Archives mensuelles : décembre 2017

Devant le Mur des Fédérés

 note: Explication  le pourquoi de ce  ce post

Voici le Mur. Il ne cesse de clamer l’héroïque martyre des insurgés de la Commune, tombés debout dans leur révolte. Nous y venons. Oui, nous aussi, anarchistes, avec tout notre individualisme de pensée ; nous plus que tout autres, compagnons de l’ « Insurgé », — fils intellectuels de ce Jules Vallès qui sut combattre avec les fédérés de la Commune.

 

Devant le Mur, nous ne venons pas pour nous incliner suivant le geste rituel d’une nouvelle religion. Devant ce Mur, nous venons apprendre, au contraire, à rester toujours droits dans la vie, droits sous toutes les tempêtes sociales, droits jusque dans la mort.

Devant le mur, nous venons entendre la plus belle leçon pour l’individu : celle qui nous apprend à ne pas se soumettre devant la lâcheté brutale, à ne pas capituler devant l’ignoble autorité, à conserver son idée fièrement en soi malgré les rafales pestilentielles, à ne pas faire abdiquer la conscience personnelle devant la force publique.

Là nous venons nous convaincre, une fois de plus, que l’insurrection n’est pas, comme le dit la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, le dernier recours d’un peuple auquel on refuse l’égalité, mais le premier geste de l’individu qui se libère en se refusant à la Loi.

Cette phalange de héros qui vinrent mourir là, contre ce mur, sous les coups de la Bête ivre de meurtre, n’était pas une armée — et c’est toute sa gloire, et c’est toute la force de son exemple historique.

Ils ne sont pas morts en masse, soldats d’un Roi, ou d’une Foi, ou d’un Droit. Chacun d’eux portait dans son esprit et dans son cœur sa volonté révolutionnaire faite de l’amour de vivre et de la joie de se redresser enfin dans la lumière. Chacun d’eux était un insurgé : c’est-à-dire une force irrésistible de vie nouvelle, une source d’avenir, une flamme, une pensée.

Aussi, devant ce mur, ne sont-ils pas morts tout à fait comme les poilus dans les tranchées de la Grande Guerre. Non ! ce n’est pas leur charogne que nous venons honorer ici, c’est leur présence idéale qui ne cesse de nous exalter afin de nous rendre nous-même[s] encore plus vivants que nous ne le sommes.

La voix des grands morts de la Commune nous est salutaire aujourd’hui.

Elle nous dit :

Compagnons, on ne bâtit pas seulement avec de l’idée. Il y faut aussi de l’énergie.

Voyez la vieille machine sociale qui nous a écrasés, ici, contre ce mur. Elle est encore debout, encore intacte. Elle ne cesse de fonctionner, en broyant les corps des plus beaux enfants de la Terre.

Hier, c’était elle qui comblait de cadavres les fossés de Poincaré et d’Hindenburg.

Aujourd’hui, la voici encore qui sème la mort sur les terres d’Afrique.

En Italie, en Espagne, en Amérique, elle tourmente les esprits de liberté.

La vieille machine de mort s’est rajeunie. Le fascisme l’active. Plus terriblement que jamais, elle fonctionne à travers le monde, broyant tout sur son passage, des œuvres de vie.

Compagnons, il faut l’anéantir. Compagnons, il faut la détruire.

Avant toutes choses, l’action révolutionnaire vous appelle.

Que sera votre beauté morale si vous n’avez pas la force de la faire respecter ?… Que pourra votre idéalisme devant les mitrailleuses de la soldatesque ?

Nous nous sommes trouvés devant le Mur, forts de toute notre raison, illuminés de cette conscience qui nous fait revivre, à cette minute, pour vous parler. Et nous avons dû cesser de vivre, au moment même où nous possédions la certitude d’être les meilleurs jardiniers de la Vie humaine.

Enfants de 1925, soyez les plus beaux insurgés : ceux qui ne sont pas vaincus, ceux qui ne meurent pas contre le Mur, ceux qui brisent le Mur, ceux qui percent le Mur, afin de s’évader, libres, à travers les campagnes ensoleillées du Monde.

Telle est la leçon des martyrs. Nous la suivrons anarchiquement.

Foin des querelles byzantines ! Au diable les piques d’amour-propre et les zizanies de sectes ! Nous serons avec tous ceux qui s’efforceront, pour détraquer la vieille machine de mort. Nous nous mettrons avec tous les hommes de bonne volonté qui fonceront contre la Tueuse.

La voix des grands lutteurs de la Commune nous le crie désespérément. Le Mur en est tout frémissant lui-même : Assez de divisions entre travailleurs ! Assez de haine entre victimes du même bourreau. les balles du fascisme, demain, seront indistinctement contre tous les insurgés, quelles que soient leurs théories particulières. Devant le Mur, il n’y eut ni socialistes, ni anarchistes. Mais seulement des révoltés que les fusillades de la Bourgeoisie abattirent impitoyablement.

Tandis que nous nous disputons, contre le Mur on nous accule à notre tour.

Les Communards, au moins, surent mourir dignement, en se battant contre leurs ennemis. Allons-nous donner ce spectacle grotesque de révolutionnaires qui s’assomment entre eux, sous les yeux des troupes fascistes chargées de les exterminer ?

Non, non. Devant le Mur, les travailleurs retrouvent le souffle insurrectionnel qui balaie tous les nuages malsains. Ils se sentent plus forts encore que leurs aînés de la Commune. Ils sauront vaincre. Ils trouveront toutes les armes de leur libération. Ils abattront le Mur devant lequel on les massacre quotidiennement.

Et, devant leur violence libertaire, s’ouvriront les voies de l’Anarchie.

André Colomer.

[Extrait de L’Insurgé n°3, jeudi 21 mai 1925.]

repris de nonfides

 

Crest [drôme]Le 9/12 Rassemblement à 14h30 devant la statue de l’insurgé-e

informations données par la libre pensée 26 07

le 9 à 14h30 à CREST : rassemblement devant la statue de l’Insurgé, commémorant l’insurrection de 1851 contre le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte.

le 9 à 15h30 à EURRE (salle des fêtes – à 5 km de Crest) : 

Conférence-débat sur « Les mutineries de 1917 » avec Nicole Aurigny.L’insurrection de 1851 dans la Drôme

 


Bulletin de l’Association 1851-2001, n°2, juillet 1998.

 

L’insurrection de 1851 dans la Drôme

Les espoirs de la révolution de février sont vite déçus. Le 10 décembre 1848, l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la République est aussi triomphale dans la Drôme que dans le reste de la France. Mais en quelques semaines, la réaction montre son vrai visage. Le préfet est remplacé par l’ancien avocat Ferlay, farouche adversaire de la République et des libertés, qui met aussitôt en place un réseau administratif à son service et fait attribuer au département 700 soldats supplémentaires. Déjà, des résistances se manifestent comme à Saillans où on élève une statue de la Liberté pour célébrer, le 28 février 1849, le premier anniversaire de la Révolution.

Les Républicains les plus avancés s’organisent autour du député Mathieu de la Drôme et, aux élections législatives du 13 ami 1849, triomphent en enlevant les sept sièges, écrasant la liste conduite par le vieux prince Jérôme Bonaparte.

L’insurrection de Lyon sert de prétexte à la mise en état de siège de la Drôme ; journaux et affiches censurés, cafés surveillés, discours et chants « séditieux » réprimés, réunions publiques interdites, nombreuses révocations voire arrestations de fonctionnaires, perquisitions et fouilles, confiscations des armes dans 20 communes… La ruse et la clandestinité s’opposent à cet étouffement de la liberté : fêtes des bouviers, carnaval, abattage du cochon et même pèlerinages deviennent autant d’occasions de manifestations, tout un réseau de « sociétés secrètes » se met en place.

Les mauvaises récoltes de grains, la maladie de la vigne, la faible production de cocons rendent les années 1850-1851 difficiles et portent l’exaspération à son comble. À ce mécontentement, Ferlay répond par une sévérité accentuée, allant jusqu’à interdire la couleur rouge ou limiter la participation aux enterrements. En septembre 1850, à Cliouscat et Mirmande, l’arrestation d’un contremaître de filature provoque une véritable émeute matée par un déploiement considérable de force et 34 condamnations sévères. Les dissidents principaux réussissent à fuir et à se cacher dans les bois de Grâne où un échange de coups de feu les opposent aux gendarmes qui les ont repérés. Le préfet fait occuper Grâne par 300 hommes de troupe. Mais certains militaires sympathisent avec les républicains : neuf sous-officiers sont pris dans une réunion clandestine, au quartier Porterons à Divajeu. La dictature policière fait grandir la colère.

La nouvelle du coup d’État est connue le 3 décembre. Le soir même, les ouvriers de Crest, grand centre textile du département, manifestent à la sortie des usines et assaillent à coups de pierres la gendarmerie où s’est réfugié le maire Moutier. Des attroupements se forment le même jour à Aouste et Saillans, le lendemain à Piégros, Autichamp, Suze.

Les 6, 7 et 8 décembre, la riposte prend une toute autre ampleur : trois flots d’insurgés vont déferler sur Crest, véritable cœur de la révolte, d’autres tenteront de se concentrer vers Loriol et Montélimar.

 

Le 6, plus d’un millier d’hommes venus des vallées de la Sye et de la Gervanne, drapeau tricolore et tambours en tête, approchent de la ville de Crest. Bloqués par les barricades de la garde bourgeoise et de la troupe, ils bivouaquent près de la tour. Durant la nuit, ils auront plusieurs accrochages avec la garnison. Pendant ce temps, un gros rassemblement s’organise à Grâne et prend le chemin de Crest, se gonflant encore au passage à Chabrillan. Des curés et quelques « blancs » sont placés en tête pou protéger me cortège. La nuit est tombée lorsqu’ils atteignent Crest. Là, fantassins et artilleurs les attendent à l’abri d’une barricade. Aux appels à la fraternisation qui leur sont lancés par les insurgés, ils répondent par des coups de fusil : deux cadavres seront retrouvés gelés le lendemain. La panique s’empare des insurgés qui, pour la plupart, s’enfuient. Le même jour, une autre insurrection a éclaté dans la plaine de la Valdaine, où les insurgés tentent d’aller vers Montélimar. Un violent combat à Saint Marcel-lès-Sauzet fait deux morts et des blessés.

Dans les très protestants cantons de Dieulefit, autre cité drômoise du textile, et de Bourdeaux, on sonne le tocsin, on bat la générale, les habitants se rassemblent à la fin de cette journée, venus des centres de tous les villages environnants. Une énorme colonne prend la route en pleine nuit, se grossissant à chaque traversée de bourgade. Le 7 décembre en début d’après-midi, c’est un torrent de trois à quatre mille insurgés qui arrive au sud de Crest. Là encore, la troupe, que le préfet a rapidement fait renforcer, ne répond aux appels pacifiques que par les fusils et les canons. Une véritable bataille s’engage, qui dure deux heures. Mais les fusils de chasse et les faux emmanchées à l’envers ne peuvent rien face aux tirs à mitraille des canons. Les insurgés laissent sur le terrain au moins six morts et de nombreux blessés. Le 8 décembre enfin, le regroupement de quelques centaines d’insurgés à Loriol n’aura pas de suite. Dans le Diois et dans le sud de la Drôme, comme autour du chef-lieu Valence et de Romans, les plans de marche avaient avorté.  

 

Mal organisé, mal commandé (de nombreux dirigeants républicains avaient été arrêtés auparavant, d’autres ont fait défection), le soulèvement drômois se soldait partout par un échec. Sur ces hommes déjà douloureusement accablés et cruellement déçus allait s’abattre une terrible répression minutieusement organisée par le préfet Ferlay.

Deux bataillons affectés à la Drôme commencent un ratissage systématique des secteurs insurgés, aidés par la gendarmerie et les troupes déjà en place. « Nous les traquons avec  activité et par tous les moyens » écrit le conseiller de préfecture Léchelle. Les brutalités et les primes au mouchardage facilitent la rafle d’hommes terrés dans les abris de fortune et acculés par le froid et la faim. Les prisons sont pleines quand se déroule le plébiscite des 20 et 21 décembre destiné à entériner le coup d’État. La peur savamment entretenue par la propagande officielle, le trucage éhonté du scrutin (non secret), les menaces contre ceux qui oseraient voter « non » assurent le succès, moins net cependant qu’ailleurs (taux d’abstentions supérieur, près de 14% de « non » contre 8,1% en France). Le vote négatif est même majoritaire dans 24 communes.

La chasse aux fugitifs se poursuit. Dans les sombres et froides cellules de la tour de Crest, on arrivera à entasser plus de 450 détenus (dont 6 femmes) dans des conditions inhumaines. Les prisons de Valence et Romans débordent aussi. La commission mixte – le préfet Ferlay, le général Lapène et le procureur Payan-Dumoulin, représentant les trois instruments de l’ordre – sont chargés de « délivrer la société de ses pernicieux élements ». Dans un simulacre de jugement, ces trois hommes examinent à la sauvette plus de 1600 dossiers et prononcent leurs sentences : certes, les peines capitales seront commuées en travaux forcés, mais aux victimes des combats, il faut ajouter de nombreux morts : suicides dus au désespoir, décès de l’épouse ou des parents d’un condamné accablés de chagrin. Sept Drômois (sur 30 initialement condamnés) sont envoyés au bagne de la Guyane où meurt le chaufournier Brun, de Soyans. De nombreux autres connaissent les bagnes et enceintes fortifiées de Toulon, Belle-Île et Riom. Plus de 200, sur 496 prévenus, sont déportés dans les camps en Algérie : douze y mourront. Pour beaucoup d’autres, ce sera l’exil obligatoire à l’étranger (Savoie, Suisse, Italie…), l’assignation à résidence hors du département et, dans le meilleur des cas, une mise sous surveillance après quelques mois d’emprisonnement. La Drôme a été un des départements les plus frappés par l’insurrection.

La révolte drômoise de 1851 n’a pas été qu’un feu de paille. Tout au long du Second Empire, instauré un an après, et malgré un régime policier insoutenable, leur résistance a continué de s’affirmer en de multiples occasions. Le préfet écrit à son ministre en 1857 : « le mot liberté sur les populations impressionnables de ce département a un effet indéfinissable ». Le souvenir, certes embrumé, de ces événements s’est transmis de génération en génération et imprègne encore profondément la mémoire collective.

En 1810, après quatre ans de souscriptions, tombolas, soirées musicale…, la municipalité de Crest – la ville qui avait été le principal point de convergence des soulèvements, puis, avec sa tour-prison, le cœur de la répression – parvint à ériger un monument sur la place de la Liberté, à l’emplacement même de la bataille du 7 décembre 1850. Adossé à un pylône de pierre au sommet duquel claironne fièrement un coq, la statue en bronze représente un jeune paysan, son fusil à la main, bravant du regard la tour qui lui fait face.

Au cours de la guerre 1939-1945, la Résistance locale se reconnaît dans ce symbole : une gerbe est déposée au pied du monument. Sous le prétexte de récupérer les métaux, les autorités soumises à l’occupant déboulonnent la statue. En 1991, un comité local, grâce à une souscription, est parvenu à mettre en place une nouvelle statue de L’Insurgé.

 

Robert SERRE

Léoncel[Drôme] Eoliennes le mat de mesure est tombé accident ou sabotage

dauphiné libéré  Publié le 07/12/2017 à 06:00

07/12/17 : Drôme : LÉONCEL – ACCIDENT OU MALVEILLANCE ?
Éoliennes : le mât de mesure est tombé

Est-ce que le matériel n’a pas résisté à la météo du Vercors, ou est-ce que la chute du mât de mesure préalable à l’installation d’éoliennes dans la forêt de Comblezine est due à un acte de malveillance ? C’est la question qui se pose depuis que la société Res a retrouvé ce mât de 80 mètres au sol, il y a près d’un mois.(sic)
Pour le président de l’association “Sauvons Léoncel”, Lionel Mazzoleni, opposé au projet d’éoliennes (notre édition du 23 novembre), « la cause la plus probable de sa chute serait l’accumulation de givre ». Inacceptable pour ce propriétaire d’une maison familiale à Léoncel, qui dénonce « le risque encouru par les promeneurs », « l’incompétence du promoteur » et « l’inconscience des décideurs ».
Si Augustin Pesche, l’ingénieur de la société Res en charge du projet, reconnaît que le givre peut être une explication, il assure que « le mât avait été calibré pour des conditions hivernales » et que d’autres mâts ont été installés dans des conditions similaires sans problème. En revanche, ce ne serait pas la première fois qu’un mât de mesure serait victime de vandalisme. « C’est une hypothèse d’autant plus probable que du matériel d’étude de nos prestataires a également été volé », souligne Augustin Pesche.
Une plainte va donc être déposée et un nouveau mât sera réinstallé… après l’hiver. À noter que les études d’impact sur la faune étaient terminées, mais que les mesures de vent peuvent se poursuivre jusqu’à l’obtention du permis.

Parution: la Revue L’INVENTAIRE N°6 Automne 2017

 

Éditorial. page 3

-Limite et mémoires

Variation  sur Christophe  Lasch. page 7

Alphonso Berardinelli

-Le « citoyen augmenté », un nouveau seuil

dans l’aspiration  à se délivrer de la politique. page 17

Aurélien Berlan

– Soutien à la lutte contre les OGM  et leur monde page 39

-Une lente réanimation

Commentaire  d’Utopie  et Socialisme de Martin Buber. page 43

José Ardillo

-Sociétés d’hier et d’aujourd’hui . page 55

Louis Mercier -Vega

-La maison. page 67

David Linkowski

-Ce que je crois. page 69

Lewis Munford

-L’ État élimine les agriculteurs. page 83

collectif d’agriculteurs contre les normes

ce que dit le diffuseur:
Notre revue tente de faire progresser l’inventaire de ce qui, en théorie et en pratique, reste à défendre, mérite d’être reconsidéré ou doit être écarté pour favoriser l’émancipation individuelle et collective. Nous espérons ainsi, en diffusant d’anciennes idées et en en proposant de nouvelles, contribuer à l’élaboration d’une culture critique commune. Au sommaire de ce numéro 6 : Alfonso Berardinelli, « Limite et mémoire, variations sur Christopher Lasch » ; Aurélien Berlan, « Le citoyen augmenté » ; Louis Mercier-Vega, « Sociétés d’hier et d’aujourd’hui » ; Notes de lecture et poèmes.

La revue peut être commandée directement L’Inventaire à:
L’Inventaire , Les Petits Bouchoux, 39370 Les Bouchoux.

La catalogne après la tourmente

Bonjour,

Dossier Ctalogne – En pièce jointe le  nouveau texte de Tomás Ibanez

« Salut,
Pour ceux et celles qui pourraient être intéressés je joins ma 5ème
chronique catalane, probablement la dernière pour un bon bout de temps
Amitiés
Tomás »

Pour le consulter sur le site du CRAS :
https://cras31.info/IMG/pdf/la_catalogne_apres__la_tourmente_t_ibanez_12_2017.pdf

Dossier Catalogne sur le site

https://cras31.info/spip.php?article762 [1]

Bonne lecture

Zone contenant pièce jointe

Valence[au laboratoire anarchiste]le 14 /12 soirée de présentation de la revue NUNATAK

La soirée de présentation de la revue c’est au laboratoire anarchiste ( 8 place Saint jean du côté du marché couvert) le 14 décembre à 19h une occasion exceptionnelle de discussion autour de la revue et auberge espagnole.

« on peut lire déjà sur indymedia grenoble l’annonce du numéro 2 et c’est possible de télécharger ici numero 2 de la revue »

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NUNATAK

                                                  revue d’histoire , cultures

et luttes des montagnes

Auberge espagnole : amenons de quoi partager une pâture

 » cette revue se veut un support pour développer et partager  nos critiques, du point de vue des régions montagneuses que nous habitons .

Nous désirons aussi chercher des moyens de concrétiser  notre opposition  au monde tel qui se présente à nous, dévier du sentier balisé des flux  de la marchandise et de l’autorité, nous attaquer ce qui nous sépare les uns des autres, nous plonger  dans les histoires  que racontent  les ruisseaux , les êtres , les arbres  ou les rochers… »

Plus d’infos sur la revue nunatak

pour circuler vers des murs  blancs l‘affiche de la soirée en PDF

« Déclaration commune d’habitant.es de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris »

Vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe la « Déclaration commune d’habitant.es de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris »

 

Merci de faire suivre,

 

HM

 

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Le 12 décembre à Paris, à l’occasion du second anniversaire de la COP 21, se tiendra un sommet international sur l’économie et la transition énergétique. Face à cette nouvelle opération de marketing vert, des territoires en lutte – de Bure à Roybon en passant par Notre Dame des Landes, des collines aveyronnaises, en passant par le plateau de Millevaches, à la ceinture maraîchère dijonnaise ou les côtes du Finistère – se sont regroupés pour une déclaration commune. Il s’agit de rendre visible – avant, pendant et après le sommet – la manière dont le gouvernement Macron poursuit en réalité un ensemble de projets d’aménagement destructeurs et nuisibles. Cette déclaration met en avant la vitalité des résistances en cours face à ces projets mortifères et un calendrier commun tout au long du mois de décembre pour continuer à densifier ces luttes.

 

Vous trouvez ci-dessous la déclaration et le calendrier communs avec leurs premiers signataires.

 

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Déclaration commune d’habitant.es de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris

 

 

Urgence dans les territoires comme dans la rue !

Habitant.es de zones menacées ou à défendre, nous nous sommes réuni.es à plusieurs reprises pour décréter ensemble un mois d’urgence des luttes de territoire. En effet, le mois de décembre qui approche risque fort de recouvrir un sens particulier pour nous, à au moins deux titres.

D’abord, ce sera l’occasion pour le gouvernement Macron – le 12 décembre – de célébrer les deux ans de la farce tragique que fut la COP21. Nul doute que notre Banquier national se fera une joie de se revendiquer héritier de l’accord sur le climat, et de se poser en champion incontesté de la « croissance verte », à peine un mois après avoir soutenu publiquement un projet destructeur de mine d’or en Guyane, et pris position, par la voix de son ministre, en faveur de l’enfouissement des déchets radioactifs.

De la COP 21, nous retenons pour notre part l’amertume d’avoir vu les principaux responsables du saccage climatique se rassembler impunément fin 2015 et prétendre avoir les solutions à leur propre folie, et la colère d’avoir vu nos manifestations interdites sous couvert d’état d’urgence. Mais nous nous rappelons aussi l’arrivée à Versailles et la joie débordante d’une tracto-vélo venue de Notre-Dame-des-Landes et rendant superflue commune après commune l’application stricte de ce nouveau régime d’exception…

Deux ans plus tard, le souvenir de ces convois venus de l’Ouest, mais aussi de l’Est et du sud-Est est encore bien vivace, d’autant plus que décembre 2017 pourrait bien être un mois charnière dans la lutte contre le projet d’aéroport. Il verra en effet se clore la « médiation » à l’issue de laquelle le gouvernement devrait statuer sur le sort de Notre-Dame-des-Landes. Qui sait, alors, si nous ne devrons pas retourner chercher les bâtons que nous avions plantés symboliquement près de la ferme de Bellevue en octobre 2016 pour, de nouveau, défendre la ZAD ? Qui sait si, en cas d’abandon, Notre-Dame-des-landes ne servira pas à faire mieux accepter une expulsion violente du Bois Lejuc, à Bure, ou de la forêt occupée de Roybon ? Quelque part dans ce champ de possibles, un moment historique se jouera dans tous les cas et nous nous tenons prêt.es à le saisir au vol.

L’heure de la convergence

C’est donc depuis ce double contexte que nous parlons, et que nous prétendons mettre le doigt sur ce qui, au-delà de la singularité de nos luttes, nous tient ensemble et nous anime. Quoi de commun en effet entre un éco-quartier à Dijon, un aéroport à Notre-Dame, une poubelle nucléaire à Bure, un transformateur électrique à Saint-Victor, une usine à pellets sur le plateau de Millevaches, une centrale à Biomasse à Gardanne, des forages miniers en pleine forêt amazonienne, une autoroute à Strasbourg, une autre entre Saint-Étienne et Lyon, une usine à gaz à Landivisiau, des mines en Centre Bretagne, de l’extraction de sable en baie de Lannion, etc. ? Sans doute beaucoup plus qu’il n’y paraît, en réalité.

 

En bloquant des logiques d’aménagement capitaliste du territoire, nous partageons au moins un certain amour des bocages, des montagnes, des plateaux, des plages, de la mer et des forêts. Nous partageons aussi une volonté de réappropriation de savoir-faire divers et, à travers eux, une intuition de ce que serait une vie plus indépendante des logiques de contrôle et de profit. Enfin, nous avons en commun d’être aux prises avec un certain type de discours écologique institutionnel, tel que celui porté par la COP21 : celui-là même qui maquille l’accumulation énergétique en « transition », qui promeut le nucléaire comme une énergie décarbonée donc « propre », qui verdit grossièrement aéroports et Center Parcs pour les rendre acceptables, qui vend sous les termes de smart et de green une dépossession totale de nos vies par des métropoles devenues intelligentes et connectées.

 

C’est assez pour nous convaincre de la possibilité d’une déclaration commune et de la nécessité d’un calendrier commun. Et c’est pourquoi nous, habitant.es de divers territoires en lutte, affirmons :

 

  • que nous ne sommes pas dupes des grand-messes environnementales et de leurs commémorations ;

 

  • que nous lutterons partout contre la destruction des terres agricoles et des forêts, que ce soit à la campagne (comme à Bure, à Roybon, à NDDL ou sur le plateau de Millevaches), autour des villes (comme à Strasbourg ou Gonesse) ou dans leur sein même (comme à Dijon) ;

 

  • que le gouvernement ne se débarrassera pas discrètement de la question de NDDL, et que c’est sous notre regard et à portée de nos voix qu’il devra se prononcer ;

 

  • qu’en cas de maintien de l’aéroport, nous sommes encore prêt.es à venir défendre la ZAD depuis nos territoires respectifs ;

 

  • qu’en cas d’abandon, celui-ci ne sera ni la pilule faisant accepter d’autres projets, ni une vitrine sympathique pour l’expulsion violente d’autres zones occupées. Nous appelons à la plus grande vigilance quant à la situation à Bure et à Roybon, tout au long de l’hiver!

 

 

Nous nous affirmons donc solidaires les un.es des autres, et prêt.es à nous soutenir mutuellement tout le long du mois de décembre et au-delà!

 

Calendrier commun des territoires en lutte :

 

2 décembre : Manifestation à Saint-Affrique contre le transformateur électrique RTE de Saint-Victor-et-Melvieu (plus d’infos : douze.noblogs.org)

 

6 – 12 décembre : pour la Saint-Nicolas, appel de Bure à une semaine d’actions décentralisées en réaction aux annonces d’Hulot. (plus d’infos : burestop.eu / vmc.camp)

 

9 décembre : Manifestation sur le plateau de Millevaches contre l’usine à pellets de Carbon Ingen’r Bugeat Viam (CIBV) (contact : biomassecritique@riseup.net)

 

16 décembre : Fête de la forêt de Roybon (plus d’infos : zadroybon.wordpress.com)

 

 

 

Pour des événements annoncés ultérieurement, il sera possible de consulter tout au long du mois de décembre l’agenda de zad.nadir.org

 

 

 

En parallèle de ce calendrier, d’autres événements organisés par ailleurs: 

 

8 décembre : Journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (événements à Lyon, Nièvre, Toulouse, le Havre…)

 

10 décembre : Tribunal des peuples à Paris (plus d’infos : pasuneurodeplus.info)

 

12 décembre : Actions à l’occasion de l’anniversaire de l’accord de Paris : sommet climatique à l’île Seguin

 

 

 

Signataires :

 

AVEYRON = L’Amassada (cabane et mouvement de lutte contre le transfo aux mille éoliennes)

 

BRETAGNE = Grain de sable dans la machine (baie de Lannion) / Collectif Monts d’Arré

 

BURE = Plein de chouettes hiboux de Bure / Bure Stop 55 / L’EODRA (association d’élus opposés à Cigéo – Bure) / CEDRA (Collectif haut-marnais contre l’enfouissement)

 

CENTER PARCS = Center Parcs Ni Ici Ni Ailleurs (coordination contre les Center Parcs de Roybon, de Poligny et du Rousset) / Des habitant.es de la forêt de Roybon / comité de rédaction de De Tout Bois (revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon) / Assemblée d’opposant.es à Center Parcs (Jura) / Collectif jurassien d’opposant.es à Center Parcs / Collectif Geai du Rousset 71 / Groupe libertaire 71 / SOS Forêt Franche-Comté

 

CÉVENNES = Bogues

 

DIJON = Quartier libre des Lentillères

 

LYON = Collectif ZAD Lyon

 

MONTAGNE LIMOUSINE / PLATEAU DE MILLEVACHES = Collectif Biomasse critique

 

NDDL = Des habitant.es de la zad et opposant.es à l’aéroport de nddl et son monde

 

SAINT-ETIENNE = Assemblée de lutte contre l’A45… et plus encore

 

 

 

Zone contenant les pièces jointes

 

Marseille, France : Toute frontière est guerre, toute frontière est une prison

[Ce texte a été diffusé sur Marseille en octobre/novembre 2017. Il se veut une contribution à la lutte contre les frontières, le contrôle et l’enfermement en tant que tel, dans un contexte de mobilisation contre les expulsions de personnes considérées par l’État comme indésirables. Des Hautes Alpes à Vintimille, en passant par la vallée de la Roya et Marseille, nombreuxses sont celles et ceux qui organisent un soutien matériel, pour aider le passage des frontières et ouvrir des espaces d’hébergement qui ne dépendent pas des logiques de tri et de gestion des institutions et de leurs supplétifs associatifs/humanitaires.

Le pouvoir saute sur chaque occasion pour durcir son arsenal de contrôle et de répression. Quelques heures après l’attaque au couteau ayant tué deux personnes à la gare St-Charles, des annonces ont été faites concernant un futur plan de construction de cellules en centres de rétention. Dans la foulée, on apprend que des travaux vont avoir lieu en décembre au CRA du Canet pour faire passer ses « capacités » d’enfermement de 60 à 138 personnes, ce qui encouragera les condés à multiplier rafles, arrestations et expulsions. Dans la même veine, le gouvernement entend porter la durée maximale d’enfermement en CRA de 45 à 90 jours, et créer des centres d’assignation à résidence à proximité des aéroports pour accélérer l’expulsion des personnes visées par règlement Dublin.

Au-delà du soutien apporté à des personnes menacées d’expulsion, il nous importe d’alimenter des dynamiques de lutte autonomes qui refusent le dialogue avec les acteurs institutionnels et explorent des chemins de solidarité et d’offensive face à une chasse aux pauvres qui s’intensifie chaque jour.

D’où la proposition faite dans ces lignes de souligner clairement les diverses responsabilités de structures impliquées dans la machine à enfermer et expulser, que nous ne considérons pas comme interlocuteurs mais comme ennemis à combattre. Cette proposition ne demande qu’à être développée et précisée, tant par d’autres contributions écrites et par la discussion, mais aussi dans la pratique.

Aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs : destruction des centres de rétention, liberté pour toutes!]

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TOUTE FRONTIÈRE EST GUERRE,
TOUTE FRONTIÈRE EST PRISON

Toute frontière est imposée. Le pouvoir définit par la force l’étendue de son territoire,
déterminant au passage qui a le droit d’y résider ou non. De là, il n’y a pas de « bonne » gestion des migrations (et nous n’en voulons aucune) mais un arbitraire qui se maintient et évolue en fonction des époques et selon les intérêts des puissant-es.

Celle où nous vivons est marquée par un contexte de guerres et de conflits armés généralisés aux quatre coins de la planète, toujours alimenté es par les Etats en place et des forces concurrentes qui veulent le pouvoir et le contrôle sur les populations et les richesses de tel ou tel territoire. Ces conditions forcent des millions de personnes à fuir les régions où elles habitent afin de survivre, chercher une vie meilleure et plus de liberté.

Les autorités européennes ont adapté et élargi leurs dispositifs répressifs ces dernières années afin de garder le contrôle suite aux déplacements forcés de populations. Suite aux expulsions successives de campements à Calais et à Paris, l’Etat a multiplié les structures différentes (CRA, camps temporaires, CAO, PRAHDA…), adaptées au tri, à l’isolement et aux expulsions des migrant-es jugé es indésirables, afin de briser tout point de fixation et toute possibilité d’auto-organisation. En parallèle, les dispositifs Dublin sont régulièrement renouvelés et durcis, et les Etats européens externalisent la gestion des frontières par des accords avec la Turquie et la Libye dans le but de stopper les personnes en amont. Plus récemment, le gouvernement a annoncé l’augmentation de la durée de rétention, portée de 45 à 90 jours, ainsi qu’un probable plan de construction de nouveaux centres de rétention. A la clé : la machine à enfermer et à expulser étend ses filets et complexifie non seulement son fonctionnement, mais aussi les manières de s’y
opposer.

Face à cette infâme chasse aux personnes migrantes, de nombreuses initiatives ont cherché à contrer l’isolement et les dispersions, notamment en ouvrant et occupant collectivement des lieux pouvant être des étapes aidantes sur des parcours, notamment dans les Hautes Alpes, voie de passage plus fréquente depuis que les autorités ont verrouillé la frontière à Vintimille et rendu plus difficile les passages par la vallée de la Roya.

Il n’est pas rare non plus que les frontières soient forcées, comme à Ceuta et Melila (Maroc/Espagne) ou à Calais, que des révoltes éclatent dans les centres de rétention ou que des personnes parviennent à s’en évader, que des protestations viennent déchirer le masque humanitaire des « centres d’accueil » pour montrer leur véritable fonction : celle de toute prison.

A Marseille dernièrement, les rafles se sont succédé dans certains quartiers pris pour cible par la police, rejoignant en cela les velléités de la mairie de « nettoyer » le centre ville pour faire place nette aux touristes et autres bourges. La RTM (régie des transports marseillais) a elle aussi pris sa part dans des opérations de contrôle qui peuvent amener les personnes prises en garde à vue, voir en centre de rétention.

De fait, la machine à expulser, allant des arrestations à l’expulsion en passant par l’enfermement, compte de multiples étapes auxquelles participent nombre d’acteurs : la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) qui gère les Établissements Pénitentiaires pour mineurs (EPM) dans lesquels atterrissent nombre de mineurs isolés étrangers arrêtés par les flics. L’Addap 13, qui se targue d’assurer le repérage et la gestion de ces mineurs pour le compte du Département. Adoma qui gère les centres de tri dans le cadre du PRAHDA (programme d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asiles). Mais aussi Bouygues, qui a construit le CRA du Canet et qui se partage sa gestion avec d’autres boîtes comme Vinci (GTM Multiservice), Défi Restauration…, ou encore la SNCF qui n’hésite pas à refouler des personnes hors des trains et/ou à les balancer aux flics.

Une des nombreuses manières d’enrayer la mécanique des expulsions pourrait être de diffuser une hostilité contre ces participants, qui se retrouvent d’ailleurs dans d’autres domaines contribuant à façonner ce monde : outils de surveillance, autoroutes et aéroports, centrales nucléaires, palais de justice et prisons…

Si nous refusons de rester passif-ve-s et de contempler l’oppression en spectateur-trice-s désabusé-e-s, c’est bien parce que nous vomissons toute la domination et l’exploitation auxquelles l’Etat et le capitalisme veulent nous contraindre.

Ce que nous refusons pour nos vies, nous le refusons également pour d’autres.

Nous voulons nous battre pour notre liberté, et c’est dans ce combat que peuvent se tisser des complicités détonantes.

Affûtons notre rage pour abattre les frontières, les Etats, et ce qui leur permet d’exister !

Liberté pour toutes et tous !

[Publié dans le feuille d’agitation anarchiste « Du Pain Sur La Planche« , n°7 – Déc. 2017]

Paris, France : Tentative d’évasion et révolte incendiaire au centre de rétention de Vincennes[Mise-à-jour]

sans attendredemain

Une aile du centre de rétention de Vincennes entièrement détruite par les flammes de la révolte :

Dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre, huit sans-papiers ont tenté de s’extirper de l’enfer carcéral qu’ils subissent au quotidien. Vers 3h30, les huit retenus ont brisé une fenêtre de leur chambre dans le but de s’échapper, mais ils ont été malheureusement rattrapés par les flics quelques mètres plus loin. Deux d’entre eux ont été placés en isolement, ce qui a provoqué une rage générale dans toute l’unité 3. Des caméras de surveillance ont été obstruées avec du papier toilette trempé, tandis qu’au moins 12 chambres ont été incendiées à différents étages. Malgré le travail de pompiers, c’est toute l’unité n°3 qui est inutilisable et ce sont au total 57 places de rétention en moins pour deux mois minimum. Des flics ont du être appelés en renfort pour mater la révolte, qui s’est fini deux heures plus tard. Les retenus vont être transférés dans une nouvelle aile du CRA, qui devait ouvrir qu’en janvier prochain*. Situé dans les anciens locaux d « Emmaüs », ce bâtiment peut enfermer au moins 160 indésirables avant de les expulser.

Solidarité avec les révoltés du CRA de Vincennes !

Feu à tous les centres de rétention !

[Reformulé de la presse, 5.12.2017]

NdT:

*Ce nouveau bâtiment devait être utilisable à partir du 31 octobre dernier, selon une autre source.

 

Valence[Drôme] AGUSTÍ CENTELLES, un photographe pendant la guerre D’Espagne . présentation et projection le 12 décembre à 19 h au Laboratoire anarchiste

12 décembre à 19 h au Laboratoire anarchiste 8 Place St Jean, Valence 

PROJECTION DU FILM « 4 photographes » DE GUSTAVO CORTÉS BUENO, dont

AGUSTÍ CENTELLES,

UN PHOTOGRAPHE PENDANT LA GUERRE D’ESPAGNE juillet  1936   1 avril-1939

Dans le cadre des activités habituelles du laboratoire, Ce film sera présenté par Bernard Salques et s’accompagnera de discussions façon « auberge espagnole »

Agustí Centelles, jeune et brillant photographe espagnol, s’engage dès 1936 aux côtés des Républicains. Sous la forme d’une valise remplie de négatifs qu’il ne récupère qu’à la mort de Franco en 1975, il légue à l’Histoire un patrimoine photographique exceptionnel sur la guerre d’Espagne, l’exil qui la suit et l’enfermement dans les camps français.

L’affiche de la soirée AGUSTÍ CENTELLES, à diffuser et si tu veux l’ afficher en PDF