Archives mensuelles : mars 2018

22 mars : Certains matins de printemps ont une fraîcheur de révolte

attaque.noblogs.org

extrait du Parisien / jeudi 22 mars 2018

Les cheminots et les fonctionnairesse rassemblaient ce jeudi après-midi à Paris [tandis que la manif appelée à Nation à 11h s’est scindée après quelques centaines de mètres en deux manifs sauvages et rageuses qui ont rejoint Gare de l’Est; NdAtt.] mais aussi dans près de 180 villes de France. De 320 000, selon le ministère de l’Intérieur, à 400 000, selon la CGT, manifestants étaient mobilisés.
Cette mobilisation a été suivie à la SNCF mais aussi dans les écoles ou le transport aérien. Etudiants et lycéens ont aussi initié une mobilisation ce 22 mars, jour du cinquantième anniversaire de la fronde étudiante qui a lancé les événements de mai 1968.

16h37. 40 000 manifestants défileraient à Paris, selon la CGT. Le syndicat estime à 400 000 le nombre total de manifestants en France.
16h13. Les débordements continuent. Selon un de nos reporters sur place, une agence bancaire a été « saccagée ». Les forces de l’ordre recourent toujours au canon à eau.
16h01. Le cortège des cheminots s’arrête à distance de la Bastille. Des éléments perturbateurs s’affrontent avec les forces de l’ordre en tête du rassemblement, sur le boulevard Beaumarchais. La police réplique au canon à eau et aux gaz lacrymogènes. Les manifestants doivent patienter le temps que ces échauffourées prennent fin.
15h47. Tensions en marge de la manifestation. Une agence d’assurance du boulevard Beaumarchais est prise pour cible par des casseurs encagoulés, brisant la vitrine et pénétrant dans les locaux. La police intervient.
15h30. De premiers débordements signalés. Selon une source policière, des jets de projectiles auraient eu lieu à destination des forces de l’ordre à hauteur du boulevard Beaumarchais, à Paris. Celles-ci auraient répliqué en usant de grenades lacrymogènes. Toujours selon la même source, un véhicule aurait été incendié dans le secteur environnant.
15 heures. Nouvelles dégradations. Après les incidents survenus en milieu de journée boulevard Voltaire, à Paris, de nouvelles dégradations sont commises en marge de la manifestation des cheminots.

Trois individus ont été interpellés en marge des manifestations, selon la préfecture. Celle-ci évoque notamment un « militant violent déjà connu des services ».

Filles du Calvaire. Pendant…

…et après

 

20minutes / jeudi 22 mars 2018

Des échauffourées ont éclaté jeudi matin entre jeunes manifestants et policiers dans l’est de Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.
Parmi plusieurs centaines de jeunes partis de la place de la Nation pour rejoindre la gare de l’Est d’où doit s’élancer la manifestation des cheminots, des groupes souvent cagoulés se sont attaqués à deux agences bancaires et des panneaux publicitaires et ont jeté des projectiles sur les CRS. Peu avant midi, les policiers ont chargé ces manifestants et ont fait usage de gaz lacrymogènes.

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Nantes : Projectiles et peinture – et une pensée pour les morts pour la France

20minutes / jeudi 22 mars 2018

[…] Au moins 8.500 manifestants ont répondu présents selon les chiffres de la police, 10.000 selon les syndicats. Mais le défilé, encadré par un important dispositif de sécurité, s’est déroulé dans un climat particulièrement tendu. A 13h30, la situation était d’ailleurs toujours très confuse en centre-ville, où des affrontements ont lieu entre quelques centaines de manifestants et forces de l’ordre. Les transports en commun sont toujours coupés.
En fait, les choses ont dérapé à peine la manifestation engagée. Alors que de premiers slogans ont retenti (« Macron, tu sais quoi, tu finiras pas ton mandat » ou le plus traditionnel « Nantes, debout, soulève toi »), des projectiles et de la peinture ont été projetés sur la façade du commissariat, cours Olivier-de-Clisson.
Le cortège s’est ensuite remis en marche dans le calme, mais comme scindé en deux : plusieurs milliers d’étudiants, dont un groupe avait revêtu capuches et masques, ont ouvert la marche derrière leur propre banderole. Derrière, l’intersyndicale et les salariés ont défilé au son des camions.
La situation s’est de nouveau tendue au niveau de la préfecture, où les manifestants ont été accueillis par des lances à eau. « On continue d’avancer, on n’a pas peur d’être mouillés », scandait la foule. Les forces de l’ordre ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de panique. De nombreux pétards, fumigènes et projectiles ont fusé du côté des manifestants. A 13h30, sept d’entre eux avaient été interpellés, indique la police, qui fait état de dégradations et de tags sur du mobilier urbain.

 

Bâle, Suisse : Procès en appel contre un compagnon

https://non-fides.fr

Le 23 mars 2018 se tiendra un procès devant la cour d’appel de Bâle contre un compagnon anarchiste. Ce procès traite deux affaires remontant à quelques années.

Il s’agit d’une part d’une manif sauvage de la Freiestrasse à Bâle au printemps 2010. Lors de cette journée, quelques individus déterminés sont partis en laissant derrière eux des vitrines de magasins de luxe redécorées et détruites dans l’une des rues les plus friquées de Bâle. A cause de prétendues traces ADN prélevées sur des objets mobiles à proximité de cette rue, le compagnon est accusé d’avoir participé aux innombrables dégradations matérielles.

L’autre allégation s’inscrit dans le contexte d’une des nombreuses actions de perturbation de la « Marche pour la Vie » en 2013, un défilé de chrétiens conservateurs/réactionnaires et d’opposants à l’avortement à Zurich. Le rassemblement haineux des chrétiens fondamentalistes a lieu depuis plusieurs années dans différentes villes et est toujours perturbé par des actions diverses et sauvages. A ce sujet, le compagnon est accusé d’avoir bousculé un flic en civil qui s’apprêtait à arrêter une autre personne.

Dans le premier procès des deux affaires, le compagnon a été condamné à une peine incompressible de 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de Bâle en septembre 2016. Décision a été prise de faire appel de ce jugement.

Nous soutenons le compagnon pour ses idées anarchistes, pas parce que nous croyons en son innocence. Nous ne faisons pas de séparation en « coupables » ou « innocents » parce que nous refusons ces catégories construites par l’État et la société. Toutes ces catégories sont utilisées par les dominants pour tous nous gérer et finalement nous maintenir dans les places qu’ils nous assignent.

Pour nous, les actes reprochés au compagnon, en plus d’autres actions directes diverses s’inscrivent dans le cadre d’une lutte pour un monde sans domination. En détruisant une vitrine chatoyante de la logique mercantile capitaliste ou en agissant de manière solidaire lors d’un contrôle de police ou lors d’une arrestation s’exprime un acte autodéterminé, qui démasque et attaque l’Etat et la société capitaliste, sexiste et oppressive. C’est donc dans la logique de n’importe quel Etat de s’attaquer avec acharnement, de poursuivre, de punir et d’enfermer les incontrôlables et leurs idées, qui s’opposent délibérément à lui et mettent à bas ses fondements. La répression ne frappe pas uniquement au moment spécifique du procès au tribunal. Elle est présente chaque jour sous toutes ses formes et ne cible pas seulement nous, subversifs. Elle se dirige également contre tous ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas se conformer à ses lois et à ses frontières, contre les défavorisés et les opprimés qui luttent pour survivre.

C’est pourquoi nous tous aurions pu être ciblé. Mais c’est notre ami et compagnon qui est visé ce 23 mars. L’attaque contre notre compagnon est une attaque contre des actions et des idées rebelles. Même s’ils tentent d’enfermer, d’isoler et de briser nos compagnons et nos semblables, les murs des prisons ne parviendrons pas à nous soumettre ni même à nous séparer d’eux. Nous avons d’innombrables façons d’exprimer notre solidarité.

[Traduit de l’allemand de Barrikade.info par Sans Attendre Demain.]

 

Valence sur Rhône le 22 Mars 14 h au champs de Mars. Manifestation …résistance et sabotage!

  les syndicats CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires soit l’intersyndicale appellent à 14h au champs de MarsManifestation de la Fonction publique, des cheminots, étudiants.

. EN 68 nous étions DANS LA RUE….LE 22, RETRAITéS, ON CONTINUE !!!!!!!


http://www.aubanar.lautre.net/

Mouvement du 22 mars !!!

jeudi, la rue devrait se rappeler au bon souvenir au  despote éclairé. 22 mars… souvenirs, souvenirs…

 JEUDI 22 MARS :

10h HÔPITAL/PRÉFECTURE PRIVAS

14h30 DEVANT SUPER U ANNONAY

15h CHAMP DE MARS AUBENAS

DANS LA DROME :

14h CHAMP DE MARS VALENCE

dans le GARD :

10h30 SOUS-PRÉFECTURE ALÈS

12h00 ESPLANADE MONT COTTON BAGNOLS/CÈZE

15h MAISON CARRÉE NÎMES

tract 22 mars de la Fédération anarchiste

Communiqué de la CNT :  Communiqué confédéral

Des condamnations pour trois des personnes arrêtées à Bure

attaque.noblogs.org

Le Monde / mardi 20 mars 2018

Trois personnes ont comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc. Deux d’entre elles ont été condamnées à trois mois de prison ferme et incarcérées.
Violences lors de l’évacuation du bois Lejuc [le 22 février; NdAtt.], dégradations ultérieures : le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc a condamné à trois mois de prison ferme et incarcéré, lundi 19 mars, deux opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse).

La condamnation d’un homme âgé de 24 ans à huit mois de prison dont cinq avec sursis avec une interdiction de territoire en Meuse et en Haute-Marne, a été accueillie par les vives protestations de la centaine de personnes qui ont assisté au procès. Il était poursuivi pour des faits qui se sont produits le 22 février, jour de l’évacuation du bois Lejuc – épicentre de la contestation au projet de Bure – par 500 militaires. Il était accusé d’avoir jeté un bidon d’essence enflammé en direction des gendarmes, ce qu’il conteste, et d’avoir incendié le bivouac où il se trouvait.
Le prévenu a reconnu avoir donné un coup de pied à un militaire, puis craché sur un second « par dégoût et mépris » lors de son interpellation. « Je venais de perdre une partie de ma vie dans les flammes de cette cabane et dans les ruines de tous les lieux habités, rasés ce matin-là », a-t-il expliqué.

Une femme, qui a refusé de se lever, de décliner son identité et de s’exprimer, a elle été condamnée à trois mois de prison ferme et incarcérée, conformément aux réquisitions du procureur. Elle faisait partie d’un groupe qui avait jeté des pierres, près du bois Lejuc, sur le véhicule d’un pépiniériste et de deux employés, ces trois personnes étant mandatées par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui porte le projet de stockage. Six autres personnes seront jugées pour ces faits ultérieurement.

Une autre femme, âgée de 30 ans, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis pour rébellion lors d’une perquisition à la « maison de résistance », à Bure. Non assistée d’un avocat, elle a refusé de s’exprimer sur les faits.

Les trois opposants étaient également poursuivis pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement ADN. Trois autres personnes, interpellées lors de la perquisition de la « maison de résistance », seront jugées le 12 juin pour outrages et – ou – rébellion sur agent dépositaire de l’autorité publique.

Gênes, Italie : Sabotage incendiaire d’une antenne relais en solidarité avec les prisonniers anarchistes

[Communiqué revendiquant l’incendie d’une antenne relais sur les hauteurs de Righi à Gênes reproduit en intégralité ci-dessous].

Publié sur roundrobin.info, 14.03.2018

Nous vivons dans un monde où il est essentiel d’être connecté si nous voulons nous tenir au courant de notre époque et garder la cadence du rythme névrotique que nous offre la société moderne.

Les relations humaines sont brisées derrière les écrans. Sans Whatsapp tu es exclu de ton groupe d’amis… sérieusement.

Au travail, en famille, en couple, nous devons tous être disponibles en permanence: « envoie ta position précise », « envoie un selfie », « écoute ce message vocal ».

Bien que nous réalisons « peut-être » que nous restons beaucoup de temps à la maison, les liens deviennent de plus en plus virtuels et notre première pensée à peine rentré d’une journée de travail est d’allumer l’ordi, nous ne cherchons même pas à comprendre nous-mêmes ce qui ne tourne pas rond.

C’est un fait bien connu que la technologie et ses dérivés contrôlent complètement nos vies aujourd’hui, et il est nécessaire d’analyser pourquoi nous les avons acceptées.

Peut-être parce que nous nous abandonnons à quelque chose que nous considérons comme plus grand que nous, peut-être parce que nous en avons assez du quotidien insupportable qui nous est imposé, que l’utilisation frivole de la technologie allège notre journée ou peut-être même que nous la voyons comme quelque chose d’utile.

Une chose est sûre, c’est qu’elle est utile aux patrons!

Avant tout, la technologie et son arsenal produisent de l’aliénation.

Le vide issu de cette médiation est fonctionnel au pouvoir pour garder une mainmise ferme sur les rênes, et ce n’est pas un hasard si de nouvelles applis voient le jour, comme Youpol, qui transforment des citoyens frustrés en gardiens du pouvoir.

Le fait est que, pour une raison ou une autre, nous avons tous un écran devant nos yeux, petit ou grand selon les préférences.

Nous ne déléguons aucun choix à un objet en plastique ou en sillicone qui sont maintenant une extension rélle de notre corps et lors de moments de détente, nous comptons sur de vrais opiacés: séries TV, jeux en ligne, jeux de football…

Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est la lobotomisation dramatique de l’espèce humaine, nous transformant à la fois en « bourreaux et victimes ».

Pour se propager, ces nouvelles drogues ont besoin de structures (antennes, pylônes, antennes relais) et d’instruments (logiciels, panneaux de contrôle), diffués partout dans le pays. Ceci facilite les attaques et rend leur protection plus difficile aux autorités.

C’est donc pour ces raisons et mille autres que nous assumons la responsabilité de nos actions et revendiquons l’attaque d’une des principales antennes relais du réseau Telekom sur les hauteurs de Righi. Nombreux sont les caméras et détecteurs de mouvements défendant le monstre métallique en plus de la zone clôturée, mais avec la passion pour la liberté et un certain degré de détermination, il est possible de surmonter certains obstacles.

Une fois avoir placé tout ce qui était nécessaire, nous avons déclenché le détonateur… en un éclair, la lumière parasite de la ville est passé au second plan. 20 litres d’essence ont pris forme, puis nos yeux et nos coeurs se sont illuminés de joie!

Ceci étant dit et fait, nous ne sommes pas présomptueux au point d’affirmer que nous avons complètement disséqué et résolu les causes de l’aliénation que la société, à laquelle nous appartenons aussi, s’est rendu responsable matériellement, mais nous invitons tous ceux qui se sentent proches de telles pratiques à participer à la fête et à continuer à attaquer l’appareil techno-industriel.

Nous avons également été encouragés par les barbecues estivales d’antennes relais en France, en Angleterre et dans d’autres villes italiennes [1], y compris Gênes (et également ceux qui se sont attelé à traduire des textes en langues étrangères).

Ennemis de cette société et de ses serviteurs !

Solidarité avec tous les prisonniers de l’opération Scripta Manent, Ghespe, Lisa, Tamara Sol, Maurizio Alfieri, Davide Delogu et tous les rebelles incarcérés partout dans le monde !


NdT:

[1] On peut aller jeter un oeil sur cette page pour avoir un aperçu des incendies d’antennes relais

Valence 26000 Apéro à partir de 19 h et projection de » Nature, le nouvel eldorado de la finance « 

La projection dans le contexte de la Grande Tournée et parler de la NINA et Roybon

Mardi 20 Mars, au laboratoire

8 place st jean  valence

soirée cinéma, précédée d’un joyeux apéritif ­tapas.

« Nature, le nouvel eldorado de la finance » film documentaire d’investigation réalisé par Sandrine Feydel et Denis Delestrac, sorti en 2015

Les rapports s’empilent, les scientifiques s’alarment, la situation de la nature ne fait qu’empirer. « Et si les marchés économiques et financiers parvenaient à sauver la planète » ? Les financiers, dont Pavan Sukhdev qui a longtemps dirigé la Deutsche Bank à Bombay ,  les dirigeants des multinationales, les politiques, l’ONU, l’Europe, les grandes ONG ont déjà la réponse. Selon eux, il faut rendre la nature « visible » pour la respecter. Comment ? En donnant une valeur monétaire aux différents « services » qu’elle procure à l’homme, et en la gérant comme une entreprise.

Au  laboratoire 8 place st jean  valence

19 heures  : Ouverture de la séquence « apéritif ».

20 heures : Début de la projection

deux  textes avant la projection

du local au global,

la décroissance revisitée en PDF

du local au global c’est capital pour le capital en version PDF

Valence 26000 Banderole de solidarité avec les anarchistes et antifascistes Russe emprisonné-e-s

 Photo Solidarité avec les anarchistes russes

Le 18 Mars  on a développé une banderole de solidarité avec les anarchistes russe sur un bâtiment public de valence, le jour de la présidentielle en Russie. Avec une bannière solidarité avec les anarchistes et antifas russe, et  nous voulons envoyer nos rages chaleureuse aux militants affectés et emprisonnés, à leurs amis et à leurs familles.

Ces derniers mois, les services secrets russes ont arrêté plusieurs anarchistes et antifascistes dans les villes de Penza et de Saint-Pétersbourg. Ils ont été accusés de conspiration et de participation à une « organisation terroriste ». Les détenus ont été torturés avec des câbles électriques et brutalement battus pendant de nombreuses heures sans crainte de les blesser gravement ou de laisser des traces visibles de coups. Les officiers ont humilié nos camarades arrêtés. Ils ont essayé de les forcer à témoigner contre eux-mêmes et les uns contre les autres. Ces actions, dignes de la Gestapo, menés par les services secrets russes (FSB) ne peuvent que provoquer des protestations vigoureuses de toute personne solidaire.

La semaine de l’action de solidarité internationale des 7 et 12 février a montré une large réaction du mouvement anarchiste mondial à ces répressions et a produit des effets médiatiques considérables en Russie. Mais cela ne semble pas suffisant pour surmonter la situation. Bientôt, il est devenu connu que certains des anarchistes arrêtés ont été torturés et intimidés à nouveau. Les officiers du FSB ont demandé à cesser de participer à la campagne de résistance contre la torture et la répression. De plus, après des actions de solidarité en Russie, la police a lancé une répression contre ceux qui ont pris ces mesures. Nos camarades ont été jugés à Moscou et à Tcheliabinsk. Les anarchistes de Tchéliabinsk ont ​​de nouveau été torturés à l’électricité par la police, alors qu’ils étaient accusés de « hooliganisme » (!). Simultanément aux arrestations de Saint-Pétersbourg, des raids du FSB et des arrestations contre les anarchistes ont été perpétrés en Crimée.

Nous devons continuer et renforcer la campagne de solidarité pour forcer les autorités russes à mettre fin à la torture politique et à la répression. Le meilleur jour pour de nouvelles actions est le 18 mars: le jour des élections présidentielles en Russie. En ce jour, le régime dominant est plus vulnérable et les yeux du monde seront tournés vers la situation dans notre pays.

Nous appelons instamment et désespérément tous les groupes anarchistes, gauchistes et antifascistes du monde entier à organiser des actions de protestation et de résistance contre la torture et la répression en Russie: auprès des ambassades, consulats et autres bureaux officielles de la Fédération de Russie dans vos pays.

Nos slogans sont

Le FSB est le vrai terroriste!

Votre électricité ne va pas tuer nos idées!

Liberté pour les anarchistes russes et les antifascistes!

Virginie- occidentale Grève des instituteurs et du personnel des écoles

https://lignesdeforce

La grève des instituteurs et du personnel des écoles dans l’État de Virginie-Occidentale aux États-Unis

 

La dégradation du système de remboursement des dépenses de santé semble avoir été à l’origine du mouvement de révolte qui a abouti, fin février 2018, à la grève totale des 30 000 instituteurs et des 13 000 fonctionnaires des écoles dans l’État de Virginie-Occidentale.

Dans cet État, les fonctionnaires n’ont pas le droit de faire grève, et tout mouvement est illégal. En Virginie-Occidentale, les syndicats sont faibles, même si les communautés populaires ont une longue tradition de lutte sociale. Les grèves de mineurs y furent particulièrement combatives et violentes par le passé.

La grève a été organisée hors des structures syndicales par l’intermédiaire des réseaux sociaux, les grévistes se sont organisés par école et ont établi des liens entre eux par Internet. Il était clair, dès le début, que la grève ne pouvait réussir que par son côté massif, les grévistes isolés risquaient de se faire licencier immédiatement. La solidarité a ainsi été le ciment du mouvement. Les écoles se sont organisées pour continuer à distribuer aux enfants des repas gratuits dans un État très pauvre où de nombreux enfants ne mangent à leur faim que dans les cantines scolaires. Cette distribution a servi aussi à expliquer le mouvement et souder la population avec les grévistes.

Au début, les syndicats ont tenté de dissuader les instituteurs de se battre mais devant la puissance du mouvement, ils les ont suivis mollement et ont cherché à négocier avec les autorités de l’État. Tout de suite après les premières négociations, les syndicats ont avancé des promesses de règlement du mouvement. Les grévistes ont répondu en renforçant le mouvement avec le slogan : « Pas de promesses, du concret ! » Le mouvement a commencé à susciter un intérêt parmi les instituteurs d’autres États, en Arizona et en Oklahoma où des groupes de travailleurs ont exprimé le besoin d’action sauvage à la base sans passer par les syndicats. Des réseaux sociaux destinés à organiser la grève sauvage ont même été mis en place.

La Virginie-Occidentale est un des États les plus pauvres des États-Unis, avec une forte population de Blancs pauvres. Un instituteur gagne en moyenne 2 200 euros par mois, un des plus bas salaires d’instituteurs aux États-Unis. Après neuf jours de grève, des manifestations monstres devant le Capitole de l’État (qui a été par moments occupé par les grévistes) et un soutien croissant de la population, le gouverneur républicain a accordé, le 7 mars 2018, une augmentation de 5 % des salaires à tous les fonctionnaires de l’État et a ouvert des négociations sur les systèmes de santé et les remboursement médicaux des instituteurs qui sont continuellement revus à la baisse. Les grévistes ont obtenu également la garantie que les fonds nécessaires ne soient pas prélevés sur le budget des aides sociales aux plus pauvres, comme c’était prévu au départ. « Il ne s’agit pas de prendre aux plus pauvres pour donner aux pauvres ! », ont-ils affirmé. Les grévistes ont fêté leur victoire aux cris de : « C’est nous qui faisons l’Histoire ! », et en reprenant le slogan d’Occupy : « Voilà à quoi ressemble la démocratie ! »

L’État de Virginie-Occidentale a voté à 70 % pour Trump… Comme quoi l’apparence politique des sociétés ne traduit pas leur état d’esprit et peut cacher leurs potentialités de lutte. On ne peut réduire la société nord-américaine à Trump et aux fous armés qui tirent dans le tas…

Ci-joint quelques liens sur le mouvement. À lire en particulier l’analyse de Joe Burns sur le site Labor Notes. L’auteur a une vision syndicale de gauche de la crise du syndicalisme institutionnel et perçoit l’émergence de mouvements de base sauvages, tels celui des instituteurs de Virginie-Occidentale, comme un moyen de reconstruire le syndicalisme, passant à côté de ce qu’il y a de nouveau dans l’esprit de ces luttes.

Charles Reeve

Des liens utiles

http://www.labornotes.org/2018/03/west-virginia-option

https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-03-06/could-west-virginia-s-wildcat-teachers-strike-spread

https://www.democracynow.org/2018/3/5/from_coal_miners_to_teachers_west

https://www.democracynow.org/2018/3/5/people_have_just_had_enough_west

https://www.democracynow.org/2018/3/7/we_won_teachers_end_historic_strike

 

Charles Reeve vient de publier chez L’échappée

147ème anniversaire de la commune de Paris

[reçu ]

L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air

147ème anniversaire de la Commune de Paris

Sur une barricade, au milieu des pavés
Souillés d’un sang coupable et d’un sang pur lavés,
Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.
— Es-tu de ceux-là, toi ? — L’enfant dit : Nous en sommes.
— C’est bon, dit l’officier, on va te fusiller.
Attends ton tour. — L’enfant voit des éclairs briller,
Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
Il dit à l’officier : Permettez-vous que j’aille
Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
— Tu veux t’enfuir ? — Je vais revenir. — Ces voyous
Ont peur ! Où loges-tu ? — Là, près de la fontaine.
Et je vais revenir, monsieur le capitaine.
— Va-t’en, drôle ! — L’enfant s’en va. — Piège grossier !
Et les soldats riaient avec leur officier,
Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ;
Mais le rire cessa, car soudain l’enfant pâle,
Brusquement reparu, fier comme Viala,
Vint s’adosser au mur et leur dit : Me voilà.