22 mars : Certains matins de printemps ont une fraîcheur de révolte

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extrait du Parisien / jeudi 22 mars 2018

Les cheminots et les fonctionnairesse rassemblaient ce jeudi après-midi à Paris [tandis que la manif appelée à Nation à 11h s’est scindée après quelques centaines de mètres en deux manifs sauvages et rageuses qui ont rejoint Gare de l’Est; NdAtt.] mais aussi dans près de 180 villes de France. De 320 000, selon le ministère de l’Intérieur, à 400 000, selon la CGT, manifestants étaient mobilisés.
Cette mobilisation a été suivie à la SNCF mais aussi dans les écoles ou le transport aérien. Etudiants et lycéens ont aussi initié une mobilisation ce 22 mars, jour du cinquantième anniversaire de la fronde étudiante qui a lancé les événements de mai 1968.

16h37. 40 000 manifestants défileraient à Paris, selon la CGT. Le syndicat estime à 400 000 le nombre total de manifestants en France.
16h13. Les débordements continuent. Selon un de nos reporters sur place, une agence bancaire a été « saccagée ». Les forces de l’ordre recourent toujours au canon à eau.
16h01. Le cortège des cheminots s’arrête à distance de la Bastille. Des éléments perturbateurs s’affrontent avec les forces de l’ordre en tête du rassemblement, sur le boulevard Beaumarchais. La police réplique au canon à eau et aux gaz lacrymogènes. Les manifestants doivent patienter le temps que ces échauffourées prennent fin.
15h47. Tensions en marge de la manifestation. Une agence d’assurance du boulevard Beaumarchais est prise pour cible par des casseurs encagoulés, brisant la vitrine et pénétrant dans les locaux. La police intervient.
15h30. De premiers débordements signalés. Selon une source policière, des jets de projectiles auraient eu lieu à destination des forces de l’ordre à hauteur du boulevard Beaumarchais, à Paris. Celles-ci auraient répliqué en usant de grenades lacrymogènes. Toujours selon la même source, un véhicule aurait été incendié dans le secteur environnant.
15 heures. Nouvelles dégradations. Après les incidents survenus en milieu de journée boulevard Voltaire, à Paris, de nouvelles dégradations sont commises en marge de la manifestation des cheminots.

Trois individus ont été interpellés en marge des manifestations, selon la préfecture. Celle-ci évoque notamment un « militant violent déjà connu des services ».

Filles du Calvaire. Pendant…

…et après

 

20minutes / jeudi 22 mars 2018

Des échauffourées ont éclaté jeudi matin entre jeunes manifestants et policiers dans l’est de Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.
Parmi plusieurs centaines de jeunes partis de la place de la Nation pour rejoindre la gare de l’Est d’où doit s’élancer la manifestation des cheminots, des groupes souvent cagoulés se sont attaqués à deux agences bancaires et des panneaux publicitaires et ont jeté des projectiles sur les CRS. Peu avant midi, les policiers ont chargé ces manifestants et ont fait usage de gaz lacrymogènes.

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Nantes : Projectiles et peinture – et une pensée pour les morts pour la France

20minutes / jeudi 22 mars 2018

[…] Au moins 8.500 manifestants ont répondu présents selon les chiffres de la police, 10.000 selon les syndicats. Mais le défilé, encadré par un important dispositif de sécurité, s’est déroulé dans un climat particulièrement tendu. A 13h30, la situation était d’ailleurs toujours très confuse en centre-ville, où des affrontements ont lieu entre quelques centaines de manifestants et forces de l’ordre. Les transports en commun sont toujours coupés.
En fait, les choses ont dérapé à peine la manifestation engagée. Alors que de premiers slogans ont retenti (« Macron, tu sais quoi, tu finiras pas ton mandat » ou le plus traditionnel « Nantes, debout, soulève toi »), des projectiles et de la peinture ont été projetés sur la façade du commissariat, cours Olivier-de-Clisson.
Le cortège s’est ensuite remis en marche dans le calme, mais comme scindé en deux : plusieurs milliers d’étudiants, dont un groupe avait revêtu capuches et masques, ont ouvert la marche derrière leur propre banderole. Derrière, l’intersyndicale et les salariés ont défilé au son des camions.
La situation s’est de nouveau tendue au niveau de la préfecture, où les manifestants ont été accueillis par des lances à eau. « On continue d’avancer, on n’a pas peur d’être mouillés », scandait la foule. Les forces de l’ordre ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de panique. De nombreux pétards, fumigènes et projectiles ont fusé du côté des manifestants. A 13h30, sept d’entre eux avaient été interpellés, indique la police, qui fait état de dégradations et de tags sur du mobilier urbain.