Archives mensuelles : janvier 2017

Valence( Drôme) l’état veut gommer les émeutes du centre pénitentiaire

note: réduire le courage des mutins a  un changement de directeur,  les citoyens pavoisent . La pacification et la guerre sociale  en cours dans cette petite ville peut continuer avec ces associations qui justifient la prison dans la discussion qu’on a eu avec elles  Voilà  enfin un message rassurant pour les voisins du centre pénitentiaire. Ceux qui demandent plus de sanctions contre les amis des prisonniers qui ont osé faire un feu d’artifice en soutien des prisonniers  et  viennent témoigner leur soutien moral au delà  des grilles..Au laboratoire dans les  tables de presse le tract  et la lettre diffamatoire sont  disponibles pour discuter  de la suite ( procès des mutins  le 10 mars 2017 ) et aussi pour envisager la solidarité pour Damien et lui écrire car le courrier reçu  dans les zonzons et un éclair de lumière , Det aussi écrire en anglais  à Georg HB  à la maison d’arrêt  de mulhouse.


la presse locale le 17/01/2017 à 06:03

Hugues Belliard vient de quitter ses fonctions de directeur du centre pénitentiaire de Valence. En poste depuis son ouverture en novembre 2015, ses qualités professionnelles étaient appréciées par l’ensemble des acteurs de la vie judiciaire drômoise.

Cependant, son départ était à craindre depuis l’intervention de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, en décembre dernier lors de la séance des questions au gouvernement. Il avait alors clairement désigné la direction, comme responsable des deux mutineries survenues successivement à Valence.

Hugues Belliard prend de nouvelles fonctions au sein de l’École nationale d’administration pénitentiaire à Agen. L’intérim sera assuré par celui qui fut son adjoint, Jean-Michel Laurent.

Solidarité avec Damien Camelio, anarchiste incarcéré

lu sur http://www.non-fides.fr

Le 14 avril dernier vers 22h, après une journée de manifestations, plusieurs centaines de personnes s’élancent de la Place de la République, décidées à s’échapper de cette souricière. Mettant le cap sur Barbès avec l’envie de rappeler à la ribambelle d’agences d’intérim que tout le monde déteste le travail, le cortège improvisé, bloqué par les flics, bifurque alors vers le canal Saint-Martin et poursuit sa lancée jusqu’à sa dislocation aux abords de la mairie du 19ème. Sur leur route, nombreux sont ceux qui laissent un mot à la plume de leurs pavés sur les vitres de divers bâtiments (les douanes, la chambre du commerce et de l’industrie, un hôtel Ibis, des galeries d’art, un Pôle Emploi, des agences immobilières, des banques, un concessionnaire Jaguar…), sur les Autolibs, les pubs et les autobus, un Franprix est pillé au passage…

 

Le 8 décembre, l’anarchiste Damien Camelio est arrêté à son domicile et incarcéré à Fleury-Mérogis. Il est accusé d’un certain nombre des dégradations commises ce soir-là, et passera en procès devant la 23ème chambre du TGI de Paris le 19 janvier à 13h30. Refusant la logique judiciaire, entre autres la dichotomie innocent/coupable, il déclare :

« Parce que la résignation ne sera jamais une option, parce qu’en chaque acte individuel de révolte réside toute la violence des rapports sociaux, parce qu’il nous reste une multitude de récits à écrire, à travers le temps et l’espace, à travers la grisaille des métropoles, dedans comme dehors…

… le combat continue. »

Le combat continue, oui, et certains coups de griffes ont été dédiés à Damien depuis, lui exprimant de la solidarité :

Dans la nuit du 14 décembre, quatre distributeurs de banques (LCL, La Poste, CIC, Crédit Agricole) ont été détruits à coups de marteau à Besançon, alors que la veille, deux distributeurs de billets de l’agence Caisse d’épargne ont été détruits à Marseille.

Au petit matin du 26 décembre (jour de l’anniversaire de Damien), du côté de Passy, certains ont pensé que plutôt que d’allumer des bougies mieux valait allumer une Jaguar. Ils en ont trouvé une, et depuis un bourge va à pieds. Il s’agit, d’après la revendication « d’une petite bribe de guerre sociale devant les portes des riches, une petite marque de solidarité pour [Damien] et tous les autres prisonniers révoltés ».

Et fin décembre, à Bruxelles, des pubs JC Decaux et une voiture d’agents de sécurité ont eu leurs vitres brisées, tandis que la nuit du 31 une autre voiture d’agents de sécurité, une voiture Vinci et une voiture Bam (entreprises qui construisent des prisons) ont été livrées aux flammes.

[Extrait de Paris sous tension n°8, journal anarchiste sur Paris et au-delà, janvier 2017.]

 

Angers:Conférence Anne Steiner vendredi 20 janvier à la librairie Librairie associative Les Nuits Bleues

reçu l’information  par Mail:

Bonjour à toutes et tous,

le blog d’Histoire sociale locale, mouvement révolutionnaires angevins et la Librairie Les Nuits Bleues, organisent vendredi prochain, 20 janvier, à 20h, une conférence avec Anne Steiner, auteure de nombreux ouvrages sur le mouvement ouvrier à la Belle Époque.

« Syndicalisme, grèves et révoltes ouvrières à la Belle-Époque » sera le thème traité.

Vous pouvez bien entendu faire suivre l’information, ou pas !

cordialement

ce n’est pas seulement l’information c’est aussi la lecture du blog mouvement révolutionnaire angevins  qui est intéressante

lire l’annonce  du débat sur le blog d’Anne Steiner

Allemagne: Forêt de Hambach les voies chemins de fer de sabotés

Dans la nuit du 5 janvier, j’ai visité la mine de lignite à ciel ouvert de Hambach, près d’Aix-la-Chapelle. Mon but était de détruire les voies de chemin de fer avec une charge de thermite que j’ai volé dans une autre compagnie industrielle.

 La Thermite » brûle autour de 2500 degrés Celsius, et l’acier des voies ferré fond autour de 1500 degrés Celsius, de sorte que le thermite fait beaucoup de dégâts lorsqu’il est allumé correctement.

J’ai choisi l’emplacement de sorte qu’il leur serait le plus dégâts , sur  l’endroit  où le train peut passer à l’autre voie car cette partie est unique en son genre et ils doivent en faire un nouvel aiguillage  sur place. Quand je suis arrivé, j’ai tout mis en place Après avoir vérifié la cible et ma possibilité de fuite  , le termite j’ai mis dans les  2 pots de  fleurs avec des trous dans les fonds pour guider le mélange fondu à la bonne place. Le truc est facile à enflammer avec un ruban de magnésium , que vous pouvez obtenir n’importe où aà l’approche  de nouvelles années, mais pour être sûr que tout est monté, j’ai mis environ 20 dans chaque endroit. J’ai mis en place  le dispositif et  je l’ai mis en flammes.

Juste au moment où j’ai allumé le 2ème j’ai vu les phares d’un train venir vers moi. J’ai eu beaucoup de temps pour avoir  un peu d’espace entre moi et le mélange fondu et regarder le train conduire vers  l’un des pots. Les chenilles et la roue avant ont été recouverts dans la thermite brûlante et un bruit répétitif des roues frappant l’endroit endommagé.
Après un dernier regard sur ce spectacle, j’ai eu mon cul hors de là.

Salutations,
Pyromanecontre RWE.

lu sur ce site ici

et aussi sur contra info ici

[Paris ]Discussion autour de la sortie du livre La race comme si vous y étiez !

information reçu par mail

Dimanche 22 janvier 2017 à 18h au Condensateur d’Idées (43 rue de
Stalingrad, Montreuil) : Autour de la sortie du livre La race comme si
vous y étiez ! – Une soirée de printemps chez les racialistes par Les amis
de Juliette et du printemps

Cette soirée d’hiver chez les amis du printemps s’inscrit dans une
perspective simple : réfléchir à contrer la tentative de réimplantation et
de promotion des logiques religieuses, raciales, racistes, homophobes,
communautaristes et identitaires avançant sous pavillon antiraciste et
déblayer le terrain pour enfin ouvrir des possibilités de perspectives
subversives et révolutionnaires.
Continuer la discussion pour trouver comment refuser plus efficacement la
logique racialiste qui ne peut, au mieux, qu’accompagner le devenir du
capitalisme et la fin de tout horizon d’émancipation.
Pour que les choses soient bien claires et que personne ne se sente mal
reçu, il faut sans doute préciser qu’il ne s’agira pas ce soir de discuter
du bien fondé ou non du racialisme, ce serait tenter le diable, mais des
moyens d’en finir avec sa gangue et ses gangs, cela sans aucun « amour
révolutionnaire » (dont acte).

Dimanche 22 janvier 2017 à 18h au Condensateur d’Idées, 43 rue de
Stalingrad, Montreuil

Le flyer de la soirée est sur le site – Des informations pratiques pour la
diffusion du livre et d’autres choses ont également été ajoutées.

Les amis de Juliette et du printemps
http://colorblindisbeautiful.now.im/

la revue De tout bois sur Radio Zinzine ( mise à jour)

note les textes en version PDF proposés dans ce post seront   tous disponibles au laboratoire pour  des discussions ( possible)  soit:  « Une seule main ne peut applaudir » et  « ceux qui font d’autres choix pour leurs actions le font dans le libre exercice  de leur responsabilité ». et  » Réponse de Jonot » et »Proposition au CAC38 de déclaration à faire le 5 juillet 2016 à la mairie de Grenoble durant l’accueil officiel de la Caravane de cyclistes No TAV venant du Val de Suza » et aussi   » Avis contre  les combinaisons politiques de l’armée de réserve d’une époque de bureaucratisation….. » 

tous ces textes sont consultables aux heures d’ouverture du laboratoire et aussi pour les prochaines tables de presse    contre Center Parcs  à Roybon et ailleurs ….

et aussi le tract laissé sur les écoles et le texte distribué dans les boites aux lettres  sont disponibles au laboratoire ( pour une discussion possible)

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Les infos de 19 h00 sur radio Zinzine du 13 décembre 2016 se sont intéressées à la revue De tout bois n°6.  Vous trouverez en suivant le lien l’extrait concerné :

 

https://fr.padlet.com/soutienchamba/4eyhptxao65j

 

Vous trouverez également sur cette page quelques documents en lien avec  ce n° 6 de la revue De tout bois – plus particulièrement avec l’article « Plaidoyer contre les intrigants ». Vous trouverez notamment la « Proposition au CAC38 [le collectif Contre les aménagements capitalistes] de déclaration à faire le 5 juillet 2016 à la mairie de Grenoble durant l’accueil officiel de la caravane No TAV venant du Val de Suza ». Cette proposition avait suscité quelques polémiques et la trahison d’un militant des Amis de la Terre, Jean Jonot, qui en a informé le Conseiller municipal Pierre Mériaux empêchant l’effet de surprise espéré. Vous pourrez lire aussi sur cette page, la réponse de Jonot à cette proposition de déclaration.

 

Je vous invite bien évidemment à lire l’article « Plaidoyer contre les intrigants » de ce n° 6 de la revue De tout bois où il est question de « dénoncer une pratique assez courante dans le milieu associatif et à s’en prémunir. Cette pratique consiste pour certains représentants d’associations à écarter les « infréquentables » de son propre camp durant le conflit au nom d’une volonté affichée de « crédibilité ». Mais ne s’agit-il pas en fait que d’un besoin de reconnaissance, un morbide désir de se sentir reconnu par le système en s’asseyant à la table à la table des négociations ? »

 

Merci de faire suivre,

 

Henri Mora

 

Longuenesse (Pas-de-Calais) : mutinerie dans le quartier pour mineurs

Brèves du Désordre

Longuenesse. Incendie et « mutinerie » à la prison, dans la nuit

La Voix du Nord, 11/01/2017 9h50

Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 janvier, un feu de cellule au centre pénitentiaire de Longuenesse a fait un blessé grave au quartier des mineurs. Une dizaine de détenus évacués se sont livrés à des dégradations de locaux.

Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 h du matin, un détenu, incarcéré dans le quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Longuenesse, a mis le feu à sa cellule. Brûlé à plus de 50 % au second degré, le jeune homme de 17 ans et demi, placé à Longuenesse en détention provisoire, a été transporté par les sapeurs-pompiers vers un centre hospitalier parisien.

« Ils ont tout saccagé »

Une dizaine de détenus ont été évacués, le temps de l’opération des secours. Rassemblés dans une aile de bâtiment, ils se sont livrés à des dégradations sur les locaux. « Ça a dégénéré. Ils ont cassé des fenêtres et tout saccagé », exprime une source syndicale qui parle de « mutinerie ». « C’était très brutal, j’ai eu des surveillants au téléphone qui m’ont dit qu’ils n’avaient jamais vécu ça. » Les surveillants ont dû appeler les renforts de police pour ramener le calme.

Treize détenus auraient mené la fronde, dont quatre, identifiés comme des meneurs, ont été placés en quartier disciplinaire. Les syndicats réclament leur transfert vers un autre établissement pénitentiaire. « C’est du ressort du directeur interrégional de l’administration pénitentiaire, indiquent les syndicats. Une plainte va être déposée, on a aussi bon espoir qu’il y ait des suites pénales à la hauteur des événements qui se sont produits. »

Deux enquêtes ouvertes

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Saint-Omer, l’une pour les dégradations commises par l’incendiaire présumé et l’autre pour les dégradations commises par la dizaine de détenus mis en cause.

Bruxelles: Voiture de diplomate qui prend feu

bxl.indymedia.org

Hier soir, on n’avait pas envie de rentrer après avoir bu un jus, ou regarder un film. ou se réchauffer sous une couette(même si des fois c’est très chouette). On cherchait une bétise à faire, qui nous permettrait de digérer un peu la colère du quotidien, nous mettrait la joie au ventre et nous apaiserait pour quelques instants.
alors l’attaque…

On connaissait un quartier avec des voitures de diplomates, et avec quelques allumes feux jamais très loin (parait même qu’il y a des voyou-tes qui se mettent des planques de matos en ville pour pouvoir être toujours prêtes), on a décidé d’aller y faire un tour.

Les rues sont calmes et silencieuses. et nous profitons de cet état de fait pour nous glisser dans la nuit (tel des ninjas pas très crédibles) et allumer cette luxueuse voiture de sport dont la plaque(nombre et ordre des chiffre et des lettres différent des plaques habituelles) montre clairement qu’elle appartient à un eurocrate diplomate (pends toi avec ta cravate).

Une fois le pneu bien allumé, on s’est tirés.

En faisant ça, on a aussi pensé à l’appel formulé par des compas (de la CCF/en Grèce), sous le nom de projet Némésys, pour s’attaquer directement à des individues, et non pas uniquement à des batiments/institutions. On aimerait leurs dire que cet appel résonne pour nous, et que nous partageons leurs envies.

kalinikta malaka !

Publication] Avalanche n°9, correspondance anarchiste (Décembre 2016)

Le numéro 9 de la revue internationale de correspondance anarchiste « Avalanche » vient de paraître. Il est désormais disponible en français (en cliquant sur la couverture ci-dessous), mais également en allemand et en anglais sur le blog.

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

Valence (Drôme) : actions en solidarité avec les 3 mutins passés en procès

lu sur  Brèves du Désordre

Solidarité avec les mutins !

Indy Nantes, 9 janvier 2017 | Des gen.te.s |

Actions en solidarité avec les 3 mutins de la prison de Valence qui sont passés en procès le 6 janvier 2017 au tribunal.

Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2017, quelques heures avant le procès des 3 mutins de la prison de Valence, il semble qu’une dizaine d’écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées, aient été bloqués (leurs serrures ont été obstruées) et des tags laissés sur leurs murs, ainsi qu’un tract (il est reproduit juste en dessous).

Divers messages sont apparus, tels que : « La prison c’est la mort. Y a de la vie dans la révolte. Solidarité avec les mutinés de Valence et d’ailleurs », « En prison les méchants c’est surtout les matons », « Marre des devoirs, vive la liberté », « Chaque âge saccage sa cage », « Vivent les mutins de la prison de Valence – procès aujourd’hui, 6/01 à 14h », « Ni prison, ni religion, vivent les mutins et l’insoumission » (sur une école privée catholique).

Il semble aussi qu’une lettre diffamatoire ait été diffusée dans les boîtes aux lettres de la ville de Valence. Elle était écrite au nom de Sylvain Royère, délégué syndical des matons et maton lui-même au centre pénitentiaire de Valence. La lettre est aussi reproduite plus bas.

Tract laissé sur les écoles :

« Bonjour,
On se permet de vous faire perdre un peu de votre temps pour parler de celles et ceux à qui l’Etat vole tout leur temps, quand ce n’est pas leur vie. Ca se passe ici tout près de chez vous, mais aussi partout en France et ailleurs. Pourtant on ne parle pas souvent de ces endroits où le pouvoir met de côté celles et ceux qu’il juge néfaste à la bonne marche du système. Les récalcitrantes qui n’acceptent plus d’être écrasées, ceux qui s’emparent d’une violence dont les puissant-e-s voudraient avoir le monopole, ou tout simplement les indésirables qu’on peut faire disparaître facilement pour perpétuer l’ordre établi.
On ne parle pas souvent de la prison, pourtant elle fait partie de nos vies. Quand on est passé entre ses murs, quand on va voir un proche au parloir, quand on se soumet sous sa menace. Au même titre que les flics et la justice, elle est un des engrenages d’une machine qui a pour but de nous faire accepter sans rechigner un monde basé sur l’exploitation et la domination.
Ces derniers mois des rumeurs nous parviennent depuis l’intérieur des taules françaises. Ce sont les cris d’une partie des oublié-e-s qui tentent de percer au travers des murs et des barbelés. Saccages, révoltes et mutineries se sont enchaînées depuis l’été dernier. Il semblerait que certain-e-s aient décidé de renvoyer aux enfermeurs un peu de leur violence.
Le 25 septembre à la maison centrale (destinée aux longues peines) du centre pénitenciaire de valence, une mutinerie éclate. Un trousseau de clef est dérobé à un maton sous la menace, les portes des cellules sont ouvertes par les mutins, du mobilier et les caméras sont détruites, des feu sont allumés.
Vendredi 6 janvier, trois personnes vont passer en procès au tribunal correctionnel de valence, accusés d’être les leaders de cette révolte. En désignant des coupables, la justice cherche à la fois à punir lourdement pour l’exemple (ils risquent jusqu’à 20 ans de prison) et à minimiser le caractère collectif de la révolte. Réduire ce qui s’est passé à des déviances individuelles permet de masquer les raisons qu’il y a à se révolter contre l’enfermement. Cela alors que la mutinerie s’est produite dans un contexte de tension générale au sein de la prison et qu’une seconde mutinerie s’est produite le 27 novembre malgré les transferts qui ont suivi celle de septembre.
Désigner des leaders, c’est aussi donner satisfaction aux matons qui pourront arrondir grassement leurs fins de mois avec les dommages et intérêts et apaiser leur soif de vengeance. Les flatter un peu pour qu’ils arrêtent un moment de pleurnicher sur les conditions d’un travail qu’ils ont choisi de faire en sachant qu’il s’apparente à celui de bourreau.

Peut-être qu’il est temps de prêter une oreille attentive à ce qui nous arrive de l’intérieur des prisons. De ne plus détourner le regard en espérant juste ne pas être la prochaine. D’apporter notre solidarité aux mutins et ceux accusés de l’être. Par exemple en venant les soutenir durant leur procès, mais aussi en luttant au quotidien contre la dégueulasserie qu’est la taule.

SOLIDARITÉ AVEC LES MUTINS DE LA PRISON DE VALENCE ET D’AILLEURS ! »

Lettre diffamatoire :

« Valentinois, Valentinoises

Vous me connaissez bien, le Dauphiné Libéré m’ouvre régulièrement ses colonnes.
Je suis Sylvain Royère, le porte-voix des porte-clés, délégué syndical de l’UFAP-Unsa Justice, et maton au centre pénitentiaire de Valence.Vous vous demandez sûrement de quoi je vais encore venir vous parler ?
Ces prochains jours va se tenir le procès de trois personnes accusées d’avoir abîmé notre outil de travail (une prison toute neuve qui nous a été offerte il y a tout juste un an par l’État), et qui s’en sont pris à l’un des nôtres en le menaçant afin de pouvoir ouvrir les cellules d’autres détenus.

On est ravis d’apprendre la construction de nombreuses autres prisons, même si pour nous ca ne sera jamais assez. On aimerait qu’il y ait un flic derrière chaque personne au dehors, et bien nous, nous voudrions un maton derrière chaque prisonnier, et surtout quíls rampent devant nous.
Notre métier peut nous faire passer pour des imbéciles qui pleurnichent, car la majeure partie de notre activité consiste à ouvrir et fermer des portes et des grilles, observer des caméras et des écrans de contrôle, faire des fouilles de personnes et de bâtiments.

Mais notre uniforme nous rend puissant, voire tout puissants. Et être un imbécile tout puissant, c’est très appréciable Pour un oui ou pour un non, un refus d’obtempérer, un regard de travers, nous pouvons pondre un rapport qui viendra pourrir la vie des détenus. Nous avons un éventail de punitions très large à notre disposition ; grâce à nous la direction utilise le cachot, l’isolement, la suppression des permis de visite, l’annulation des remises de peine, et de fil en aiguille on peut même rajouter d’autres condamnations. Par là on essaye de briser toute volonté chez les prisonniers car plus ils sont à genoux et plus on se sent grands.
Drapés de la bonne morale de la société, nous pouvons nous laisser aller à nos instincts les plus vils, et faire de la vie des détenus un enfer. Détruire leurs effets personnels, les réveiller plusieurs fois dans la nuit, perdre leurs courriers et bons de commande, les empêcher d’accéder aux activités, aux soins, parasiter leurs relations, générer un stress permanent… nous pouvons les laisser appeler à l’aide pendant des heures, et rire de leurs détresses comme s’ils n’étaient plus humains.
Nous pouvons porter plainte pour coups et blessure ou outrage quand ça nous chante, la justice, notre hiérarchie et notre corporation nous donneront toujours raison. Nous pouvons tabasser et humilier en sachant que nous serons toujours couverts, voire récompensés.
Nous pouvons appliquer le règlement à la lettre, ou l’aménager à notre guise, nous pouvons enfermer humainement et avec le sourire pour nous donner bonne conscience, tout en appliquant, comme tout bourreau qui se respecte, un supplice infini. Malgré tous les détenus qui crèvent sous notre surveillance, nous pouvons parler avec des trémolos dramatiques du moindre petit doigt de maton tordu, et évoquer la zone de non droit sans que l’on nous rie au nez ! J’ai même sollicité les médias en février dernier pour parler du scandale d’un détenu qui aurait fumé et tenté d’avoir un rapport intime avec sa compagne durant un parloir… même des choses anodines comme ça, on peut les utiliser pour faire monter la pression, justifier notre discours et nos revendications.

En septembre et en novembre, deux mutineries ont éclaté à la maison centrale du centre pénitentiaire. Notre beau bâtiment tout neuf qui a coûté des dizaines de millions a été endommagé, et notre autorité contestée. Faut dire qu’ils avaient des bonnes raisons, avec ce qu’on leur en fait baver en permanence.
Ce 6 janvier seront jugées 3 personnes qui ont pris part à cette mutinerie. Nous serons là bien évidemment pour demander des dommages et intérêts, et se faire passer une fois de plus pour des victimes. Mais ne vous y trompez pas, en réalité nous avons beaucoup de pouvoir car la justice est avec nous. Nous n’avons aucun problème pour être des sales types, c’est pour cela que nous sommes payés.
Si cela vous pose problème, il vaut mieux que vous tentiez de nous retrouver quand nous ne portons plus notre uniforme, ni nos super pouvoirs.

Votre Dévoué, Sylvain Royère »

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Valence : Solidarité avec les mutins !