Archives mensuelles : septembre 2017

Hambourg, Allemagne : Les inculpés du contre-sommet du G20 passent en procès [Màj]

 

Depuis le lundi 28 août, presque deux mois après la fin du G20  ont  débuté les procès contre les personnes inculpées, toutes maintenues en détention provisoire à Hambourg. Deux procès ont déjà eu lieu et d’autres comparutions devant le tribunal sont à prévoir dans les jours à venir.


2ème procès : 6 mois de prison avec sursis

Ce mardi 29 août, un polonais de 24 ans a été condamné par le tribunal d’Hambourg à une peine de six mois de prison avec sursis. Le 8 juillet, lors d’une fouille aux abords d’une manif, les flics trouvent dans son sac à dos sept pétards, une bombe lacrymo, des lunettes de plongée, une corde et des vêtements noir. Le juge a expliqué sa décision en déclarant : « Il est clair pour le tribunal que l’accusé était en route pour une manifestation ».

[Traduit de la presse allemande]


1er procès (28/08/2017) : 2 ans et 7 mois de prison ferme pour un émeutier présumé

Presque deux mois après la fin du G20 a eu lieu, ce lundi 28 août à Hambourg, le premier procès contre un émeutier présumé du contre-sommet. Pour rappel, une trentaine de personnes est toujours incarcérée en préventive dans les taules de la ville en attente de procès.

Il est reproché à l’accusé, un Néerlandais de 21 ans, d’avoir jeté deux bouteilles sur un flic à l’issue de la manif « Welcome to Hell » du 6 juillet dernier. Les chefs d’inculpation sont « coups et blessures graves à agent », « troubles graves à l’ordre public » et « rébellion ». Le juge a tapé fort et lui a infligé une peine de 2 ans et 7 mois d’emprisonnement. Cette peine va au-delà des réquisitions de la proc’, qui avait demandé une peine d’un an et neuf mois de prison.

Le juge a justifié sa décision par la nouvelle loi visant à renforcer la protection des agents de l’Etat en service*, entrée en vigueur le 30 mai 2017.

De nombreuses personnes (familles, proches et personnes solidaires) étaient présentes dans la salle en soutien avec l’inculpé. Par ailleurs, l’accusé a choisi de garder le silence du début à la fin du procès, et de masquer entièrement son visage afin d’éviter les objectifs des charognards de la presse présents en nombre dans la salle.

Lors du délibéré, quelques remous venant des soutiens ont brisé le silence la salle du tribunal. Le père de l’accusé a lâché : « ils veulent que notre fils payent pour ce qui s’est passé ces quatre jours à Hambourg ».

Le comble du ridicule a été atteint lorsque le policier anti-émeute « blessé », âgé de 30 ans et originaire de Berlin, est venu témoigner à la barre en affirmant que, malgré le fait que les bouteilles l’avaient touchées à la jambe et à la tête, ayant senti un choc au niveau du casque, il était quand même parvenu à rattraper le présumé lanceur et à l’arrêter. Il poursuit en précisant que lors de l’arrestation, l’accusé s’est mis en position « foetale », ce qui constitue de fait un acte de résistance.

Lors de sa plaidoirie, l’avocate de la défense avait demandé la relaxe de son client, affirmant qu’il subsistait de fortes incertitudes concernant l’identité du lanceur, qui était parmi un groupe d’une quinzaine de manifestant-e-s. Elle a également avancé que la position foetale était une réaction de protection à la violence de la police.

Au total, le ministère public a lancé 109 procédures d’enquête à l’encontre de personnes « connues » et 64 autres contre des personnes « inconnues ». Les chefs d’inculpation concernent en général « troubles à l’ordre public », « violences ayant entraîné des blessures », « résistance à agents » et « dégradations ». Dans certains cas, les accusé-e-s encourent une peine allant jusqu’à 10 ans de prison. D’autres procédures pourraient s’ajouter à celles déjà en cours [mentionnées ci-dessus], puisque les enquêtes se poursuivent. Jusqu’à aujourd’hui, 189 personnes « présumées coupables » ont au total été arrêtées en lien avec le sommet du G20 et 51 mandats d’arrêt ont été délivrés. 32 personnes sont toujours actuellement en détention provisoire pour les émeutes anti-G20.

Enfin, les politiques restent traumatisés par ce contre-sommet à Hambourg. Ainsi, divers partis politiques (SPD, CDU, Verts et FDP) prévoient de se réunir toutes les deux à trois semaines, probablement jusqu’à l’été 2018 au sein d’une commission sur le G20. Y seront abordés divers points, à savoir les préparations du G20, le déroulement des journées du G20 ainsi que de ses conséquences.

Par ailleurs, rappelons qu’un coup répressif sans précédent vient de frapper les médias autonomes en Allemagne, presque deux mois après le contre-sommet. Vendredi 24 août, la plateforme de publication libre Indymedia Linksunten a été fermée par le ministre de l’intérieur Thomas de Maizière, déclarée interdite par l’utilisation de la loi sur les associations. Dès le lendemain, plusieurs perquisitions ont été menées par la LKA (GIGN allemand) chez les personnes suspectées de modérer le site, à Freiburg. Outre 4 appartements, le centre autonome KTS s’est aussi fait perquisitionner et toute l’infrastructure IT s’y trouvant a été saisie.

Il est clair que l’agitation autonome et anarchiste de ces derniers temps en Allemagne, avec d’innombrables actions directes et sabotages contre les infrastructures du capital et de l’Etat, est une des raisons de l’interdiction de ce site, qui a largement contribué au désordre, à la fois pendant le déroulement de ces journées du G20 mais aussi et surtout avant et après. Linksunten est l’un des rares sites germanophones sur lequel sont publiés bon nombre de communiqués d’attaques et d’actions directes, ce qui représente bien évidemment un danger pour le pouvoir et ses sbires.

N’oublions pas que si ce contre-sommet a été autant dévastateur, c’est notamment lié au fait que les multiples appels anarchistes à saboter le G20 ont eu un réel écho à travers le pays. Mettre cette plateforme hors-service est un des nombreux moyens dont le pouvoir dispose pour enrayer la dynamique offensive et insurrectionnelle outre-Rhin.

Plus que jamais, Solidarité active et offensive avec les camarades et compagnon-ne-s d’Allemagne !

Une grande manif (internationale) est prévue à Freiburg le 9 septembre prochain à 19h, départ prévu à Bertoldsbrunnen.

[Reformulé d’un article de la presse allemande: NDR, 29. August 2017]

NdT:

*“Gesetzesverschärfung zum Schutz von Amtsträgern bei Diensthandlungen“. Nouvelle loi qui prévoit un alourdissement des peines pour toute attaque contre les flics et agents de l’Etat (pompiers, huissiers par exemple). Celles-ci augmentent selon le degré des blessures infligées aux sbires de l’Etat.

repris de  sans attendre demain

BUENOS AIRES le 1/09 manifestation pour la réapparition de Santiago Maldonado [Maj]

Les manifestant-es pour la réapparition de Santiago Maldonado ont affronté la police

BUENOS AIRES – Vendredi-la disparition d’un anarchiste proche des indiens en Argentine a stimulé des heurts violents entre des manifestants la police  et a augmenté les mémoires sombres de disparitions obligatoires pendant la dictature du pays.

Les parents et les manifestants disent l’activiste, Santiago Maldonado,a été vu la dernière fois pendant une confrontation le 1 août entre des gendarmes des frontières et les partisans d’une communauté indigène Mapuche qui était déplacée d’un domaine dans la région de la Patagonie qui a été spolié  par  Benetton, l’entreprise de vêtements.

traduit à partir de New York Times

Après le passage de la manifestation à Buenos Aires...

Après le passage de la manifestation à Buenos Aires…

A El Bolson, des affrontements ont également eu lieu, des groupes de jeunes manifestants masqués ayant attaqué les forces anti-émeutes de la gendarmerie au cocktail Molotov. .
Affrontements à el Bolson

Affrontements à el Bolson

 

Terreur d’état: Tchétchénie, une guerre sans traces

Manon Loizeau, alors correspondante à Moscou, a découvert la Tchétchénie
en 1995, lors de la guerre déclenchée par Boris Eltsine contre ce petit
pays du Caucase pour le punir d’avoir proclamé son indépendance.

En 1999, c’est Poutine qui, au prétexte de lutter contre le terrorisme,
lançait ses blindés et ses bombes contre les Tchétchènes, ciblant
combattants et civils avec une égale férocité.

Vingt ans et quelque cent cinquante mille morts plus tard, la
réalisatrice retrouve un pays « pacifié » par la terreur qu’inspirent
désormais les milices tchétchènes, et non plus l’armée russe.

Inféodé à Moscou, le régime du président Ramzan Kadyrov s’emploie
méthodiquement à éradiquer la mémoire de la guerre comme l’histoire du
pays, et impose un culte de la personnalité digne de l’ère stalinienne.

Généreusement financé par la Russie, le jeune Ramzan Kadyrov (38 ans) a
aussi spectaculairement reconstruit son pays ravagé par la guerre.
Grozny, capitale rasée par les bombes il y a dix ans, a pris des allures
de Dubaï, avec néons, centres commerciaux et mosquées rutilantes.

Ses avenues neuves portent les noms des principaux bourreaux de la
population, Poutine en tête.

Mais chaque jour, des gens continuent de disparaître, victimes du
pouvoir absolu d’un gouvernement qui s’arroge ouvertement le droit de
torturer et de tuer.

De rares voix dissidentes prennent pourtant le risque de dénoncer cette
terreur d’État : une femme harcelée par le pouvoir, qui raconte comment,
peu à peu, son clan est décimé dans le silence ; le Comité des mères de
Tchétchénie, fondé lors de la première guerre, qui en vingt ans de
combat n’a retrouvé que deux personnes vivantes sur les dix-huit mille
portées disparues ; un couple de vieux paysans dont les deux filles,
enlevées un soir à Grozny par des miliciens, n’ont jamais reparu ; le
Comité contre la torture, enfin, un collectif de jeunes juristes russes
qui enquête sans peur sur les disparitions et les conditions de
détention, et dénonce « une petite Corée du Nord » au sein de la
Fédération de Russie…

Dans ce « tunnel sans lumière » décrit par Madina, présidente du Comité
des mères, Manon Loizeau a pu aller à leur rencontre en se cachant et en
rusant, et même suivre le procès d’un politicien respecté, Rouslan
Koutaiev, accusé sans aucune vraisemblance de détention d’héroïne et
jugé par un tribunal aux ordres.

En réalité, sa « faute », sanctionnée par quatre années de prison, avait
consisté à braver l’interdiction de commémorer les 70 ans de la
 déportation des Tchétchènes par Staline. Un témoignage poignant,
exceptionnel, sur la tragédie d’un peuple que le monde a oublié.

* zieuter :
https://frama.link/VsdS7goe

Une émission de radio de radio libertaire:Sous les pavés… la terre

http://trousnoirs-radio-libertaire.org

La culture du soja transgénique a pénétré le territoire argentin et balayé ce qui s’y trouvait : vaches, blé, maïs, populations locales. Source de profits grâce à lʼexportation, cette monoculture nécessite des pulvérisations massives de pesticides par épandages aériens, stérilisant les sols et développant des maladies, dont le cancer. Notre invitée, Christine Seghezzi, a placé sa caméra dans une petite bourgade au cœur de la pampa, au milieu d’immenses champs de soja. Ses habitants racontent ce désastre, leur colère, mais aussi leurs souvenirs de la dictature et de la présence ancienne de tribus indiennes dans ces plaines. Histoires de la Plaine sort en salles le 30 août 2017.

Paris, France : Procès à venir pour l’incendie de la voiture de flics quai de Valmy

Du 19 au 22 septembre prochains, 9 personnes passeront en procès, accusées de l’attaque d’une voiture de flics quai de Valmy à Paris le 18 mai 2016. Deux attendent toujours en taule, dont l’une depuis maintenant plus d’un an, tandis que six autres sont sous contrôle judiciaire et que la dernière est encore recherchée.

Ce jour-là, en plein mouvement contre la « loi travail », des policiers se rassemblent place de la République pour geindre contre la « haine anti­-flics ». Une vrai provocation après deux mois de manifestations réprimées à coup de lacrymos, de grenades, de matraque, d’arrestations. Une contre­-manifestation est appelée et interdite, mais elle s’élance malgré tout dans les rues de Paris, croisant sur son passage une voiture sérigraphiée avec deux flics à son bord, qui est attaquée puis brûlée.

Pour beaucoup, ce geste a donné de l’air. Comme ça donne de l’air quand ça pète à Beaumont suite à l’assassinat d’Adama Traoré, à Aulnay suite au viol de Théo, ou quand une voiture de police crame à son tour devant le comico du 19e le soir du meurtre de Shaoyo Liu, ou encore quand les rues d’Hambourg s’embrasent pendant le G20. Comme ça donne de l’air chaque fois que sont renvoyées aux flics un peu de l’humiliation et des brutalités qu’ils infligent au quotidien.

La justice frappe souvent fort quand ses larbins en bleu sont attaqués. C’est que justice et police sont toutes deux au service de l’État et des puissant.e.s de ce monde, pour perpétuer l’ordre des choses basé sur l’exploitation, le racisme, le sexisme, l’homophobie, … et qu’il ne faudrait pas avoir l’impression de pouvoir changer les choses.
Alors il faut mettre sous contrôle par la menace de la prison ceux et celles qui, par choix ou par nécessité, sortent des chemins balisés du travail, de la consommation, de la soumission au pouvoir.
Les moyens à leur disposition sont toujours plus nombreux. Que ce soit l’annonce de la construction de dizaines de nouvelles prisons pour enfermer toujours plus, la légalisation à venir de l’état d’urgence permanent, ou encore la nouvelle loi sur la légitime défense des flics. Tout ça à coup de « c’est pour votre sécurité », dans l’acceptation générale, ou presque.

C’est dans ce contexte que le procès va se dérouler, certainement sous une forte pression médiatique où il s’agirait d’en faire un procès exemplaire, celui du mouvement contre la loi travail et plus généralement d’une hostilité diffuse contre la police particulièrement palpable ces derniers temps.
Face à ça, à nous de ne pas nous laisser museler. Exprimons notre solidarité avec celles et ceux qui subissent la répression pour des actes de révolte qu’on partage. Ne laissons pas la salle d’audience aux journalistes et aux parties civiles dont Alliance, syndicat de police ayant appelé à la manifestation du 18 mai 2016, toujours prompt à s’afficher dans les médias pour des campagnes racistes et sécuritaires.
Faisons vivre notre solidarité également dans la rue. Ici ou ailleurs, ne laissons pas la justice condamner dans l’indifférence, sabotons la chaîne du contrôle et de l’enfermement, opposons-nous au flicage de nos vies et aux diverses mesures qui visent à le rendre total et permanent.

Liberté pour les inculpé-e-s de la voiture de flics brûlée le 18 mai 2016 !

Liberté pour tou-te-s !

Procès tous les jours à 13H30 du 19 au 22 septembre, 14e chambre du TGI de Paris, métro Cité.
RDV à venir prochainement pour des discussions et autres initiatives solidaires !

[Publié sur indymedia Nantes, lundi 21 août 2017]

un dispositif d’agitation pour Santiago Maldonado!

https://es-contrainfo.espivblogs.net/files/2017/08/02-4.jpg

Depuis déjà un mois de la disparition forcée de notre compagnon Santiago Maldonado. La gendarmerie l’a clairement arrêté, l’a séquestré et il a disparu. L’état et sa force répressive est évidemment responsable. A partir du 1/9 répondons à l’ appel d’un mois extensif d’une agitation et actions depuis l’insurrection par la révolte et le chaos.

Un feu diffus et des explosions de bombes jusqu’à ce qu’ils(elles) nous rendent Santiago.

Une cellule nihiliste par la révolte expansive.

Berne, Suisse : Attaque de l’ambassade d’Allemagne en solidarité

La nuit dernière [du 28 au 29 août], nous avons attaqué à la peinture l’ambassade d’Allemagne à Berne. Cette action est faite en solidarité avec toutes les personnes blessées, prisonnières, condamnées et rebelles des manifs contre le sommet du G20 à Hambourg, ainsi qu’avec celles et ceux qui s’opposent à la criminalisation et à l’interdiction de la plateforme Linksunten.indymedia. Des personnes qui ne se laissent pas pacifier par les conditions existantes sont poursuivies et punies avec la plus grande fermeté.

Près de 30 personnes sont toujours incarcérées actuellement, en partie pour des raisons fallacieuses. D’autres souffrent toujours des conséquences de la répression. Que ce soient physiquement par des coups de matraque, des fractures, ou bien des problèmes psychologiques par l’attitude barbare des flics. L’agression monstre contre la manif Welcome to Hell ou les multiples blessures graves à Rondenbarg  (lors du blocage du vendredi 7/07) n’en sont que quelques exemples.

Hier, un homme de 21 ans a été condamné à 2 ans et 7 mois de prison et il y aura d’autres procès au tribunal dans les jours à venir. Ils tentent de nous intimider par des jugements absurdes et de nous empêcher de lutter contre la domination. Ils obtiendront l’inverse: nous lutterons d’autant plus que nous nous montrerons plus solidaires !

Dans le contexte des vagues répressives du G20, l’Etat allemand a interdit le média alternatif Indymedia linksunten, mené des perquis’, saisi et mis sous scellé d’innombrables objets. Nous ne voulons et ne pouvons tout simplement pas accepter cette attaque directe contre les structures autonomes.

Il s’avère qu’il est possible de contester les coupables ! ils sont vulnérables et il leur est impossible de protéger suffisamment tout ce qui leur est cher. Montrons-nous solidaires ! Que ce soit par des actions pour des individus, pour des projets politiques ou bien en réponse à des tentatives d’agression à notre encontre !

Car quand une personne est visée par la répression, c’est nous tou-te-s qui sommes concerné-e-s !

Nous considérons également notre action comme faisant partie de la semaine internationale de solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes.

Il y a 90 ans, le 23 août, les anarchistes italiano-américains Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti ont été exécutés en prison. Leur incarcération faisait partie d’une vaste campagne du gouvernement US contre le mouvement ouvrier révolutionnaire.

En juin, deux compagnonnes ont été condamnées à une peine de sept ans et demi de prison pour leur participation présumée à une expropriation de banque à Aachen, en Allemagne [1]. Ce jugement montre une fois de plus que les personnes ayant les mêmes inspirations que nous ne sont pas seulement punies pour leurs actes mais aussi pour leur conviction anarchiste.

A travers les murs des prisons de ce monde, nos salutations s’adressent à nos compagnon-ne-s enfermé-e-s !

Luttons ensemble contre tous les Etats !

Pour une société solidaire par-delà l’exploitation et les prisons !

[Traduit de Barrikade.info, 29. August 2017]