Archives mensuelles : août 2018

Niscemi lors du camping NO MUOS Arrestation Turi Vaccaro

Le MUOS (Mobile User Objective System) est un projet de la Marine de l’armée des USA, visant à assurer les télécommunications entre les unités mobiles légères (par exemple, soldats sur le terrain ou drones). Le système sera composé de 5 satellites et de 4 terminaux terrestres, qui accueilleront chacun 3 antennes paraboliques géantes. Il est considéré par la Navy comme une de ses armes les plus puissantes du XXIème siècle.

Un des terminaux est prévu à Niscemi, en plein cœur de la Sicile, à l’intérieur de la base militaire américaine NRTF (Naval Radio Trasmitter Facility), dans laquelle sévissent, depuis 1991, une quarantaine d’antennes verticales qui communiquent avec les militaires évoluant dans les airs, sur terre, sur mer et dans les profondeurs sous-marines.Les antennes NRTF, auxquelles viendront s’ajouter celles du MUOS, représentent une attaque de plus menée par la classe au pouvoir contre les populations.

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Le 5 août, à l’issue du camping No Muos à Niscemi, la police a tenté d’arrêter le  compagnon Turi Vaccaro, un militant pacifiste historique. L’arrestation a été empêchée et Turi a réussi à s’enfuir, protégé par la solidarité de nombreux camarades et compagnons. Aujourd’hui, nous apprenons que quelques heures plus tard, malheureusement, il a été capturé puis emprisonné à la prison de Gela. L’accusation est d’avoir gravé avec un marteau sur la parabole du Muos l’inscription « NO MUOS ».
Nous considérons l’incident comme inacceptable.
Nous sommes solidaires et complices de quiconque s’oppose de manière active et déterminée à la militarisation et à la dévastation environnementale que représentent les Muos. Dans l’après-midi de demain, jeudi 9 août, nous serons devant la prison de Gela à partir de 15h30.
Les luttes ne s’arrêtent pas et les antennes tomberont. Maintenant et toujours pas de Muos!

Cassons la spirale identitaire

Anarchisme Anarchie

 

Article de Lucioles, bulletin anarchiste de Paris et sa région, août 2014.

« L’agression militaire à Gaza et plus largement le colonialisme israélien en Palestine sont inacceptables. Mais attention à ne pas tomber dans la simplification et les dérives communautaires. La plupart des habitants d’Israël ne soutiennent pas les choix de « leur » gouvernement. Comme dans n’importe quel pays en fait. Nombreux sont ceux qui refusent de servir dans l’armée (et pour cela ils mangent cher). La plupart des habitants de la bande de Gaza (ou de la Cisjordanie) sont loin d’être des intégristes qui soutiennent le terrorisme du Hamas en lisant Mein Kampf. Et le longtemps rêvé gouvernement indépendant palestinien, celui de Mahmoud Abbas comme de n’importe qui d’autre, se révèle être ce que tous les gouvernements sont : exploitation, police, prisons. La plupart des « juifs » de France n’en ont rien à cirer d’Israël et la plupart des « musulmans » de France ne sont pas du tout antisémites. Toutes les personnes qui croient en un dieu ou autres mythes de ce genre (souvent juste parce qu’éduquées à croire en ces vides superstitions) ne sont pas des fondamentalistes aveugles. Cependant, il y a aussi des énergumènes qui portent et propagent des vieux relents racistes, parfois adoubés de vieux oripeaux religieux. Et à voir les attaques et actes antisémites à Aulnay, Paris, Sarcelles, Valenton, à voir la répression policière de la manif’ de Barbes du 19 juillet, à en croire l’alarmisme créé par médias et politiciens, on se croirait au début de la spirale d’une guerre civile. Mais au fait, le racisme, la peur, les fondamentalismes religieux, la guerre entre pauvres, ça sert les intérêts de qui ?

Il y a partout des gens qui s’en fichent des identités qu’on leur a collé dessus, et d’autres qui les acceptent juste parce qu’ils les voient comme « naturelles », sans se poser la question. Ces identités communautaires (religieuses, nationales, ethniques) ne sont, en effet, rien d’autre que des cases dans lesquelles on veut nous faire entrer pour nous faire obéir. Pour mieux nous contrôler, nous exploiter, nous isoler des autres exploités, voire parfois nous faire nous entre-tuer. Le communautarisme et son frère jumeau, le racisme, sont de bons instruments dans les mains de l’autorité. Et ça marche : ils entraînent sur la pente dégueulasse de la guerre entre pauvres.
L’identification avec une catégorie définie par le pouvoir peut être faite par soi-même (« fier d’être … ») ou par les autres (« sale … »). Et souvent le fait que quelqu’un soit attaqué car identifié selon une identité supposée fait qu’il se réapproprie cette même identité et la retourne en malsaine fierté (et haine envers les autres, comme le montre bien l’exemple des abrutis de la LDJ). Il y a là une spirale qui ne fait qu’enraciner encore plus le sentiment d’appartenance communautaire et les sales dynamiques qui vont avec. En effet le communautarisme est très souvent accompagné de la peur et de la haine envers ceux qui sont supposés (ou qui se disent) appartenir à d’autres communautés. Ce processus ne fait que renforcer l’identification des personnes selon des lignes d’appartenance que nous n’avons pas choisies, mais qui nous ont été imposées (par l’éducation, le racisme subi, des mobiles psychologiques de « recherche de force »… ). Il ne fait que nous enfermer encore plus dans nos cages.
Ne nous cachons pas, pourtant, derrière le doigt des bonnes intentions. La radicalisation religieuse, et notamment le fondamentalisme islamique de certaines couches des classes populaires, en France, est un problème. Il ne s’agit pas de « liberté » religieuse. Il s’agit d’une autorité, une encore, qui veut en perspective s’imposer à tous. Le flagrant racisme anti-« arabe » d’une partie de la société ne doit pas cacher le développement du fondamentalisme islamique, ni excuser d’autres formes de racisme, comme l’antisémitisme. Et c’est aussi à une partie de l’extrême-gauche d’arrêter de flirter avec des dérives intégristes et antisémites, en espérant récupérer de la visibilité politique.

Arrêtons d’écouter les sirènes religieuses, nationales et communautaires. Qu’on brûle les drapeaux, mais tous. Ceux des agresseurs et aussi ceux « des victimes ». Parce que c’est aussi à cause des drapeaux, du nationalisme, de la religion, qu’il y a des agresseurs et des victimes – et les dominants de n’importe quel côté ne sont jamais parmi ces victimes.

Il faut savoir faire la différence, voir qui sont nos vrais ennemis. Et les vrais ennemis des exploités sont les exploiteurs. Ces derniers justifient aussi leur autorité par la religion, les différentes religions. Les dominants, eux, reconnaissent très bien leurs ennemis. Ce sont les pauvres, tous les pauvres, peu importe s’ils mettent des rosaires, se coiffent de kippas, ou portent des qamis.
Les chefs communautaires, ceux-la mêmes qui, indirectement, montent leurs « fidèles » respectifs les uns contre les autres, se serrent la main, donnent des interviews ensembles quand les choses vont trop loin et menacent leurs intérêts. Et le premier de leurs intérêts, à eux tous, au delà de la petite concurrence sur le partage des secteurs de pouvoir et des parties de la population, est le maintien d’une distinction nette entre une élite qui détient le pouvoir (eux, quelle que soit leur « appartenance ») et des larges masses qui, comme des troupeaux, sont censées suivre leurs bergers respectifs. Et nous on serait vraiment assez cons pour croire à ces fausses identités construites exprès pour nous maintenir soumis ?

Qu’on m’ait enseigné, dans mon enfance, à m’agenouiller le dimanche, le samedi ou le vendredi (et à bosser et obéir les autres jours), c’est bien ça mon problème. Mes ennemis ne sont pas ceux qui ont été éduqués à s’agenouiller un autre jour, mais ceux qui veulent que moi et les autres on continue d’obéir. Les autres personnes qui sont censées rester à genoux sont probablement dans la même situation et ils pourraient devenir mes alliés pour la libération de chacun de nous. Qu’on se mette, enfin, debout. Et on verra clairement que nos ennemis ne sont pas les autres exploités, mais ceux qui veulent nous garder à genoux. »

[Extrait de Lucioles n°18, bulletin anarchiste de Paris et sa région, août 2014]

 

Valence (26000) la caisse de solidarité du laboratoire annonce: le 8 août on n’attends pas des miracles!

 

Mercredi en plein été  à 18h30, Apéro et grignotage( vegan) de solidarité pour la caisse du même nom et pour  la solidarité pour les 2 personnes qui ont participé à la marche
Vintimille- Calais Tidiane et Seydou, arrêtées lors de la Marche solidaire pour les Migrant.e.s, partie de Vintimille le 30 avril dernier et devant rejoindre Londres le 8 juillet.La Marche solidaire, arrivée à Calais samedi 7 juillet, s’est présentée dimanche matin au port de Calais pour passer la frontière franco-britannique et prendre le ferry en direction de Londres, étape finale de la marche. Les marcheuses et marcheurs ont été contrôlé.e.s par la police : les personnes avec papiers ont été relâchées, les personnes sans papiers ont été retenues. Il s’agit des marcheurs et marcheuses de plusieurs collectifs de sans-papiers de la région parisienne qui ont rejoint la marche depuis le passage de la marche à Paris, ainsi que des exilés ayant fait le chemin avec la Marche solidaire. 17 personnes ont été libérées mais 2 sont toujours retenues en centre de rétention ,  tidiane  toujours enfermé au CRA de Coquelles. et solidarité pour  les 3 algériens les 3 personnes accusées d’avoir mis le feu pour : » créer une diversion pour permettre « à tout le monde de
> sortir du centre  Jugés en comparution immédiate, trois Algériens devaient expliquer leurs gestes captés par les caméras de vidéosurveillance. Deux écopent de six mois de prison ferme : l’un pour être entré dans une chambre avec un drap enflammé, l’autre pour avoir étalé du dentifrice sur l’une des caméras et tenter de permettre une évasion sans laisser de traces. Le troisième homme, aperçu en train de tenter de fuir, a été condamné à un mois de prison ferme.  et solidarité .pour les sept de Briançon et pour toutes et tous ceux qui sont tombés dans la guerre sociales en cours.. Contretous les aménageurs de la machine à expulser

The protesters occupied the i360 tower in Brighton (Lesbians and Gays Support the Migrants)

Peaugres (Ardèche) : Des cages que l’on appelle liberté

Indymedia Nantes / lundi 6 août 2018

Une pensée pour toutes les personnes, qu’ils et elles soient enfermées dans des cages ou non, qui voudraient les voir détruites, en ayant conscience que celles-ci ne sont pas que matérielles.
Dans nos pensées sont aussi tous les êtres vivants qui animent nos envies de détruire comme de vivre.

La semaine passée, nous avons attaqué le zoo/safari de Peaugres, en mettant le feu à ses quatres caisses d’entrée, des petites cabines en préfabriqué recouvertes de panneaux en bois. Nous avons placé sur chacune d’elle deux dispositifs, le premier (une demi plaquette d’allume feu) sous une des fenêtres, en espérant que la chaleur ferait exploser la vitre et permettrait au feu de se répandre à l’intérieur, et le deuxième, (1,5 L d’un mélange d’essence et d’huile et le reste des allumes feu) au pied de la fenêtre, sous les panneaux en bois. Notre idée était de multiplier les endroits de départ de feu, pour que celui-ci se propage plus efficacement. Par ailleurs nous avons aussi vérifié que l’incendie ne pourrait vraisemblablement pas se propager à la forêt proche (séparé de celle çi par de la terre ou du bitume, et absence de vent).

Toutes les cabines semblent avoir été détruites, mais nous n’avons pas de confirmation quant à l’efficacité des dispositifs sous les fenêtres.

Ci dessous, quelques-unes des raisons qui ont motivées cette attaque, et des réflexions qui nous sont venues pendant la préparation de cette dernière.

Les zoos sont des prisons présentés comme des lieux de divertissement, de découverte, d’éducation et même de sensibilisation et de conservation d’une faune prétendument sauvage. Alors que bien souvent celle-ci est née en captivité, et qui à l’époque où elle a été découverte par les colons occidentaux a été décimée et mise en cage pour être ramenée ici, exhibée, utilisée comme cadeau et objet de divertissement, comme fond de commerce de cirque ou de zoo.

Ces lieux et la propagande qui les entoure sont l’incarnation de la mentalité spéciste qui détruit le monde dont ils seraient sencé être un échantillon. C’est à dire la supériorité qu’instaurent les êtres humains sur le reste du vivant et en vertu de laquelle ils et elles se donne la possibilité de disposer et d’enfermer des êtres non-humains pour leur bon plaisir, qu’il soit culinaire, affectif, culturel ou scientifique.

Les zoos ne sont pas sans nous rappeler que les colons ne se sont pas limités à massacrer et exiler des animaux non-humain, et que c’est sous couvert des mêmes arguments et ambitions – divertir et éduquer par l’exhibition – que se sont développés et popularisés des « zoos humains » tout au long d’un processus sanglant de colonisation. Une démonstration de racisme ostensible toujours présente, entre autre dans les mentalités et structures qui dénigrent et/ou exotisent une catégorie de personnes.

Et ce sont ces lieux (dans leur forme dite « safari »), résolument basés sur la domination spéciste que l’on voudrait faire passer pour des endroits où se « sensibiliser à l’environement », où « découvrir la nature », où les animaux serait « à l’état sauvage » et « en liberté ». Mais, sans prétendre faire de définition exhautive, les animaux « à l’état sauvage » ça ne veut pas dire enfermé.es dans des parcs qui ne peuvent qu’être trop petits, traversés par des voitures toute la journée, nourri.es et soigné.es par des humain.es, les privant de toutes capacité à être autonome, et à se mouvoir.
Les murs et grillages électrifiés qui entourent ces parcs ne sont pas leur « environement naturel ». Celui-ci pourrait être, par exemple, les zones actuellement en train de se faire saccagées par les compagnies pétrolières qui fournissent l’essence qu’utilise la clientèle de ses safaris pour voir ces animaux, (et certes, celles de nos dispositifs).

Pas plus qu’elle n’existe pour les individus dans une société où l’on voudrait nous laisser penser qu’il n’y a pas d’autres barrières que celles visibles des prisons et des frontières, la liberté n’est pas laissée à ces animaux non humains. Un mot plus approprié existe pour décrire leur situation matérielle : la captivité.

Ce mensonge, l’état « naturel, libre et sauvage » en plus d’être un argument marketing, se retrouve dans le contenu pédagogique qui enseigne à son public que la « nature » et la faune qui la compose se limitent à des espaces cloisonnés et reconstitués par des humain.es. Ce qu’il sous-tend, c’est qu’il est normal de voir ours et girafes en france, normal que des animaux soient dans des cages, normal que les autres espèces soient asservies à l’être humain, lequel se doit de les « protéger ».

Les zoos ne sont rien d’autre que des prisons, des business dont les participantes justifient hypocritement l’enfermement sous couvert de protéger des espèces décimées, alors que participant à normaliser, à banaliser et à exalter la domination de l’espèce humaine sur ce qui l’entoure.

Cette idée, selon laquelle il existe des êtres « à protéger » sert de manière plus générale de prétexte à la mise en place de divers types d’enfermement.  On la retrouve dans les discours de l’état qui, sous couvert de protéger, surveille et contrôle les individus dont il prétend assurer la sécurité par la mise en place de dispositifs sécuritaires (des lois au caméras en passant par le fichage et l’encouragement à la délation). Elle est sous-jacente et participe aussi au maintien d’autres formes de domination structurelle comme le patriarcat et le racisme par exemple.
L’état, la figure du père ou quelque autre acteur cherchant à asseoir une position de pouvoir, s’assure d’ancrer la peur dans des individus et leur ôte tout moyen d’être autonomes dans l’organisation de leur propre défense ; créant par là non seulement une dépendance à une instance protectrice mais aussi la sensation de faiblesse et d’impuissance qui auto-alimente cette logique. Pour illustrer brièvement ce propos, c’est le fait de dire à une personne catégorisée « femme » qu’elle est à la fois en danger, faible et inapte à user de la violence physique ou verbale.

C’est le principe de la prison dorée, où certes, les êtres enfermés ne sont pas libre, mais au moins « en sécurité ». Et pour les personnes qui refusent de se soumettre à cette logique protecteur.ice/protégé.e, et/ou jugées dangeureuses pour les autres, pour elle-même ou pour la paix sociale, des prisons beaucoup moins dorées sont prévues.

Pour la destruction de toutes les prisons, quelle que soit la forme de leurs barreaux.

Nous n’avons pas peur de la liberté

UNE-Centre-Retention-Administrative-LyonDeux grillages pour empêcher leur  « fuites »

l’avocate Javotte de Brema a défendu le 2 Août les 3 personnes accusées d’avoir mis le feu pour : » créer une diversion pour permettre « à tout le monde de sortir du centre ».

ils ont été condamné deux écopent de six mois de prison ferme, et un autre à un mois ferme.ils sont actuellement à la Maison d’arrêt de Lyon-Corbas

on ne peut attendre que certains certaines s’organisent  pour manifester car un jour en prison c’est un jour de trop

« Avons nous besoin  des patries parcellaires qu’ont faites nos maîtres, alors que nous avons une plus vastes: la terre »   manuel Devaldès réflexions sur l’individualisme

Sabotons la machine à expulser

 

Liberté immédiate pour Seydou et Tidiane, les 3 du CRA saint exupéry ( condamnés le 2/08/201)

note: comme la marche vintimille calais est passée dans la Drôme,  pas une affiche aucun tract pour signaler ces arrestations, pour les 3 condamnés du CRA saint exupéry lors du procés du aout.Mercredi 8 aout à 18h30t, au laboratoire anarchiste. Apéro grignotage pour la caisse de solidarité

trouvé http://www.oclibertaire.lautre.net

Les circonstances de leur arrestation sont relatées dans la pétition.

Nous exigeons la libération immédiate des 2 personnes sans-papiers, Tidiane et Seydou, arrêtées lors de la Marche solidaire pour les Migrant.e.s, partie de Vintimille le 30 avril dernier et devant rejoindre Londres ce 8 juillet.

La Marche solidaire, arrivée à Calais samedi 7 juillet, s’est présentée dimanche matin au port de Calais pour passer la frontière franco-britannique et prendre le ferry en direction de Londres, étape finale de la marche. Les marcheuses et marcheurs ont été contrôlé.e.s par la police : les personnes avec papiers ont été relâchées, les personnes sans papiers ont été retenues. Il s’agit des marcheurs et marcheuses de plusieurs collectifs de sans-papiers de la région parisienne qui ont rejoint la marche depuis le passage de la marche à Paris, ainsi que des exilés ayant fait le chemin avec la Marche solidaire. 17 personnes ont été libérées mais 2 sont toujours retenues en centre de rétention à Calais.

Les autorités françaises et britanniques avaient été avertie de la marche et de la présence de sans-papiers dans les rangs des manifestant.e.s. Aucune opposition de leur part n’avait été communiquée aux organisateurs.

La police aux frontières aux ordres de la préfecture du Pas-De-Calais a choisi de faire un tri entre les marcheuses et marcheurs juste avant l’embarquement amputant ainsi la marche contestataire contre les frontières de celles et ceux qui en sont les premières victimes entravant ainsi leur droit de manifestation et d’expression.

En 2012, la Marche Européenne des Sans-papiers avait traversé plus de 8 frontières européennes pour revendiquer la libre-circulation, la régularisation et la justice sociale pour toutes et tous. A cette époque les autorités des pays concernés n’avaient pas entravé l’action.

En 2014 également, plus de 400 sans-papiers de différents collectifs allemands, français, italiens mais aussi tunisiens et marocains, s’étaient rendus à Bruxelles pour une semaine d’actions en marge d’un sommet européen consacré à la migration.

Nous demandons aux autorités, l’Etat et son ministère de l’intérieur, à reconnaître, selon les termes du juge des libertés de Rouen « l’arrestation déloyale » de Tidiane et Seydou et à les libérer immédiatement.

Pour le droit de circuler, de manifester et de s’exprimer pour tou.te.s avec ou sans papiers.

Marche des Solidarité

 

 

 

 

 

Barbate ( Andalousie) 40 migrants réussissent l’évasion..

Le monde  06 /08/2018

A Algérias, où se trouvent le commandement du système intégral de surveillance extérieur de la garde civile, le sous lieutenant MMF est le seul avec deux autres gardes civil pour contrôler les 112km de côtes qui vont de Barbate à Sotogrande, sur lesquels des radars et cameras à longue portée et infrarouge sont installés » j’ai une embarcation avec des immigrants en eaux espagnoles » annonce t’il , par radio , à une patrouille stationnée à Barbaté

La patrouille stationnée à Barbate ne parvient pas à arrêter embarcation.. les quelques quarante migrants qui se trouvent à bord sautent à l’eau avant de traverser la plage en courant sous l’œil des touristes, allongé-e-s sous les parasols

je leur souhaites de continuer leur envie de liberté..

feu au CRA et contre les lois qui nous emprisonnent  de + en +

 

 

Marseille (13000) Le gérant de l’Agitateur, en cours d’assises le 7 août 1892

COURS D’ASSISES DES BOUCHES DU RHÔNE. PROCÈS D’ANARCHISTE

La dernière affaire importante de cette session est une affaire de provocation par voie de presse, au meurtre, au pillage et à l’incendie. L’accusé est le sieur Louis Victor, dit Trémolière.

M. le Président : Huissier, appelez l’accusé Louis Victor.

M. Louis, qui a pris place à la barre, se lève et dit : — Je suis présent, Monsieur le président,

M. le Président.— Veuillez me faire connaître vos noms, prenons, votre âge et votre profession. L’Accusé.—Louis Victor-Charles, dit Trémollière, 20 ans, publiciste.

M. le Président.— Vous êtes désigné comme ouvrier relieur dans la procédure.

L’Accusé.— La procédure s’est trompée, voilà tout.

M. le. Président.— Vous êtes né à Bayon?

L’Accusé.— Oui, Monsieur, dans la Meurthe-et-Moselle.

M. le Président.— Je viens de mettre le nom de trente jurés dans l’urne; je vais procéder au tirage au sort du jury qui doit vous juger. Vous avez le droit d’exercer neuf récusations.

L’Accusé.— Par principe,je ne récuse aucun de ces Messieurs : c’est une besogne dont je ne me mêle pas.

M. le Président.— Vous n’avez pas à discuter. C’est une communication que je vous fais.

M. l’Avocat générai Fabre. — Je relève le mot besogne.

  1. le Président.— Je ne l’avais pas entendu.

M. l’Avocat général. — Il y a des mots qui vous déplaisent,accusé; il y en a aussi qui me déplaisent à moi. Je récuse MM. les jurés qui n’en ont prié et aucun autre.

Le jury constitué. M. le greffier Klein donne lecture de la citation. Louis Victor est poursuivi pour avoir, par la voie de la presse, excité au meurtre et à l’assassinat dans un article intitulé : Gare dessous! et paru dans le numéro du 1er au limai 1892 du journal l’Agitateur. On signale surtout le passage suivant : « C’est la guerre à mort que nous a déclarée la bourgeoisie, par l’intermédiaire de tous les gouvernements, soit, nous l’acceptons, mais gare dessous ! C’est par la guerre à mort que nous répondrons. Gare à vos mouchards et gare à vous-mêmes, tout ce qui n’est pas avec nous est contre nous et si on nous attaque, nous saurons nous défendre. »

Citons aussi cet autre passage : « I1 n’est pas en France un seul anarchiste qui ne soit heureux, dans son for intérieur, le l’acte de justice commis au détriment du sieur Véry. »

M. le Président.— De celle lecture, il résulte que vous êtes accuse d’avoir, par la voie de la presse, provoqué à commettre des crimes, des meurtres, etc. (Article 24 de la loi sur la presse.)

L’Accusé. — Je me défendrai quand le moment sera venu.

M. le Président. — Je vais procéder immédiatement à votre interrogatoire. Vous avez déjà été condamné?

R.— Le 17 décembre 1887, à un mois de prison, 100 fr. d’amende et 500 fr. de dommages-intérêts pour diffamation.

D.— Vous habitez Marseille depuis dix ans?

R.— Depuis vingt et un ans.

D.— Vous êtes gérant de l’Agitateur ?

R.— Oui, Monsieur le président.

D.— Vous écrivez sur ce journal sous divers noms et signez souvent Trémolière ?

R.— parfaitement.

D.— Donc Louis Victor et Trémolière c’est la même personnalité.

R.—C’est exact.

D.— Vous vous reconnaissez donc l’auteur de l’article incriminé?

R. — Oui, je le reconnais.

D.— Comme il n’y a pas de témoin dans cette affaire, je vais donner lecture de l’article. Je n’insiste pas. vous fournirez vos explications quand vous aurez entendu M. l’avocat général.

Réquisitoire

M. l’avocat général Fabre a requis avec énergie contre l’accusé. Louis est comme Sébastien Faure, un de ces anarchistes qui, par la parole ou la plume, répandent des théories de nature, à les en croire, à faire le bonheur des peuples, sans se présenter en réformateurs dé l’ordre social.

Convient-il de discuter sérieusement avec de pareilles gens qui réprouvent ce que nous aimons, la patrie, la famille, et dont la théorie est que chacun doit vivre à sa guise, selon son caprice, n’écoutant que ses intérêts?

Le vol et l’assassinat, voilà leurs moyens d’action. Leurs contradicteurs, ils les font sauter par la dynamite. Ils veulent la guerre à outrance, sans pitié, sans merci, nous l’acceptons.

L’accusé fait un signe de dénégation.

Je crois comprendre le geste de l’accusé, dit M. l’avocat général ; les anarchistes se croiraient en état de légitime défense.

Erreur ! nous n’avons eu qu’un tort c’est de tolérer les anarchistes tant qu’ils sont restés sur le terrain de la théorie. A tort, ai-je dit, car la théorie de laisser tout dire amène la théorie de laisser tout faire.

Nous ne pouvons vous permettre de passer de la théorie à la pratique. Les anarchistes ne sont pas les seuls êtres vivants; ils sont des centaines contre des millions de citoyens représentant l’honnêteté et le droit.

L’honorable organe du ministère public discute ensuite l’article incriminé et démontre que le délit de provocation au meurtre est bien caractérisé.

Il faut frapper avec énergie contre ces anarchistes qui sont les pires des malfaiteurs, qui trompent le peuple, dont ils exploitent les souffrances et les misères.

Ils excitent le peuple, mais l’heure du danger venue, ils prendront prudemment la fuite. Montrez-vous sévère pour ces malfaiteurs, les pires de tous, et les plus dangereux.

Défense

Avant de présenter ma défense, dit l’anarchiste Louis, je me permettrai une légère protestation. J’avais écrit a M. le président pour le prier d’autoriser mon ami Montant à m’assister et à présenter ma défense. Cette autorisation m a été refusée en vertu du pouvoir discrétionnaire du président.

Nombreux Incidents

M. le Président. — Ce n’est pas en vertu de mon pouvoir discrétionnaire que cette autorisation vous a été refusée. J’ai pensé que le défenseur que vous avez choisi en dehors du barreau ne présentait pas de garanties suffisantes pour votre défense.

L’Accusé.— M. Montant, qui pense comme moi, est plus que tout autre, capable de me défendre. L’incident terminé, l’accusé fait à MM. les jurés l’exposé de la théorie anarchiste. Nous n’allons pas, on le pense bien, suivre l’orateur dans son récit, la théorie anarchiste ayant été bien souvent exposée en réunion publique. Les anarchistes, ce sont des hommes doux, persécutés par les pantins de le bourgeoisie qui nous gouvernent.

M. le Président.— Employez d’autres expressions ; je ne supporterai plus un pareil langage.

L’Accusé.— Je suis obligé dans l’Intérêt de ma défense.

M. le Président.— Votre défense gagnera à être présentée en des termes différents.

L’Accusé. — J’essaierai d’adoucir mes expressions.

Continuant son discours, l’accusé fait l’historique des arrestations qui eurent lieu à Paris après les premières explosions — que de bruit pour quelques pétards !— et à Marseille le 1er mai. Plus de huit cents ouvriers furent, sans motif plausible, arrachés à leurs femmes, à leurs enfants et jetés en prison, tant est grand le degré d’abaissement dans lequel nos gouvernants actuels sont tombés.

Peut-on rester maître de soi en présence de pareils actes ?J’affirme que non, moi qui, cependant, ne suis pas partisan des moyens de provocations dont je connais l’inutilité.

L’orateur fait ici un tableau très poétique de la société actuelle. En haut, on voit des prêtres fabricants des sacrements , des fonctionnaires baissant la tête et levant le pied en emportant la caisse, des officiers vendant à l’ennemi des secrets de la défense dite nationale, des littérateurs ordonnant à leur pensée de glorifier l’injuste, des poètes idéalisant le laid, des artistes apothéosant l’inique, pourvu que ces turpitudes leur assurent un fauteuil à l’Académie ou des titres de rente; des commerçants falsificateur, des industriels sophistiquant leurs produits, des plumitifs se disant journalistes, prostituant leur plume avec une désinvolture remarquable, etc.

En bas, des maçons sans abri, des ouvriers boulangers, sans pain, des tailleurs sans vêtement.

Au milieu, une armée, une police, des magistrats, des gendarmes, pour maintenir la cohue des malheureux qui battent le pavé à la recherche d’un pont à construite.

Et ces malheureux, s’oubliant dans le bruit d’une fêle, se portent sur le passage d’un ministre qui se joue d’eux et les fait fusiller.

D’un côté, une classe qui crève de pléthore et d’indigestion ; d’un autre, une classe privée de tout : des maçons qui, après avoir pendant leur vie bâti des palais et des églises ne peuvent, quand ils sont vieux, avoir un toit pour abriter leur tête ; des boulangers qui, après avoir pétri des millions de kilogrammes de farine, meurent de faim.

L’orateur critique ensuite le prêtre, l’instituteur qui m,… le cerveau des enfants.

M. le Président. — Je ne puis tolérer de pareilles expressions.

L’Accusé. — Je suis obligé d’employer des mots justes.

M. le Président.— Peu convenables.

L’Accusé.— Je me surveillerai mieux.

L’orateur continue par la critique du suffrage universel. Rien de bon enfin.

Heureusement, qu’entre les voleurs et les volés, les bourreaux et les victimes s’entreposent des hommes — les anarchistes — qui, comme jadis le Christ, sauront se faire tuer pour le bien de l’humanité.

M. le Président (interrompant l’accusé). — Laissez donc tranquille la société, et répondez au délit de provocation qui vous est reproché.

L’Accusé.—Je ne crois pas que la conscience de MM. les jurés soit bien éclairée sur mes doctrines. Il importe que je fasse connaître quels hommes nous sommes, que nous ne sommes pas seulement des hommes violents mais aussi des hommes de paix.

M. le Président.— La cour est patiente, mais elle ne peut vous permettre de parler ainsi d’un grand criminel. Ne sortez pas de la question. Il s’agit de votre procès et non de celui d’un autre.

L’Accusé.— J’arrive à la discussion de l’article incriminé. Il n’y a pas de provocation dans l’article; j’y trouve l’apologie des faits commis par Ravachol, un sentiment de contentement de celui que je considère comme un mouchard, un avertissement, une menace, mais pas de provocation. On me fait un procès politique, j’en suis heureux, car je sens que c’est le commencement de la fin. On peut nous emprisonner, nous exécuter, mais plus vous ferez, plus notre idée marchera.

Le Président.— Les jurés apprécieront; mais parlez de l’article incriminé, de la provocation.

Le Prévenu.— J’y arriverai ; mais je tiens à continuer, je préférerai renoncer à la parole.

Le Président.— Je ne veux pas vous enlever la parole.

Le Prévenu.—Je me défends comme je puis. Si j’avais pu avoir mon ami pour me défendre.

Le Président.— Je vous ai offert un avocat !

Le Prévenu.—II n’est pas dans nos habitudes de prendre un avocat pour des délits de presse ou de parole. Nous ne plaidons jamais les circonstances atténuantes. Nous sommes coupables ou innocents.

M. Louis continue ses théories et entre dans des développements qui nécessitent de nouveau l’intervention du président.

M.le Président.. — Vous direz ces choses-là à la conférence que vous donnez ce soir. Ce n’est pas une raison pour le faire ici.

L’Accusé.— On a attaqué mes idées, je dois suivre M. l’avocat-général sur ce terrain. Au reste, je vous invite tous à cette conférence. L’accusé prédit ensuite que l’anarchie fera de grands progrès et parle de l’affaire Ravachol. Cette expérience nous a permis de faire l’expérience de notre force. On voulait nous faire un procès, mais on a reculé. Nous sommes heureux des actes de Ravachol.

Je remets mon droit entre vos mains, dit le prévenu en terminant; si vous m’avez compris vous m’acquitterez, et je sortirai d’ici la tête haute, le cœur content, car j’ai confiance dans la justice populaire du jury. Mais quel que soit votre verdict, je l’accueillerai par un : Vivat pour la révolution sociale, pour l’anarchie.

Le Verdict

Reconnu coupable, avec admission des circonstances atténuantes, Louis est condamné à 6 mois de prison et 100 fr. d’amende. Ce verdict est accueilli sans protestation ni manifestation.

Le Petit Marseillais 7 août 1892

Bref survol de l’œuvre de Han Ryner

note: outre la satisfaction procurée  par  la lecture d' » Hérésie Réflexions individualistes » celle ci m’a permis de décopuvrir HAN Ryner


Naissance d’une revue anarcho-individualiste

Hérésie – Réflexions individualistes – 1 – Hiver 2017/2018
Contact : diomedea@riseup.net
Site : https://diomedea.noblogs.org/

Voilà un projet roboratif : proposer de larges extraits de penseurs anarcho-individualistes parmi lesquels Manuel Devaldès, Han Ryner, Mario Ferrento ou les plus récents Apio Ludd et Stikla.
Résultat du travail de « l’unique » Diomedea, traductrice non-professionnelle et diggeuse de textes en anglais ou en italien peu ou pas du tout accessibles en français auparavant, l’idée d’Hérésie est de se cantonner au seul format papier (un petit côté samizdat qui à l’heure du tout numérique me plait bien à vrai dire) dans la perspective de discuter sur le temps long (du moins, le temps nécessaire pour publier deux numéros d’Hérésie successifs) de sujets particuliers, échanger les points de vue voire proposer de nouvelles rubriques.
Le projet repose sur un blog dont vous avez l’adresse ci-dessus qui propose bien d’autres textes d’anonymes ou de sommités intellectuelles anarchistes (Emma Goldman entre autres).
Bien sûr, le numéro 1 est essentiellement centré sur la question de l’individu, une « réalité vivante » telle que la décrit Manuel Devaldès dans un texte de 1910. Le seul à être doté de « l’existence » ainsi que le mentionne Han Ryner en 1919. Puis la revue propose un texte de Mario Ferrento (alias Renzo Novatore, célèbre antifasciste et illégaliste italien du premier quart du XXe siècle) spécialement traduit de l’italien pour l’occasion et extrait du journal italien Il libertario de novembre 1919. Ce texte replace l’individu dans la révolution sociale, rendant justice par là-même au courant individualiste dont l’engagement en faveur d’un changement radical ne peut être nié, à la différence d’un courant libertarien (ou individualiste à la sauce survivaliste) fortement à la mode en ce moment. Novatore ne peut être plus clair quand il clame « la révolution sociale est le brusque réveil de Prométhée (…) ».
On laissera aux lecteurs et lectrices le soin de découvrir les textes suivants mais, je voulais simplement souligner que la brochure se termine par un texte d’Apio Ludd (My own daté de l’hiver 2015 https://sites.google.com/site/vagabondtheorist/) refusant toute communauté pour ne se souhaiter qu’amis, compagnons, amoureux, camarades, complices.
Tout un programme à l’heure d’un certain retour de bâton communautariste, y compris dans nos milieux. A ce titre, j’aimerai dédier ce billet au compagnon argentin Eduardo Colombo, récemment décédé et qui m’avait été d’une aide précieuse ici et là-bas pour appréhender la richesse du mouvement libertaire de cette république australe et dont l’une des dernières alertes concernait justement cette dérive « postmoderne »1.
SERS (salutations et révolution sociale comme il plaisait à Eduardo de signer).

Lire plus dans La pensée libertaire – philosophie

Camp d’été International Antinucléaire

À l’adresse des militants et groupes anti-nucléaires, ainsi qu’aux autres personnes intéressées,

Nous aimerions vous inviter à venir partager vos savoirs, expériences et capacités de résistance lors des rencontres d’été internationales anti-nucléaires qui auront lieu près de Narbonne en France du 6 au 12 août 2018.

Nous – les organisateurs de ces rencontres – sommes des militants anti-nucléaires indépendants de divers pays, dont l’intention est d’organiser un rassemblement qui permette le “réseautage” international ainsi que le partage de savoirs et d’expériences en lien avec la question nucléaire. Ce à quoi nous souhaitons ajouter le plaisir d’être ensemble dans le contexte d’un camp d’été.

Ces rencontres d’été porteront sur deux thèmes en particulier :

Le premier thème concernera l’usine de Malvesi-Areva – désormais renommée Orano – près de Narbonne où l’on traite le Yellow Cake (concentrés d’uranium brut) provenant de plusieurs pays du monde afin de le transformer en uranium à enrichir comme “carburant” pour les centrales nucléaires.

Il nous semble important d’apporter notre soutien aux groupes locaux et d’échanger nos savoirs en ce qui concerne les processus de transformation de l’uranium et aussi le stockage/entreposage des déchets radioactifs.

Lors de ce camp, nous consacrerons au moins une journée à une action sur Narbonne ou à proximité.

L’autre thème traité sera les risques liés aux transports de matières radioactives et cela, d’un bout à l’autre de la chaîne, c’est-à-dire depuis l’uranium brut importé jusqu’aux déchets radioactifs.

Le programme sera conçu de telle façon qu’on pourra tout autant partager les expériences acquises que préparer de nouvelles campagnes et projets communs. De plus, le chant des cigales nous incitera aux rencontres informelles, aux échanges culturels et artistiques, aux siestes et petites fêtes.

Et sans doute des musiciens du coin nous rendront-ils visite (avec leurs instruments) certains soirs…

Soirées où nous prévoyons de projeter certains des films anti-nucléaires que vous aurez apportés.

Notre camp coïncidera aussi avec les commémorations des première bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. Nous voulons saisir cette occasion pour souligner les dégâts déjà causés par cette arme de destruction massive et les dangers, toujours très actuels, d’une guerre nucléaire….

Nous espérons votre contribution à tout atelier, présentation et discussion qui traite du nucléaire d’un point de vue très critique. Et que les participants du monde entier puissent exposer la situation du nucléaire dans leur pays ; ainsi que leurs résistances actives à la nucléarisation.

Nous comptons aussi sur vous pour faire ensemble de la journée d’action un succès.

Pour les besoins de notre campement, nous installerons sur place : toilettes sèches, douches solaires, cuisines et grandes tentes.

Lors des présentations et ateliers, nous espérons – grâce à vous – pouvoir offrir des traductions “murmurées” non-professionnelles en espagnol, français, anglais, ou d’autres langues si nécessaire.

Le camp se situera dans un champ de jeunes oliviers donnant peu d’ombre à une dizaine de kilomètres de Narbonne et de la mer Méditerranée.

Soyez bien conscient que la chaleur et la sécheresse peuvent incommoder les participants, et que les incendies de garrigue et de forêt sont un réel danger. C’est pourquoi nous vous demanderons d’agir de façon très responsable afin d’éviter tous risques d’incendie. Le coin “fumeurs” sera en particulier strictement restreint. Si vous le pouvez, merci d’apporter un parasol et/ou un extincteur.

Il y aura un montant journalier à régler pour la nourriture, l’eau et autres dépenses du camp, son coût est à l’étude. Ce montant vous sera annoncé dans une prochaine lettre d’invitation. Si vous avez peu de moyens, contactez-nous pour s’entendre sur des frais réduits.

Si vous venez d’un autre pays européen, évitez de prendre l’avion, la gare de Narbonne est bien desservie.

Apportez vos tentes, duvets, chaises pliantes, instruments de musique et autres accessoires artistiques.

Si vous pouvez fournir une grande tente ou barnum ou auvent, faîtes-nous le savoir. Voir l’adresse contact ci-dessous.. Si cela vous intéresse, agissez sans tarder car cette région est très visitée par les touristes en été.

Merci de partager dans vos groupes cette information concernant les rencontres d’été internationales anti-nucléaires 2018 !

 

Si ce camp vous intéresse, que ce soit pour y participer ou pour le soutenir par un don ou autrement, veuillez nous contacter à l’adresse courriel suivante :

camp2018@nuclear-heritage.net

Pour vous inscrire, cliquez sur l’adresse courriel suivante en précisant le nombre de participants annoncés, ainsi que les dates prévues entre le lundi 6 et le dimanche 12 août :

camp-registration@nuclear-heritage.net

Salutations solidaires de la part des organisateurs des rencontres d’été anti-nucléaires

À propos de l’usine d’Orano (ex-Areva) à Malvési

L’usine de conversion d’uranium de Narbonne-Malvési, située à 3 km du centre-ville, pourrait convertir jusqu’à 21 000 tonnes d’uranium par an en tétrafluorure d’uranium (UF4) dans les prochaines années. Et Orano veut faire encore plus de profit avec une installation expérimentale de vaporisation dans l’atmosphère des déchets liquides radioactifs et chimiques de l’usine. Orano souhaite aussi exporter ce procédé appelé TDN-Thor, soit disant “propre”. Orano détient l’autorisation d’émettre pendant 40 ans des gaz toxiques provenant de la transformation des 350 000 m3 de déchets liquides actuellement stockés dans des bassins à l’air libre. Les risques pour la santé des habitants, la faune et la flore sont importants et dangereux.

Solidairement,

L’équipe de préparation du camp

Contact : camp2018@nuclear-heritage.net