Archives mensuelles : juillet 2018

Le Teil (07400) un prisonnier se fait la Belle: évasion réussi!!

dauphiné libéré  26/07/2018 à 06:05

LE TEIL Il profite d’une sortie pour s’évader de prison

« Lundi, alors qu’il s’était rendu au Teil pour préparer sa sortie de prison, prévue à l’automne, un mineur âgé de 16 ans en a profité pour se faire la belle

.Résultat de recherche d'images pour "prison des mineurs meyzieux"

Le jeune homme était en détention depuis plusieurs semaines, à l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Meyzieu (région lyonnaise), suite à une peine prononcée dans la Drôme, pour des faits de vols avec effraction et avec violence.

Il avait rendez-vous, en début d’après-midi, à la mission locale du Teil, pour préparer son aménagement de peine, qui prévoyait, en septembre, qu’il sorte de détention. Il était accompagné d’une éducatrice et de sa mère.

Sauf qu’en sortant de son rendez-vous, il aurait croisé un ami. Et en aurait profité pour prendre ses jambes à son cou… En état d’évasion, il a été inscrit au fichier des personnes recherchées. Le mineur est connu des forces de l’ordre pour plusieurs cambriolages, au Teil et a déjà été condamné plusieurs fois. »

saint julien Molin Molette ( 42 220) Le Préfet s’enfonce (mais l’entreprise Delmonico fonce)

Mardi 17 juillet, à 9h, le Préfet avait pris rendez-vous avec le collectif. Un comité d’accueil toujours aussi déterminé était présent devant la mairie, en dépit de la pression policière et politique. Pression qui a atteint son comble quand un camion de la carrière a menacé le cortège. Un acte qui en dit long sur le sentiment d’impunité et l’arrogance du carrier et de certains de ses employés : l’entreprise Delmonico-Dorel ne se contente pas de défoncer la montagne et le village, ses camions foncent désormais sur les habitant-es ! Aperçu en ‘live’ de cette matinée pas comme les autres, où on a frôlé la catastrophe à Saint Ju-Mol-Mol, en commençant par la fin. A ne pas manquer l’enregistrement sonore de l’intervention face au Préfet :

10h15 : retour au calme, le cortège redescend vers la place du village.

10h00 : complètement délirant ! Surexcité par la scène de blocage, un des chauffeurs fonce délibérément sur la foule.

La banderole est arrachée. Une barricade de poubelles s’improvise, les manifestant-es sont déterminé-es et résistent aux agressions des employés de DD.

9h30 : plus de flics à l’horizon. Une manif spontanée d’environ 30 personnes décide de remonter l’avenue de Colombier en direction de la carrière, occupant la route tout en laissant passer les quelques voitures.

9h20 : le Préfet sort de la mairie sous un concert de maracas énervés et les huées des manifestant-es. Ironie du sort, au milieu de cette pagaille de flicaille, sa voiture est bloquée par le passage d’un camion de la carrière.

9h00 : devant la mairie, on compte désormais une soixantaine de manifestant-es.

La réunion commence en présence du maire, du Préfet et de deux officiels. Le Préfet ne peut quasiment pas en placer une. Le texte en deux actes, performé et repris en chœur par la délégation, cloue le bec de « Maître Richard » et coupe court à sa contre-argumentation foireuse

8h45 : le Préfet arrive en voiture banalisée. Un gradé, qui cherche en vain le chef de la manif, propose à la délégation de 20 personnes (maximum autorisé par la préf) de rejoindre la salle du conseil municipal.

8h30 : au bruit des maracas (bouteilles plastok et graviers de DD), le rassemblement s’installe devant la mairie face aux flics et déploie une banderole : « On se battra jusqu’au bout ! ».

8h00 : un imposant dispositif d’une trentaine de gendarmes est déjà en place dans le village et autour de la mairie. Des RG et des flics en civil se promènent dans les faubourgs. Le PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie), avec une maître-chien, est en embuscade dans la petite ruelle près de la sortie de secours de la mairie. Peut-être faudra-t-il exfiltré le Préfet Richard… ? Des contrôles routiers, avec vérifications d’identité, tests salivaires et leçon de morale pro-carrière à la clé, démarrent aux entrées du village. Ambiance répression façon Macron…

7h00 : c’est jour de marché. Les camions de DD circulent comme d’habitude. Pour la venue du Préfet, les premiers gendarmes se sont installés au carrefour de la Poste.

Grâce à cette mobilisation le village a pu respirer une journée. En effet aucune rotation de la société Delmonico-Dorel n’a pu être effectuée, contrairement au flux de camions que nous supportons quotidiennement.
Alors que 7 hectares de forêt supplémentaires pourront être défrichés,
– alors que la réhabilitation du site pour 2020 n’est pas commencée,
– alors que le PLU voté par la municipalité de Saint Julien a été attaqué en justice par le Groupe Delmonico Dorel (la plainte ayant été retirée lorsque le préfet a publié son arrêté),
– alors que la menace du démantèlement de la vie économique et associative piraillonne s’accélère,
le bras de fer continue sur tous les fronts, au tribunal administratif et dans la rue.
Le préfet de la Loire viendra rencontrer les opposant.es le 17 juillet à 9h. Cette entrevue sera à nouveau l’occasion de démontrer notre engagement pour la vie de notre village et ainsi renforcer notre argumentaire en vue de la dernière procédure administrative : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement ( ICPE) qui imposera une troisième enquête publique courant 2019.
Les membres du collectif augmentent en nombre et sont déterminé.es à se battre jusqu’au bout pour obtenir la fermeture du site en 2020.

Plus de photos ici et des vidéos dans la revue de presse.

repris du site:  https://stopcarriere.noblogs.org/

 

Bagnols-sur-Cèze, France : Saccage du CCAS

Dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 juillet à Bagnols-sur-Cèze, les locaux du Centre Communal d’Action Sociale ont été mis sens dessus-dessous. Après avoir forcé un volet pour entrer à l’intérieur, le ou les vandale(s) a/ont retourné tout ce qu’ils/elles pouvaient dans les bureaux administratifs.

La semaine précédente déjà, pendant la Coupe du monde de football, quatre conteneurs à poubelles avaient été mis à feu, dans la cour de la mairie et aussi aux abords du bâtiment.

Quoi qu’il en soit, c’est l’autorité qui a été prise pour cible. Le CCAS, qui est un organisme de la mairie, se vante de « porter assistance aux plus démunis ». En réalité, son travail consiste avant tout à fliquer les pauvres, à briser les solidarités qui se nouent, à oeuvrer à la pacification sociale dans un monde fait d’exploitation et de misère.

[Reformulé de la presse locale, 19.07.2018]

sans attendre demain

Une Pièce de théâtre sur l’anarchisme

 Ce n’est qu’une histoire d’anarchisme

Personnages:

Anarcho syndicaliste

Anarcho communiste

Anarcho proudhonien (mutuelliste)

Capitalisme

Décor neutre, 4 personnages, 3 manifestent, 1 reste dans l’ombre.

Acte 1 scène 1

Anarchistes: Ni dieu ni maître! Debout compagnon de misère l’heure est venu de nous révolter!

(La scène se fige un homme sort de l’ombre )

Capitalisme: Voilà…(lassitude) ces personnages vont jouer l’histoire d’une anarchisme. L’anarchisme c’est un mode de pensée philosophique et économique, une alternative pour certain une utopie pour d’autres. (exaspéré) ils refusent toute autorité: religieuse, état, militaire et même celui du capitalisme !. Eux ils prônent l’homme libre, altruiste (désignant du doigt les anarchistes) ils veulent la révolution, le grand changement! Ils veulent mettre à terme à mon règne celui du capitalisme ( grande exaspération)

Nous n’avons plus qu’une chose à faire les écouter, ils pensent tous différemment l’anarchisme, mais au fond ils restent tous des libertaires . Je reste par ici, et demandons nous si l’anarchisme à un avenir dans les sociétés européennes au regard du passé (se recule dans l’ombre).

L’anarcho-syndicaliste: Nous y voici, les manifestations se multiplient, le gouvernement va céder la révolution est là, non au vote ! Vive la révolution !

Mutualiste: Le rêve de Proudhon se réalise enfin !

L’anarcho-syndicaliste: Il ne nous reste plus qu’à compter sur les ouvriers, les travailleurs. Le syndicalisme sera notre espoir !

L’anarcho-communiste: Une révolution du Grand soir est nécessaire ! Une révolution qui fera table rase du système actuel en un grand coup de force.

Mutualiste: Non, la révolution progressiste єѕt lα vérítαblє ѕσlutíσn, nous devons faire le changement graduellement par la propagande et le syndicalisme.

L’anarcho-communiste: Voici bien les paroles d’un fanboy de Proudhon, c’est grâce à ce mode de pensée de l’anarchisme révolutionnaire , qu’aujourd’hui on est encore là.

Mutualiste: Le livre “Qu’est que la propriété ?” De Pierre Joseph Proudhon en est le précurseur du mode de pensée anarchiste, avec ses 2 célèbres phrases la “propriété c’est le vol”, et “l’autorité de l’homme sur l’homme est elle juste”. Et révise tes classiques avant de vouloir causer d’une révolution anarchiste

Anarcho communiste: Il serait difficile de le nier mais Proudhon est hors contexte aujourd’hui, il est issu du 19ème siècle et n’oublions pas qu’il était antisémite et sexiste.

Mutualiste: Il en va de même pour vous les anarcho communiste, vous êtes les premiers à avoir encouragé la propagande par le fait et créer l’amalgame anarchiste et terroriste , même vos pères Pierre Kropotkine et Enrico Malatesta ont reconnu leur erreur plus tard

Nous devons faire les choses progressivement sans s’écarter de nos idéaux et toi chère camarade anar syndicaliste qu’en dis tu ?

Anarcho syndicaliste: Il a pas tort mais de mon humble avis Mikhaïl Bakounine reste celui dont nous devons respecter les choix Il a voulu créer un avenir à l’anarchisme avec l’internationalisme, et le syndicalisme nous devons appeler nos camarades de la confédération national des travailleurs et des autres syndicats à la révolution.

Anarcho communiste :Merci pour cette évidence inutile, aujourd’hui les anarchistes n’ont pas commis les mêmes erreurs que la période de 1880 à 1914 qui fut un éloignement des anarchistes des syndicats et failli causer notre perte.

Anarcho syndicaliste : Ne cédons pas à la violence et au terrorisme restons maître de nos idéaux libertaire, aujourd’hui nous prônons l’évolution de la pensée avant la révolution

Mutualiste: La victoire est là camarade! Venez ils nous faut éduquer le peuple multiplier la propagande. Bâtissons une société idéale !

Anarchistes: Debout vieux révolutionnaires, l’anarchisme va enfin triompher !

Acte 2 scène 1

Capitalisme: Ils ont réussi, en profitant de l’instabilité politique, de la crise, juste en manifestants et en faisons adhéré à la majorité de la populace à un avenir dans l’autogestion grâce à la propagande et au syndicalisme. Mais ils sont en coopération, avec les communistes, et autre bobo gauchiste qui font mal à mes affaires.

Ils ont les usines, les champs, l’artisanat tout ce qui est considéré comme appartenant au peuple, ils vont probablement tout mettre en commun partager! admirons la société alternative et idéal que nous propose la fédération anarchiste. mais n’oublions pas l’histoire se répète comme qui dirait Karl Marx (retourne dans l’ombre) ,rien que le citer me donne des frissons

anarcho-communisme: Camarade anar! Il nous faut élaborer un programme durable, ou nous pourrons vivre dans l’autogestion et détachée de toute forme de pouvoir !

anarcho syndicalisme: je propose des réunions syndicales tout les mois pour faire un bilan sur la productivité, les conditions de travail et les demandes des travailleurs dans le but unique de créer un système de travail anarchiste ou l’individu est libre et altruiste sans servir le capital, un revenu sera distribué selon les besoins de chacun et sa productivité.

Mutualiste: Il nous faut aussi distribuer un revenu qui servira pour acheter la nourriture dans des magasins communaux, ainsi encourager notre propre agriculture, évidemment écologique, et coopérative en fédérant les agriculteurs.

Anarcho syndicalisme: Il ne faut pas oublier aussi de mettre au point une industrie et une économie qui ne produit que des choses durables et utiles, ainsi détruire la société de consommation.

Anarcho communiste: Le partage camarades ! Le partage ! N’oublions pas offrant un logement à tous ceux qui en manque prenant en masse ce qui est facile à trouver et rationnant ce qui est rare, rendant obligatoire l’autopartage et le covoiturage et ils nous faut en produire que par nécessité ou durable et efficace !

Anarcho-syndicalistes : Nous devons résoudre cette société à une prospérité socio-économique durable pour que plus tard, l’anarchisme soit synonyme d’égalité. Le salariat doit être reine de notre chère fondement et de ne dois pas être son talon d’Achille nous devons en faire sa force… L’autogestion vaincra !

Anarcho-Communisme : Ah je vois nous devons abolir cette abomination qu’est l’argent ! Cette satané chose qui a régit notre société et qui a asservis nos semblable durant tant de siècles.

Anarcho-Mutualiste : Quelle Connerie ! nous ne pouvons pas se séparer du système économique qu’on a aujourd’hui car le système du troc est obsolète. effectivement, si nous prenons exemple un paysan qui a besoin d’un tracteur et échange contre des tomates , vous croyez qu’il trouvera quelqu’un pour cette échange inéquitable. La monnaie est un moyen d’unité de compte , de stockage et d’émancipation.

Anarcho-syndicaliste: Cela va de soi, nous n’avons rien contre l’argent il permet à l’individu de s’émanciper, en ayant une possession qui lui permet d’être autonome et libre comme la prescrit Proudhon.

anarcho-communiste: Mais comment voulez vous détruire le capitalisme, si on détruit pas ce qu’il le nourrit c’est à dire le fric! le sacro dollar! ou euro, et ceci qui grâce à la possession permet à certains d’avoir des usines où autre pour exploiter les travailleurs.

anarcho-mutualiste: Ne confond pas propriété et possession ! Comme le disait Proudhon la propriété c’est le vol mais la possession c’est la liberté ! Nous allons rendre l’homme libre grâce à un revenu universel ! Qui sera un premier pαѕ pσur plus de possession pour l’individu et nous mettrons fin à la propriété comme les usines où autre outil qui appartient au travailleur !

anarcho-communiste: Et que faire des inégalités ! 17,3 % des Européens, soit 87 millions de personnes, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2014, et tout ça à cause de l’argent qui permet le pouvoir à certain sur d’autres, il nous faut tout simplement le bannir et distribué en masse ce qui est en abondance et rationné ce qui est rare.

anarcho-syndicaliste: Les inégalités ne naissent pas de l’argent mais de ce que les individus en font ! C’est l’État qui crée les inégalités! et pour le remplacer par quoi ? Par des tickets de rationnement comme sous la Chine de Mao ?

Mutualiste: Le mutualisme doit être notre modèle économique! nos relations économiques doivent être les plus égales possibles, nous allons basés les prix sur la quantité de travail nécessaire à la production.

anarcho communisme: Ta conception de la société libertaire est une mascarade il cache une conception qui en réalité veut établir un capitalisme à son paroxysme, il faut établir un concept économique de l’échange réciproque et volontaire de ressources au profit de tous !! détruisons l’individualisation dans nos sociétés !

anarcho syndicaliste : Camarade ne confond pas l’individualisation et l’individualisme, l’individualisme prône une doctrine du chacun pour soi alors que l’individualisation permet à chacun d’affirmer son autonomie, ce que nous recherchons !

mutualiste: Et justement camarades prenez raison ! la société d’aujourd’hui peut devenir anarchiste grâce à l’individualisation qui permet l’émancipation et l’autonomie de tous !

anarcho-communiste: Oui mais, camarade comment vas tu faire une société anarchiste qu’avec l’individu ?

anarcho-syndicaliste: Exact où est la solidarité et l’entraide dans le mutualisme ?

mutualiste: La coopération et l’entraide est la base du mutualisme !! il faut que notre gestion est lieu grâce aux association des travailleurs et il doivent être unitaires pour que l’on puissent établir une planification démocratiques et libertaires par la fédération des entreprise autogérés.

anarcho communiste:En quoi cela permet une transformation profonde du régime politique de notre pays pour instaurer une démocratie véritable et une entraide satisfaisante pour les masses populaires ?

Mutualiste:L’objectif est de créer un collectivisme qui rejette l’étatisme et que la propriété soit abolie et que la communauté au sens autoritaire soit une oppression et servitude. Donc créer l’association, dont ainsi les instruments de productions et d’échanges ne seront ni gérer, ni par les compagnies capitaliste, ni par l’Etat.

anarcho-communiste: Peux-tu nous dire plus de détails sur l’autogestion des travailleurs ? cher ami et comment vont être transformé les conditions de travail ?

mutualiste: Tous les travailleurs devront assumer leurs parts de corvées répugnantes et pénibles. Les travailleurs parcourons une série de travaux et de connaissance, de grade et d’emploi qui leur assurant une formation complète. Il faut tenir absolument à faire parcourir aux travailleurs la série entière des opérations de l’entreprise à laquelle il est attaché. Les fonctions sont électives et les règlements soumis aux votes des associés.

anarcho-communiste: Et comment sont il rémunéré les travailleurs ?

mutualiste: Les rémunérations sont proportionnés à la nature de la fonction, à l’importance du talent, à l’étendue de la responsabilité. Tout associés participent aux bénéfices dans la proportion de ses services.

anarcho-communiste: Ton système est trop stricte. Ou est la liberté du travailleur? Ou sont donc les principes de la libre association ?

mutualiste: Chacun est libre de quitter à volonté l’association, de faire régler son temps, et liquider ses droits. Les travailleurs associés choisissent leur superviseur, leur ingénieur, leur architecte, et leur comptable.

anarcho communiste: Bien, comment vont s’organiser les affaires, les échanges commerciaux?

mutualiste: Une société de bourse sera établie qui aura pour but de fixer la valeur juste des biens et services, sachant que les prix des biens et services seront basés sur la quantité de travail nécessaire à la production, une banque du peuple servira à fournir aux travailleurs des outils et des crédits remboursables en bon de travail.

anarcho communiste: Quel va être l’implication des travailleurs dans l’économie?

mutualiste: Les travailleurs seront initiés à la discipline des affaires. Notre objectif sera d’établir des relations économiques les plus égales possibles.

anarcho communiste: Si l’on compare germinal d’Emile Zola et la situation des travailleurs aujourd’hui, on s’en rend compte que la lutte continue, notre difficulté sera de faire adhérer à tous cette association.

mutualiste: Et pourquoi cela ?

anarcho communiste: N’as tu pas remarqué qu’il ya de moins en moins de monde dans les syndicats en France et dans d’autres pays européens, aujourd’hui, les gens se désintéressent de la lutte des travailleurs.

mutualiste: Oui et alors? Il en va de même que les réseaux sociaux ont au final créer des liens faibles et par conséquent nous n’avons jamais été aussi seul.

anarcho communiste: Si l’on se base sur les écrits de Pierre Kropotkine dans l’Entraide, les humains sont fait pour travailler et vivre collectivement pour l’avancée de l’espèce. Il nous faut les rassemblés grâce à la justice qui sera fait par des décisions prise en commun , ainsi les humains sont fait pour travailler collectivement et ensemble pas comme ton mutuellisme !

mutualiste: En quoi cela est différent ?

anarcho communiste: Les biens de production seront répartis selon les besoins et non pas grâce au capital de l’individu comme dans ta conception de l’anarchisme.

mutualiste: C’est toi qui fait erreur comment veux tu que les gens acceptent ceci sachant que l’individualisation est trop ancré, ainsi que le besoin de possession et de propriété ?

anarcho communiste: L’anarcho communisme comparé au mutualiste ne quantifie pas la valeur du travail selon le temps où la tâche effectuée, car il n’est pas tolérable de définir une valeur à l’activité humaine !

mutualiste: Mais quel rapport ?

anarcho communisme: Nous allons rassemblé les gens sous la noble cause de la justice, celle qui fait que l’on traite un humain avec valeur morale et non pas monétaire.

mutualiste: Bien je vois que tu crois en tes idéaux, laissons le choix au peuple !

anarcho communiste: (avec arrogance) Mais n’oublie pas, que nous sommes en coopération avec les communistes nos éternels rivaux de toujours !

anarcho syndicaliste: Qu’au peuple soit le choix …..

(quitte tous la scène)

Acte 2 scène 2

capitalisme: La démocratie est un de mes fondement les plus cher, le peuple a ainsi délibéré le modèle établie sera le communisme libertaire! le mot communisme me réveille de vague souvenir comme durant la guerre civile espagnol où la Makhnovtchina en Ukraine, à la la, leur destin sera le même ils se feront écraser par les marxistes, leur temps est compté dorénavant ,ces satanés anarchistes tomberont dans l’oublie (“Rire et parole Sournoise”). Nul ne pourra me contrer ou bien encore égaler je subsisterait. Bande de sale Hipster.

anarcho syndicaliste: Camarade anar nous voici perdu, qu’allons nous faire ?

anarcho communiste: Aux armes résistons ! je sais que nous avons décidé de pas faire couler le sang mais…

mutualiste: mais rien bordel ! Nous perdons les principes de l’anarchisme si nous devenions violents !

anarcho communisme : Il faut faire table rase du passé !

anarcho syndicaliste : Oui mais si nous n’avons rien sur quoi nous construire et faisant table rase du passé ou allons nous !

anarcho communisme: le problème est que le passé est corrompu et touché par le capitalisme, regarde en 1830 avec la révolte des canuts qui devient un échec, montre un système qui est tellement implanté qui l’emporte à chaque fois

anarcho syndicaliste: mais elle montre avant tout que les canuts ont voulu se soulever comme la commune de Paris, les masses se sont révoltés contre l’autorité mais ils n’ont pas réussi à cause du manque d’organisation

anarcho communiste: Ce qui nous différencie des capitalistes ou communistes, à chaque fois c’est l’écart de puissance et de moyen comme l’argent pour mener une révolution et établir une société libertaire.

anarcho syndicaliste: et donc?

anarcho communiste: donc l’heure est à l’action direct, particulièrement à des actes violents à la bombe comme Ravachol durant la propagande par le fait !

mutualiste: je n’ai plus rien à faire ici, tout ceci n’a plus aucun sens, encore une fois la propagande par le fait comme de 1880 à 1914 nous fera perdre toute crédibilité et nous éloignerα des idéaux libertaires

anarcho syndicaliste: Non! c’est ce qu’ils veulent nous diviser pour mieux nous contrôler, nous donner une image de terroriste par l’imaginaire collectif et les médias, nous perdons ainsi, gardons espoir dans la lutte!..

( tous s’éloignent, il ne reste plus que l’anarcho syndicaliste qui finit par partir lui aussi s’en aller …)

Acte 3, scène 1 (final)

Capitalisme: Enfin, je me sens beaucoup mieux j’ai vaincu, les anarchistes se sont fait écraser par les communistes, et les communistes eux-mêmes finiront dans les oubliettes, ainsi moi le capitalisme j’ai encore prouvé sa supériorité. Plus rien ne peut me contester et…

anarcho syndicaliste: J’en suis pas si sûr !

capitalisme: T’es encore là toi ?

anarcho syndicaliste: Tu pourras jamais nous détruire car regarde aujourd’hui les inégalités il n’y a jamais eu autant d’inégalité les riches sont de plus en plus riche et le chômage !

capitalisme: Oui mais tu ne peux nier que les choses sont pas différentes maintenant en Europe, les ouvriers et travailleurs ont leur maisons et plus de biens…

anarcho syndicaliste: Tu sais autant que moi que tes arguments sont non valable, toi et ta soi disant théorie du ruissellement qui consiste à faire du fric aux riches pour que ça finisse dans les poches des classes moyennes.

capitalisme: Quand bien même plus personne crois en un renouveau où même une révolution.

anarcho syndicaliste: Et c’est bien là que tu t’es trompé regarde le printemps arabe nuit debout les indignés, tant qu’il y aura des individus pour croire en la lutte !!

capitalisme: Que vous êtes naïf les libertaires l’expérience de Milgram à prouvé que les humains sont tous des êtres obéissant.

anarcho syndicaliste: Et l’hypothèse principal et que la cause est la division du travail qui diminue les responsabilités de l’individu.

capitalisme: Et donc ?

anarcho syndicaliste: L’anarchisme règle le problème en formant les individus à tous les postes de leur travail et en renforçant l’esprit communautaire du fait des précisions prises en commun et rend l’individu responsable de ses actes.

capitalisme: Mon chère utopiste, ton monde parfait est tellement parfait ! Mais tu oublies que certains travail aujourd’hui que ce soit dans les usines où autres demande des compétences plus technique qu’à l’époque de votre chère Proudhon c’est à dire du 19ème siècle, et que vas tu faire pour le problème des migrants pour exemple chose qui n’existait pas à l’époque de tes chères célèbre pères anarchistes c’est à dire 19 et début 20ème siècle.

anarcho syndicaliste: Et bien nous allons tous les accueillir, nous devons aider tous les individus opprimés et participé à créer un monde sans racisme ou discrimination mais encore détruire le sexisme un combat important une autre forme de lutte sociale.

capitalisme: Oh ! Mon chère altruiste comment vas tu faire pour ce qui est du patriotisme et de l’armée !

anarcho syndicaliste: Le patriotisme n’est qu’une connerie pour faire la guerre ! je conseille de déserter !

capitalisme: Quel belle idée de pacifiste que tu as là ! Comment vas tu motiver la populace à un telle changement ? Respecte tu les critères de la pyramide des besoins ?

anarcho syndicaliste: Ou veux tu en venir?

capitalisme: Est ce que l’anarchisme répond au cinq niveaux de besoins primaires ?

anarcho syndicaliste: Nous répondons déjà au besoin physiologique en nourrissant tous les individus de façon équitable et nous permettons à tous de se vêtir de se reproduire et de dormir grâce au temps de repos du fait que l’on travaille selon notre capacité .

capitalisme: Passons au deuxième palier, le besoin de sécurité est il accomplit?

anarcho syndicaliste: Nous permettons à tous d’avoir un abri, de revenu, de ressource et nous répondons au besoin médicale et de santé.

capitalisme: Mais répond tu au problème de la sécurité physique contre la violence qui sont issus de guérilla perpétuelle contre les communistes ou les capitalistes ?

anarcho syndicaliste: Nous donnons la motivation suffisante pour lutter grace aux besoins physiologiques accompli et pour les plus pauvres de la sécurité de l’emploi, du revenu et du logement.

capitalisme: Mais ! Répond tu au besoin d’appartenance sachant que vous abolissez l’Etat, le patriotisme et que vous êtes opposé à la religion !

anarcho syndicaliste: Comme nous l’avons toujours dit, nous sommes farouchement solidaire et altruiste. Donc, nous vivons en communauté fédéré les unes aux autres.

capitalisme: Tu ne peux nier qu’il n’y a pas d’estimes apporté aux individus dans l’anarchisme. Le besoin d’auto accomplissement n’est pas respecté non plus, il y aura donc un manque de motivation pour TA communauté d’anarchistes. L’individualisme a été ancrée et sera toujours le point faible d’une société libertaire.

Anarcho syndicaliste: Notre système d’école moderne inspiré des travaux de Francisco Ferrer permettra d’établir une école et des études gratuit pour tous et qui aura pour objectif de rendre l’individu autonome grâce à l’étude de science approfondi qui développe la logique et la capacité de réflexion personnelle de l’individu.

capitalisme: Mais ou est le putain de rapports !?

Anarcho-syndicaliste: La réflexion logique de l’individu lui permettra de prendre conscience que l’anarchisme et le système le plus logique et que le capitalisme, l’état et la religion sont des absurdités.

Capitalisme: Bien je vois que nous serons des éternels ennemis, vu votre ténacité, l’anarchisme restera un modèle de pensée impossible à éteindre.

Anarcho syndicaliste: Et oui nous n’avons pas pour objectif la politique et le pouvoir mais nous ferons évoluer les pensés en encourageant l’autogestion comme avec les SCOP , les ZAD ou les coopératives agricoles, et prépare toi au jour de ta défaite prochaine !

FIN

repris d’un blog

France : Perquisition contre un présumé hacker antifa

secour rouge

29 juin 2018

Plusieurs agents de la BEFTI (Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information) et quelques policiers ont mené une perquisition ce mercredi 27 juin vers 15h30 chez un militant anarcho-communiste dans la Drôme, accusé d’être membre du collectif de hackers militants « 0ffsecurity ». Ce collectif venait d’ailleurs de lancer une série d’attaques contre plusieurs sites internet d’extrême-droite, dont Bastion Social, le Rassemblement National et l’AKP. Après la perquisition, et une recherche sur le routeur (à la recherche de services cachés .onion), le militant a été embarqué et auditionné alors que son matériel (ordinateurs et téléphones) était analysé. Les agents recherchaient essentiellement des informations sur le groupe 0ffsecurity ainsi que sur le logiciel botnet YzyRai, une variante de Mirai. Le lendemain matin vers 8h30, l’audition a repris et les questions ont porté sur le piratage en 2016 d’un site appartenant au Ministère des Affaires Étrangères. Ce piratage (défaçage) avait été revendiqué par un groupe pro-daesh, alors que 0ffsecurity réalise fréquemment des actions contre l’État Islamique et l’État turc et en solidarité avec les combattants kurdes qui résistent au Rojava. Le militant a pu être libéré au terme de l’audition et sera re-convoqué en septembre, son matériel a été gardé par la police.

 

Représailles incendiaires contre les matons sur le parking de la taule

Dans la nuit de lundi 23 au mardi 24 juillet 2018 devant la prison de Sequedin, deux véhicules appartenant à des matons ont été incendiés sur le parking du personnel. Trois autres se trouvant à proximité ont aussi été endommagés par les flammes.

Une heure plus tôt (vers 1h du matin), les matons avaient intercepté une quarantaine de colis. Ces colis étaient lancés dans l’enceinte de la prison par des personnes solidaires de l’extérieur. Ces interceptions ont provoqué la colère des prisonniers, qui ont insulté et menacé les gardiens.

On apprend par la même occasion que sur le parking dédié aux visiteurs, la voiture d’un salarié d’une entreprise privée, venu faire de la maintenance, a été brûlée la semaine dernière.

Pour le secrétaire local de Force Ouvrière Sébastien Corselis, il est clair qu’il s’agissait « de représailles ». Les divers syndicats de matons demandent davantage de sécurité de leurs biens: que ce soit l’UFAP Unsa Justice, qui demande à ce « que les personnels pénitentiaires soient autorisés, en service de nuit, à garer leur véhicule dans l’enceinte de l’établissement ».  Il réclame aussi « une prise en charge financière par l’administration : les dégâts sont liés à leur fonction et à l’exercice de leurs missions ». Quant à Force Ouvrière, l’organisation souhaite l’installation de caméras de vidéosurveillance ainsi que du personnel pour sécuriser les parkings.

En mars 2017, le véhicule d’un surveillant avait également été incendié.

Des attaques similaires contre les matons ont eu lieu ces derniers temps, comme à Fresnes et à Valence.

[Reformulé de la presse, mardi 24 juillet 2018]

Brochure sur l’ « Opération Panico » – Répression à Florence, en Italie, quelques traductions

Voici une brochure concernant cette affaire.

Cette brochure a été faite en particulier pour l’initiative de solidarité face aux opérations répressives de Scripta Manent et aux arrestations d’août 2017 à Florence, en Italie, qui a eu lieu à Montreuil le 6 avril 2018.

Il s’agit de traductions d’une sélection de quelques textes pour donner un aperçu de l’ « opération Panico », bien sûr, elle est non-exhaustive et incomplète.
D’une part, d’un point de vue formel puisque les deux événements (l’engin explosif devant la librairie de Casapound et le jet de cocktails molotovs à la caserne des carabinieri en 2017), à l’origine des arrestations du 3 août 2017, ont été joints à l’ « Opération Panico » qui avait débuté le 31 janvier 2017, avec l’expulsion du squat historique de Florence. Trente-cinq personnes avaient été mises en examen notamment pour « résistance et violence contre personne dépositaire de l’autorité publique », « port de matériel explosif », « dégradations », « vol aggravé ». Les faits incriminés à cette époque sont diverses actions collectives ou non, qui vont d’attaques nocturnes contre des locaux de Casapound ou de flics à des manifs sauvages ou encore un banquet antimilitariste, qui ont eu lieu entre janvier et avril 2016.
D’autre part les thématiques qui touchent à cette opération ne sont qu’effleurées, qu’il s’agisse des tactiques policières et juridiques de renseignement et de répression, de l’ADN en particulier puisque c’est l’une des premières opérations où il est utilisé dans le cadre d’une enquête contre des compagnons, la montée du fascisme et en particulier sous sa forme d’implantation locale comme celle déployée par Casapound depuis une dizaine d’années en Italie, ou plus généralement sur les questions liées à l’action directe contre ce monde, ses représentants et ses défenseurs.

À l’heure actuelle trois personnes se trouvent en détention provisoire et une est soumise à un contrôle judiciaire, pour l’engin qui a explosé dans la nuit du 31 décembre 2016 devant le librairie de Casapound « Il Bargello » et où le flic-artificier avait perdu une main et un œil durant l’opération de déminage. Ils sont mis en examen notamment pour « tentative d’homicide » et « association de malfaiteurs », les procès débuteront les 4 et 12 juillet 2018 prochain.

Brochure sur l’ « Opération Panico » – Répression à Florence, en Italie, quelques traductions

Pour écrire aux compagnons incarcérés :

  • SALVATORE VESPERTINO (ghespe)
  • GIOVANNI GHEZZI (Giova)

C.C. Sollicciano
via Minervini 2r,
50142 Firenze
ITALIE

  • PIERLORETO FALLANCA (Paska)

C. C. Castrogno,
C. da ceppata 1
64100 Teramo
ITALIE

valence ( 26000) :le 25/07 au laboratoire anarchiste atelier d’écriture aux prisonnier-e-s de la guerre sociale

https://roundrobin.info/wp-content/uploads/2018/06/Giornata-internazionale-di-solidariet%C3%A0-con-i-prigionieri-antifascisti.png

journée internationalede solidarité des prisonnier-e-s

le 25 juillet à 18h30 au laboratoire anarchiste

petite introduction:

La question carcérale, partie intégrante de la guerre des classes dans et hors des murs pénitentiaires.Aussi longtemps qu’existera l’enfermement, les personnes enfermées se révolteront.La prison n’est pas seulement le bâtiment hyper-sécurisé et presque inattaquable que l’on connaît. Le système-prison s’étend à toutes les institutions et les entreprises qui font que l’enfermement est possible.Les personnes détenues peuvent s’en prendre, malgré les difficultés, à la partie émergente de l’iceberg de l’enfermement: le système judiciaire, la prison et son personnel.La smart city a transformé la ville » ce soir je pense à vous -subversif et autres cueilleurs d’étoiles« .. Mais toujours les subversifs qui sont en dehors ont la possibilité de s’attaquer, en plus de tout cela, à d’autres rouages, moins visibles à première vue, mais pas moins indispensables pour le fonctionnement de la  ville prison.

donc le 25 juillet à 18h30 atelier d’écriture  aux prisonnier-e-s de la guerre sociale

C’’est donc dans cette idée de développer la solidarité que se tiennent ces ateliers d’écriture de lettres aux prisonnier-e-s On y trouve des enveloppes, des timbres, un classeur d’adresses (que vous pouvez contribuer à faire grossir, si vous souhaitez y ajouter des adresses), des stylos, mais surtout d’autres gens.
Parce qu’il est souvent difficile d’écrire lorsque l’on est seul-e, d’écrire à des inconnu-e-s, d’écrire à des gens que l’on connaît. Pouvoir en parler, voire écrire ensemble, si on le veut, est souvent utile pour dépasser ces quelques freins.

Parce qu’au-delà de la solidarité avec l’intérieur, développer la solidarité à l’extérieur a également énormément d’importance.

Si tu penses que celà soit nécessaire  discussion d’une création d’une caisse de solidarité locale ou envoie d’argent à la caisse de solidarité Kalimero.. Pour ce faire  apporter quelque contributions  à la soirée( boisson, mangeaille estivale)

 

Tâtonner dans le noir

Selva / lundi 25 juin 2018 [extrait de Stramonio, n. 2 – novembre 2015]

« Je pense que si on ne peut pas avoir confiance en l’amitié d’un être, le moins qu’on puisse faire est de se considérer comme son ennemi ».

Renzo Novatore

 

Habituellement, quand un corps est en putréfaction, il est complètement inutile de s’affairer à le guérir coûte que coûte. Il est foutu, il vaut mieux s’en faire une raison ; qu’il repose en paix. Il n’y a pas besoin de diplômes de médecine pour savoir que garder en vie un organisme déjà mort signifie, tôt ou tard, finir par s’en nourrir. Se corrompant dans l’âme, ou dans l’esprit si on préfère. Si c’est vrai qu’à coucher avec des chiens on attrape des puces, cela est également indubitable que celui qui ne débranche pas le cadavre risque de le suivre assez rapidement dans l’au-delà.

Mais apparemment il n’y a pas que les blouses blanches qui subissent le charme de la pratique connue sous le nom d’ « acharnement thérapeutique ». En effet, c’est ce qui arrive depuis un moment à ceux qui s’entêtent encore à garder en vie un sujet paradoxal nommé Mouvement, de la survie duquel paraît dépendre leur salut. Faute de celui-ci, ils sombreraient dans le plus gris des désarrois, tel celui ressenti par quelqu’un qui, après une rafale de vent qui lui emporte les habits, se retrouve tout à coup nu. De toute évidence, ce corps ne doit pas trop lui appartenir.

L’Italie est probablement le pays d’Europe où l’État à pondu dans les dernières années, le plus grand nombre d’affaires judiciaires visant ceux qui désirent en finir avec l’autorité et ses lois. Du coup – et c’est de même en Espagne, Grèce, Chili, Mexique – la répression tombe ponctuellement sur ceux qui n’acceptent pas de vivre en esclaves et poussent les autres à cultiver ce rêve fou. Mais qu’est ce qu’il en est de la réaction des ennemis de cet ordre ? Sans crainte de se tromper, on peut dire qu’elle laisse assez à désirer, notamment du fait que le vent de la solidarité révolutionnaire, de plus en plus semblable à une arme sans tranchant, ne fait pas peur au pouvoir. La façon dont nous répondons à la répression est trop peu incisive, la survie à ce qui nous domine éternellement, et que nous ne faisons rien pour renverser, est misérable.

La solidarité est l’un de ces nombreux moments qui risquent de devenir un défilé creux fait de tapes dans le dos et regards attristés. Les autoritaires aux côtés des anarchistes, les amis de la politique avec ses ennemis – ennemis, d’accord, mais tout de même pas trop, après tout on ne sait jamais, et si un jour on devait avoir besoin même de la solidarité des premiers ?

Quelle confusion, n’est ce pas ? Et pourtant …

À bien y regarder, la meilleure façon d’éviter de se trouver dans l’embarras c’est de faire semblant que tout va bien, laissant tout problème derrière soi, ou bien en renvoyant sa solution à une date ultérieure. En déplaise à ceux qui ne veulent pas attendre pour vivre aujourd’hui ce qu’ils souhaitent pour le futur.

Face aux exigences dictées par les contingences, toutes les différences, même les plus profondes, sont au final recomposées et récupérées, comme cela arrive parfois pour une couple d’époux qui se détestent, quand leur fils se marie.

Par une série triste et infinie d’occasions, au lieu d’oser on préfère avaler tranquillement une soupe fade, produit d’une idée exhibée d’unité, prétendue solution à la lâcheté à laquelle nous semblons condamnés. Et voilà donc que le Mouvement est exhumé, pour l’intérêt de ceux qui ne voient dans la lutte contre le pouvoir rien d’autre qu’une bataille politique, dont il est nécessaire de bien garder en tête les ficelles dirigeantes, et de renvoyer à leur place d’éventuels provocateurs. Tout rentre ainsi dans l’ordre, cette réalité totale à laquelle nous sommes enchaînés jubile, tandis que notre soif de liberté se meurt à petit feu.

C’est chose bien connue, la création de mélanges de saveurs très différents entre elles, parfois même trop différentes, nous donne des mosaïques complexes mais fades. Plus la soupe sera hétéroclite, plus sa consistance sera édulcorée.

La peur de rester seuls nous pousse souvent à renvoyer le moment d’en finir pour toujours avec certaines fréquentations. C’est pourtant le cas pour tous les groupes d’amis, pour autant qu’on entende par amitié un lien bien plus profond que l’appartenance commune à un milieu. L’isolement, qui est une des conséquences possible du fait de savoir bien choisir ses amis, évoque pour certains une idée terrible : que cela soit, au fond, comme tâtonner dans le noir, une fois perdus ses repères. Il serait donc bien de faire attention, de brider sa fierté, car tout seul on ne va nulle part, tandis que si on est nombreux… Du coup ce n’est pas rare de voir ces inlassables médiateurs se jeter à corps perdu dans la vase de la politique dans le but de se maintenir ensemble, coûte que coûte, au delà de toute possibilité et évidence. Gare à leur faire remarquer leur ressemblance avec les vauriens qui siègent dans les palais du gouvernement !

« Mais enfin, nous sommes des anarchistes, sacrebleu!  »

Rester seuls, c’est ça la crainte qui vous enlève le sommeil ? Même si la tentation de voir dans l’individu et le groupe deux pôles opposés ne nous touche pas, nous demandons : celui qui vit dans la préoccupation constante de se référer aux autres plutôt qu’à soi-même, d’autant plus si avec ces autres il ne partage rien du tout, ne devient-il pas le premier maton de son individualité ?

N’est-il pas exact que là où l’individu a la pleine possession de ses facultés, là est l’anarchie ? De quelle manière la peur de voir se réduire le groupe de ses compagnons pourrait influencer celui qui a compris que la conscience est affaire d’existence individuelle et pas de classe ? Et si, comme le dit Galleani, ceux qui parlent d’organisation n’ont d’autre fixation que les masses qu’ils aspirent à gouverner, quoi dire de ceux qui ne veulent vraiment rien savoir des sinistres [« sinistri » – aussi « de gauche » ; NdAtt.] prosélytismes, mais qui pourtant veulent que l’incendie éclate ?

Qu’ils se calment, les divers politiciens de la « rinsurrection ». Pour certains, penser et agir sans prêter le flanc à l’opportunisme et au calcul de la politique ne signifie pas du tout tâtonner dans le noir. Au contraire, cela signifie voir plus clairement, respirer à pleins poumons. Et où est-ce que l’air est plus pur ? Ce n’est pas une réponse facile, tellement il est rare de tomber sur de tels lieux. Cependant, il y a une chose qui est certaine : pour les trouver, on ne peut pas se contenter de ce qu’il reste. D’ailleurs, même si nous ne sommes pas du tout réfractaires à la pratique dionysiaque de l’orgie, il y a partouze et partouze. L’orgasme est quelque chose de sérieux, puisque il a à voir avec le plaisir et c’est justement pour cela qu’on ne peut pas partager son lit avec des balances, des délateurs, des autoritaires et leurs amis.

Il y a quelques temps, parlant de nucléaire et de sabotage, il a été dit qu’on voit plus clair dans le noir. Nous sommes d’accord. Le problème est que l’obscurité fait peur à de nombreuses personnes, puisqu’elle entraîne avec soi incertitude, risque, dans certains cas solitude. Trop souvent nous sommes prêts à nous en remettre plus au caractère concret du réel plutôt qu’au désir de vivre, au pragmatisme plutôt qu’aux rêves. Le premier craint les ténèbres : il porte avec soi l’intention de réduire tout sous sa lumière. La lumière oppressante du ciel. Mais les rêves, non : ils privilégient la nuit.

Loin de la conviction qu’un modèle donne forme à la réalité, nous refusons l’intention d’en élaborer un : que s’occupent de cela les amants de l’objectivité, bons seulement à changer de patron. Que nos potentialités croisent plus les possibilités du désordre que les formules de l’intellect. Et si notre intention, comme le disait E. Armand, est celle de vivre pour vivre – puisque la vie, celle qui est vécue pleinement, suffit à elle-même et nie radicalement la misère quotidienne – nous devons développer notre capacité de nourrir notre esprit à la source de la destruction, en imaginant et en créant des espaces avec ceux qui continuent d’être intimement secoués par cette perspective.

C’est sur le chemin de la vie, qui n’est rien d’autre qu’une longue lutte, que nous pouvons rencontrer des compagnons de jeu. Sur la route de la subversion de cette réalité il y a d’autres rebelles avec lesquels nous pourrons nous engager sur des modalités les plus fantaisistes et jouissives. Et rire, avec d’autres ou seul, à l’ombre des ruines de ce qui existe.

attaque.noblogs.org

[Oaxaca] Miguel Peralta : Déclaration solidaire avec les prisonnie·eres anarchistes de longue peine.

11 juin 2018 : Journée internationale de solidarité avec tout·es les prisonnie·eres anarchistes de longue peine.

Déclaration solidaire de Miguel Peralta Betanzos (Prisonnier de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca, Mexique)

Traduction de l’Audio de Miguel en espagnol

Salutations à tous les compas qui permettent de transmettre ces paroles sincères.

Il n’est en rien facile de faire mention de ces deux grands mots, LONGUE PEINE, quand d’avance nous savons que leurs systèmes de justice et pénitentiaire ne servent à rien ; le système judiciaire et les personnes néfastes qui dissimulent leur visage derrière la balance, avides de chair à enfermer, tergiversent et fabriquent des expédients poussiéreux pour la justice en se basant à chaque fois sur des critères personnels, moraux et sur commande, pour condamner les compas qui sont en lutte contre l’ordre établi.

De la même manière, il est très compliqué d’assimiler le temps quand on se trouve à l’isolement, et nous ne pouvons pas seulement nous arrêter de vivre en regardant comment passent les jours, les mois, les années du calendrier, et supporter l’humiliation, combattre les peurs générées par la prison, les maladies que nous contractons au fil des jours, et rechercher des alternatives, improviser la résistance pour ne pas se retrouver « la botte sur le cou » tous les jours, tout ceci est, pareillement, une tâche difficile.

La réponse à ce qui nous est imposé pourrait être une résistance accrue, une longue lutte, bien que parfois nous n’ayons plus de forces. Je crois que notre esprit résistera et se maintiendra battant, comme battent nos cœurs enragés, désireux de marcher, libres ! Un jour nous réussirons à leur arracher les nuits et les jours qu’ils nous ont  volés, compañer@s.

Les prisonniers dans la rue !
À bas les murs de toutes les prisons !

San Juan Bautista Cuicatlan, Oaxaca

 

Traduit par Ju

Miguel Ángel Peralta Betanzos est un jeune indigène mazatèque, anarchiste et membre de l’Assemblée Communautaire d’Eloxochitlán de Flores Magón, Oaxaca. Le jeudi 30 avril 2015, vers 5 heures et demi de l’après-midi, Miguel Ángel Peralta Betanzos, a été arrêté au centre-ville de Mexico. Plus d’infos

 

Dernière lettre (texte)

[Oaxaca] Miguel Betanzos : Quelques reflexions sur les changements physiques et émotionnels en prison

Une Réponse to “[Oaxaca] Miguel Peralta : Déclaration solidaire avec les prisonnie·eres anarchistes de longue peine.”

 repris du site libérons les