Archives mensuelles : mai 2017

Grenoble:le 19/05 au 57 avenue du maréchal Randon à 19h Rencontre avec Emmanuel Mbolela

reçu par mail

Autour de son livre Réfugié, une odyssée africaine, Libertalia, 2017

Rencontre avec Emmanuel Mbolela
Réfugié politique de la République démocratique du Congo
Grenoble, le vendredi 19 mai à 19h00
Association AMAL (salle de conférences 1er étage)
57 avenue du maréchal Randon
Persécuté pour des raisons politiques, Emmanuel Mbolela (né en 1973) a fui la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) en 2002. Il a voyagé six ans durant lesquels il a affronté les mêmes difficultés que des milliers d’autres migrant-e-s: racket des douaniers, business des passeurs, embuscade dans le désert du Sahara, travail au noir à Tamanrasset pour financer la suite du voyage et enfin la nasse marocaine, où il est resté bloqué pendant quatre ans. Là, et c’est l’un des deux apports principaux de son récit, il a fondé avec des compatriotes la première association de réfugié-e-s: l’Arcom, Association des réfugiés congolais au Maroc, refusant ainsi le statut de victime muette et impuissante dans lequel on le tenait. L’autre intérêt de ce livre est de montrer combien les femmes subissent encore plus de violence et d’exploitation que les hommes tout au long du parcours, mais aussi comment ce sont elles qui sont à l’initiative des actions de résistance et de protestation contre les conditions indignes imposées aux réfugié-e-s. Emmanuel Mbolela a fini par obtenir l’asile politique aux Pays-Bas  en 2008. À partir de là, il a très vite rencontré des réseaux d’activistes pro-réfugiés en Allemagne (association AEI: Afrique Europe Interact), ce qui explique que son récit a été publié d’abord en allemand sous le titre Mein Weg von Kongo nach Europa (Mandelbaum Verlag en 2014). Depuis trois ans Emmanuel Mbolela a fait plus de trois cents présentations de l’édition allemande de son livre en Allemagne, Suisse et Autriche pour alerter et informer l’opinion publique sur la situation dramatique dans laquelle se trouvent ces personnes qui fuient dictatures et guerres et qui meurent par milliers anonymement dans le désert et la Méditerranée à cause de la politique de fermeture européenne. Il cherche également des soutiens en Europe pour continuer à aider les associations de défense des réfugiés subsahariens au Maroc, notamment les deux maisons de repos et de protection réservées aux femmes migrantes à Rabat qu’il avait ouvertes avec des amis au moment où il y était.
Aujourd’hui, avec la parution en français de son récit, Emmanuel veut entreprendre le même travail d’information et de sensibilisation en France et en Belgique auprès d’écoles et d’universités, de librairies, lieux de discussion, cafés associatifs, médias, etc.

 

Prévisualiser la vidéo YouTube Interview vidéo avec Emmanuel Mbolela, auteur de « Mon chemin du Congo vers l’Europe »

http://sortirducapitalisme.fr/notes-de-lecture/212-emmanuel-mbolela-refugie

 

Fleury-Mérogie (Essonne) : une lettre de Kara, incarcérée dans l’affaire de la voiture de flic brûlée

 

Brèves du Désordre

https://cettesemaine.info/breves/IMG/jpg/in-the-yard-medium.jpg

[Fleury] Lettre de Kara, incarcérée dans l’affaire de la voiture de flic brulée

Indy Nantes, 13 mai 2017

Lettre de Kara W. incarcérée à Fleury mérogis depuis mai 2016, accusée d’avoir jeté un plot sur la voiture de flic qui a été incendiée quai de Valmy à Paris, le 18 mai 2016.

Fleury, le 4 avril 2017

Brève Déclaration.

J’aimerai que les gens sachent que je ne suis pas en accord avec les déclarations que j’ai faites à la juge.

Ça ne le fait pas de rompre avec nos principes juste parce qu’on a peur.
Au « procès » je prévois soit de ne rien dire de plus, soit de faire des déclarations en accord avec mes principes. Je suis, ai été depuis plusieurs années, et m’attend à toujours être, une anarchiste.

J’ai les mêmes principes et valeurs que j’avais avant d’avoir été arrêtée, et je n’en ai jamais douté non plus. Être ici m’a appris quelques leçons vraiment importantes, que j’aurais du connaître avant (mais pas celles qu’ « ils » veulent nous donner).
C’est important pour moi d’être solidaire de Krème. Il est mon ami que je n’ai jamais rencontré.

Je suis profondément reconnaissante du soutien que j’ai reçu sous la forme de livres, lettres, argent, et juste energie positive envoyés.
Je pense que ce n’est même pas une exagération de dire que je serais morte sans cela.

« « Non ! La sentence d’abord, le procès ensuite !  » répondit la reine de coeur »
- Alice au pays des merveilles

Kara W.

Plus de lois Plus de mensonges
Plus de cages Plus de chefs
Plus de cercueils Plus d’histoire
Avec les sorcières, avec les loups, avec les baleines


Pour lui écrire : Kara (David Brault) 428682, MAH de Fleury mérogis, 7 avenue des peupliers, 91705 Fleury Mérogis.

Paris : Rassemblement de solidarité face à la répression

Attaque

Indymedia Nantes / jeudi 11 mai 2017

Rassemblement samedi 20 mai à 18h30, place des Fêtes, M.11 !

Le 18 mai 2016, pendant une manifestation sauvage en réponse au rassemblement « contre la haine anti-flics » place de la République, l’embrasement d’une voiture de police a déclenché beaucoup de joie chez bon nombre de celles et ceux qui ont lutté contre la loi Travail : la joie de voir partir en fumée les outils de ceux qui harcèlent, humilient et tabassent quotidiennement les exploités, les rebelles et les marginales dans la rue, la joie de sentir que – pour quelques instants – les rapports de force se renversent.

Un an après l’embrasement de la voiture quai de Valmy, neuf personnes sont mises en cause par la Justice dans cette affaire, parmi lesquelles trois sont toujours incarcérées. Nous refusons cette logique d‘une Justice qui tente de briser les liens de solidarité et de complicité en isolant les individus et en les enfermant, en somme une Justice qui veut instaurer la peur pour défendre ce monde basé sur l’exploitation et la domination.

Pour manifester notre solidarité avec les actes de révolte qui s’expriment contre ce monde de flics, de fric et de barbelés, retrouvons-nous pour un rassemblement joyeux à Place des Fêtes. Tout le monde est invité à apporter ses peintures, ses banderoles, ses tracts, ses affiches, …

LIBERTÉ POUR LES INCULPÉ-E-S DE LA VOITURE DE FLICS BRÛLÉE LE 18 MAI 2016 !
LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !
VIVE LA RÉVOLTE !

 

Pour télécharger l’affiche et le tract (recto et verso)

Résistance à vendre

https://grenoble.indymedia.org
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Lundi 08 mai.

La commune de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs accueille la troisième édition d’un machin nommé « Course de la Résistance ». C’est à Jean-Pierre Barbier, président du Conseil Départemental (et partisan notoire de la construction d’un Center Parcs dans les Chambarans) qu’on doit cette brillante idée. Officiellement il s’agit, à travers différentes courses (à vélo et à pied) de « rappeler le sens historique de la date du 08 mai »( la Libération, pas le massacre de Setif) en « mettant en lumière les lieux emblématiques de la seconde guerre mondiale en Isère ». Dans les faits, on a plutôt affaire à une énième opération de communication sur le dos de la Résistance visant à se donner bonne conscience tout en encaissant un maximum d’argent frais. Car, fait notable, la participation aux courses est payante (de 5 à 25 euros selon les parcours).

On est quelques-uns a être énervés contre ce genre d’opérations d’auto-célébrations visant à une unification factice autour d’une Histoire mythifiée, alors que dans la vraie vie la guerre des classes n’a jamais été si féroce.

D’une part la Résistance est loin de l’image d’Epinal des livres d’histoires (conflits entre ces différentes composantes, culte des chefs, présence de l’extrême droite). D’autre part, la résistance est sans cesse conjuguée au passé. Les autorités préferent en donner une version sentant fortement la naphtaline et servant le storytelling national, tout en envoyant dans le même temps ses pandores nasser et gazer les manifestants comme à Paris le 01 mai.

Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs est aussi à moins de 20 kilomètres de la ZAD de Roybon, ou l’on lutte toujours contre l’implantation d’une usine à touristes. Au lendemain d’une élection qui a donné le pouvoir à un larbin de l’ultralibéralisme et vu une candidate néofasciste récolter plus de 33% des suffrages exprimés, il nous a semblé utile de rappeler que la résistance est vivante et pas au musée.

Munis d’une banderole et de tracts, on était quelques-uns à s’être levé tôt pour faire entendre une autre musique que celle de la fanfare. Le tractage s’est bien passé. La banderole, ou était écrit « la résistance c’est ici est maintenant » a été décrochée au bout de 10 minutes par des agents de la mairie. On a pu la récupérer pour la tenir à bout de bras plus de trente minutes. On a même eu droit à une interview avec photo du Daubé. Mais, alors qu’on partait, les gendarmes sont intervenus. L’un d’eux, trés agressif, nous l’a arraché des mains, tout en nous gratifiant d’une leçon de morale sur le thème du « vous devriez avoir honte de faire ça ». Le dialogue était impossible. Dommage, on aurait aimé lui demander s’il avait honte d’appartenir à une police qui vote à 65% pour les néofascistes du FN qu’aurait combattu les résistants célébrés 20 mètres plus loin. On a pu aussi noter que dans la (F)rance de Macron la Marseillaise avait remplacé le chant des partisans.

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Attached documents

Compléments d’informations :
tract distribué lors de la « course de la résistance »
par anonyme,
le 10 May

LA RESISTANCE C’EST MAINTENANT

Pour la troisième année consécutive, la nouvelle majorité de droite du Conseil Départemental de l’Isère présidé par Jean Pierre Barbier et le Musée de la Résistance organisent une « Course de la Résistance ». Cet événement, payant pour les participants, symbolise parfaitement la façon dont les institutions voient la résistance. Pour celles-ci, cet adjectif ne peut se référer qu’au passé, au sein d’une histoire nationale mythifiée, sanctuarisée et finalement muséifiée.

Il n’est pas question ici de critiquer les différents mouvements de la Résistance, mais de pointer l’instrumentalisation qui est faite par les institutions de cette épisode historique. N’oublions pas que dans la France pétainiste, ces même résistants étaient officiellement considérés comme des terroristes et qualifiés d’ennemis publics par le régime de Vichy.

Aujourd’hui, ces mêmes institutions qui glorifient la Résistance n’hésitent pas à désigner à l’opinion publique les divers mouvements actuels de résistances comme nuisibles et par conséquent à se donner une légitimité pour les réprimer sévèrement. Nous dénonçons ici l’hypocrisie manifeste des autorités qui n’aiment rien tant que la résistance, du moment qu’elle est inactive, inoffensive et rangée dans les livres d’histoires et les tiroirs des musées.

Aujourd’hui, de nombreux groupes résistent à l’avancée du capitalisme et à ses conséquences désastreuses. Que ce soit contre de grands chantiers comme prés d’ici la ZAD de Roybon pour empêcher la construction d’un Center Parcs ou contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, contre l’industrie nucléaire comme à Bure, contre la précarisation généralisée (loi Travail, expulsions locatives, démantèlement de la Sécurité Sociale issue du Conseil National de la Résistance,etc…), contre la marchandisation et la privatisation des biens communs ou encore contre toutes les formes d’oppressions.

Toutes ces résistances, bien vivantes, sont de nos jours régulièrement attaquées par l’Etat, qui les considère même parfois comme des terroristes à l’image des zadistes traités d’éco-terroristes. Il y’aurait donc des mauvais et des bons résistants, ces derniers étant ceux qui s’achèteront une conscience en même temps qu’une place dans cette course, devenant des consommateurs de la résistance. On atteint ici le comble du cynisme et de l’indécence avec cette course payante.

Aujourd’hui, à travers les élections, on ne nous laisse comme horizon que le choix entre un capitalisme ultra-libéral (Macron) ou le retour à un capitalisme nationaliste (Le Pen), soit les deux faces d’une même pièce détestable. Nous n’accepterons jamais ce non-choix. La résistance se porte bien, elle grandit chaque jour et arrivera bientôt à maturité, merci pour elle. Bisous

Rappel:[VALENCE] Lecture-débat autour de l’oeuvre d’Armand Robin, vendredi 12 mai

https://rebellyon.info

 

 

 

 

 

Lecture de textes choisis d’Armand Robin, précédée d’une présentation de sa vie et de son œuvre, par Jean-Marie Sauvage, enseignant à l’Ecole supérieure d’art et design Grenoble-Valence.

Lecture-débat au Laboratoire anarchiste, 8, place Saint Jean, à Valence,le vendredi 12 mai 2017 à partir de 20 h.

Armand Robin (1912-1961) est né dans une très modeste famille de cultivateurs bretons dont il est le huitième et dernier enfant. Très doué dans l’apprentissage des langues étrangères, il traduira en français une centaine d’auteurs à partir d’une vingtaine de langues différentes (allemand, russe, arabe, chinois, etc.).

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Grâce à ce fabuleux bagage, il va pouvoir se mettre, à partir de 1941, à l’écoute des radios étrangères et rédiger des bulletins spécialisés dans l’analyse de la situation politique internationale.
En 1945, il adhère à la Fédération anarchiste et collabore jusqu’en 1955 au journal Le Libertaire. Figure importante du groupe du XVe arrondissement, il y fait la connaissance de Georges Brassens.
Sa définition de l’anarchie sera : être « purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d’une façon quelconque impliquer domination sur d’autres consciences ».
Arrêté le 28 mars 1961, il est conduit au commissariat de son quartier, puis à l’infirmerie du dépôt de la préfecture de police, et meurt le lendemain dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées.

Bibliographie sommaire et webographie :

  • Ma vie sans moi suivi de Le monde d’une voix et de Le programme en quelques siècles, Editions Gallimard, 1970, et Poésie/Gallimard, 2004, 254 p.
  • La fausse parole, Éditions de Minuit, 1953 et Le temps qu’il fait, 1979, 143 p.
  • Expertise de la fausse parole, Editions Ubacs, 1990, 163 p.
  • Françoise Morvan : Armand Robin : bilan d’une recherche, thèse d’Etat, Université de Lille III, 1990, 3 tomes, 2685 p.
  • Le site de référence sur Robin :
  • http://armandrobin.org/persodeb.html

Besançon le 9 mai école buissonière: »Aujourd’hui, fais l’école buissonnière avec nous ! »

Attaque.noblogs.org

Lla Dépêche / Mercredi 10 mai 2017

Une fois de plus, le mur du collège-lycée Saint-Joseph donnant sur le boulevard Gambetta a servi de «dazibao» à une expression nocturne. Après la série de tags prenant pour prétexte les troubles liés au barrage de Sivens, où le mur avait été tagué à plusieurs reprises, c’est l’élection présidentielle qui a donné matière à un nouveau vandalisme, sous couvert d’expression autogestionnaire. La municipalité se dit «excédée» par ces dégradations et trouve un prétexte supplémentaire à installer les caméras de surveillance. L’une d’entre elles balaiera d’ailleurs toute l’étendue du boulevard Gambetta.


Blocus au lycée Pasteur contre la mascarade électorale

Sans Attendre Demain / mercredi 10 mai 2017

Compte-rendu du blocus au lycée Pasteur de ce mardi 9 mai 2017

Ce mardi matin, 9 mai 2017, après un week-end de trois jour, les lycéen-ne-s de Pasteur ont bloqué leur bahut en réponse à la mascarade électorale du pouvoir. Bien que celle des présidentielles soit terminée, les bouffons en marche, de droite comme de gauche, n’ont pas arrêté leur cirque pour autant. Il ne connaît pas de trêve, puisque les élections législatives arrivent à grands pas. Cette journée n’était pas marquée par une indignation antifasciste à la sauce républicaine, ni par un appel à rejoindre un quelconque parti ou mouvement politique qui pourrait se retrouver derrière le slogan populaire du moment « Ni Le Pen ni Macron ». Au cœur de cette journée se trouvait l’autonomie des luttes lycéennes, et ça fait plaisir à voir.

Après avoir bloqué et saboté les portes d’entrée du lycée avec des poubelles, des palettes, du matos de chantier et de la glue, les murs et grilles du bahut ont été redécorés de pancartes et de banderoles (« élections pièges à cons ; Brûlons les banques » ; « Macron démission » et de quelques tags (« Ni État ni patron » ou le fameux « ACAB »). Des chamboule-tout électoraux ont été installés tout autour du mur d’enceinte. Peu avant 9h, alors que les robocops anti-émeute de la police nationale ont rappliqué illico en nombre, plus de 400 tracts ont été distribués aux lycéen-ne-s. Après avoir tenté de bloquer leur établissement, des lycéen-nes de Jules Haag ont rejoint le blocus en cours à Pasteur.

En début d’après-midi, les flics en manque d’adrénaline, se sont excités sur une lycéenne, lui sommant de circuler sur le champ. Celle-ci ne s’est pas laissée faire, aurait d’abord répliquée par des insultes puis, en prise avec cinq uniformes qui l’ont foutu à terre et rouée de coups, résisté physiquement à son interpellation. Elle a été retenue un peu moins de 4h au comico avant de retrouver un groupe de soutien qui l’attendait devant. Elle sera poursuivie pour « insultes à agent » et « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

Même si on peut trouver dommage que tout ce beau monde ne soit pas parti en manif sauvage, on a vu une rupture avec le formatage scolaire et l’obéissance que nous impose le bahut. Bref, l’objectif qui était de reprendre un peu de temps pour échanger, discuter, s’exprimer librement loin des pions et des profs a été atteint.

Cette journée de blocus s’inscrit dans le contexte de luttes contre les élections qui ont lieu un peu partout dans l’Hexagone depuis plusieurs semaines. Déjà lors de la manif sauvage de la soirée électorale du dimanche 7 mai, les flics avaient été très collants et agressifs vis-à-vis du cortège de 60 personnes. Deux personnes avaient été interpellées pour « dégradations » (des tags sur des banques) après la dispersion place de la Révolution et suite au rassemblement de soutien aux deux gardés-à-vue devant le commissariat plus tard dans la soirée, les manifestant-es ont été pris-es en chasse par ces mêmes bâtards surarmés en manque d’adrénaline.


Ci-dessous le tract distribué durant le blocus :

NI LEPEN NI MACRON, NI PATRIE NI PATRON : RÉVOLUTION !

 

Nous sommes un groupe de jeunes et de moins jeunes qui refusons de nous faire embrigader par les politiciens véreux de tous bords. Nous sommes des anarchistes, des communistes libertaires, des anti-capitalistes, des « en-dehors » ou simplement des objets de la politique et des gouvernant.e.s.

 

Nous ne croyons pas aux vertus du travail et de l’argent, mais en celles de la vie. Nous refusons de suivre bêtement le troupeau qui se dirige vers l’abattoir, nous sommes le fruit de plusieurs générations à avoir été exploité.e.s et opprimé.e.s par le joug de l’État et des patrons; nous sommes les braises sur lesquelles souffle un vent de révolte. « Faut pas étouffer la jeunesse ou elle vous pétera à la gueule » : cette expression entendue dans un reportage doit se traduire en acte, c’est pourquoi aujourd’hui c’est le zbeul dans ton bahut. Nous ne revendiquons rien : nous ne voulons pas de ce monde, mais en réinventer un sans exploitation ni autorité !

 

La majorité d’entre nous est lycéenne, certain.e.s parmi nous ont le droit de vote pour la première fois, d’autres ne l’ont pas encore. Peu importe, nous remarquons dans tous les cas une forte propension des adultes à nous considérer comme immatures, pas en âge d’avoir une pensée politique profonde ou d’agir autrement que sous l’influence de quelqu’un de plus âgé. Nous sommes méprisé.e.s ! Or, nous possédons un cerveau, nous sommes doué.e.s d’une capacité d’analyse et de réflexion, et avons été soumis, comme tout le monde, au matraquage électoral des présidentielles et législatives à venir. Nous possédons le don d’inventer, de créer, comme celui de refuser haut et fort l’élu sorti des urnes ! Nous refusons également d’être gouverné.es, administré.es, réprimé.es, et déprimé.es par un bouffon ! Ne le laissons pas reprendre un quinquennat tranquillement. Boutons Macron hors de l’Élysée avant d’entendre le bruit des bottes ! L’heure est à la RÉVOLTE ! A force de nous taper dessus à coup de tonfa ou de flashball, l’État a crée une génération de révolutionnaires, d’ingouvernables.

 

Profitons de ce blocage pour échanger, apprendre, créer ou  jouer : car s’amuser vraiment, c’est déjà résister à l’esprit bourgeois et docile du citoyen ainsi qu’à l’ennui. Nous pouvons inventer, imaginer de multiples choses, et ne voulons pas que ce potentiel soit détruit par l’apprentissage à la dépendance que nous dispensent nos établissements. Sonnerie, cours, une heure. Autre sonnerie, déplacement jusqu’à une autre salle, cours, une heure. Sonnerie… A quel moment choisissons nous ce qui doit nous être appris, à quel moment nous déplaçons nous comme nous le souhaitons, à quel moment sommes-nous autonomes, à quel moment sommes-nous… libres?

 

« La seule éducation profonde et sincère, c’est celle qu’on se donne à soi-même », disait Jules Lermina.

 

Aujourd’hui, fais l’école buissonnière avec nous !

Saint-Jean en Royans(26190), Le 12/05 La nature est-elle monnayable ? 20h projection-débat à la Ferme des Roussets

La nature est-elle monnayable ?
Comment fonctionnent les mécanismes de « compensation écologique » ?
Largement utilisés par les promoteurs pour cautionner la destruction (ente autres) de zones humides, ils sont une des facettes de la financiarisation de la nature, de la conversion de la biodiversité en titres échangeables à la bourse, et plus généralement du « capitalisme vert ».

Le film « Les Dépossédés« , achevé en 2016 par Antoine Costa, aborde ces sujets brulants d’actualité sur les ZADs et ailleurs.

L’association Batotopie vous propose une projection suivi d’un débat en présence du réalisateur Antoine Costa et de Christophe Bonneuil (historien des sciences, interviewé dans le documentaire), vendredi 12 mai à 20h, à la Ferme des Roussets (1860 route du tram – SAINT JEAN EN ROYANS).

Vente à la Ferme (pain, miel, légumes, fromages brebis) et buvette de 17 à 19h.

affiche an PDF

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Rappel: Nîmes – LE 11/05 – Rassemblement de soutien

on peut trouver l’appel à mobilisation pour le 11/05 à Nimes sur ce blog ici

[IACAM !

Rassemblement de soutien
Nîmes – Jeudi 11 mai – 8h
Devant le tribunal (Boulevard des Arènes)

Départ d’Alès en co-voiturage, à la Bourse du travail, à 6h45

LE  9 mars au 15 septembre 2016, des manifestations et autres actions déterminées sont menées contre la loi travail. Dès le début du mouvement social, l’Etat use de la violence pour casser les blocages et disperser les manifestations. La détermination de l’Etat à ne pas laisser le mouvement se développer est particulièrement forte dès les premières actions. Les blessés et interpellés sont nombreux, rien d’étonnant au vu des moyens dont disposent les flics (matraques, flashballs, gaz, grenades, etc…). Au niveau national, ce sont des milliers de personnes arrêtées, dont certaines écopent de peines de prison ferme ou avec sursis, d’autres se voient soumises à des “peines alternatives” (Travail d’Intéret Général, assignation à résidence, interdiction de manif ou
de séjour…).
Rien que sur Alès, 4 personnes sont interpellées le 23 avril suite à un collage d’affiches. Lors de la manifestation du 17 mai, une action de blocage de la sous-préfecture a été réalisée par plusieurs centaines de personnes dont deux sont arrêtées quelques jours plus tard. L’un d’eux est un collégien, convoqué pour jet de projectile. La deuxième personne, accusée d’avoir cadenassé le portail lors du blocage, est condamnée à 280 heures de TIG. Durant la manifestation du 19 mai, deux personnes ont le bras cassé dans une tentative d’interpellation de la BAC et de la police nationale. Le 26 juin, ne trouvant pas d’autre prétexte, les flics embarquent un manifestant pour un jet de pétard, il sera condamné à 3 mois de sursis, 250 € de dommages et intérêts et 350 € de frais de justice.
Au niveau national, le 15 septembre, dernière journée de mobilisation contre la loi travail, est particulièrement encadré par la flicaille, l’Etat voulant mettre un terme au mouvement social et surtout empêcher sa reprise. Ce jour-là, à la fin de la manif à Alès, une partie du cortège se dirige vers le lycée JBD pour aller soutenir les lycéens qui veulent tenter de bloquer leur bahut. Comme tout au long de la manif, les flics nombreux devancent les manifestants. Gazeuses et flashballs en mains, les keufs démontent violemment la barricade qui tente de s’ériger. Dans la cohue, un pavé est lancé face à ces provocations. Pour les flics, il fallait un coupable. Une casquette trouvée dans un sac crée la preuve idéale. Malgré les multiples caméras utilisées par les flics ce jour-là, le moment où le pavé est jeté disparaît miraculeusement des bandes. Le parquet décide de poursuivre le camarade à la casquette.

Le 11 mai 2017, ce compagnon passe en procès en appel. Accusé de jet de projectile sur les “forces de l’ordre”, il est relaxé en première instance mais dans la foulée, le parquet fait appel de cette décision, comme on pouvait s’y attendre. Après l’avoir soutenu lors de son premier procès, nous entendons bien confirmer notre solidarité devant le tribunal de Nîmes, le jeudi 11 mai.
L’utilisation de cette violence “légale” a pour objectif de faire peur, de briser toute résistance à notre exploitation et de miner nos capacités d’offensive. Il nous importe d’affirmer notre solidarité aux personnes touchées par la répression sans tomber dans le piège de l’innocence et de la culpabilité. N’oublions pas que la police nous contrôle et nous humilie tous les jours, que la justice a pour but le maintien de notre exploitation. La répression est indispensable aux bourgeois et à nos gouvernants pour le maintien de leurs intérêts. Nous subissons tous les jours l’exploitation et la domination, la répression ne s’arrête pas en fin de manifestation, elle se poursuit au quotidien. Des mobilisations ont eu lieu, notamment suite à l’agression de Théo à Aulnay, la mort de Rémi au Testet, celle d’Adama dans le Val-d’Oise ou celles de Zyed et Bouna à Clichy-sous-bois. À nous de les développer face aux violences et à la répression policière. Il est important de se défendre collectivement, d’affirmer notre solidarité, de ne pas laisser de personnes isolées face à la police et à la justice.
Une attaque contre l’un d’entre nous, c’est une attaque contre tous !
Liberté pour toutes et tous !

Carapace (Collectif Anti-Répression, Anti-Prison à Alès, Cévennes et Environs) est un collectif d’auto-défense, ouvert à tous et toutes, pour résister à la police, la justice et l’enfermement. Il a pour objectif de développer la solidarité et des outils de lutte afin de briser l’isolement et de construire des rapports de force face à la répression.
Pour nous contacter, rencontrer…: carapace30@riseup.net

Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs ( 38 590) le 8 mai La Résistance c’est maintenant.

Saint- Étienne de Saint- Geoirs  le 8  Mai  c’était La course de la Résistance nouvelle édition, nouveau lieu, nouveau format:[..] »c’est pourquoi la troisième course de la résistance s’arrête sur un nouveau territoire, l’un des terreaux  de la Résistance isèroise, les Chambaran » texte de la plaquette de présentation

Le 8 dans la matinée des tracts  » la résistance c’est maintenant »ont été distribués et une banderole a été déployé vers le départ de la course , Les pandores présents ont essayé de nous perturber  la distribution et le déploiement.. Ils ont volé celle -ci ,fier de leur trophée, ceux ci ont pu plastronner.. Ceux ci n’ont pas pu nous rapter  ( sous un prétexte outrage et rébellion etc…)


http://www.ledauphine.com

titre  de l’article du dauphiné libéré du 9/05: »Les zadistes ont manifesté »

À la sortie de la salle des fêtes, impossible de les louper. Quelques zadistes de Roybon, opposés au Center Parcs (mais pas seulement),


    La Résistance c’est maintenant

Pour la troisième année consécutive , la nouvelle majorité e droite du conseil départemental  de l’isère  présidé par jean Pierre Barbier  et le musée de la Résistance organisent une « course  de la résistance »

Cet événement , payant  pour les participants , symbolise parfaitement  la façon  dont les institutions  voient la résistance.

Pour celles-ci , cet adjectif  ne peut se référer  qu’au passé, au sein d’une histoire  mythifié , sanctuarisée et finalement muséifiée.

il n’est pas question  ici de critiquer  les différents mouvements de Résistance, mais  de pointer l’instrumentalisation qui est faite  par les institutions  de cette épisode. historique

N’oublions pas  que dans la France pétainiste , ces mêmes résistants  étaient officiellement  considérés comme des terroristes et qualifiés   d’ennemis publics  par le régime de Vichy.

Aujourd’hui, ces mêmes institutions qui glorifient la Résistance n’hésitent pas à désigner  à l’opinion publique les divers mouvements actuels  de résistance comme nuisibles et par conséquent  à se donner  une légitimité pour les réprimer sévèrement.

Nous dénonçons ici l’hypocrisie manifeste  des autorités qui n’aime rien tant  que la résistance , du moment  qu’elle est inactive, inoffensive  et rangé dans les livres d’histoires et les tiroirs des musées.

Aujourd’hui, de nombreux groupes résistent  à l’avancée du capitalisme et à ses conséquences désastreuses.

Que ce soit contre les grands chantiers comme près  d’ici  la ZAD de Roybon pour empêcher la construction  d’un Center Parcs ou contre l’aéroport   de Notre- Dame- des Landes, contre l’industrie nucléaire  comme à Bure, contre la précarisation généralisée(loi Travail, expulsion locatives, démantèlement  de la sécurité sociale issue  du Conseil National de la Résistance, etc…)contre la marchandisation et la privatisation des biens communs ou encore contre toutes les formes  d’oppressions.

Toutes ces résistances  bien vivantes , sont de nos jours régulièrement  attaqués par l’État, qui les  considère même parfois  comme des terroristes à l’image  des zadistes traités d’éco-terroristes.;

il y aurait donc des mauvais  et des bons résistants, ces derniers étant  ceux  qui s’achèteront  une conscience  en même temps qu’une place dans cette course, devenant  des consommateurs de la résistance. On atteint ici le comble du cynisme  et de l’indécence avec cette course payante.

Aujourd’hui, à travers  les élections , on ne nous laisse comme horizon  que le choix entre un capitalisme  ultra-libéral (Macron) ou le  retour  à un capitalisme  nationaliste(Le Pen), soit les deux faces  d’une même pièce détestable .; Nous n’acceptons jamais  ce non -choix.;

La résisance se porte bien, elle grandit chaque jour et arrivera  bientôt  à maturité, merci pour elle.

Bisous

texte la résistance c’est maintenant en PDF

 

 

 

iValence:le 7 Mai Ni Macron Ni Le Pen,Ni Patron Ni Patrie

note d’un individu: le 7 mai à 21h de passage place St jean   des excités( 5, 6) se revendiquant antisémites et homophobes avec cagoules et lunettes fumées menacent un compagnon connu être de la mouvance antifasciste….un début d’altercation s’en est suivi avec ces  fascistes déçu du score de leur favorite, qui ont préféré de s’éclipser. vers la médiathèque à côté du comico… La discussion a continué J’ai décidé  alors de ne pas diffuser au  groupe sur la place  le tract ci dessous.. tiré de la brochure ici

Se Sentir vivre

I. J’écris ces lignes en pleine période électorale. Les murs sont barbouillés d’affiches de toutes les couleurs ou on s’en dit de toutes les couleurs, sans jeu de mots. Qui n’a pas son parti –son programme –sa profession de foi ? Qui n’est pas socialiste ou radical ou progressiste ou libéral ou «proportionnaliste » –

le dernier cri du jour ?

C’est la grande maladie du siècle, cette abnégation du moi. On est d’une association,d’un syndicat, d’un parti ; on partage l’opinion, les convictions, la règle de conduite d’autrui. On est le mené, le suiveur, le disciple, l’esclave, jamais soi-même.Il en coûte moins, c’est vrai. Appartenir à un parti, adopter le programme d’un autre, se régler sur une ligne de conduite collective, cela évite de penser, de réfléchir,de se créer des idées à soi. Cela dispense de réagir par soi-même. C’est le triomphe de la fameuse théorie du « moindre effort », pour l’amour de laquelle on a dit et fait tant de bêtises.Certains appellent cela vivre. C’est vrai, le mollusque vit, l’invertébré vit ; le plagiaire, le copiste, le radoteur vivent ; le mouton de Panurge, le faux frère, le médisant, et le cancanier vivent. Laissons-les et songeons, nous, non seulement à vivre, mais encore à nous « sentir vivre ».

II. Se sentir vivre ce n’est pas seulement avoir conscience qu’on accomplit régulièrement les fonctions conservatrices de l’individu et, si l’on veut, de l’espèce. Se sentir vivre ce n’est pas non plus accomplir les gestes de sa vie selon un tracé bien délimité, d’accord avec les déductions d’un livre savant écrit par quelque auteur ne connaissant de la vie que les cornues, les creusets et les équations. Se sentir vivre ce n’est certes pas se contenir dans les allées bien sablées d’un jardin public quand vous appellent les sentiers capricieux des sous-bois sauvages. Se sentir vivre, c’est vibrer,tressaillir, frissonner aux parfums des fleurs, aux chants des oiseaux, aux bruits de vagues, aux hurlements du vent, au silence de la solitude, à la voix fiévreuse des foules. Se sentir vivre, c’est être sensible à la mélopée plaintive du pâtre comme aux harmonies des grands opéras, aux rayonnements d’un poème comme aux voluptés de l’amour.

Se sentir vivre, c’est rendre palpitants ceux des détails de sa vie qui en valent la peine : faire de celui-là une expérience passagère et de celui-ci une expérience qui réussisse. Tout cela sans contrainte, sans programme imposé à l’avance, selon son tempérament, son état d’être du moment, sa conception de la vie.

III. On peut se prétendre anarchiste et végéter. On peut refléter l’anarchisme de son journal, de son écrivain préféré, de son groupe. On peut s’affirmer original et n’être au fond un hors texte ou un en dehors qu’à la deuxième ou troisième puissance

Être astreint au joug d’une morale dire « anarchiste », c’est toujours être lié. Toutes les morales a priori se valent : théocratiques, bourgeoises, collectivistes ou anarchistes. Courber l’échine sous une règle de conduite contraire à votre jugement, à votre raison, à votre expérience, à ce que vous sentez et souhaitez, sous prétexte que c’est la règle choisie par tous les membres de votre groupement, c’est faire acte d’encloîtré, non d’anarchiste. Pas plus qu’est geste d’un négateur d’autorité la crainte de perdre l’estime ou d’encourir la réprobation de votre entourage. Tout ce que votre camarade peut réclamer de vous c’est de ne point empiéter sur la pratique de sa vie ; il ne peut aller au-delà.

IV. Une condition essentielle pour « se sentir vivre », c’est savoir apprécier la vie. Morales, sensations, lignes de conduite, émotions, connaissances, facultés, opinions, passions, sens, cerveau, etc., autant de moyens permettant d’apprécier la vie, autant de serviteurs mis à la disposition du « moi » pour qu’il se développe et s’épanouisse. Les maîtrisant tous, le « négateur d’autorité » conscient ne se laisse maîtriser par aucun d’eux. Là où il succombe c’est par manque d’éducation de la volonté ; ce n’est pas irréparable Le«hors-domination » raisonné n’est pas un peureux, il jouit de toutes choses, mord à toutes choses, dans les limites de l’appréciation individuelle. Il goûte à tout et rien ne lui répugne, sous condition de garder son équilibre moral.L’anarchiste peut seul se sentir vivre, puisqu’il est l’unique parmi les hommes dont l’appréciation de la vie puise sa source en soi-même, sans le mélange impur d’une autorité imposée du dehors.

Émile Armand L’Ère Nouvelle, n°46, mi avril 1910