Archives mensuelles : mars 2018

Rome, Italie : Sabotage incendiaire d’antennes relais en solidarité avec les anarchistes incarcéré.e.s

sans attendre noblogs.org

Dans la nuit du 12 février à Rome, à proximité de la station de bus et de métro « Ponte Mammolo », une antenne relais et des antennes téléphoniques ont été incendiées.

Contre la domination technologique, sabotons l’aliénation causée par les smart phones, les réseaux sociaux et tout ce qui produit des interactions sociales fictives et la misère des relations humaines.

Solidarité avec tou.te.s les prisonnier.e.s anarchistes !

Salutation à Cello, Greg et Ghespe !

[Traduit de l’italien de Anarhija.info]

Parution: « Entrez dans la danse » écrit par Jean Teulé

 

Gravure de Hendrik Hondius d'après Pieter Brueghel l'Ancien, montrant trois femmes affectées par la peste dansante

 

ll aura fallu de nombreux voyages dans la capitale alsacienne et l’accumulation d’une solide documentation avant que l’auteur de Charly 9, Fleur de Tonnerre et Héloïse ouille! ne nous livre sa version de ce mystère resté inexpliqué. Frédéric Aribit a exploré un effet similaire dans le Mal der Ardents. Mais dans son roman l’origine du mal, l’ergot de seigle, était identifiée. Cette fois-ci, on ne tarde pas à attribuer l’hystérie collective qui s’empare de la population à des forces démoniaques. Pour les autorités religieuses ces danseurs arrivent presque comme pain bénit, car même au pied de la cathédrale on ressent comme un trouble. Sébastien Brant avec La Nef des fous et davantage encore un certain Martin Luther remettent en cause le dogme. Sans oublier l’Ammeister, le maire qui cherche à prendre seul le pouvoir et à éloigner ce gêneur.
Mais dans ce cas précis, il est bien obligé de recourir à ce rival, car toutes ses tentatives de remettre de l’ordre sur les bords de l’Ill vont se solder par un échec. Ni les grands esprits, ni les forces de l’ordre ne peuvent maîtriser la transe infernale. La première rave party au monde se poursuit de plus belle.
Après les calamités naturelles, le grand froid et les inondations, les épidémies et les maladies alors incurables comme le choléra, la peste ou encore la syphilis, les menaces extérieures avec cette armée turque qui s’avance, il est incapable de réguler ces mouvements d’une population d’autant plus déboussolée qu’elle est affamée. Enneline,Madame Troffea, le vendredi 12 juillet 1518 vers midi, sort de chez elle rue du Jeu-des-Enfants avec son nourrisson. Elle n’avait plus de lait, ne pouvait donc plus l’allaiter et c’était impossible de le nourrir , va jusqu’au Pont du Corbeau elle vient du reste de jeter son enfant dans la rivière,. « On n’aurait pas pu le nourrir. Et puis c’est mieux que de l’avoir mangé comme d’autres le font. » explique son mari graveur, qui sera un précieux témoin de ce dérèglement, puisqu’il pourra laisser des œuvres qui permettront d’assurer une postérité à l’épidémie dansante de 1518. Elle revient dans la rue et là, elle se met à danser.  D’autres gens qui étaient dans des situations infernales comme elle, la voyant, se sont approchés et se sont mis à danser aussi. Cette danse est devenue contagieuse et tout le monde est rentré dans le sillage de Troffea. Le problème était que les gens qui s’étaient mis à danser ne pouvaient plus s’arrêter. Ils dansaient nuit et jour et pendant des semaines, même les plus chétifs, les pieds en sang, cartilages apparents. Les gens mourraient d’épuisement ou de crises cardiaques. Le clergé et le maire essayaient d’arrêter ça mais avaient du mal, la première rave party au monde

…William Shakespeare appelait cet événement « the dancing plague », la peste dansante. C’était bien vu. C’est une histoire qui devrait être célébrissime en France mais ça a été tellement la honte du clergé en 1518 qu’il a essayé d’effacer le plus possible cette histoire ou en tout cas la minimiser. Quelques années après l’événement, le protestantisme a déboulé et a chassé le catholicisme de Strasbourg pendant 150 ans.l
Au-delà de cet épisode dramatique, qui coûtera la vie à des dizaines de personnes, En refermant le livre, on se dit  que dans les lycées qu’un peu de burlesque les aurait non seulement amusés, mais aussi à  échapper à la norme. N’hésitez pas à suivre le conseil de Jean Teulé et entrez dans la danse à votre tour!

Bâle, Suisse : Banderoles contre ce monde de prisons et de frontières [et la nouvelle prison de Bässlergut sera bien plus chère que prévu…]

sans attendredemain

Le 16 février, des petits signes de résistance étaient visibles à divers endroits à Bâle.

Les messages étaient dirigés contre les prisons et le régime migratoire. Plusieurs banderoles ont été suspendues tout près de la prison pour étrangers de Bässlergut, où se trouve également le chantier d’une deuxième prison. Depuis le début de ce chantier, une forte opposition se forme contre cet agrandissement. Evidemment, il existe des gens qui ne veulent simplement pas voir comment on créé un lieu à Bâle à l’intérieur duquel des personnes sont enfermées, des personnes déterminées en tant qu’indésirables au sein de cette société, ne voulant ou ne pouvant pas se déplacer dans le cadre de la loi ou des frontières des Etats.

Voici les photos de quelques banderoles:

[Traduit de l’allemand de Barrikade]


Au début du mois de mars, on apprend à travers un article de 20Minuten, que l’agrandissement de la prison pour étrangers de Bässlergut, pièce maîtresse au bon fonctionnement de la machine à expulser, coûtent de plus en plus cher aux entreprises et à tous ceux qui collaborent au projet, estimé au départ à 41 millions de francs suisses. Les autorités bâloises en charge de la construction et des transports ont donc décidé d’allonger l’enveloppe de 2,45 millions de francs suisses.

L’augmentation des coûts du chantier est, d’après les flics et la presse, en lien avec les multiples appels à saboter les entreprises qui participent au chantier publiés sur internet. Le ministère public de la ville de Bâle a engagé jusqu’à aujourd’hui 65 procédures pour dégradations et destructions (par la casse ou l’incendie).

Sur les 2,45 millions de francs suisses, 670.000 francs suisses sont consacrés aux infrastructures de sécurisation du chantier: on apprend plus précisément qu’un mur de trois mètres de haut a été érigé autour du chantier, renforcé par des fils barbelés. Par ailleurs, les autorités ont opté pour davantage d’éclairage public sur l’ensemble de la zone, avec l’installation de nombreux spots lumineux. Ces dispositifs de sécurisation ont été complétés par l’installation de caméras de vidéo-surveillance tout autour du chantier. Toutes ces nouvelles mesures viennent s’ajouter au gardiennage des boîtes de sécurité privée.

Le coût total du projet s’élève désormais à 43,9 millions de francs suisses. 78 places de rétention administrative vont ainsi être créées par la construction de cette nouvelle taule, avec des cellules réparties sur cinq étages, afin d’huiler davantage la machine à expulser, en accélérant les procédures d’éloignement et d’expulsion des sans-papiers.

[Via Aus dem Herzen der Festung]

Contre la prison : rencontrons-nous les 15 16 mars à Bure, le 17 à Nancy!

https://vmc.camp

Parce que le système repose sur le système de dominations en place, et permet de le conserver : racisme, agisme, sexisme, classisme…

Parce que ce système est riche en institutions judiciaires et punitives : tribunaux, commissariats, prisons, établissements pour mineurs, structures psychiatriques, armée…. Et parce qu’en parallèle les rôles de contrôle social et de punition sont donnés et de plus en plus aux structures dites « sociales » : pôles emplois, écoles, maisons de retraites…

Parce que ce système est chargé en histoire pour le développement de nos sociétés impérialistes et capitalistes. Parce que le nucléaire n’a pu se développer que grâce aux institutions de répression.

Parce que ces structures servent à réprimer nos luttes et nos vies. Mais surtout qu’elles sont le quotidien de celleux qui n’ont pas la bonne gueule, le bon accent, le bon âge ou le bon quartier de naissance.

Parce que la justice n’est pas qu’institutions, mais qu’elle se manifeste aussi dans nos façons d’être et de s’organiser (par le système punitif par exemple).

Parce que toute forme d’enfermements est intolérable (pour les humain.es ou les non-humain.es – à bas toutes les cages, laisses et autres zoos).

Parce que la répression ne doit pas être un quotidien (en prison, dans les quartiers, ou autres endroits qui recherchent une indépendance de l’Etat).

A l’heure ou de plus en plus de gravitant.es de la lutte antinucléaire (et pas que) burienne se retrouve incarcéré.es, mutilé.es, privé.es de leurs déplacement. Mais parce que nous voulons élargir l’analyse sur ce système de contrôle, nous invitons à 3 jours de discussions sur ces questions.

 

AU PROGRAMME

*Jeudi 15 et vendredi 16, à la maison de résistance, Bure : arpentage (forme de lecture collective d’un texte) de Milot l’incorrigible avec des membres du collectif qui l’a écrit, ateliers d’écriture de lettres à des prisonniers, cartographie, projections, infokiosque..

Si tu veux proposer un atelier, une discussion etc, n’hésites pas ! Envoie un mail à aburecross(at)riseup.net

*Samedi 17, au CCAN, Nancy : Convoi depuis Bure, cantine, Projection de La mort se mérite, en présence du réalisateur Nicolas Drolc

*et pour prolonger, le 28 mars à Nancy à la librairie Quartier Libre, projection du film les 317 (documentaire d’un collectif qui recueille les témoignages de la repression et des 317 gardés à vue en novembre 2015 lors de la Cop 21), en présence d’une personne du collectif

Lettre de Laura depuis le centre pénitentiaire de Nancy (01/03/2018)

Lettre de Laura depuis le centre pénitentiaire de Nancy  en PDFprête à diffuser

(01/03/2018)

nonfides

NdNF : Laura a été enfermée le 23 février, ainsi qu’un autre, dans la foulée des évènements qui ont suivi l’expulsion du Bois Lejuc, forêt occupée à Bure (Meuse) depuis un an et demi contre un projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires. Le jour de l’expulsion, la presse faisait état de « sept gardes à vue en cours, une à la suite de l’évacuation du bois Lejuc et six pour outrages et/ou violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique dans le cadre d’une perquisition menée à la Maison de résistance à Bure dans l’après-midi ». Pour le moment nous n’en savons pas beaucoup plus, mais nous saluons Laura, chaleureusement et solidairement.

J’esquive un peu l’hypnose télévisuelle pour vous écrire depuis la MAF de Nancy. Comme disait Hafed démystifier la prison c’est déjouer la « meilleure des polices », la peur de la répression. Je sais que le compagnon est là aussi, côté « hommes », dans le bâtiment arrivants. Après le repas je guette parfois, fenêtre entr’ouverte, histoire de déceler sa voix au milieu des cris du soir.

Ici, vue imprenable sur les HLM, le mirador, les murs, les grilles, le terrain de basket, ses grilles surmontées de barbelés à rasoirs, la grille fixée à la fenêtre, les cinq barreaux, la vitre. J’oublie sûrement une grille ou deux. Ici tout est ordre, calme et dureté. Une balle en mousse fluo casse un peu la grisaille des lignes droites.

Lino, bitume. Mes semelles n’ont pas touché la moindre terre depuis ma capture. La terre, un carré d’herbe, c’est le terrain de jeu privé des corbeaux à côté de la cour de « promenade ». Le vent sibérien ne nous fait pas toutes renoncer à ces tours en rond, parfois quelques passes de ballon.

Ambiance collège samedi après-midi. On discute, on rigole au soleil, le cul par terre. L’ennui nous incite à nous surveiller entre nous. Qui a de belles baskets. Qui a des poux. Qui a buté ses gosses. Qui se cachetonne à mort.

Les grilles fixées aux fenêtres sont là pour empêcher les yoyos et parachutes. On s’en fout des réprimandes matonnes, on y coince des morceaux de pain, solidaires des oiseaux au milieu de ce désert en béton glacé. Deux d’entre eux nichent dans les spirales de barbelés, pour se protéger des corbeaux me dit une détenue. À trente et quelques, c’est tendu de faire tomber ces grilles (facturées 250 ou 400 euros pièce) et d’arracher un rapport de force en notre faveur. Côté « hommes », ils sont 800, elles sont tombées. Comme dit une compagne de promenade : « tu peux même pas essorer ta serpillière. Tu restes avec ta merde à l’intérieur. »

***

À mon arrivée, une nuée de corbeaux me fait un dernier clin d’œil, puis les gendarmes me lâchent en cage. En donnant mes empreintes je pleure de rage, la mise à nu me gèle même si la matonne ne me touche pas et ne me regarde pas par le trou du cul. On m’amène au bureau des matons de veille qui s’assurent qu’une suicidée ne viendra pas troubler leur ronde de nuit pénarde. En mal de connivence face à mon air renfrogné, l’un d’eux me demande de « quelle origine » je suis, et m’annonce qu’il est algérien. À quoi je réponds, je m’en fous.

Comme dit Bonnano « ils nous répriment avec tellement de bienveillance » ; les matonnes ne comprennent pas pourquoi leur « ça va ? », « ça va ? », « ça va aller ? » se heurtent à un « non, je suis en prison. C’est une question stupide ». Ou encore : « Vous m’avez l’air chafouine ». Je devrais avoir le sourire, apparemment « ici, c’est pas le pire ! », et même que d’après l’aumônière catho « chez les hommes, c’est pire »… Les Sœurs nous bénissent de leur visite une semaine sur deux, j’ai hâte. Les cathos, toujours là où il faut. Elles occupaient ma daronne dans la toute nouvelle nation algérienne, elles lâchent pas l’affaire avec nous. Le temps disjoncte ici.

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L’espace parle de lui-même. Le chtar est au bout du bout de la chaîne de l’usine sociale sur les hauteurs de Maxéville, le Haut-du-Lièvre. Quand je découvre ce quartier où une partie de ma famille a vécu un temps, les gendarmes me font serrer les dents. « On est loin de la Place Stanislas ici ! Je comprends pourquoi je suis jamais venue ici ». « Y a le camp des manouches là-bas, regardez, et avant y avait un camp de Romanos ». « On est quand même mieux dans une cabane du bois Lejuc ! ». Et je vous passe les détails du show.

***

La grève des matons en janvier a laissé des traces de rage bien vives chez mes compagnes de promenade. Seul signe avant-coureur : des portions de petit-dèj en plus. Le lundi, premier jour, l’unique repas de la journée leur parvient à 16h30. Les mardi et mercredi elles ne sont nourries qu’à 17h et 17h30. Le début de semaine est crucial pour commander et recevoir les cantines, celles-ci n’arrivent que le mercredi. Pas de promenade, d’activité ni de cours. Les gentes sous méta ne reçoivent leur traitement qu’en fin de journée, au lieu du matin. La tension est implosive, les CRS débarquent et asphyxient les couloirs le mercredi (ou le jeudi). Les « hommes » saccagent leur cage, les meubles volent, les portes tremblent. Le jeudi, côté « femmes », une promenade d’1h30 est accordée, le repas de midi, toujours pas. Vendredi, « retour à l’anormal » en raison du recours d’un.e détenu.e, plus tôt que prévu. Une détenue fait grève dans la grève, elle refuse de bosser dès le lundi.

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En 2016, une matonne fait la maline au moment de la distribution du repas et se prend un coup de fourchette dans le cou. Elle ne taffe plus ici. Côté « hommes », une matonne dite « la Camionneuse » est cernée sur le parking et se fait casser les poignets à coups de lattes. Elle est toujours là.

La rébellion côté « meufs » est moins spectaculaire ; elle pousse dans les interstices qui échappent à la surveillance permanente, à la loi du néon. Je passe le relais à vos imaginations.

La normalité de genre, la guedro, les gosses font une grande part du taf de pacification avant l’incarcération. Les matonnes n’ont pas grand-chose à mater et trouvent le moyen d’économiser le moindre geste. Juste avant le sondage des barreaux l’une d’elles me crie « Fenêtre ! ». « Ben oui, je vais pas ouvrir la fenêtre en plus » elle me précise, à quoi je lui réponds : « ah ben non, sinon vous risquez un TMS ».

Des années à mordre la colère, avec quelques-unes on se deale notre rage. Finalement je retourne en adolescence, même journées à regarder des clips à la télé, à lire, avec des bâtiments HLM à l’horizon.

Près des boîtes aux lettres, une affiche me fait marrer à chaque fois que je passe devant. Quelque chose comme « la violence en détention n’est pas acceptable. Ne restez pas seul ». Vos gueules les miséricordieux.

Je ne crois en rien, ni au hasard. La rage de penser que les deux personnes aux noms pas très dans la norme ont été les seules à refuser de les donner aux keufs, jusqu’au déferrement. « Camarade », viens me dire que je vois des rapports de domination partout, tu embrasseras mes phalanges.

Compagnes, compagnons, on s’écharpe, on s’écharpe (racialistes VS anti-racialistes), la réalité s’en fout elle et trace plus vite que nos idées. Entre détenues, si nos rapports sont surtout utilitaires, le racisme amplifie des détails infimes mais déterminants. Une détenue bulgare sur le point d’accoucher me raconte, en anglais, qu’une de mes compagnes de promenade lui a servi de bonnes portions de bouffe. Mais depuis, la personne de service a changé et elle n’est pas assez nourrie. Toutes nos demandes ou presque passent par l’écrit en interne, elle n’a pas d’interprète et une seule matonne parle anglais.

***

J’ai trouvé les articles de l’est républicain à la bibli. Celui de F-X Grimaud : un hélico, un drone, 500 gendarmes, le général d’armée Richard Lizurey en personne contre 15 « zadistes » ; j’en rigole depuis ma cage. « Aucun blessé », j’en ris noir ; le compagnon bouclé dans la cellule de GAV voisine de la mienne a demandé à être soigné, que ses pansements soient changés.

L’ANDRA est pressée de « rétablir les chemins de circulation » dans la forêt. Circulez, ya rien à voir. Pas de souche, pas de flammes, ni de rouge-gorge. Pas de ver, de renard ni de lichen. Circulez, y a rien à voir, mange-toi tes contrôles d’identité, fais-toi capturer, finis à Fleury (je pense à toi), finis à Nancy.

Pour le moment.

Pour le moment j’observe les corbeaux perchés sur les câbles qui se croisent au-dessus de nos têtes, entre des murs qui finalement ne font pas une grande différence.

En attendant, que nos « camarades » si avisé.es se pavanent dans les médias.

« On en était venu à admettre que les cochons, étant manifestement les plus intelligents des animaux, décideraient à l’avenir de toutes questions touchant la politique de la ferme, sous réserve de ratification à la majorité des voix » – La Ferme des Animaux

Collaborez avec la société spectaculaire-marchande, nourrissez les keufs tout en vous croyant critiques voire subversifs. Vous restez des bouffon.nes à mes yeux, prêts à toutes les acrobaties sémantiques et bricolages idéologiques, du moment que vous tirez profit des luttes. Mon « moment historique » comme tu dis « camarade » se conclut dans une cage verrouillée à multiple tour. Niquez vos maires, donc.

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Un merci tendre aux compagni. Le lendemain de la destruction de vos maisons à coups de bulldozer, vous avez eu la force de vous taper la force répressive. Je me suis sentie moins seul. Prenez soin de nos compagnons non humains, des autres copaines et de vous, prisonniers, mutines et déserteuses de la guerre sociale. J’ai hâte de vous revoir mais plutôt hors des murs ; je refuse l’idée que vous vous retrouviez enfermé.es ici, même une heure.

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De l’école à la prison il n’y a qu’un pas et certains s’étonnent encore que des lycées du 93 crâment. Les matonnes nous appellent « les filles ». Elles me grondent quand je porte mon bonnet à l’intérieur et les mains dans les poches. Elles nous font « chut ! » dans les couloirs, nous crient « Restez à votre place ! » en agitant l’index losqu’on tape à la porte parce que notre linge n’a pas été ramassé à 7h. Une matonne pro-active surnommée Adolf m’embrouille parce que je garde un briquet dans ma veste et que je ne fume pas ; « vous voulez mettre le feu ? ».

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La rage n’a pas de plan, elle n’a pas de montre. Elle n’attend pas la « temporalité » dictée par les gestionnaires stratèges. En 2005 elle n’a pas attendu. En 2007 non plus ; ni 2008, ni 2011… Ni tous les jours, tout le temps.

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Clins d’œil aux Milots : « Enfermez-les / Affamez-les / Enragez-les tous… ».

Aux Sauvages ni martyrs ni victimes, « Hommage à la marge… Ici il pleut en cage »

Pour la fin du bruit des clés

Pour le chaos,

La beauté de la forêt et des émeutes dans un ciel vide,

Rage et tendresse !

Toulous: Évasion du Centre de rétention de Cornebarrieu (Haute-Garonne)

attaque.noblogs.org

[… Un prisonnier] s’est fait la belle dimanche 4 février du centre de rétention administrative de Cornebarrieu près de Toulouse. Il s’agirait d’un ressortissant algérien. Selon plusieurs sources, l’homme se serait fait aidé par deux « complices » à l’intérieur du Centre de rétention, plus exactement dans la cour de promenade arrière : là, deux personnes lui ont fait la courte-échelle pour qu’il franchisse le grillage. Il aurait ensuite disposé des vêtements ou des serviettes de toilettes sur les barbelés pour ne pas se blesser et franchir cette barrière avant de se laisser glisser de l’autre côté. Il a ensuite pris la fuite et n’a depuis pas été retrouvé par les autorités.

[…] Les évasions du CRA de Cornebarrieu sont rares. En 2016, un ressortissant tchéchène s’était évadé dans des circonstances particulièrement étranges : il avait profité du remplacement par un prestataire d’une grille défectueuse et avait bénéficié, à l’extérieur, de l’aide d’un véritable « commando » armé.
Selon un témoignage d’un bon connaisseur du CRA de Cornebarrieu, ce centre de rétention n’est que très rarement le cadre de tentatives réussies ou pas d’évasion. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres CRA de France : à Vincennes par exemple, il y a eu plus d’une vingtaine d’évasions depuis le début décembre 2017 et l’ouverture d’une nouvelle unité.

Paris:Marche des solidarités – 17 mars 2018

http://www.oclibertaire.lautre.net

Une nouvelle marche le 17 mars 2018 contre le racisme d’état comme chaque année à la même date. Mais cette année, c’est une marche des solidarités à l’initiative de collectifs de familles de victimes, mais aussi d’associations de sans-papiers et de migrant-e-s, et d’associations qui luttent sur le terrain des conditions de vie des immigré-e-s. La campagne pour cette marche vise à construire non pas un antiracisme moral, mais un antiracisme inscrit sur le terrain à travers des collectifs de lutte des victimes de violences policières et d’immigré-e-s. Une affiche est également disponible.

 


Pour imprimer l’appel :

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Saillans le 9 mars projection du film l’Amour et la Révolution c’est à la salle polyvalente

[reçu par mail]

Salut

Sinon, je voulais t’informer de la future projection de  « L’amour et la révolution », tout récent film documentaire de Yannis Youlountas, en sa présence, vendredi 9 mars prochain, à 20h30 (repas partagé, info-kiosque dès 19h).
« Dix ans après les premières émeutes, les médias ne parlent plus de la crise grecque. Tout laisse croire que la cure d’austérité a réussi et que le calme est revenu. Ce film prouve le contraire. A Thessalonique, des jeunes empêchent les ventes aux enchères de maisons saisies. En Crète, des paysans s’opposent à la construction d’un nouvel aéroport. À Athènes, un groupe mystérieux inquiète le pouvoir en multipliant les sabotages. Dans le quartier d’Exarcheia, menacé d’évacuation, le cœur de la résistance accueille les réfugiés dans l’autogestion. Un voyage en musique parmi celles et ceux qui rêvent d’amour et de révolution. »
teaser sur https://www.youtube.com/watch?v=7wdRCUW_PtY

N’hésites pas à diffuser l’info, l’affiche en pièce jointe

 

 

Toulouse et ailleurs : Actions de solidarité avec la lutte contre la poubelle nucléaire à Bure

sans attendre       avec une mise à jour le 2/03

action de solidarité avec Bure depuis Toulouse, Besançon

jeudi premier Mars

Nuit du 28 février au 1er mars. Besançon.

siège enedis, à l’angle de l’avenue gaulard et rue Bersot: nombreuses vitres cassées, murs et façade souillés à la peinture. message laissé à la bombe aérosol: « ENTERRONS LES NUCLEOCRATES ».

solidarité signifie ne pas se limiter aux fêtes et à quelques discours enflammés. Renouons avec l’attaque et le sabotage, comme en automne 2012 dans le bocage nantais avec l’opération Cesar.

contre la militarisation de Bure et de ses environs. contre destruction de forêt pour y enfouir poubelle nucléaire.

solidarité avec les Hiboux. contre le nucléaire et toute la merde que ça produit.

 

Jeudi 22 février, à l’aube, l’état décide de montrer les muscles et de déloger les dizaines de hiboux qui ont investit la forêt du bois Lejuc à Bure (Meuse). Après une « sortie de crise » pacifié sur la zad de Notre-Dame-Des-Landes pour le moins efficace ou les échos des chants de victoire résonnent encore, on envoie 500 gendarmes armées jusqu’au dents pour virer une poignée de personnes à l’autre bout de la France.

Afin de ne pas se laisser envahir par le sentiment d’impuissance que de tels matins apportent, nous nous voulions apporter un soutient concret aux compagnon.ne.s là-haut.

Ainsi durant la nuit quelques vitres d’Enedis (qui distribue l’énergie nucléaire dans toute la France et au-delà) sont parties en éclat, a Toulouse. Nous avons laissé notre rage exploser et une dizaine de cailloux a volé à travers leur vitres. Un peu de peinture est aussi venu égayer leur mornes façades.

Pour un monde sans radiations

Dans le bois ou ailleurs on se tcheck le 3 et 4 mars.

[Publié sur indymedia nantes, samedi 24 février 2018]

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Le soir même de la tentative d’expulsion au Bois Lejuc à l’aube du jeudi 22 février, des dizaines de rassemblement se sont tenus partout en France et même au-delà pour se solidariser avec les Hiboux de Bure et faire écho à la lutte contre la poubelle nucléaire et son monde.

Avignon – A la suite du rassemblement devant la préf, une trentaine d’oppsant.e.s au monde du nucléaire font irruption dans la permanence d’un député « En Marche », Jean-François Cesarini, absent au moment de la visite. L’occupation, qui durera près de trois quarts d’heure, se soldera par quelques dossiers jetés à terre et un bureau retourné.

Rennes – Le rassemblement de soutien aux opposant-e-s du projet CIGEO et occupant-e-s du bois Lejuc a réuni 150 à 200 personnes, une banderole recyclée (merci à elle) et pas d’uniforme place Sainte Anne. La police était quasiment absente du centre ville avec seulement 4 fourgons place de la mairie, (on nous avait habitué à mieux…). Livré-e-s à nous même, nous sentions comme des picotements dans les cordes vocales, des fourmilles dans les jambes. Il ne nous en fallu pas plus pour nous lancer ! C’est dans une ambiance plutôt bon enfant que le cortège s’est déplacé, scandant des « L’ANDRA, dégage ! Résistance et sabotage ! », ou « Le nucléaire crée des emplois, dans les cimetières, et les commissariats ». De quoi ravir le cœur des passant-e-s en égaillant tout un-e chacun-e !

Saint-Brieuc – Une quarantaine de personnes se sont retrouvées puis sont parties en manif sauvage à travers la ville, derrière une banderole sur laquelle était écrit: « Bure – Pas d’expulsion ! pas de poubelle nucléaire ».

Nantes – 200 à 300 personnes se sont réunies à Nantes, sont parties en manif sauvage et ont tenté à plusieurs reprises de déborder le dispositif policier…

Poitiers – 50 personnes, prise de parole sur France 3 local en solidarité avec les expulsé-e-s, manif sauvage, bac à l’arrivée, préfecture et mairie dignement redécorées !

Dijon – Des pneux cramés au petit matin devant une permanence d’EDF, des banderoles suspendues à des ponts sur le périph, une centaine de personnes en manif zbeulifiante ! La réaction dijonnaise ne s’est pas fait attendre. Il faut dire que c’est précisément la maisonette en dur du comité Dijon-Bure pour renforcer l’occupation de la forêt qui a servi d’argument aux autorités pour justifier l’expulsion avant que « les occupants s’installent durablement »…

Bordeaux – Une trentaine de copain-e-s se sont rassemblé-e-s à Bordeaux dans un rassemblement qui a fini par se faire matraquer par les flics après qu’iels aient tenter de piquer une des caméras…

Strasbourg – Manif sauvage en solidarité avec les expulsé-e-s du bois Lejuc ! Nuke la police. Après le rassemblement organisé hier en soutien à Bure quelques personnes sont parties en manif sauvage bloquant trams et routes pendant une vingtaine de minutes. Comme quoi même à une quinzaine c’est possible ! On a pu y entendre quelques doux slogans : « De Notre-Dame-des-Landes à Bure, ZAD partout !; Blocage contre le nucléaire, solidarité avec les expulsés !; Nucléocrate sers toi de ta cravate !; Si t’es fier d’être CRS tape ton collègue ! »

A Coutances, dans la Manche

Nancy – Une centaine de personne s’est regroupée à 18h place Stanislas [cf photo en-tête].

Besançon – « Ce jeudi 22 février à Besançon, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant la préfecture en solidarité avec les Hiboux du Bois Lejuc, qui ont dû faire face à une invasion de gendarmes mobiles le matin-même. Une banderole [disant « Pour un monde sans nucléaire – Solidarité face à la terreur d’Etat », NdSAD] a été suspendue en face du bâtiment et quelques affiches collées un peu partout en ville. Des pancartes ont aussi été réalisées, afin de rappeler les conséquences mortelles du nucléaire et d’exprimer notre soutien aux ZAD qui fleurissent un peu partout. Solidarité indéfectible avec la lutte contre la poubelle nucléaire, mais aussi avec les occupant.e.s de la forêt de Hambach en Rhénanie, qui luttent contre un énième projet d’empoisonnement de la terre, en l’occurrence contre une mine à charbon à ciel ouvert exploitée par RWE. Force et solidarité avec les 4 personnes encore en prison!«

A Gorleben, en Allemagne :

De Vienne, en Autriche :