Pavlos Fyssas a été poignardé à mort en septembre 2013 par un membre( sympathisant) du groupe néo-nazi Aube dorée.
Samedi 16 septembre 3000 manifestants ont défilé au centre d’Athènes pour Pavlos Fyssas et aussi pour Heather Heyer, qui a été assassiné par un Nazi au mois d’août à Charlottesville. La manifestation a continué vers l’ambassade des États Unis, alors qu’auparavant la manifestation a essayé d’atteindre le local d’Aube Doré.La police s’est empressé à défendre le local d’Aube Dorée Des unités et des camions de la police anti-émeute avaient été déployés au préalable pour les accès au bâtiment..Les affrontements ont éclaté lorsque plusieurs dizaines de manifestants cagoulés aux cris de « Pavlos est vivant ! A bas les nazis ! » se sont détachés du cortège et se sont rendus vers le siège d’Aube dorée Des grenades et des cocktails Molotov et on déplore trois arrestations
Une autre manifestation est prévue lundi dans la commune ouvrière de Keratsini, en banlieue d’Athènes, où Pavlos Fyssas, connu sur scène sous le nom de Killah P., a été poignardé à mort le 18 septembre 2013.
note du laboratoire: il semblerait que les nombreuse associations citoyennes opposées au linky restent silencieuse pour faire des actions collectives( rassemblement en opposition aux mairies de ces deux villes qui cautionnent l’installation du linky) sur une place publique sur Valence ou Bourg les valence depuis l’annonce parue dans le Dauphiné libéré du 4 /09..
http://drome-ecobiz.biz
Pour accompagner l’entreprise de pose dans le recrutement et la formation des futurs poseurs, Enedis en Drôme-Ardèche a lancé en juin la Linky Académie, un dispositif levier pour l’emploi.
L’objectif : aider l’entreprise à recruter des candidats en collaborant avec des structures d’insertion et le Pôle Emploi. Ce projet permet la création d’un réel écosystème territorial d’emploi et d’insertion, d’autant que la formation peut être prise en charge à 100% pour les demandeurs d’emploi.
Une partie des recrutements sera faite à partir de la Méthode de Recrutement par Simulation proposée par Pôle Emploi : les compétences sont testées via des mises en situation plutôt que par le seul CV, ce qui favorise l’égalité des chances. la Linky Académie été crée pour accompagner l’entreprise de pose dans le recrutement et la formation des futurs poseurs,
Près de 150 candidats étaient présents lors des informations collectives de Juillet de la Linky Académie.
Le déploiement de Linky, nouvelle génération de compteurs d’Enedis, Les changements de compteurs commenceront le 2 novembre, avec les secteurs de Valence et de Bourg-lès-Valence. Puis l’opération s’élargira à d’autres communes drômardéchoises. Le bassin de Montélimar devrait être concerné l’an prochain, celui d’Aubenas quelques mois plus tard.. Entre fin 2017 et 2021, ce sont 500 000 compteurs qui seront posés en Drôme-Ardèche.avant la fin d’année 2021, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique(1). » Linky, c’est le projet industriel d’Enedis, une transformation numérique en profondeur »estime la directrice territoriale Drôme- Ardèche d’Eenedis
Une formation collective a déjà eu lieu le 1er août 2017 au Pôle Emploi de Valence..
le laboratoire : Le texte diffusé pour le débat du mercredi 24 mai 2017 à 18h30 Autour de « Linky, le cadeau empoisonné »
« Août 2015, la loi dite « transition » énergétique est définitivement adoptée par une poignée de députés. Parmi les diverses farces et attrapes de cette loi, l’obligation pour ERDF d’équiper d’ici 2021 toute la France avec un nouveau compteur électrique dit intelligent, le linky, mais sans sanction en cas de refus pour les particuliers. Dans la bouche de ses promoteurs, ce gadget est censé permettre la réduction de la consommation d’électricité. Dans la réalité, il est un seuil supplémentaire dans la dépossession de nos vies par des technologies nous rendant esclaves. Concrètement, linky va renforcer la surveillance généralisée, le brouillard électromagnétique, la précarisation des plus pauvres (hausse des coûts), la surconsommation (data center énergivores) et in fine l’illusion morbide que seule la technologie peut nous sortir de l’impasse. En définitive, il n’y a derrière tout cela qu’une gigantesque promesse de business pour les industriels (marché des données, connectique) et une augmentation du contrôle social des populations par l’État.
Depuis le début des installations en décembre 2015 les refus individuels et collectifs se sont multipliés partout en France. Face à un impitoyable rouleau compresseur (intimidations, menaces, mensonges d’ERDF et des sous-traitants) les gens s’organisent pour empêcher la pose. A Grenoble, une opposition ferme a vu le jour. Notamment, un compteur installé de force a été démonté et ramené par le collectif Grenoble anti linky lors d’une séance du conseil métropolitain le 03 février 2017. Un procès contre l’installation chez une personne électrosensible d’un compteur d’eau communicant a aussi été gagné. »
Des murs de Florac ont de nouveau été la cible de graffitis anti-Linky, le nouveau compteur électrique communicant. Ont été ciblés la façade de la mairie de Florac-Trois-Rivières, l’école privée Sainte-Lucie, le presbytère, ainsi que trois propriétés privées situées à proximité de la mairie. Le symbole que représente la mairie a été visé pour la deuxième fois en quelques semaines. La municipalité rappelle que « la loi ne permet absolument pas à une commune d’intervenir pour ou contre la pose des compteurs Linky »(1).
Une enquête est en cours, menée par la gendarmerie locale, avec le renfort de la cellule d’identification criminelle de Mende.
Vous trouverez en PJ une affiche et un texte qui concernent une journée organisée à Antigone à Grenoble et qui réunira plusieurs intervenants.Il y sera question de résistance à l’informatisation des métiers et de critique du travail. Il sera également question du mouvement révolutionnaire en Espagne et notamment en Aragon qui commença à expérimenter des manières inédites de vivre et de faire, remettant en question le monde capitaliste structuré par le travail marchandise.
Notez et retenez donc dès maintenant la date du 21 octobre à partir de 14h pour cette rencontre autour du collectif Ecran total suivie d’un exposé-discussion avec Myrtille Gonzalbo, auteure des Chemins du communisme libertaire en Espagne, 1868-1937.
Projet de construction de 33 nouvelles prisons. Inauguration de la Cité judiciaire (quartier des Batignolles) imminente. L’Etat renforce son appareil répressif sous couvert d’humanisation de l’enfermement, du flicage sous ses multiples formes et de la broyeuse judiciaire.
Toutefois, les engrenages de la machine à enfermer et à juger ne sont pas inatteignables. Quelques recherches et le désir d’agir peuvent éloigner la peur et l’impuissance.
C’est pourquoi, dans la nuit du 13 au 14 septembre, nous avons éclaté les vitres des locaux de l’association Communication Insertion Formation Apprentissage, situés au 18 rue Carrières d’Amérique, et tagué « Enquêteurs sociaux collabos des flics ». Le CIFA entretient depuis longtemps un partenariat avec la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires de Paris et a fusionné il y a quelques années avec l’Association de Politique Criminelle Appliquée et de Réinsertion Sociale (APCARS) qui effectue des enquêtes sociales pour les comptes des juges.
Même sort pour les vitres des bureaux des architectes de Canale 3, au 76 allée Darius Milhaud, également recouvert d’un « Crève la taule Les plans sont ici », rappelant que c’est derrière cette innocente façade qu’ont été dessiné, entre autres, les plans des « Quartiers Nouveaux Concepts » des prisons de Longuenesse, de Brest, de Lorient-Ploemeur, de Laon, de Valence et de Varenne-le-Grand, ainsi que ceux du Tribunal de Bressuire.
A l’approche du procès de l’affaire de l’incendie de la voiture de keufs quai de Valmy (Souvenir, souvenir…), une pensée va à ceux et celles qui ne se renient pas face à la Justice et à ses larbins en tôges et en uniformes, ainsi qu’aux insomniaques, aux luron-e-s pyromanes et aux artisan-e-s de la massette, qui restent déterminés à attaquer, la rage aux poings et leurs rêves de liberté au coeur.
I want to break free.
[Publié sur indymedia nantes, jeudi 14 septembre 2017]
La date du procès contre Riccardo, inculpé pour des délits qui auraient eu lieu lors des journées d’émeute contre le sommet G20 à Hamburg, en juillet, a été fixée. Il aura lieu le 5 octobre au tribunal d’Hambourg.
Nous invitons tout.e.s à participer à la présence solidaire dans la salle (Riccardo sera présent) et au rassemblement devant le Tribunal, organisé pour cette date, ainsi qu’aux rendez-vous proposés à Gênes [sa ville, en Italie ; NdT] durant ces journées (plus d’infos bientôt).
Rencontre pour discuter d’initiatives de solidarité et pour échanger des nouvelles : mardi 19 septembre à Il Mainasso Piazza Santa Maria in Passione 6 Gênes – Italie
La non-mixité est une proposition politique née dans certains courants du féminisme. Il s’agit, dans un paradoxe qui pose déjà question en lui-même, de s’organiser entre soi sur la base d’une catégorisation à laquelle on est censé s’opposer. S’organiser « entre femmes » serait par exemple la solution pour s’opposer aux formes de domination liées à la séparation des genres, alors qu’on contribue ainsi à l’instituer. La généralisation de lectures identitaires étend de nos jours son acception à toutes formes d’identité qui chacune justifierait sa forme d’organisation non-mixte dans une optique de différentiation et de séparation. Cette proposition politique pourrait être vue comme une dégénérescence de la pratique de l’auto-organisation, qui, dans un contexte de lutte (dont la non-mixité n’aurait pas besoin puisqu’elle fait lutte en soi et pour soi), propose le refus de l’organisation de la lutte par d’autres que ceux qui la mènent. D’ailleurs c’est parfois toute l’histoire des luttes des dernières décennies et de leur recherche d’autonomie qui se retrouve réduite au prisme de cette lecture. Quand les uns ou les autres s’organisent en collectif de manière autonome, certains parlent alors de « non-mixité ouvriers », de « non-mixité chômeurs », voire de « non-mixité squatters » et on naît « premier concerné » avant même d’avoir l’idée de se révolter ou de lutter.
On pourrait plutôt considérer, à l’inverse, qu’alors que certaines luttes sont menées par des collectifs de personnes qui partagent un sort ou une identité commune de fait, elles ne sont pas menées pour autant dans la perspective politique de la non-mixité. Que dire des Mujeres Libres, qui en réponse à l’exclusion machiste des hommes révolutionnaires espagnols firent le choix de s’organiser entre femmes dans les années 30 ? Pourquoi n’ont elles jamais théorisé et politisé la « non-mixité » de leur forme d’association? Parce qu’il s’agissait d’une forme d’association pragmatique ponctuelle dans une révolution et non d’une proposition politique post-moderne contre des révolutionnaires. Sans n’est pas devenu contre, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas cherché la liberté dans une essence « féminine » contre une essence « masculine », mais à devenir libre en participant à la révolution malgré « les hommes ».
En tant que quoi se met-on en lutte ? Cette question, qui se pose aussi bien en 1936 que de nos jours se retrouve en apparence résolue, et en tous les cas close, par les promoteurs et promotrices de la non-mixité, comme une évidence. Une simplification plutôt brutale à laquelle des gymnastes-idéologues combinent à loisir d’autres fausses complexités comme l’intersectionnalité ou la théorie des privilèges. Mais la question d’interroger d’où on part est une chose, celle de déterminer où on va est au moins aussi importante. On peut choisir par exemple d’aller vers la séparation et l’exclusion ou au contraire, à partir de situations particulières, de chercher ce qui est partageable. Ainsi, on doit faire la différence entre une non-mixité dite et pensée comme telle, et une forme d’homogénéité de fait et ponctuelle, répondant à des circonstances particulières, qui ne se politiserait pas en tant que non-mixité et resterait donc potentiellement rejoignable. Pourtant, dans la plupart des pratiques actuelles de la non-mixité le point de départ et le point d’arrivée semblent intimement liés. On se réunit entre femmes, parce que, comme on est des femmes, « les hommes » ne nous laissent pas parler, et entre femmes, on va pouvoir parler… du fait que « les hommes » ne nous laissent pas parler : la boucle est bouclée. Le problème posé par « les hommes » ne sera pas réglé avec « les hommes ». Il créera éventuellement de nouveaux problèmes posé par « les femmes » aux « hommes » que « les femmes » ne pourront pas participer à régler, et ainsi de suite. Comme si la parole se libérait automatiquement dès l’instant où l’on ne parlerait qu’à des personnes ayant des stigmates identiques aux nôtres, et qui conséquemment vivraient les mêmes choses. Comme si, dans ce cas, les enjeux de pouvoirs allaient disparaître magiquement, ou du moins comme si l’on pouvait mathématiquement soustraire des dominations en soustrayant des « dominants » qu’on laisserait hors de la discussion, sur le pas de la porte.
L’auto-organisation, parce qu’elle se définit comme refus de la gestion de la lutte par des partis, syndicats, ou toute autre forme instituée extérieure, permet d’instaurer une conflictualité de fait contre des pratiques politiques, alors que c’est contre des personnes, considérées pour ce qu’elles sont comme d’une essence différentes, que la non-mixité pose une hostilité a priori. Le rapport à l’extériorité change, tout comme la manière dont on peut concevoir le cadre de l’intervention. La non-mixité partage alors le monde et assigne ceux qu’elle réunit autant que ceux qu’elle exclut. Pourquoi n’y voit-on pas une pratique qui promet l’exercice d’un pouvoir discriminant fondamental ? Au nom de quoi d’autre sinon pourrait-on décider de qui peut parler de quoi avec qui, de qui peut se trouver à quel endroit ? Si l’auto-organisation est une méthode (sans d’ailleurs présumer de l’intérêt ou pas de ce qu’elle produit), la non-mixité est une fin en soi, elle suffit à faire lutte et à démontrer à la fois sa nécessité et sa pertinence.
Si la non-mixité s’offre parfois comme solution gestionnaire au maintien de l’ordre, à la paix carcérale, à la bonne morale des écoles, au management en entreprise, ou à la propreté des toilettes publiques, la défense politique et la mise en place de la non-mixité a lieu en majeure partie dans les milieux militants, radicaux et révolutionnaires, qui devient de fait l’unique champs d’intervention réellement proposé. Une ligne de démarcation est ainsi tracée, enfermant d’une part des victimes et de l’autre des coupables a minima, voire des bourreaux, imposant à chacun à la fois une identité et un rôle dont il ne veut pas forcément (peut-être même ne veut-il pas d’identité du tout).
C’est de cette proposition politique qui s’impose comme une évidence alors qu’elle a une histoire, des présupposés et des conséquences globalement impensés que nous voulons discuter. On pourra s’appuyer sur diverses expériences de lutte pour comprendre ses différences fondamentales avec l’auto-organisation, sans pour autant faire l’éloge aveugle de cette dernière qui est peut-être une condition nécessaire, mais certainement jamais suffisante, de l’intérêt, de la force et de la portée d’une lutte révolutionnaire. On voudrait donc, par cette discussion, essayer de cerner ce qui oppose réellement l’auto-organisation et la non-mixité, alors même que cette dernière se revendique parfois de la première.
Discussion publique le dimanche 17 septembre 2017 à 18h à Paris aux Fleurs Arctiques – 45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro).
Petit compte-rendu subjectif de la manif du 12 septembre à Besançon.
Près de 2000 personnes sont parties en manif sous une pluie battante de la place de la révolution. Première bonne surprise en arrivant, des panneaux JCDecaux ont été vidés de leur contenu gerbant et aliénant et portent désormais des messages contre le travail. De même que de nombreux autres encarts jalonnant le parcours de la manif.
Il n’y avait pas de cortège antiautoritaire délimité, mais les anarchistes étaient bien présents en ordre dispersé, avec un bon bloc de personnes encapuchonnées et cagoulées. Est écrit sur une grosse banderole sur fond noir « Le capital et l’Etat piétinent nos vies. En marche vers l’insurrection ! ».
Autant dire tout de suite que cette manif fut assez haute en couleur, pas sur les chasubles rouges des rangs syndicaux mais sur les murs et les façades d’agences bancaires, immobilières et d’assurances…
A peine le cortège élancé que les premiers œufs viennent s’exploser sur une agence assurance AXA. La rage est palpable et se fait entendre par des slogans du type « les patrons comprennent qu’un seul langage, Grève-Blocage-Sabotage », « A bas l’Etat, les flics et les patrons », les variantes « Pends-pends ton Macron/Patron et t’auras sa galette, pends-pends ton Macron/Patron et t’auras son pognon.. », « Ni Etat ni patron, Insurrection/Autogestion, etc… En passant devant le Crédit agricole et le Crédit mutuel, des œufs sont une fois de plus jetés en leur direction, avec plus ou moins de réussite vue la distance. Par ailleurs, de la peinture rouge a aussi été projetée sur l’office du commerce et de l’artisanat, ainsi que sur l’enseigne de l’agence immobilière NEXITY. En arrivant sur la rue de la république, les premiers tags font leur apparition : d’abord sur une agence Square Habitat du CA, « Feu aux banques » et un autre qui n’a pas pu être terminé à cause de l’intervention du responsable de l’agence sorti en furie. Ceci dit, ses ardeurs seront très vite calmées par des personnes du cortège. Un peu plus loin, une agence du CA se voient repeindre ses vitres de « voleurs, escrocs » et « A bas la propriété (A) ». Même sort pour l’agence EDF un peu plus loin. Un DAB d’HSBC est recouvert d’un (A) et le cortège continue en direction de la Grande Rue aux cris de « Li-Li-Libertad ! Anarkia total !» avec des keufs bien plus présents, notamment devant les agences bancaires du centre-ville. A chaque flic posté les agences, fusent des « Police nationale milice du capital ».
Sur les murs de la mairie, « Que crève le monde du travail (A) » est tracé à la bombe. La suite de la manif continuera jusqu’à la place de la révolution, avec des keufs positionnés dans les rues adjacentes. Un gros barrage de flics sera installé sur le pont battant. Plusieurs personnes se feront contrôler, dont une sera retenu au poste pendant deux heures. Le motif de cette rétention : possession d’une bombe de peinture noire. Il écopera finalement d’un rappel à la loi pour port de cagoule.
Loin de l’agitation des grandes métropoles et sans rentrer dans un chauvinisme malsain, on voit qu’à Besançon les personnes commencent à s’organiser pour agir de manière offensive, en petits groupes affinitaires, et ce pendant les manifs. Il semblerait que la lutte contre la loi travail de 2016 ait lancé une dynamique radicale au niveau local, qui n’est absolument pas retombée. On voit aussi que de plus en plus de personnes viennent dans le but de compliquer le travail d’identification des flics. Ce serait d’ailleurs une bonne chose si davantage d’antiautoritaires prenaient l’habitude de se ramener en manif avec des vêtements de couleurs noire ou/et sombres et, sans forcément se cagouler, se dissimuler le visage sous des capuches, avec des lunettes de soleil, etc… ceci permettrait de fait de se solidariser avec celles et ceux qui décident de rompre avec la pacification des cortèges syndicaux et d’enterrer définitivement le modèle de manifestation bien sage.
Le siège du Medef Calvados, situé à Caen, a été tagué et vandalisé ce mardi 12 septembre 2017. Ces faits sont intervenus alors qu’avait lieu la manifestation contre la réforme du Code du travail en plein centre-ville.
Il est de 12 h 30, ce mardi 12 septembre 2017, à hauteur du 10, rue Alfred-Kastler, à Caen, en dehors du centre-ville. Quatre policiers, dont un du service scientifique et technique, s’affairent devant le siège départemental du Medef, le syndicat du patronat.
Peu de temps auparavant, plusieurs personnes se sont livrées à des actes de vandalisme. Des tags, dont l’un évocateur quant aux revendications exprimées (« Fainéants en colère ! »), ont été dessinés sur la porte d’entrée de l’immeuble où se trouve le siège du Medef. La porte du siège a été dégondée et emmenée dans la rue.
Selon un témoin, « ils étaient 3 ou 4 et ont sorti du matériel (chaises et tables) dehors ». Les faits sont intervenus alors que la manifestation contre la réforme du Code du travail battait son plein en centre-ville de Caen. Une enquête de police a été ouverte.
Le 12 septembre, nous nous sommes rendus à la conférence de presse organisée par la Coordination antinucléaire du sud-est sur au sujet d’un texte sur son blog dénonçant les accords de la municipalité d’Avignon (municipalité PS – EELV) avec Areva : « Avignon: les élus EELV se couchent devant Areva« .
Monique a enregistré l’intervention de Jean Revest, le militant trainé devant la justice, qui a dénoncé le lobby nucléocrate qui tente de faire taire toutes les critiques. La stratégie d’Areva est d’attaquer régulièrement des militants de collectifs antinucléaires, ce qui permet, même en cas d’échec devant les tribunaux, de les obliger à utiliser de l’énergie et de l’argent dans une action jurudique, au détriment de l’action sur le terrain : pour l’illustrer les militants présents se sont regroupés derrière deux banderoles avec des baillons sur la bouche marqués Areva.
Nous nous sommes ensuite retrouvés devant les portes de la XXVIIème Chambre, qui se sont ouvertes à 13 H 30. Nous commençons à bien la connaître puisque c’est là que nous avions assisté le 7 février 2014 au procès d’Areva contre Stéphane Lhomme, qui avait dénoncé les 26 millions d’euros versés par cette entreprise au gouvernement nigérien pour le renouvellement du contrat d’extraction de l’uranium dans ce pays. Nous y étions aussi le 12 décembre 2011 pour soutenir Michel , qui avait chanté, avec d’autres, Hécatombe la chanson de Georges Brassens, qui raconte l’épopée de « mégères gendarmicides » au marché de Brive la Gaillarde.
L’audience a démarré à 15 H et s’est terminée 4 heures plus tard.. En plus de Jean Revest, il y avait un co-accusé, Jean-Jacques, qui avait publié le texte sur son blog de Médiapart. Il encourent un euro symbolique et le coût des publications de la condamnation dans 3 journaux pour une valeur de 15 mille euros, ainsi que l’article 700 (prise en charge des frais d’avocat d’Areva.)
Aussi bien Jean que Jean-Jacques et leurs deux avocats étaient bien décidés à faire le procès d’Areva et, plus largement de la politique nucléariste de la France. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé et la Cour a pu avoir un cours gratuit très instructif sur les raisons d’être antinucléaire. On peut noter aussi que la magistrate représentant le ministère public a demandé la relaxe des deux accusés ! Le rendu du procès sera connu le 11 octobre prochain.
La présence de Radio Libertaire, seul média sur place, a été beaucoup appréciée par les militants de la Coordination antinucléaire du sud-est venus à Paris pour cette journée.
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P.S. : Rappel des pièces du dossier :
(1) . Don d’Areva à la ville d’Avignon : il y avait bien des contres-parties. Les pièces à conviction.