l’intervention. Nous coupons la parole d’un représentant de la
multinationale John Deere :
https://youtu.be/l03kjzNjpWI?t=1490

—-tract en PDF

Valence, France, nouvelles tensions devant un lycée Algoud-Laffemas

« Depuis un mois, un vent de colère souffle en Métropole, mais aussi en Belgique et à La Réunion. Gilets jaunes, lycéens et lycéennes, et autres révolté·e·s ont redonné de la force aux exploité·e·s en bloquant les flux, en fermant les centres commerciaux, en détruisant un peu du monde qui nous broie chaque jour, en affrontant les forces de l’ordre, et en refusant majoritairement les chefs et autres porte-parole. Pour la première fois depuis très longtemps – trop longtemps – les dirigeants et dirigeantes ont reculé et lâché quelques miettes. Maintenant que nous avons repris confiance en notre force, il nous faut continuer et enfoncer le clou.Et ça nous a bien fait chier que des «lascars» se fassent jeter des rassemblements  »

dauphiné libéré du 15/12

Photo Le DL / Fabrice HEBRARD

vendredi 14 au matin, la manifestation des lycéens a une nouvelle fois débordé  devant le lycée Algoud- Llaffemas.. Alors que la matinée débutait sous de paisibles auspices , l’ambiance  s’est dégradé  après la pause de 10h une centaine de personnes – des lycéens , d’autres jeunes et plusieurs membres des gilets jaunes..Au programme , quelques pétard , des prancartes pour demander la démission de Macron ou évoquer  la plateforme Parcoursup mais aussi des noms d’oiseau et quelques cailloux  jetés en direction  des forces de l’ordre  » on n’est pas écoutés » affirme un jeune. Au fil des minutes  la tension est montée, menant à un face face pesant , mais sans réelles violences Quatre interpellation, pour outrages à agent , incendie ou encore jets de projectiles, ont émaillé la manifestation. Qui devrait être reconduite la semaine prochaine selon les jeunes présent .ce jour

 

 

Fusillade de Strasbourg, « gilets jaunes »… et tourisme

Bonjour,

Vous trouverez en lien le tract que la coordination Center Parcs : Ni ici ni ailleurs a distribué à Lyon et à Grenoble durant la Marche pour le climat du 8 décembre et quelques autres textes critiques du tourisme distribués ces dernières semaines :

 

https://padlet.com/soutienchamba/8lliyooyx6q1

 

Vous trouverez également en PJ le texte « Le tourisme en question » écrit avant le début du mouvement des « gilets jaunes », de celui des lycéens et de la fusillade de Strasbourg, et ci-dessous un message où il est question de fusillade, de « gilets jaunes » et de tourisme.

 

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Quel est le lien entre la fusillade de Strasbourg et le mouvement des « gilets jaunes » ?

 

 Certains conspirationnistes laissent entendre que la fusillade aurait été montée de toutes pièces par les services secrets pour détourner l’attention, alors que l’acte V du mouvement des « gilets jaunes » se prépare pour samedi. (Cf. « Fusillade à Strasbourg : théories complotistes en pagaille chez les gilets jaunes » sur le site du journal L’Alsace.fr).

Je ne m’attarderai pas sur ce chemin glissant du complot qui sans preuves formelles aura du mal à ce qu’on puisse lui accorder du crédit ; et ceci bien que l’Histoire nous ait déjà fourni quelques exemples de ce genre d’exactions montées par les services d’un État aux aboies…

 

Non, les liens qui unissent la fusillade de Strasbourg et le mouvement des « gilets jaunes », c’est  qu’ils inquiètent  tous deux l’industrie touristique. Le sang n’avait pas encore séché au marché de Noêl de Strasbourg que les professionnels du tourisme comptaient les annulations de séjours. (https://www.latribune.fr/economie/france/strasbourg-l-industrie-touristique-s-inquiete-apres-l-attentat-du-marche-de-noel-800886.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1544655826)

 

Dans le Télégrame du lendemain de la fusillade de Strasbourg on pouvait lire : « Déjà éprouvés par quatre semaines de mobilisation des gilets jaunes, émaillées de violences, les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie-restauration redoutent que la fusillade de Strasbourg ne pèse encore davantage sur l’activité. » et un peu plus loin « Laurent Duc président de la branche hôtellerie de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) évoque […] des chutes d’activité allant de 30 à 50 % dans l’hôtellerie de la capitale, plus marquées à mesure qu’on « monte dans le haut de gamme ». Les établissements de luxe ont une clientèle principalement étrangère, à qui les images des violences sur des lieux emblématiques comme les Champs-Elysées « ont fait peur ». « Les gens qui ont de l’argent et viennent faire leur shopping de fin d’année à Paris sont allés à Londres, à Rome. » (https://www.letelegramme.fr/france/tourisme-la-fusillade-de-strasbourg-assombrit-un-climat-deja-en-berne-12-12-2018-12160081.php#FZfvIGfhHffUjuGc.99)

 

Selon le journal Le Monde du 7 décembre, le mouvement des « gilets jaunes » aurait occasionné l’annulation d’un grand nombre de nuitées dans les hôtels parisiens (25 000 après la manifestation du 24 novembre et 35 000entre le 28 novembre et le 3 décembre). Le lecteur pourra également se rendre sur les pages du Web suivantes :

 

https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/03/gilets-jaunes-le-commerce-et-le-tourisme-fortement-touches_5391943_3234.html

 

https://www.rtl.fr/actu/conso/les-actualites-de-6h30-gilets-jaunes-le-tourisme-en-baisse-a-paris-7795825753

 

https://www.lechotouristique.com/article/gilets-jaunes-des-consequences-sur-leconomie-deja-importantes

 

On peut bien comprendre l’inquiétude d’une profession qui a subi ces dernières années, après les attentats de Paris et de Nice une réorientation des flux touristiques, vers la Grèce, l’Italie, l’Espagne, l’Islande ou le Portugal. Mais cette année les statistiques du tourisme étaient jusque-là spécifiquement très bonnes et tout le monde convenait des résultats exceptionnels  obtenus  avant le mouvement des gilets jaunes : « les recettes du tourisme international atteignent des niveaux record sur les mois de janvier, février et mars » concluait-on en juillet 2018 lors du 3ème Conseil interministériel du Tourisme (CIT). « Les arrivées aériennes sont en hausse depuis le début de l’année (Brésil (+24.2%), l’Australie (+23.7%), l’Inde (+13.6%), le Japon (+12.1%), la Russie (+10.2%) et la Chine (+8%)). Les nuitées de touristes internationaux sont en hausse dans tous les territoires (littoral, urbain, montagne, rural) : +12.9% au total » et « les perspectives estivales s’inscrivent dans la même tendance à la hausse. Les réservations d’arrivées aériennes internationales à 3 mois sont en augmentation (8.6%), notamment depuis la Chines (+19.7%), les États-Unis (+13.5%), le Japon (+13.3%) », selon ce CIT du 19 juillet 2018. (Cf. pages 7 et 8 du document pdf à télécharger sur la page https://www.gouvernement.fr/partage/10414-dossier-de-presse-3eme-conseil-interministeriel-du-tourisme)

 

Les mauvais chiffres du tourisme des derniers mois ne seraient-ils pas brandis comme un épouvantail appelant sans même le stipuler, à l’ordre, à la sécurité et à une paix sociale garants d’une stabilité économique capitaliste, véritable objectif d’un pouvoir inquiet de son devenir ?

de l’usage du monde PDF

Merci de faire suivre,

 

Henri Mora

 

Gap : Jusqu’à 4 mois de prison ferme les “sept de Briançon”

 

Dauphiné libéré    14/12

Jeudi, le tribunal de Gap a rendu son jugement dans l’affaire des « 7 de Briançon » : ils ont été condamnés à des peines allant de 12 mois de prison dont 8 avec sursis à 6 mois de prison avec sursis.


France3 / jeudi 13 décembre 2018

Les « sept de Briançon » ont écopé de peines allant 6 de prison avec sursis à 4 mois ferme. Cinq semaines après leur procès, les sept de Briançon ont été fixés sur leur sort ce jeudi. Les militants, une Italienne, un Suisse, un Belgo-Suisse et quatre Français, âgés de 22 à 52 ans, sont poursuivis pour avoir aidé des migrants à entrer en France lors d’une manifestation au printemps dernier. Deux des 4 Français, déjà condamnés par le passé et également poursuivis dans ce dossier pour rébellion, ont écopé de la peine la plus lourde. Les cinq autres, condamnés à du sursis ont tous indiqué qu’ils feraient appel dans les dix jours.

[…] Ces peines sont conformes aux réquisitions du procureur faites au procès le 8 novembre. Raphaël Balland avaient requis 12 mois de prison dont 4 ferme pour deux des prévenus déjà condamnés par le passé et par ailleurs poursuivis pour rébellion. Pour les cinq autres prévenus des peines de six mois de prison avec sursis ont été requis, la circonstance aggravante de « bande organisée » n’ayant pas été retenue. […] La justice leur reproche d’avoir facilité l’entrée d’une vingtaine de migrants lors d’une manifestation organisée le 22 avril, en mêlant les clandestins à la foule des marcheurs, et en forçant un barrage policier. […]

Foix, France : Revendication de l’incendie contre Enedis

ACAB

Après Grenoble, Crest, Limoges, Paris, Besançon… Foix.
Dans la nuit du 6 Décembre, trois sites d’ ENEDIS sont livrés au feu.

En solitaires, nous écumons la nuit, vétu.es comme elle, de manteaux noirs derrière des yeux qui scintillent.
Son obscurité nous enveloppe jusqu’au terrain du crime.
Un briquet dans la poche.
Des bouteilles d’essence dans le dos.
Des corps prêts pour le jeu du chaos.

La partie dure quelques centaines de secondes pendant lesquelles on savoure de s’en prendre à ce monde.
Méfais accomplis, on se presse de retourner dans les bras de la nuit. On s’offre une volte face.
Et on rigole en silence.

Quel bel incendie !

 

[Publié sur indymedia nantes, jeudi 13 décembre 2018]

Procès contre des anarchistes en Belgique : la date est fixée.

Salut à toutes et à tous,
Y a un petit texte qui commence à circuler pour annoncer la date du
procès contre 12 anarchistes accusées d’avoir lutté sans concession
contre les centres fermés, les frontières, les prisons et ce monde basé
sur l’autorité et l’exploitation.

On vous le met en pièce-jointe et puis il y a aussi ce lien:
https://bxl.indymedia.org/spip.php?article23212

Le procès aura lieu tout au long de la semaine du 29 avril 2019, qu’on
se le dise.

Vous pouvez évidemment faire circuler l’info.

Des soirées « rencontre-discussion » commencent à s’imaginer, plutôt dans
le courant de mars probablement. Si ça vous intéresse, on peut commencer
à en parler.

A bientôt!

et pièce jointe

[reçu par mail]

Sarthe : Trois caméras de surveillance extérieures retrouvées lors d’une journée de soutien

note:Bal des malfaiteurs vendredi 14 décembre à Allan pour soutenir la lutte anti-nucléaire et  le tract ici

Des oreilles et des yeux / lundi 10 décembre 2018

Anecdote

Une des deux caméras de modèle “BOLYGUARD MG983G” retrouvées lors de la journée de soutien

Septembre 2018, dans une petite campagne sarthoise de 300 habitant.es.

Pour répondre à l’appel à soutenir financièrement et matériellement la résistance à la poubelle nucléaire à Bure, nous décidons d’organiser une journée de soutien dans notre lieu de vie. Au programme, conférence gesticulée, temps d’échange sur la situation actuelle de la lutte, cantine et concerts.

Jour J, les premières personnes arrivent en début d’après-midi, en voiture, en vélo ou à pied depuis le bourg. (Il est important de noter que le lieu se trouve au bout d’un chemin de 250m bordé d’un champ d’un coté, et d’une haie d’arbres de l’autre côté).

Vers 15h, une des participantes qui est arrivée à pied en empruntant le chemin nous fait remarquer qu’il y a un appareil non identifié au sol dans les herbes. Une des organisatrice décide de l’accompagner pour aller voir. Le dispositif est ramené et analysé. Il s’agit d’une caméra de surveillance à distance de modèle BOLYGUARD MG983G.

Une équipe se monte pour aller vérifier que d’autres appareils ne sont pas planqués. *Bingo*, deux autres sont dénichés dans ce même chemin. L’un fixé à une hauteur d’environ 80cm dans un arbuste, le même que le premier trouvé, et l’autre à environ 1m20 fixé au tronc d’un arbre. Celui-ci ressemble à un drôle de boîtier rectangle mais reste une caméra de surveillance à distance, cette fois-ci de modèle RECONYX HYPERFIRE SM750.

Analyse des dispositifs

Les deux BOLYGUARD étaient recouverts d’un genre de résille de camouflage comme on peut le voir sur la photo. Chaque appareil contient 8 piles rechargeables AA, une carte mémoire SD de 32Go et une carte SIM SFR. La notice de l’appareil, fournie par le fabriquant, peut être téléchargée ici :

Pour le RECONYX, aucun camouflage mais de couleur vert kaki. 12 piles rechargeables AA, une carte mémoire SD de 32Go et une carte SIM SFR. La notice de l’appareil, fournie par le fabriquant, peut être téléchargée ici :

Ce que nous révèle le visionnage des cartes mémoires SD

Les dispositifs ont été installés le jour même très tôt dans la matinée (entre 03h30 et 04h00).

Les trois appareils ont une vision nocturne, deux étaient en mode appareil photo et un en mode vidéo+micro (se déclenchant une dizaine de secondes).

Leurs dispositions permettaient de prendre les plaques d’immatriculations de devant et derrière ainsi que les personnes qui empruntaient le chemin à pied.

L’un d’entre eux était inefficace du fait de feuilles dans le champ de vision (ou plutôt du travail bâclé des RG?).

Les cartes sim permettaient d’envoyer en temps réel l’ensemble des données des cartes SD.

Remarques

L’instruction ouverte depuis peu pour association de malfaiteurs à l’encontre de certain.es militant.es de la lutte anti-CIGEO a sûrement motivé la mise en place de ces dispositifs.

Lors de la recherche des dispositifs, il aurait été approprié de dissimuler son visage et les parties de son corps identifiables (tatouages, piercings,…), voir même de ne pas communiquer oralement entre nous mais plutôt avec un langage des signes.

On imagine que les RG ont agi hors d’un cadre légal et qu’il n’a pas été possible pour eux de venir récup’ leur matos. On s’attendait à en voir au moins un durant la journée mais que nenni !

Malgré que les appareils aient été trouvés assez tôt dans la journée, la prochaine fois on sera beaucoup plus attentives à ce genre de méthodes, et on espère qu’en partageant cette anecdote vous aussi !

Que crève ce vieux monde !

*****

NdAtt. et entre-temps, les perquisitions contre les opposants au projet CIGEO continuent.

Publication de « De « L’usage du monde »… »

 

Pour tout dire on n’a pas distribué ce texte  lors de la marche  pour le climat  de valence ….mais ce texte peut être diffusé et il est téléchargeable pour diffusion ici

Est-ce que le dernier texte de la NINA « De « L’usage du monde »… » distribué à la marche pour le climat de Grenoble (et peut-être ailleurs)