Archives mensuelles : décembre 2016

Saint-Martial-le-Vieux (Creuse) : attaque incendiaire contre l’usine d’engraissement dite « ferme des mille veaux »

Brèves du Désordre

La « ferme des 1 000 veaux » incendiée

 

France Agricole, 23/12/16 10h (extrait)

L’atelier d’engraissement de Saint-Martial-le-Vieux (Creuse), baptisée « ferme des 1 000 veaux » par ses détracteurs, a été la cible d’un incendie volontaire ce 22 décembre 2016.

« Non aux camps de concentration !  » [sic] C’est le message que les incendiaires d’un bâtiment agricole à Saint-Martial-le-Vieux, dans le Creuse, le 22 décembre 2016, ont peint sur le sol de l’exploitation. Sur un mur étaient aussi inscrits des tags injurieux à l’encontre de l’entreprise Jean Rozé et de Ségolène Royal. « Il s’agit de toute évidence d’un incendie volontaire », estime Olivier Maurel, secrétaire général de la préfecture du département. Selon l’AFP, l’incendie a été signalé vers 5h00 du matin. Quelque 1 500 m² abritant notamment des tracteurs, des télescopiques sont partis en fumée. Le stockage des céréales a pu être sauvé. La stabulation des animaux n’est pas touchée.

La ferme visée est le projet collectif de la société Alliance Millevaches. Cette dernière regroupe une quarantaine d’éleveurs au sein d’un atelier capable d’accueillir 800 broutards. Un chiffre qui fait bondir certains protecteurs des animaux, qui voient en ces bâtiments de véritables « usines ». Si la SVA Jean Rozé en a pris pour son grade, c’est parce qu’en juillet 2015, la filiale signait un contrat par lequel elle est devenue le client unique d’Alliance Millevaches.

Pourquoi secouer aussi la ministre de l’Environnement ? La semaine dernière, Ségolène Royal a subi nombre de critiques en raison du décret paru au début de décembre, qui relève les seuils d’autorisation des installations classées pour la protection de l’environnement. « Cela veut dire que “l’usine des 1 000 veaux” va pouvoir tourner à 800 bêtes sans enquête publique, ni étude d’impact, en déposant simplement un dossier d’enregistrement en préfecture », s’indignait l’association Lumière sur les pratiques d’élevage et d’abattage (L-PEA), le 15 décembre dernier.

[Le centre, d’une capacité de 1.000 places, est soutenu et subventionné par l’Etat (au titre notamment de la reconversion d’un ancien site militaire) et des collectivités locales. Il doit accueillir des « broutards », veaux de 8-9 mois, engraissés sur place plusieurs mois avant d’être envoyés à l’abattoir. Les premiers veaux sont arrivés cet été.]

Des « débordements intolérables »

Stéphane Le Foll a immédiatement condamné cet acte dans un communiqué. Il juge les tags inscrits sur les murs « inadmissibles et diffamatoires ». Le ministre tient à rappeler « qu’il n’a eu de cesse, depuis 2012, de travailler avec chacune et chacun, tant éleveurs que défenseurs de la cause animale, et qu’il recherchera toujours une approche équilibrée des problématiques agricoles ».

La FNSEA et la Fédération nationale bovine (FNB) ont également réagi, et demandent à être reçues par Bernard Cazeneuve. Interrogé par l’AFP, Xavier Beulin a pointé du doigt, sans citer de noms, « ces associations qui militent pour le bien-être animal », et ne mâche pas ses mots en qualifiant leur acte d’une « forme d’attentat ». « Ce sont des activistes qui sont devenus des terroristes », a déclaré Gilbert Mazaud, le vice-président de la SAS Alliance-Millevaches, interviewé par France 3 Limousin. La FNB renchérit : « Aucune opinion, aucune idéologie ne peut justifier une telle violence, si ignoble. »

La Coordination rurale assure, quant à elle, de son soutien les éleveurs impactés par cet incendie. Elle « espère que ce nouvel incident fera prendre conscience aux pouvoirs publics de la violence des attaques répétées auxquelles les éleveurs ont à faire face depuis plusieurs mois déjà. Il serait bon de ne pas attendre la répétition de tels actes ou la survenance d’un drame pour que le gouvernement réagisse de manière très ferme ».

L’interprofession du bétail et de la viande, Interbev, assure dans un communiqué de presse qu’elle se « rapprochera des autorités judiciaires pour se constituer partie civile ». Son président, Dominique Langlois, publiait pas plus tard que le 16 décembre dernier une tribune dans laquelle il dénonçait les procès à charge dont l’élevage est régulièrement victime.

« Nous ne pouvons pas tolérer plus longtemps la multiplication des actes de malveillance menés à l’encontre des professionnels de la filière », écrit-il dans son dernier communiqué. « Une telle situation est inacceptable. C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics de punir sévèrement ces agissements et mettre tout en œuvre pour que ces derniers ne se reproduisent plus. »


Et l’inévitable condamnation des animalistes de service…

Ferme des Mille Veaux
Aurore Lenoir, présidente de L-PEA : « Nous condamnons ce type de méthodes »

Le Populaire du Centre, 22/12/2016 à 14h47

« L-PEA [Lumière sur les Pratiques d’Elevage et d’Abattage] condamne ces méthodes. Nous nous opposons à l’usine des 1,000 veaux depuis deux ans maintenant et nous continuerons de le faire, mais uniquement de manière légale.
Cependant, je tiens à rappeler que notre avocat, Me Ménard, avait évoqué lors de l’audience au tribunal administratif en juillet dernier les risques de troubles à l’ordre public si le projet fonctionnait à la limite de la légalité. Or, actuellement, le gouvernement contourne les décisions de justices obtenues avec la promulgation d’un décret qui légalise l’élevage intensif des bovins.
Nous espérons que la SAS va faire tout ce qu’il est possible pour nourrir et abreuver ces animaux et que ces derniers n’en pâtiront pas ».


Communiqué de presse L-PEA – 22 décembre 2016 (extrait)

L’association L-PEA déplore et condamne fermement l’incendie criminel déclenché sur le site de la Ferme Usine des 1000 veaux.

Nous condamnons de telles méthodes, non seulement stériles mais qui mettent en outre en péril la vie des animaux.

L-PEA a toujours condamné et condamnera toujours tout acte de violence à l’encontre des êtres humains comme des animaux.

Nous tenons d’ailleurs à préciser que L-PEA a été particulièrement choquée des propos tenus par les actionnaires de la SAS Alliance Millevaches mais également par Xavier Beulin, président de la FNSEA qui nous accuse à demi-mots d’être les auteurs de cet acte.

L-PEA tient à rappeler qu’aucune violence n’a jamais été à déplorer de la part des associations de protection animale tandis que nous avons été maintes fois menacées, y compris physiquement, comme lors de la « Nuit Debout devant les abattoirs » au mois de juin dernier

Des bonnes nouvelles de Christine

c’est déjà tout de suite

Le 16 décembre c’était la réponse de la dernière demande de libération conditionnelle faite à Nantes. Surprise! Le JAP est d’accord. Encore plus grosse surprise, le proc’ ne s’y oppose pas dans les 24 h. Bref, le mardi 20 à 9h30, j’ai la confirmation que je sors le jeudi 22 !

Alors, voilà aujourd’hui c’est fini. Ouf !

Merci à ceux qui m’ont aidée à rester debout, qui ne m’ont pas lâchée, qui m’ont écrit, qui sont venus me voir aux parlus, qui ont aidé à diffuser les infos….

Bon vent à tous et VIVE LA LIBERTÉ !

Christine

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Publié le 23 décembre 2016 sur
enfinpisserdanslherbe.noblogs.org – Publication de nouvelles et de lettres de Christine

Christine était incarcérée depuis novembre 2012 pour des condamnations d’« outrages et rébellions » sur des flics et des matons.
4 ans de détention dont plus de la moitié en quartier disciplinaire ou en isolement.
18 transferts disciplinaires et 15 taules différentes.
6 procès suite à des plaintes de matons à l’intérieur…

Valence (Drome) le 22 décembre Nouvelle audience pour la mutinerie du centre pénitentiaire du 27 /11 2016

valence:le tribunal correctionnel s’était déjà prononcé pour celle du 25 septembre l’ affaire  a été renvoyée le 6 janvier 2016 au tribunal de valence

valence/le tribunal correctionnel avait à se prononcer  sur la mutinerie   du 27 novembre
Mutinerie à la prison:
 affaire renvoyée  au 10 mars
C’était le 27 novembre  ce jour là, une deuxième mutinerie ( la première  s’était produite  le 25 septembre )avait causé  de très important  dégâts dans le quartier maison centrale du centre pénitentiaire  de valence.
hier deux détenus  suspectés d’être les  auteurs  des faits  du 27 novembre  ont été  extraits  de leur cellule de différents établissements pénitentiaires( l’un à Bourg en Bresse, l’autre à moulins Yseure ) par les policiers  de la sûreté départementale, en charge de l’enquête.
Ils avaient provoqué un incendie.
Placé en garde à vue pour vol avec violence en réunion ( vol du trousseau  de clés  du surveillant , destruction par incendie  et dégradation de biens d’utilité publique, matériels informatiques, portes, machines à laver), en récidives, les deux hommes  âgés de 27 à 34 ans  ont été, ce jeudi 22 novembre déférés au parquet  de valence.. ils ont été , dans l’après midi présentés au tribunal  correctionnel de valence  dans le cadre  d’une procédure en comparution immédiate..

des dégâts considérables
les deux détenus ayant demandé un délai pour préparer leur défense, l’affaire a été renvoyée au 10 mars prochain. hier, le tribunal , sans examiner le fond  a statué sur le mandat de dépôt qui annule , notamment , toute permission de sortie et évite tout contact  entre les deux détenus. les deux hommes encourent une peine maximale  de 10 ans de prison pour les faits précités. On ne connaît pas encore  le montant exact des dégradations commises  au centre pénitentiaire maison centrale, une expertise étant en cours . Mais le président a parlé d’une somme  situé dans une fourchette entre 600000,00 euros et 1 million d’euros

un bref examen de la personnalité  des deux auteurs a permis  de dresser le portrait des deux : l’un condamné par la cour d’assises des Ardennes à 25 ans  de détention pour meurtre , était libérable en 2033 . L’autre , condamné par la cour d’assises  des bouches du Rhône pour de multiples vols et violence était libérable en 2019″
d’après l’article du dauphiné libéré du 23 décembre 

L

Gênes (Italie)Attaques de casernes de Carabiniers : entre répression et vengeances solidaires

Le Chat Noir Émeutier

Gênes, nuit du 10 au 11 décembre 2016. Nous apprenons par la presse locale qu’il y a eu une attaque incendiaire contre une caserne de carabiniers en construction dans le secteur de ‘Rivarolo’.  Les auteurs auraient forcé une porte donnant accès au garage et ainsi foutu le feu aux panneaux électriques. Un A cerclé a été retrouvé sur un mur à proximité. Le procureur de Gênes en charge de l’enquête pourrait requalifié les faits avec la circonstance aggravante de « finalité terroriste ». Pour les sbires du pouvoir, cette attaque est liée aux milieux subversifs anarchistes.

Cette attaque intervient quelques heures après l’arrestation d’un compagnon originaire de France pour l’attaque incendiaire d’une caserne de carabinieri à Bologne le 27 novembre dernier (qui avait été réalisée en solidarité avec les arrêté-es de l’opération « Scripta Manent’). Selon les éléments donnés jusqu’à présent par les médias, les enquêtes parties de Rome tente de lui attribuer en partie la conception et la réalisation de l’engin incendiaire. Le compagnon a été arrêté à bord du train Rome-Bologne par les carabiniers du ROS dans la nuit de samedi. Il a été directement incarcéré en raison de l’absence d’un lieu de résidence et d’une possible fuite du territoire italien. On ne connaît pas encore le nom de la prison dans laquelle il a été incarcéré. D’autres infos suivront.

La façade de la caserne de Bologne après l'attaque du 27 novembre 2016

La façade de la caserne de Bologne après l’attaque du 27 novembre 2016

Athènes [Grèce]Destruction des Banco-mat de la banque du Pirée

16/12/:2016

« Dans la soirée du vendredi 16 Décembre, peu avant 20h00, nous avons décidé de visiter une succursale de la banque du Piré situé sur la place Canningos. Après avoir détruit avec un marteau à l’écran du banco-mat et les fenêtres adjacentes, nous avons versé de l’essence sur le banco-mat et nous avons mis le feu. Avant notre départ, nous avons même jeté un cocktail molotov sur l’ancien ministère du Commerce, situé en face de la banque du Piré.
Cette action est dédiée à la mémoire de l’anarchiste nihiliste Sebastian Oversluij, assassiné par un garde de sécurité alors qu’il tentait d’exproprier une branche BancoEstado à Santiago du Chili, le 11 Décembre 2013.
Il a également un acte de complicité en solidarité avec l’anarchiste Tamara Sol Farias Vergara,
séquestrée dans les prisons chiliennes pour avoir vengé la perte de Sebastian ( tué par un gardien) en faisant feu sur un autre agent de sécurité privée de la même banque le 21 Janvier 2014.

RAPPELEZ-VOUS LES CAMARADES tués ET les PRISONNIERS, et se battre  !
COORDINATION INFORMEL ET RELATION AVEC TOUS LES MOYENS! « 

Source et traduction: Anarhija.info

Roybon [isère]Contre center parcs et ses complices La loi, toute la loi ! Rien que la loi ? (1er volet)

reçu par mail:

bonjour,

Vous trouverez en pièce jointe le premier volet du texte « La loi, toute la loi ! Rien que la loi ? »  qui s’intéresse à l’annulation de l’arrêté préfectoral du 3 octobre 2014 autorisant la destruction d’une zone humide pour pouvoir construire un Center Parcs à Roybon.

 

Merci de faire suivre,

 

Henri Mora

 Tu peux lire le texte de l’article  d’Henri Mora  en entier , en suivant le lien

en cliquant  ici

De retour au placard… Lettre de Damien depuis la taule de Fleury-Mérogis

lu sur  Attaque.noblogs.org

 

jaguar paris 15 4 2016

Je vous écris depuis Fleury où je suis incarcéré en détention préventive. Les chefs d’inculpation étant à leur habitude assommant et dénués de fantaisie je préfère, afin que les compagnon-nes aient une vision juste et réaliste des faits qui me sont reprochés, proposer la (re)lecture du récit de cette belle nuit d’un printemps de révolte écrite par des amoureuses et amoureux du désordre : « Récit du 14 avril : à trop contenir la rage, elle finit par éclater bien comme il faut ».

Je n’ai aucune envie de me plaindre, je ne ferai donc pas le récit détaillé d’une arrestation identique à toutes celles qui se déroulent chaque jour ici comme partout dans le monde.
Il me semble tout de même nécessaire de m’exprimer sur quelques points précis.

Lors de perquisition les flics ont trouvé du matériel de propagande anarchiste, à savoir des journaux, des brochures, des affiches et des tracts, ainsi que quelques textes en cours de traduction. J’ai refusé de signer le papier de la perquisition ainsi que celui de mon placement en garde à vue.

Une fois transféré à Paris au commissariat du 19ème mon avocat était injoignable. J’ai refusé d’être représenté par un autre avocat et j’ai donc été auditionné sans la présence d’un avocat. J’ai fait ce choix car ma déclaration faite à la flicaille tient sur une seule ligne :
« Je ne suis ni innocent, ni coupable. Je suis anarchiste. Je n’ai rien de plus à te dire ».
Faute de n’avoir fait aucune déclaration je ne peux pas savoir, à l’heure actuelle, ce qu’il y a dans le dossier d’instruction.
Les larbins du pouvoir m’ont seulement notifié qu’ils ont 8 prélèvements ADN correspondant à mon profil génétique et je sais, pour l’avoir vu, que le dossier d’instruction est un pavé de 6 ou 7 cm d’épaisseur.
J’attends que mon avocat puisse avoir accès au dossier et vienne me rendre visite en prison pour avoir de plus amples informations. Quoi qu’il en soit, j’ai déjà émis le souhait que l’ensemble de la procédure et de mes déclarations soient mis à disposition des compagnon-nes afin qu’illes puissent en user comme tout bon leur semble. Sans copyright, sans propriété, et sans la censure du bureau politique d’un quelconque parti, fût-il imaginaire.

Après une nuit passée dans les cellules du dépôt du tribunal de Paris – sorte de donjon moyenâgeux dans lequel les flics assouvissent leur passions sadiques -, je suis présenté à la barre en comparution immédiate. Mon avocat n’étant pas présent, j’ai demandé un commis d’office à la dernière minute afin d’obtenir un renvoi d’audience.
Le procureur, comme à son habitude, s’est mise à beugler tout un tas de stupidité en faisant des grands gestes sur un ton assuré. Affirmant par exemple que l’attestation d’hébergement faite par un compagnon […], présent dans la salle, était irrecevable au motif qu’il a fait une faute grammaticale en la rédigeant… Elle continua, très sûre d’elle, en concédant que certes, toutes les opinions sont respectables, même l’anarchie, mais que ça n’excuse pas les faits qui me sont reprochés.
Il faut quand même admettre que si les clowns en toge noire ne décidaient pas de la vie des uns et des autres, ils nous feraient bien marrer !
Mais d’ici que les tribunaux soient détruits et que les magistrats soient renvoyés à la place qui est la leur : au cirque, nous ne pouvons pas les laisser dire toutes les idioties qui leur passent par la tête.
Quoi qu’en disent les allégations farfelues de madame le procureur de la république, l’anarchie n’est pas une opinion, l’anarchie est un ensemble d’idées en cohérence avec une ensemble de pratiques.

Puisque les faits reprochés se sont déroulé lors d’un mouvement social qui n’en fût pas un, je tiens à préciser que je refuse la solidarité humanitaire des syndicats ou d’une quelconque structure pacificatrice et/ou citoyenniste, qui joue le rôle de courroie de transmission du pouvoir.
Mon seul désir, c’est la complicité des individus révoltés qui conspirent dans l’ombre, ai ferri corti avec l’existant et avec le pouvoir.

Merci à la compagnonne présente lors de mon arrestation pour la dignité dont elle a fait preuve face aux petits soldats de l’ordre et merci à l’ensemble des compagnon-nes d’avoir réagit si vite. Votre soutien au tribunal m’a réchauffé le cœur et donné beaucoup de force.
Ne vous inquiétez pas pour moi outre mesure. La prison est un univers dont je connais parfaitement les codes pour y avoir passé plusieurs années et nul doute que je rencontrerai, parmi les indésirables dont je fais partie, quelques complicités riches de perspectives.

Parce que la résignation ne sera jamais une option, parce qu’en chaque acte individuel de révolte réside toute la violence des rapports sociaux, parce qu’il nous reste une multitude de récits à écrire, à travers le temps et l’espace, à travers la grisaille des métropoles, dedans comme dehors…

le combat continue.

14 décembre 2016

Damien Camélio
n° d’écrou 432888
MAH de Fleury-Mérogis (Bâtiment D5)
7, avenue des Peupliers
91705 – Sainte-Génevieve-des-Bois
État français, Monde

***

Note d’Attaque : le 26 décembre, ce sera l’anniversaire de Damien. Faisons-lui sentir toute notre solidarité !

Forêt d’Hambach, [Allemagne] Les trois sont libres !

Le Chat Noir Émeutier

SolidaridadMadrid

Dans l’après-midi du mercredi 21 décembre 2016, trois des prisonnier.es de la forêt d’Hambach sont sorti.es de prison.

Il y a trois semaines, Hodei et Siao, à qui il est reproché d’avoir provoqué une attaque explosive et d’avoir tenté de blesser grièvement des agents, ont été incarcérées à la prison d’Ossendorf en raison du danger de prendre la fuite [Etant donné que les deux personnes sont de nationalité espagnole, NdT].

Désormais, le parquet a décidé de retirer le mandat d’arrêt sans condition contre les deux compagnonnes. Il semble ne pas y avoir assez d’éléments à charge contre elles/eux. Les deux personnes sont immédiatement sorties de prison et ont été accueillies chaleureusement par des gens devant la prison. 

Maya avait en revanche à Düren une rééxamination de la validité de sa détention aujourd’hui à 14h. Elle continue de refuser à indiquer ses coordonnées mais elle s’est exprimée sur son âge.

A la suite de quoi le tribunal l’a requalifié en tant que jeune personne et a suspendu son incarcération, tout en la sommant de se présenter chez les flics toutes les semaines, et ce jusqu’au procès.

A la suite de sa comparution à Düren, elle a aussi été libérée de prison.

En attendant que tout le monde soit libre, personne ne l’est !

[Traduit de l’allemand de ABC Rhineland, 21. Dezember 2016]

VAl di SUSA( Italie) Inculpations et mesures de contrainte pour les No TAV qui sont opposés aux sondages ( pour la THT)

reçu l’information par mail.; On l’a publie malgré les tensions qui existent et aussi  après le  passage de la Caravana Ciclista No TAV au local valentinois d’Europe Écologie les verts

http://www.notav.info/wp-content/uploads/2015/12/sondaggi-terna.jpg

Une mega ligne  THT de 320.000 Volt Grand’Ile – Moncenisio – Piossasco,qui devait être réactivé  car celle -ci a été arrêté en  1994 car la bataille contre cette ligne faisait parti d’une lutte pour la santé .. cette THT devait   transporter l’électricité  d’origine nucléaire vers l’Italie

En 2011 ENEL et EDF se sont mis d’accord pour continuer les travaux.

http://www.notav.info/wp-content/uploads/2016/12/Schermata-2016-12-20-alle-15.46.58.png

De décembre 2015 à février 2016 l’entreprise Trena a voulu faire des sondages .. les opposants de ce projet ( lié au TAV Lyon Turin.).Des No TAV et Nicoletta sont des mémoires vives de cette période   qui a permis en plusieurs occasions  à arrêter  et gêner  les carottage pour  les travaux sous les routes.

http://www.notav.info/wp-content/uploads/2015/12/NICOLETTA-TRIVELLA.jpg

« Aujourd’hui arrive  le paquet de poursuites avec les  23 no tav rapportés dans une mesure unique qui prend en compte plusieurs épisodes dans le langage  habituelle qui transforme les mots en menaces, présences physiques de la violence privée. Nous sommes habitués à mais nous ne nous résignons à endurer ce genre d’abus envers notre vie  et notre terre. »

contre les THT , le nucléaire et ses complices

Greenoble (Isère):Joyeux bordel : Une bûche dans ton conseil ! Retour sur le conseil municipal de lundi 19 décembre 2016

haro grenoble.info

note: information à tous  ceux qui lisent le numero #6 De Tout Bois ( disponible aussi  au laboratoire) et aussi à nos amis du val de susa et qui ont été piégé  dans le cadre de « Caravana Ciclista No TAV » du val de susa  à Bayonne..

Lundi 19 décembre, pour la 6ème fois consécutive, Piolle et son équipe ont tenu conseil municipal sous protection policière. Bibliothécaires, animateurs précaires, simples citoyens, mais aussi agriculteurs et commerçants, s’étaient donné rendez-vous devant le conseil municipal pour protester contre la politique de la municipalité rouge-verte.

Quelques bibliothécaires en lutte nous envoient ce compte-rendu.

Hôtel de ville de Grenoble lundi 19 décembre à 14h : la police municipale commence à se déployer dans la mairie en vue de rendre inaccessible le conseil municipal où doit être voté le budget 2017. C’est le sixième conseil municipal d’affilé qui se tient sous protection policière pour faire face à la contestation du plan d’austérité.

A 15h, a lieu, dans la mairie, une AG du personnel de la Ville. Les syndicats ont dû batailler avec la Ville pour que les agents puissent se réunir à l’intérieur de la mairie et non dans le froid sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Une cinquantaine d’agents de la Ville sont présents : des bibliothécaires, des agents du CCAS, des animateurs du périscolaire, du personnel de la santé scolaire et du service aux personnes âgées, de l’immobilier, etc., ainsi que des membres de l’intersyndicale CGT-FO-SUD-CNT. Tous décrivent la même dégradation de leurs missions par le plan d’austérité, les mêmes arguments utilisés pour justifier cette casse, les mêmes stratégies de « management par projet » où l’on demande aux agents de co-construire de nouvelles façons de travailler qui sont ensuite utilisés contre eux, etc. Ce qui ressort de cette AG, c’est que tous les services publics de la Ville et du CCAS sont impactés par ce plan d’austérité qui provoque souffrance au travail, perte de sens du métier, dégradations des conditions de travail (faire plus avec toujours moins) et donc du service public pour les usagers.

A 17h nous devons quitter l’Hôtel de Ville si nous voulons qu’une prise de parole des bibliothécaires puisse être faite lors du conseil municipal. Cette prise de parole a été demandée lors du rendez-vous arraché avec le maire le vendredi. Il s’agit d’un chantage porté par le cabinet du maire : si la mairie n’est pas évacuée, pas de prise de parole ! Ainsi l’exaspérant bouffon Julien Zloch (responsable du cabinet du maire) ne cesse de nous répéter que « les manifestants [c’est-à-dire nous] doivent quitter la mairie, sinon pas d’intervention ! » La police municipale est déployée, elle interdit l’accès au hall du conseil municipal, et indique la sortie. Nous décidons de quitter la mairie pour que les deux collègues bibliothécaires, accompagnées par des représentants de l’intersyndicale, puissent faire leur prise de parole.

Alors que nous descendons par une cage d’escaliers, suivis par les municipaux, voici que montent des manifestants criant des slogans contre la politique d’austérité. La police repousse fermement les manifestants. On se retrouve au rez-de-chaussée de la mairie au niveau des parkings. Les flics sont nerveux, ça stagne dans le couloir. Leurs talkies walkies n’arrêtent pas d’indiquer des « intrusions » dans la mairie ce qui semble les paniquer. On les sent dépassés et excédés que nous trainions des pieds. L’alarme incendie se met à retentir dans toute la mairie. Les flics décident de nous sortir : ils nous poussent durement contre les portes de sortie mais ça bouchonne car il y a des manifestants devant les portes à l’extérieur. La police perd son sang-froid, pousse violement, assène des coups de pieds et sort les gazeuses. Alors que nous sommes pratiquement tous sortis, et que plusieurs d’entre nous sommes bloqués dans le sas, elle asperge abondamment de gaz pour accélérer le mouvement. On sort tant bien que mal avec le visage et les yeux en feu. Du sérum phi est distribué pour calmer les brulures. Les manifestants ont compris qu’à chaque conseil municipal la police municipale a la gâchette facile sur les gazeuses : le sérum phi fait donc parti du kit indispensable à tout-e grenoblois-e hostile au plan d’austérité de la municipalité.

Nous remontons sur le parvis de l’hôtel de Ville où sont rassemblées au moins 300 personnes (des agents municipaux, des grenoblois-es, des syndicalistes, des commerçants). Des banderoles (« territoriaux en lutte », « bibliothécaires en lutte ») sont accrochées sur le parvis, d’autres sont tenues en main par des agents de la Maison des habitants Bajatiere opposés à sa fermeture, par les animateurs du périscolaire en lutte, ou encore des commerçants en colère. Un tracteur est stationné à côté des lignes de tram, le hall et les escaliers sont jonchés de pancartes contre l’austérité. En arrivant sur le parvis, on constate qu’il y a de la terre partout (on apprendra, par la suite, que c’est du fumier qui a été jeté par les grenoblois-es), une des vitres, donnant accès à la cour intérieur, a été soulevée et est calée par un charriot, ce qui a permis à plusieurs manifestant de s’engouffrer dans la cour. A peine a-t-on le temps de jeter un œil qu’arrivent plusieurs camions de la police nationale desquels sortent des casqués. Boucliers, matraques, flashball et gazeuses aux poings, ils arrivent au pas de course sur le parvis, passent par la vitre soulevée et frappent à tout va les manifestants dans la cour. Après nous avoir évacué violemment du parvis à grands coups de matraque, ils balancent les gaz. Un nuage de lacrymos’élève devant la mairie. Comme si deux semaines de pic de pollution important n’avaient pas été suffisantes pour ravager nos poumons, les grenoblois-es se retrouvent à inhaler de la lacrymo – merci Eric Piolle !



Alors que les manifestants refluent sur le côté de la mairie, d’autres se retrouvent sur les lignes de tram et la route, bloquant le trafic et la circulation. Beaucoup de gens toussent et sont choqués par la violence de l’intervention de la police. D’autres camions de la nationale se pointent, vomissant leur cargaison de casqués. Quatre chasseurs alpins qui font leur ronde Vigipirate proposent leur aide aux policiers. Qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? Tirer quelques salves de Famas sur les grenoblois-es ? Alors que des flics occupent les escaliers de la mairie sous les banderoles des agents en lutte, d’autres se positionnent face aux manifestants et se mettent à charger. Les manifestants refluent plus loin vers le parc Paul Mistral. Le son de la Batucada résonne au loin. Un commerçant énervé vient gueuler sur les flics. Il est outré par la politique de réglementation des marchés de la municipalité qui met à mal son métier et à laquelle la Ville n’a que les coups de matraque et les lacrymos comme réponse. Les nationaux, puis la BAC (flashball et matraques au poing) hésitent à l’interpeller mais décident finalement de ne pas intervenir et le laisse gueuler.

Nous discutons en attendant nos collègues revenir de leur intervention au conseil municipal. Nous accueillons notre délégation par des applaudissements qui est un peu ahuris par l’ambiance surréaliste de l’hôtel de ville avec tous ces flics casqués au milieu des banderoles et panneaux des manifestants. Elles nous racontent leur intervention. Pendant que nous subissions les violences Piollicières, elles subissaient le verbiage Piolliticien : le maire assume les positions qu’il tient depuis 7 mois ; récite sans conviction son blabla éculé sur les finances de la Ville ; ment de façon éhonté sur le maintien du service offert aux grenoblois (habitants, scolaires, etc.) malgré la fermeture de deux bibliothèque et l’amputation de moitié (collections et agents) de la troisième ; et fait un verbiage incompréhensible sur la demande de moratoire faite par le collectif d’habitants « Touchez pas à nos bibliothèques » pour l’arrêt du dépeçage des collections alors qu’une pétition pour la votation citoyenne est en cour. Décryptage de son baratin au conseil : il nous a clairement dit lors de notre rencontre de vendredi qu’il continuera à vider les bibliothèques et que peu importe le nombre de pétitions recueillies. Vider les bibliothèques pour qu’elles ne puissent plus jamais ouvrir. Monsieur le maire, assume se foutre éperdument des agents, du service public et des grenoblois-es.

Cette municipalité, planquée dans sa tour d’ivoire gardée par la police, continue à assumer, dans une inflexibilité puérile, sa casse du bien commun. Ils continuent à faire une ville sans nous et contre nous. A la colère légitime des Grenoblois-es ils n’ont comme réponse que leur suffisance, leur mépris, leur austérité, les gaz et les matraques. Grenoble, ville émancipatrice qu’ils disent, honte sur eux !
Vous n’avez pas fini de nous entendre. Nous continuerons à nous battre

Quelques bibliothécaires en lutte (et toujours déter’)

Ps : On apprend sur le site du Dauphiné Libéré que la Ville de Grenoble, dans un communiqué, dénonce « les dégradations » lors du conseil municipal, et que « toute manifestation, aussi légitime puisse-t-elle être, ne peut empêcher le conseil municipal de se tenir normalement. » On ne peut que doucement rire à ce qu’est un conseil municipal normal pour la municipalité Ecologiste / Parti de Gauche : six conseils municipaux consécutifs barricadés par une police qui n’hésite pas à gazer et frapper les manifestants hostiles à leur politique antisociale. Et qu’est-ce qu’une vitre détériorée comparée à la violence sociale de la politique d’austérité (en particulier dans les quartiers populaires), la souffrance au travail des agents, le mépris des grenoblois-es et du personnel en lutte depuis 7 mois, les violences policières et surtout la casse du service public ?


A lire aussi, le communiqué de Solidaire : « le maire Éric Piolle impose son budget austéritaire à coups de matraques »

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