Archives mensuelles : mars 2018

valence 26000 Lundi 19 mars à la MPT du Petit Charran: Réfugiés nucléaires de Fukushima : 3 familles japonaises témoignent

[reçu par mail]

L’accident nucléaire survenu en mars 2011 est passé aujourd’hui à un état de crise chronique avec des fuites radioactives récurrentes. Alors que la contamination présente encore des risques sanitaires importants dans de vastes territoires, la politique de retour décidée par le gouvernement japonais avec la fin de l’aide publique auprès des évacués bouleverse la situation des sinistrés. Sept ans après, les victimes de l’accident glissent dans l’oubli.

Dans cette circonstance, trois mères accompagnées de cinq enfants se rendent à Genève le 16 mars pour lancer un appel en faveur des droits de réfugiés nucléaires auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. Elles iront ensuite témoigner dans différents lieux en Rhône-Alpes , en commençant par Grenoble.

Les familles seront à Valence lundi 19 mars 2018

Elles passeront la journée à la CRIIRAD ( 29 cours Manuel de Falla )

Nous les rejoindrons vers 18h avec les plats que nous aurons confectionnés ( merci d’indiquer par retour de mail ce que vous pensez préparer : il faut prévoir une quantité suffisante pour 12 personnes japonaises , des membres de la CRIIRAD et des membres de STOP nucléaire, de RECH ,……… )

A 20h, nous nous retrouverons à la MPT du Petit Charran pour une soirée témoignages

Kurumi Sugita de Nos Voisins Lointains 3:11 et SDN 38 , et Janick Magne , assureront la traduction

Merci de faire passer l’information de cette soirée

Saboter l’énergie. La lutte contre la construction du gazoduc TAP dans le Salento

indymedia grenoble

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Saboter l’énergie. La lutte contre la construction du gazoduc TAP dans le Salento, ed. Sans Patrie, mars 2018, 54 p., A5

Quelques mots d’introduction :

La question énergétique fait assurément partie aujourd’hui comme hier des points sensibles de la domination. Après la récupération dans les années 80 des luttes antinucléaires en France et en Allemagne (mais aussi en Suisse et en Italie) pour les dissoudre dans un nouveau capitalisme vert qui dissémine champs d’éoliennes et de panneaux solaires, tout en ayant conservé par ailleurs centrales à charbon ou nucléaires, il est temps de réinterroger à quoi sert toute cette énergie, et quel modèle de société elle sous-tend.

Si nous avons souhaité traduire une vingtaine de textes autour de la lutte contre le gazoduc TAP dans le Sud de l’Italie, c’est donc à la fois parce qu’il nous semble important de défendre sa dimension internationaliste (Ni ici ni ailleurs !), mais aussi parce qu’une partie des compagnon.ne.s qui y participe sur place porte un contenu offensif et des modes d’auto-organisation qui pourraient bien nous inspirer à Bure comme à Notre-Dame-des-Landes. Bien loin de la composition politique, du localisme et de sa défense d’un environnement trop chouette, ou encore du citoyennisme indigné contre les « projets inutiles », ils ont en effet élaboré au fil du temps des réflexions et des propositions qui entendent d’un côté approfondir cette lutte partielle vers une critique en soi de l’énergie (son usage, ses faux-besoins et ses structures), et d’un autre expérimenter des méthodes d’auto-organisation vers une conflictualité permanente avec un existant mortifère.

Une lutte de ce type n’est bien entendu jamais homogène, et comporte aussi des moments de conflit plus intenses que d’autres. Au printemps 2017, c’est la transplantation de 200 oliviers hors de la zone de chantier qui a déchaîné les passions, avec blocages de route, confrontations avec la flicaille, et même quelques attaques incendiaires. Ce fut aussi l’occasion rêvée pour les politiciens en tout genre d’accourir de partout pour tenter de récupérer ou de ré-encadrer vers des rails institutionnels une révolte qui prenait parfois des accents de rage plus incontrôlables et plus spontanés. Depuis, la zone a été décrétée rouge par le pouvoir avec tout ce qui s’en suit (occupation policière, contrôle du village de Melendugno, répression plus large), et la lutte est redevenue un peu plus atone.

Alors que le chantier du dernier tronçon dans les Pouilles n’en est qu’à ses débuts et que le projet est toujours en cours ailleurs (Grèce, Albanie), il reste beaucoup à faire pour mettre fin à cette nuisance. Comme l’ont encore écrit récemment quelques compagnons sur place, « en 2017 les travaux du TAP ont continué d’avancer sans que cette détermination initiale redevienne incisive, mais rien n’est encore perdu. Serons-nous encore capable de laisser derrière nous la politique et les bulletins d’adhésion ? Serons-nous encore capables de nous y opposer concrètement et avec courage ? Serons-nous encore capables d’inverser la roue ? Essayer est le minimum qu’on puisse faire. »

Cette petite brochure est donc aussi une proposition. Pour élargir la lutte contre le TAP au-delà des frontières, et offrir à d’autres encore la possibilité de contribuer à inverser la roue.

Des sans patrie

Sommaire :

- Quelques mots d’introduction
- Quelques lignes sur le TAP
- A ceux qui ne veulent pas du gazoduc
- De l’autre côté
- En riant sous cape
- Les absents
- Le ‘Beau pays’
- A notre tour, maintenant
- A quoi sert l’énergie ?
- La guerre à la maison
- Prenons acte
- Figures et figurines
- Bribes de mémoire
- Lettre ouverte au Dr. Giuseppe Serravezza
- Quel étonnement ?
- Propositions
- Eléments pour la lutte depuis le Val Susa
- Nous ne pouvons pas abandonner la critique
- Des étincelles, encore ?

- Fragments de lutte
- Identifier l’ennemi

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Afrin Un combattant tombé au combat,Haukur Hilmarsson du groupe solidarité révolutionnaire international

fight4afrinITALY

Aux plus de 300 civils et militants tombés ( inclus femmes et enfants)et 700 blessés sous l’attaque de l’armée turque, la deuxième armée de l’OTAN par nombre de personnel, est ajouté le nom de Haukur Hilmarsson, un compagnon islandais membre de l’Union révolutionnaire pour la solidarité internationaliste, qui – avec Les forces de guérilla des révolutionnaires internationaux et Sosyal Isyan – est l’un des groupes de combat anarchistes qui soutiennent YPG et YPJ au Rojava. Haukur Hilmarsson a fait partie des luttes contre l’austérité et les déportations des migrants en Islande.

texte construit aussi à partir ‘d’insurrection news

 

la feuille d’infos du CIRA février 2018

CIRA infos

LA FEUILLE D’INFOS DU CIRA #
202 FÉVRIER 2018

http://cira.marseille.free.fr/lettres/lettre202.pdf

samedi 17 mars 2018 à 17 h

MARSEILLE (CIRA) : Empreintes, l’histoire des frères Baudissard par Quebeuls en compagnie d’Isabelle Felici

C’est une histoire d’assassins, de bandits, de voleurs, de guerre, de déserteurs, de paysans, de frères, de frontière, d’émigration et de montagne. Une histoire de montagne car elle va se dérouler presque exclusivement dans cet espace de relief qui sera, comme à de nombreuses époques, un refuge et un asile pour des réprouvés. Histoire d’émigration car on verra trois des frères quitter l’Italie pour venir travailler en France et l’un d’eux s’y installer. La frontière, ils en joueront et la franchiront à de nombreuses reprises, d’abord pour le travail, ensuite comme limite administrative leur permettant d’échapper momentanément à leurs poursuivants, quand les recherches se feront trop pressantes à leur encontre. L’histoire des quatre frères Baudissard, paysans d’origine, qui vont chacun jouer un rôle dans ce récit. En 1918, Pietro est âgé de 37 ans, Ernesto a 31 ans, Alessandro 26 et Luigi 19. Deux déserteront, les autres seront exemptés de service, Pietro comme soutien de famille, Ernesto car il est amputé d’un doigt.
Les guerres. L’une, colonialiste, va déraciner un des frères de ses montagnes et lui faire découvrir un autre univers, celui de l’Afrique, de la colonisation et de ses durs combats. Alessandro a 20 ans lorsqu’il part. L’autre, sera la Première Guerre mondiale. La désertion entraîne la suite de l’histoire, elle est punie de mort et les tribunaux militaires italiens l’appliquent généreusement, avec 750 exécutions répertoriées et 15 345 sentences de réclusion à perpétuité. Une prime est offerte pour la capture, mort ou vif, des déserteurs Baudissard. L’histoire de bandits, condamnés à mort par contumace qui dans leur fuite vont voler, cambrioler des personnes parfois du peuple, parfois des propriétaires, peut- être plus riches que d’autres mais pas tant, sans but politique affiché. Leur fuite sera parsemée de nombreux blessés et les rescapés le devront à la chance.

Empreintes : l’histoire des frères Baudissard, 1917-1920 : le gesta romanzesche di tre banditi alle porte di Torino : les bandits des Hautes-Alpes par Quebeuls. Éditions du Fournel, 2017. 184 pages. 22 euros.
L’invitation au débat

Affaire du quai de Valmy : Des nouvelles de Krem, compagnon incarcéré pour avoir participé à l’incendie de la voiture de flic en mai 2016.

sans attendre..noblogs..org

Des nouvelles du transfert de l’une des personnes condamnées pour avoir participé à l’incendie de la voiture de flic quai de Valmy en mai 2016.

Ayant été condamné à une peine supérieure à 2 ans, il a été transféré, entraves aux pieds, de la Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis au Centre de Détention de Meaux, taule en « gestion déléguée » à GEPSA, filiale d’Engie. Si les prisonnier-es sont nombreux-ses à attendre des mois voire des années leur placement en CD, espérant des conditions de détention moins pourries, pour lui cela a été rapide.

Vu la volonté de l’AP de brimer les détenu-e-s et les personnes solidaires, pas sûr que ce soit une faveur :

En effet, après la condamnation le détenu peut demander une audience devant le juge d’application des peines qui doit avoir lieu dans les quatres mois à propos d’une éventuelle libération conditionnelle. Dans son cas l’audience a été planifiée 6 mois après sa demande. Ceci dit ce n’est pas étonnant car ils ne prennent aucun risque à dépasser les délais : le seul recours possible est de passer directement devant la juridiction d’appel. Sachant que cette juridiction (la chambre d’application des peines ou « chap ») est réputée pour être plus dure car elle statue en l’absence des concerné-es. Par ailleurs, cela zappe une audience et enlève donc une occasion de plus d’avoir un aménagement.

De plus, la demande d’aménagement de peine dépend du département dans lequel se situe la prison ce qui fait qu’il va sûrement devoir reformuler une demande au JAP de Meaux, et attendre une nouvelle date d’audience.

Enfin, Pendant plus de trois semaines, c’est à dire jusqu’au 3 mars aucun parloir n’a pu avoir lieu. Leur nombre est passé de 3 à 2 par semaine et ils se concentrent sur deux jours consécutifs. Les courriers mettent du temps à arriver ou disparaissent, semblant passer entre les mains de l’ancienne juge d’instruction. Le régime de détention reste « portes fermées », conditionné par un suivi « réinsertion » plus oppressant et individualisé qu’à Fleury.

Si chaque histoire est particulière, ces pratiques sont extrêmement courantes et c’est le système répressif dans son ensemble qui essaie de casser chaque individu, par la force de la bureaucratie, de la loi, mais aussi des milliers de petites et grosses vexations qui rythment le quotidien de celles et ceux qui sont pris dans les mailles de son filet.

Chacun-e à sa manière, faisons savoir à ces ordures que les prisonnier-e-s ne sont pas seul-es face à l’État et ses porte-clefs !

[Publié sur indymedia nantes, samedi 10 mars 2018]

L’Italie, c’est plus grave que le Brexit

[[reçu par mail]
les échos du 12 mars 2018

Les conséquences des élections en Italie seront bien plus graves pour l’Europe que le Brexit. Si l’on peut comparer le Brexit à une grippe passagère, le glissement de l’Italie vers l’euroscepticisme ressemble à une pneumonie, à traiter à fortes doses d’antibiotiques pour éviter des effets irréversibles.

A qui la faute ? En grande partie à l’Europe et à ses Etats membres, qui ont fait la sourde oreille aux problèmes de la péninsule. Tout d’abord, l’arrivée de millions de migrants sur les côtes d’Italie et le refus des autres pays européens d’en accueillir plus qu’une proportion minime ou de s’engager à une protection efficace des frontières maritimes. En parallèle, l’impact de la crise financière de 2008 et l’explosion de la dette publique, attribués par M. Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, à la propension des pays de l’Europe du Sud à dépenser l’argent inconsidérément et à demander, ensuite, de l’aide. Dans les deux cas, on voit, de façon à la fois anecdotique et exemplaire, la disparition du principe de base de la construction européenne, à savoir la « solidarité communautaire ».

L’impact sur l’opinion publique italienne a été désastreux, et pour cause. Jusqu’à il y a dix ans, l’Italie était l’un des pays où l’opinion soutenait avec le plus d’enthousiasme le projet européen. Il n’a fallu qu’une décennie pour que cela soit remplacé par un euroscepticisme majoritaire qui n’a rien à envier au FN. Que les partis politiques traditionnels se soient montrés incapables de sortir le pays de la crise est indéniable, mais peut-on vraiment les blâmer, coincés, comme ils l’ont été, entre l’intransigeance dogmatique des pays du Nord sur le budget et l’arrivée de millions de migrants du Sud ?

On n’est, heureusement, pas à la veille d’un « Italexit » mais l’impact sur l’Europe d’un futur gouvernement de coalition, majoritairement eurosceptique, sera dramatique et bien plus grave que le Brexit. L’Italie n’est pas seulement l’un des pays fondateurs de l’UE, mais aussi un Etat membre sur le soutien duquel on a presque toujours pu se reposer pour faire avancer l’Union. N’oublions pas, c’est un pays à 60 millions d’habitants, avec une production industrielle qui dépasse celle de la France de 20 % et celle de l’Angleterre de 50 %. Or, au-delà des chiffres, c’est la posture politique qui compte.

Comment remédier à ce désastre annoncé ? Il n’y aura pas de miracle. Pour arrêter et inverser ce mouvement, il faut s’attaquer à ses racines :1) apporter à l’Italie toute l’assistance nécessaire pour résoudre le problème des migrants, qui est aussi le nôtre ; 2) adopter des politiques macroéconomiques qui permettent au pays du Sud de relancer leurs économies. La France aura à jouer le rôle majeur, en raison du dogmatisme et de l’égotisme de Berlin, et de l’incapacité de la Commission de sortir des schémas habituels. Un rôle rêvé pour le président Macron, avec son « Europe qui protège ».

Marignane(Bouches-du-Rhône) attaque incendiaire d’une voiture d’un proche de l’AKP-MHP

insurection new

10.03.2018
Ali Çiçek Racheteam zündet Auto von Faschisten an

10.03.18: Dans la ville française de Marignane (à Marseille), le groupe de vengeance  Ali Çiçek a incendié la voiture d’un collaborateur de l’AKP-MHP. Une brève revendication sur l’action se lit comme suit:

Pendant 50 jours, l’Etat fasciste turc a perpétré un massacre contre notre peuple avec sa politique d’extermination et de diffamation. Nous, en tant que jeunes kurdes en Europe, exigeons la vengeance pour notre peuple. C’est pourquoi nous avons ciblé un collaborateur du régime AKP-MHP. Nous intensifierons nos actions.

 

 

[Grenoble] 17 Mars Journée de rencontres – Face à la prison, femmes et minorisé-e-s de genre – Regards croisés, vécus et luttes –

Combattre la répression quotidienne dans les prisons


[[ reçu par mail]

Samedi 17 MARS 2018
À partir de 14H au 6 rue Jay à Grenoble. Tram : Alsace Lorraine

Projection – Échanges – Tables de presse – Repas – Bar !Rencontre – Discussions autour du documentaire anti-carcéral réalisé au Mexique « Ils nous ont volé nos nuits » tissé collectivement avec 11 femmes mexicaines.

Échanges en présence de personnes ayant vécu la prison en France et du collectif de réalisateur-trices Les trois Passants.

La rencontre est ouverte à tout-e-s, l’idée étant de partager et de connaître des réalités diverses, des vécus, des expériences et luttes contre la prison, l’enfermement, l’isolement, le système carcéral…

Si le vécus des femmes faisant face à la prison sont invisibilisés, ceux des personnes minorisé-e-s de genre le sont d’autant plus. Pour cette journée, il nous a paru important de rendre visibles ces réalités. « C’est alors qu’aucunE prisonièrE, peut importe son identité de genre, ne sera oubliéE » (extrait de la brochure « Femme trans en prison »)

Au Programme :À partir de 14H – Accueil avec boissons chaudes et petits gâteaux, infokiosques et table de presse débordants d’infos et d’idées…

À 14H30 – Projection du documentaire : « Ils nous ont volé nos nuits », documentaire collectif filmé récemment au Mexique comme un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli. (1H10) Paroles d’ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier-e-s mexicaines.

À 16H00 – Discussions et échanges… Comment la prison s’empare de la vie des femmes et des personnes minorisé-e-s de genre ; discrimination systématique, rôles assignés, appropriation du corps / Luttes individuelles et collectives ; l’importance de tisser des liens, des réseaux anti-carcéraux pour faire face à l’enfermement, la taule, l’isolement, la société carcérale…

Vers 18H00 – Grignotte partagée en musique …

…Autour du documentaire…

« Ils nous ont volé nos nuits »
[ Nos robaron las noches ]Ce documentaire collectif, réalisé au Mexique en octobre 2016, est un outil de lutte anti-carcérale. C’est un documentaire fait maison, avec nos propres moyens, par des personnes solidaires et non spécialistes. Sa réalisation a été rendue possible grâce à la complicité de mères, de compagnes, de femmes solidaires, de filles de prisonnier.e.s et d’ex-prisonnières, et la participation de La Voix des Zapotèques Xiches en Prison de Oaxaca, du Groupe de Travail Nous ne sommes pas tous et toutes là du Chiapas, de La Croix Noire Anarchiste de Mexico et du groupe Les Trois Passants de Toulouse.Dans ce documentaire, 11 femmes témoignent de la manière dont la prison s’empare de leurs vies. Elles expriment leurs vécus, leurs luttes et comment elles en sont arrivées à une position anti-carcérale.Au fil du temps nous avons observé la lutte incessante, la résistance et le travail que mènent les femmes dans et hors les prisons, comme tisserandes de la mémoire contre l’oubli, mais aussi comme porteuses d’une lutte infatigable contre le système judiciaire et pénitentiaire.Cependant, et y compris dans nos propres espaces leur existence et leur combat sont méconnus. C’est pourquoi, dans ce documentaire, sans fabriquer une vision innocentante et victimisante, nous avons ouvert un espace de paroles à ces femmes confrontées à l’enfermement, à l’humiliation, à la maltraitance du corps, à la torture sexuelle, au harcèlement, à la stigmatisation et à l’hypothétique “justice”. Elles nous rappellent la valeur de la lutte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des geôles. Nous en parlerons ensemble.

Pour faire miroir, échanger et partager des réflexions, des personnes ayant vécu la prison en France participeront à cette journée. C’est à travers leurs voix et leurs réflexions que nous voulons aborder ces sujets et trouver les chemins, les espaces, les moments et les actions pour la liberté.

Quand j’entends le mot culture…

 note:ce message est destiné à tous celles et ceux qui ne supportent plus   de voir  valence qui est  dirigé avec une poigne de fer..  la ville a osé supprimé des postes au musée, réduit les horaires  et interdit toute expression  libre sur les murs du centre ville( affiches de concert, affichage de débat politique  ) les contrevenant-e-s risque une amende et une plainte pour affichage sauvage.sous couvert de lutte contre la saleté. En fait, pour eux/elles, affiches et merdes de chien/ne/s sont donc à considérer sur le même plan…Pour réagir à ce plan qui va totalement à l’encontre de la liberté d’expression au sein même de la ville qui a connu des insurrections de 1851 à 1947 et jusqu’à l’émeute lors de la venue du Bruno Mégret au parc des expositions, dans les années 90 du siècle précédent


Pour ce qui est de l’opéra d’Odessa, effectivement, il y a de cela des années, il est vrai, il fut pendant un temps dirigé par un ancien directeur de prison. Et ce, non parce que, dans cette ville, on a le sens de l’humour, mais tout simplement parce que, souvent, on envoyait les administrateurs ou permanents syndicaux qui ne s’étaient pas montrés à la hauteur de leur tâche se reconvertir dans la culture où, pensait-on, il ne fallait pas de compétence particulière. Nous ne voulons plus de cela aujourd’hui. Ce qui compte, avant tout, c’est la compétence et le professionnalisme.

Vassili Zakharov, ministre de la Culture de l’URSS,

Pas de démocratie sans culture, 1989

Quand une rangée de CRS fonce sur la foule, le plus grand nombre sait encore comment réagir : on fait des barricades de fortune pour ralentir leur marche, on ramasse quelques pierres, des bouteilles et l’on se prépare à courir. Mais quand c’est un Lille2004-capitale-européenne-de-la-culture qui nous tombe sur le coin de la gueule – et ce pourrait aussi bien être un Genova2004-capitale-europea-della-cultura ou un Forùm-universal-de-les-cultures-Barcelona2004 -, nul ne sait trop comment s’y prendre. Chacun devine que c’est un sale coup qui se prépare et qu’il y a donc une parade à inventer, mais laquelle ? et contre quoi ? L’idée qu’ici le Capital n’avance plus à coups de canon, mais précédé d’une milice dansante, bruissante, bigarrée d’artistes en costumes et de branchés sous ecsta ne nous est pas encore familière. Quand nous entendons le mot  » culture « , nous ne pensons pas encore à sortir notre revolver.

L’impuissance où nous sommes à rendre coup pour coup illustre une difficulté plus générale : le Capital ne nous offre plus de point d’appui, de cible compacte. Nous cherchons des barons, des hauts-de-forme, deux cents familles ou huit maîtres du monde, et nous le trouvons, en fait de bourgeoisie, qu’un ramassis de managers, en fait de capitalistes qu’un conglomérats de retraités californiens, mais en revanche un assentiment diffus, et bien souvent cynique, au cours des choses, aux dispositifs en vigueur.

Car la tendance motrice du Capital, ne consiste plus à progresser en extension, à conquérir des espaces vierges, des continents inconnus, mais à progresser en intensité, à coloniser sans cesse de nouvelles dimensions, de nouvelles épaisseurs de l’être. Depuis 1920, décennie après décennie, on a vu le Capital produire son propre imaginaire et ses propres mélodies, un urbanisme et les technologies adéquates, à chaque phase, au maintien de son hégémonie. Finalement, il s’est emparé jusqu’au langage et à la physiologie des êtres, les exigences de l’industrie pharmaceutique répondant désormais en flux tendu à celles de l’industrie médiatique. Ainsi, la restructuration capitaliste initiée en 1975 en réponse à l’offensive prolétarienne des années 60-70 n’a pas frappé l’usine sans frapper dans le même temps tout le reste. L’informatique de masse, les biotechnologies et l’esprit Canal + en sont directement issus. Tout comme les centres-villes helvétisés des villes moyennes françaises – avec ces ronds-points à fleurs, ces petits pavés de granit au sol et tout ce menu  » mobilier urbain  » si prompt à faire trébucher quiconque se prendrait à l’absurde idée de s’enfuir en courant.

La suite ici : http://lafeteestfinie.free.fr