Archives mensuelles : octobre 2016

Ni dieu , Ni maître

Attaque contre l’école laïque

Le pape « progressiste » François s’en est pris ce dimanche aux manuels scolaires français. Sur la foi des propos d’un parent d’élève qu’il aurait rencontré, il accuse ceux-ci de propager un « sournois endoctrinement de la théorie du genre », cette abomination « contre les choses naturelles », et ce faisant de mener rien de moins qu’une véritable « colonisation idéologique ».
Le caractère incongru de cette attaque surprise (mais la veille, en Géorgie, le pape s’en était déjà pris à la prétendue « théorie du genre » comme un des éléments d’une « guerre mondiale pour détruire le mariage ») ne doit pas faire oublier cependant qu’il est dans la droite ligne de la position de l’église catholique. Et ceux qui, la ministre de l’Education nationale en tête, pensent que le pape s’est laissé « entraîner », voire « embarquer par des intégristes », font fausse route.
C’est depuis plusieurs années en effet que des organisations catholiques mènent campagne contre ce qu’ils appellent abusivement la « théorie du genre », c’est-à-dire l’utilisation par les sciences sociales du concept de genre pour rendre compte des différences non biologiques entre les hommes et les femmes, autrement dit entre les rôles masculin et féminin.
En 2011, avant même l’arrivée de la gauche au pouvoir, le Conseil pontifical pour la famille avait pris position avec un opuscule, Gender, la controverse, préfacé par le prêtre, psychothérapeute et « consulteur » du Vatican Toni Anatrella, refusant toute valeur scientifique au « genre » et dénonçant sa présence dans des manuels scolaires.
La même année, 80 députés UMP avaient adressé au ministre Luc Chatel une lettre demandant de « retirer des lycées les manuels [de Sciences de la vie et de la terre des classes de première] qui présentent cette théorie » au motif que « Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités ».
Deux ans plus tard, en avril 2013, le cardinal André Vingt-Trois dénonce devant l’assemblée des évêques de France « l’invasion organisée et militante de la théorie du genre particulièrement dans le secteur éducatif ».
Parallèlement, après l’adoption de la loi sur le mariage pour tous, les militants de la Manif pour tous, en particulier leurs franges radicales, avec l’aide de l’UNI, réorientent leur action : affirmant que « Le vrai but du mariage homosexuel est d’imposer la théorie du genre », ils mettent en place en juillet 2013 leur « saison 2 », c’est-à-dire la constitution de « comités de vigilance » chargés de veiller dès la rentrée scolaire aux messages véhiculés dans les écoles et les crèches.
Et en janvier 2014, les « journées de retrait de l’école » initiées par Farida Belghoul apparaissent comme une récupération de ce mouvement pérenne par les extrêmes droites, notamment « soralienne », ce qui permet d’y amener nombre de musulman-e-s abusés par une campagne délirante de SMS.
La déclaration du pape, si elle peut paraître abrupte, est donc loin d’être une surprise. Elle s’inscrit dans une campagne orchestrée de longue date. Et il faudra une certaine dose de naïveté pour ne pas faire le lien avec l’organisation, le 16 octobre prochain, par la Manif pour tous réactivée, d’une « grande manifestation » parisienne contre « les atteintes à la liberté éducative et la politique familiale ».
Comme quoi il n’y a pas que les salafistes et autres intégristes musulmans qui prétendent imposer leur loi à l’école laïque. Il n’est même pas sûr, vu le rapport des forces, qu’ils soient sur ce terrain les plus dangereux…
Alain Chevarin

N’Dréa: « Perdre ma vie est un risque plus grand que celui de mourir »; ed. Les éditions du bout de la ville

note: face à la propagande de la marque Elekta pour son versa HD qui équipe le centre Marie- Curie de Valence, une lecture qui pousse les neurones à fructifier en dehors des nucléocrates..

-Nous avons déjà lu ce texte sur N’Dréa ici mais le livre de l’édition du bout de la ville on peut l’ emprunter à la bibliothèque du laboratoire est comme disent sa force en partie les commentaires publiés ci dessous


reçu par mail des éditions du bout de la ville <leseditionsduboutdelaville@yahoo.fr> a écrit :

Après Oublier Fukushima en 2012, les éditions du bout de la ville publient N’dréa, Nous nous permettons de vous signaler la parution ( passée assez inaperçue en juin dernier) de ce texte incontournable à la réflexion et la lutte contre la nucléarisation du monde et sa société du cancer. 
 
Durant les années 80, Andréa partageait sa vie avec un groupe d’amis qui, comme elle, refusait le travail salarié et la société qui l’organise. En 1985, elle apprend qu’elle a un cancer. Opérations, rayons, chimio… En 1990, on lui propose un traitement expérimental. Elle rompt alors définitivement avec le milieu hospitalier. Nous republions les textes qu’elle a adressés à ses amis et à ses infirmières pour affirmer ce choix.
 
 « J’allais être déposséder de ma fin, j’allais être dépossédée de ma vie, moi qui l’avais fondé sur un refus, celui de la dépossession! »
 

Perdre ma vie est un risque plus grand que celui de mourir

Durant les années 80, N’dréa partageait sa vie avec un groupe d’amis qui, comme elle, refusait le travail salarié et la société qui l’organise. En 1985, elle apprend qu’elle a un cancer. Opérations, rayons, chimio… En 1990, on lui propose un traitement expérimental. Elle rompt alors définitivement avec le milieu hospitalier. Perdre ma vie est un risque plus grand que celui de mourir (ed. du bout de la ville, 2016) est un recueil des lettres qu’elle a adressées à ses amis, mais aussi aux infirmières  pour affirmer cette rupture.

perdre ma vie

 

« Mon histoire serait, somme toute, banale : se tirer de l’hosto avant le dernier stade n’est pas spécialement original. Elle ne l’est pas : c’est une petite expérience dont j’ai fait tout un flan. J’allais être dépossédée de ma fin, j’allais donc être dépossédée de ma vie, moi qui l’avais fondée sur un refus, celui de la dépossession ! »

 

 

Avis des lecteurs

  • Perdre ma vie : une leçon de courage et de lucidité !. Une lecture qui me laisse perplexe. Bien sûr, nous sommes touchés par la sincérité de cette auteure et de sa lutte contre le cancer. Certains passages sont troublants car si vrais. Son analyse contre les lobbys des laboratoires pharmaceutiques est juste mais il faut tout de même prendre soin de soi et avoir confiance en la médecine. Bien sûr, nous attaquons notre planète avec nos sur consommation, nos pollutions, notre utilisation du nucléaire (l’auteure a raison d’ailleurs quand elle parle de soigner les maux du nucléaire par le nucléaire). J’ai eu des proches qui ont été soignés pour des cancers et il est vrai que l’on peut avoir des doutes sur certains traitements. Mais .. J’ai vu en avant première un film sur l’affaire du Mediator et ce film pose aussi des questions sur les expériences, la fiabilité des laboratoires pharmaceutiques, la loi du marché dans le monde de la santé. Cette lecture m’a troublé mais je reconnais que l’écriture peut être belle et que cette auteure est très sincère dans ses propos. « La chimie nous rend malades à travers la pollution de l’air et de l’eau, l’appauvrissement des aliments, mais c’est par la chimie que l’on nous soigne. Le nucléaire provoque des cancers qui seront traités par le nucléaire. Nous étouffons de la perte de tout contrôle, de toutes initiatives sur nos vies et le système medio-hospitalier enjoint les malades d’obéir aveuglement à ses diktats. » p53

    par catherine Le 06 octobre 2016 à 09:58

  • Récit de vie . un bouleversant témoignage 5/5 Voici 87 pages d’une histoire de vie, celle d’N’Dréa. Sincère, quasi nihiliste ce récit poignant est un pied de nez aux diktats de la société et des lobbys pharmaceutiques. N’Dréa écrit ce qui se déchire en elle. Condamnée, se sachant en sursis, l’auteur fait le choix ultime d’un arrêt des soins. Elle affronte par des mots ses maux. Elle se fait violence. Sans aucun pathos, ses confidences sont l’éclaircie qui soulage ses tempêtes intérieures. « Plus tard, je n’aurais même plus la force physique pour prendre une décision. Finalement, le vingtième jour, je décidai. Stop. »Profondément courageuse, battante, elle refuse par principes et par convictions les traitements qui freineraient sa mort inéluctable. Entourée d’amis, d’un même réseau de pensées, elle se laisse partir, dans cet ultime départ irréversible. Ce livre est non pas un cri, mais une belle issue. Cet outil de conscience libre touche le lecteur au plus profond de ses doutes et de ses courants de pensées. Ce dernier ressent pour l’auteur une admiration indéfectible. Les mots de N’Dréa sont une thérapie quasi philosophique, et cynique tel Diogène. « Reprendre le temps, voler l’argent, inventer des dépenses sociales à ma guise, désirer la richesse, connaître l’aliénation…. Avec mes amis. C’était ça ma vie. J’avais fui bien des enfermements… »Le lecteur pressent une forme d’habitus plausible pour lui. Dans ce récit d’une force mentale extrême, se mêle l’engagement d’Andréa depuis longtemps avec le droit de disposer de sa vie et sa mort. Avant-gardiste, ce récit est un enseignement ultime pour le lecteur. N’Dréa écrit non pas pour dénoncer mais pour dire. Ce livre devrait être lu par tout le corps médical, par tous les malades. « Perdre ma vie et un risque, plus grand que celui de mourir. »Le lecteur tient la bonne carte en main. Il comprend où se situe la vie. Au point final des réflexions qui surviennent après la lecture, de ce livre qui refuse les naufrages par soumission. Bouleversant, mais inaugural et intègre « N’Dréa » est un cœur qui palpite, un souffle rare, un hymne libertaire qui déchire la mort en mille morceaux.

    par Evlyne Le 16 septembre 2016 à 17:35


    sous le titre de  » la guerrière et la mort  » le journal CQFD N° 147, publie une recension  signé Bruno le Dantec du livre N’Dréa édité par les éditions du bout de la ville ( les mêmes qui ont publié « oublié Fukushima ». on a choisi une citation dans cet article:

     » la chimie nous rend malade à travers  la pollution de l’air et de l’eau, l’appauvrissement des aliments, mais c’est par la chimie qu’on nous soigne..Le nucléaire provoque des cancers qui seront traités par le nucléaire.Nous étouffons de la perte de tout contrôle  de toute initiative  sur nos vies , et le système médico-hospitalier enjoint les malades à obéir à ses diktats »

note: Sur la justice

 

Inviolabilité

Si on pense au fait que, dans la tradition chrétienne, c’est déjà le premier homme apparu sur terre qui a désobéi à la prescription divine et qui a subi une punition pour cela, et que c’est son descendant direct qui a accompli le premier meurtre, il est clair que l’origine de la justice se perd dans la nuit des temps, et qu’elle naît du problème posé par celui qui perturbe l’ordre social et économique.

C’est notamment pour cela que se prononcer contre la justice sonne à l’oreille de beaucoup comme une blague de mauvais goût, comme une provocation ou une folie, particulièrement à l’époque de judiciarisation que nous sommes en train de traverser. Un lieu commun consolidé depuis des siècles veut en effet qu’il soit impossible de se passer de la justice, parce que cela reviendrait alors à être en faveur de l’injustice, de l’abus de pouvoir, de la tyrannie. Cette conviction est tellement enracinée dans l’esprit humain, que tous ceux qui dans l’histoire ont critiqué la justice, se sont empressés de préciser qu’ils n’étaient opposés qu’à un de ses aspects particuliers, à sa mauvaise gestion ou à une de ses applications considérée comme erronée. Mais la justice en soi, la justice en tant que telle a toujours été considérée comme un concept inviolable.

Une fois posée l’existence du désordre de la conduite humaine et la nécessité d’y mettre un frein à travers la justice, le seul doute capable d’entacher la noblesse de cette notion concerne tout au plus la rectitude de ceux qui sont chargés de l’administrer. Pour se manifester, la déesse munie d’une épée et d’une balance a besoin de prêtres qui, parfois, peuvent ne pas se montrer à la hauteur de la tâche qu’on leur a confiée. Toutes les discussions sur la justice se terminent sur ce point, avec la requête d’un juge humain capable de briser les traditions d’une magistrature momifiée et fossilisée dans les articles d’un code cruel. Pour s’exprimer « réellement », la justice ne nécessiterait pas un juge fonctionnaire, ennemi naturel de ceux qui ont enfreint le code et qui distribue des sentences de manière automatique, mais un juge qui fasse sentir le souffle de l’égalité et de la fraternité dans ses acquittements comme dans ses condamnations. Parce que –nous dit-on–, la loi doit être faite pour l’homme, et pas l’homme pour la loi. Qui sait ?

Suggestion

« Justice (n.f.) : article vendu par l’Etat au citoyen dans des conditions plus ou moins frelatées, en récompense de sa fidélité, de ses impôts et des services rendus » : Ambrose Bierce.

Il existe en effet plus d’une bonne raison pour laquelle les critiques de la justice ont eu pour principal objet sa prétendue neutralité. S’il est vrai que Justice est synonyme de Vertu –j’oserais dire d’une vertu transcendantale qui, si elle n’est plus l’expression de la volonté divine, demeure en tout cas loin des mesquineries humaines–, on ne peut nier par ailleurs qu’elle se manifeste concrètement grâce à des lois faites par l’homme. Et l’homme, on le sait, n’est pas parfait.

On nous a appris que l’origine du mot loi [legge en italien], vient de la formule indo-européenne lègere, c’est-à-dire lire [leggere, en italien]. La Loi que nous devons tous observer a été écrite, et peu importe si c’est sur les tables de Moïse ou dans un code. Une question cruciale suit alors immédiatement  : qui a écrit la loi ? Il s’agit bien sûr de celui qui a eu le pouvoir de le faire. Et pourquoi l’a-t-il fait ? Là aussi, c’est clair  : pour défendre ses privilèges. La loi est donc forcément arbitraire, vu qu’elle obéit aux intérêts de ceux qui peuvent l’imposer, c’est-à-dire de ceux qui détiennent l’autorité pour le faire. Derrière la rhétorique qui fait passer la justice pour un noble idéal poursuivi par l’être humain, elle n’est rien d’autre qu’une manière d’avaliser un certain système de valeurs. Ce n’est pas pour rien que les interdictions imposées à travers l’histoire sont si différentes les unes des autres, à tel point qu’on ne pourrait pas trouver une seule pratique reconnue universellement comme « criminelle », pas même l’inceste ou le parricide. Si la Justice était vraiment un instrument supérieur dont les principes normatifs touchent à l’essence de l’être humain, ses lois seraient éternelles et universelles, et l’homme se réaliserait à travers son accomplissement. En réalité, ces lois changent en permanence –en fonction de l’organisation sociale, politique et économique qu’elles doivent réglementer–, ce qui ne peut signifier qu’une chose : à travers les lois s’affirme une volonté bien humaine, et certainement pas divine.

Mais reconnaître le caractère arbitraire de la justice n’implique pas en soi la remettre en question. Malgré cet aspect, elle semble encore indispensable. Dans le mythe que Platon fait exposer à Protagoras dans le dialogue éponyme, il est dit que tant que les hommes n’apprirent pas l’art de la politique, qui réside dans le respect mutuel et dans la Justice, ils ne purent pas se réunir dans la cité et restèrent à la merci des fauves. Le respect de la justice permettrait donc aux êtres humains de cohabiter. Il est encore assez répandu aujourd’hui de penser que si on se passait des règles sur lesquelles repose notre civilisation, cela déclencherait le déchaînement des instincts les plus féroces. Sans autorité, représentée par un Etat qui modère les appétits, les individus ne seraient pas capables de vivre ensemble. Abandonnés à eux-même, ils remplaceraient la force de la loi par la loi du plus fort (la police serait le seul rempart contre la propagation de meurtres, de viols et de massacres d’innocents). La justice naît alors du constat qu’il n’y a ni loi ni ordre chez l’individu. Puis arrive l’Etat, de la même façon que les règles, les lois et les conventions morales : pour couvrir le magma bouillant de l’anomie morale. L’individu se soumet par conséquent à l’Etat, parce qu’il estime en avoir besoin afin de sauvegarder et de stabiliser ses rapports. Il construit un ordre extérieur afin d’étouffer le désordre qui couve en lui, même si une telle organisation ne correspondra jamais à sa sphère intérieure, à l’âme humaine et à ses pulsions les plus secrètes (et les plus effrayantes). L’individu, cet être monstrueux, doit faire place au citoyen, au sujet de l’Etat, le seul à même de vivre sans causer de tort, parce qu’il observe scrupuleusement les préceptes de la justice. La loi est donc ce qui lie, aux deux sens du terme  : comme nœud du lien social qui nous unit, mais aussi comme ce qui entrave nos libres mouvements.

Une telle conception en dit long sur le monde qui l’adopte. Un monde où les habitants nécessitent des interdictions extérieures faute de conscience intérieure, où ils se sentent unis par la concurrence et non par la solidarité, où ils se perçoivent comme étant chacun le maton de l’autre. Le tout, en considérant la liberté comme un désastre pour leur existence, au lieu de la considérer comme ce qui pourrait lui donner un sens. Cette situation n’a malheureusement rien d’extraordinaire, tellement nous sommes domestiqués depuis l’enfance par une éducation qui tente d’étouffer en nous tout esprit d’indépendance et d’encourager l’esprit de soumission, tellement nous sommes habitués à une vie contrôlée par un Etat qui en légifère chaque aspect –naissance, développement, amours, amitiés, alimentation, mort. En fin de compte, nous avons perdu toute initiative, toute autonomie, toute capacité d’affronter et de résoudre directement les problèmes que nous pose la vie. C’est pour cette raison que promulguer une nouvelle loi est considéré dans tout Etat comme le remède à tous les maux. Plutôt que de tenter de résoudre un problème en comprenant ses causes, on commence par demander une loi qui y mette un terme. La route entre deux villes est impraticable ? Il faut une loi régulant le trafic. Un agent a abusé de son pouvoir ? Il faut une loi ordonnant aux gendarmes d’être plus respectueux. Les industriels entendent réduire les salaires ? Il faut une loi défendant les intérêts des travailleurs. En somme, pour affronter les conflits qui viennent de l’activité humaine, il suffirait d’une loi appropriée. A travers l’application de la justice, l’Etat prétend modérer et gérer ces conflits. On peut pourtant aisément remarquer que la justice ne les élimine pas, et qu’elle ne les prévient pas non plus. Rien ni personne ne pourrait le faire. En fin de compte, elle se contente de normaliser et de codifier les conflits, quitte à les aggraver ou à en provoquer d’autres, en allant même parfois jusqu’à l’absurdité de prodiguer un remède pire que le mal.

De leur côté, les ennemis de l’Etat ont pensé résoudre le problème d’une autre manière, en attribuant toute contradiction humaine au fonctionnement même de l’Etat. Si on définit la « criminalité » comme la réaction à une organisation défectueuse de la société, la possibilité d’en supprimer les causes en transformant les rapports humains paraît en effet plus logique. L’abolition du crime et de l’incarcération a ainsi été une des premières préoccupations du communisme utopique, en remplaçant la résignation jouissive des chrétiens face au péché par une recherche rationnelle des remèdes à l’existence du mal. Ses grands principes étaient simples : le vol et le meurtre n’ont plus de raison d’être, à partir du moment où la propriété privée et la famille feront place à l’existence communautaire. Si le bonheur est garanti pour tous, jalousie et ressentiment disparaîtront, et avec eux les actes violents liés à ces sentiments. Une telle harmonie semble cependant bien éloignée des passions humaines, et ne peut être imaginée qu’au prix d’un puissant réductionnisme. Par le passé, les différentes tentatives destinées à expérimenter l’utopie en pratique ont toujours généré des conflits persistants, révélant le caractère abstrait du bonheur proposé. Contre l’Etat et sa justice, cette harmonie sociale ne pourrait s’accomplir qu’au prix de mœurs austères et frugales. « J’ai lu les textes de quelque socialiste célèbre –faisait remarquer Victor Hugo en 1848– et je suis resté surpris de voir que nous avons encore au 19e siècle, ici en France, tant de fondateurs de couvents ». L’Arcadie socialiste ne pouvait promettre le bonheur qu’à de placides cénobites. Ses créateurs aboutiront souvent à une perfection totalitaire théorisant une organisation minutieuse de chaque instant de la vie, afin d’extirper la dangereuse énergie présente en chaque être humain et lui éviter toute occasion d’affrontement avec les autres.

Abstraction

Pour légitimer sa propre existence, l’Etat prétend donc que l’être humain est mauvais. Entre ses mains, la justice est une arme contre la menace de la barbarie. Pour plaider l’inutilité de l’Etat, ses ennemis prétendent à l’inverse que l’être humain est bon. Entre leurs mains, la justice est une seringue à utiliser à des fins thérapeutiques. Mais si l’être humain n’était ni bon ni mauvais, et qu’il était tout simplement livré à ses tourments, que resterait-il de la justice ? Mais si la vie ne possédait pas de but universel, si elle ne devait pas recouvrer quelque vérité, si la nature humaine n’avait aucune essence, s’il n’existait rien de juste à opposer à ce qui est faux, parce qu’il n’existe que ce qui est mien et ce qui ne l’est pas, toute norme régulant le comportement humain ne deviendrait-elle pas alors un abus de pouvoir insupportable ? De fait, si la justice a recours à la police pour s’imposer, c’est justement parce que le caractère de la justice est policier. La tutelle des conditions indispensables au maintien de la cohabitation civile –dont la justice se fait le garant– se traduit en pratique par un contrôle de la paix sociale au sein de la société (ou de la communauté). L’obligation faite à chacun d’uniformiser son comportement en fonction de ce que dicte la loi, sous peine d’être privé de liberté, ne garantit pas l’équité de la justice, mais témoigne de sa cruauté. En étant forcément abstraite, une norme valable pour tous n’est en réalité pas équitable. Pire, elle transforme chacun de nous en abstraction. La justice qui punit le meurtre par la perpétuité ou la mort ne sait pas qui peut être la victime ou l’assassin, ni les raisons de son geste, et encore moins toutes ses implications profondes. Avec la farce des circonstances « aggravantes » et « atténuantes », elle essaie d’introduire un soupçon de vie dans ses jugements, sans y réussir par ailleurs, en toute connaissance de sa propre froideur. Le comportement humain ne peut pas être codifié, car il possède des causes multiples, il est le fruit de la rencontre aléatoire de circonstances et de personnalités hétérogènes. Une norme ne peut renfermer cette totalité, ni la contenir dans son unicité. Si elle veut s’imposer à tous, elle est obligée de faire abstraction de la réalité concrète des individus.

Les conflits qui surgissent entre les êtres humains ne sont pourtant pas abstraits, ils sont bel et bien réels. Ils sont le résultat de rapports sociaux concrets, de différences d’intérêts et de rêves entre individus. A travers son abstraction, la justice isole l’individu en chair et en os pour le séparer du rapport et du milieu social dans lequel son acte s’est produit, et le prive ainsi de sens. Plus encore, la justice sépare l’individu-accusé du débat qui le concerne en remettant, comme cela a lieu dans le reste de la vie sociale, son autonomie à des représentants : les avocats. Les citoyens délèguent à l’Etat la tâche de décider comment mener leur vie, comme ils délèguent à la justice celle de résoudre leurs conflits. En tant que telle, la justice ne disparaît pas lorsque ses fonctions sont attribuées à une autre entité  : que celle-ci soit plus fluide, renouvelable, soumise à élections ou contrôlée par des assemblées populaires, elle demeure toujours placée au-dessus des individus et reste un mécanisme séparé de résolution des conflits. Une justice « plus humaine » ne cesserait pas pour autant de constituer une machine à séparer le Bien du Mal, ni de s’exprimer indépendamment des rapports sociaux, c’est-à-dire inévitablement contre eux.

Vengeance

Le dessein de tout totalitarisme est de bannir la violence (à l’exception de celle de l’Etat, naturellement). Si chacun obéissait aux préceptes de la Justice, il n’y aurait plus de conflits, il n’y aurait plus de violence. Mais un monde sans transgressions, sans conflits, sans désordres, serait un immense camp de concentration. Un monde pacifié est un monde qui a renoncé à l’effervescence de sa plus grande richesse, la diversité, en faveur de la quiétude du conformisme. Bien que méprisable, la violence est une caractéristique humaine. La question n’est donc pas d’assigner à l’Etat le monopole de la violence, ni de transformer chaque individu en parfait non-violent. Il ne s’agit pas d’effacer les conflits de notre vie, mais de les affronter dans leur singularité. Leur résolution doit être recherchée par ceux qui sont directement impliqués, sans la déléguer à des institutions extérieures (l’Etat), sans la délimiter à des espaces circonscrits (les tribunaux), sans se contenter de réponses automatiques écrites par d’autres (un code).

La Justice, réponse publique à la question des conflits, définit aujourd’hui par un terme péjoratif la réponse individuelle à ce problème : la vengeance. Autant la justice serait noble, autant la vengeance serait abjecte. Elle s’accompagnerait d’excès, d’abus de pouvoir et d’approximation. Comme si la justice n’était pas en soi excès, abus de pouvoir et approximation. Paradoxalement, pour définir cette volonté exécrable de l’individu à ne déléguer à personne la résolution de ses propres différents avec d’autres, on a choisi un terme à l’origine bien étrange. La vindicte était en effet la verge avec laquelle on touchait l’esclave qui devait être affranchi. L’épée de justice et la verge de la vengeance ont beau être toutes deux entre les mains de ceux qui détiennent le pouvoir, la première est une promesse de punition et de châtiment, tandis que la seconde porte avec elle le goût de la liberté. A vrai dire, rien ne démontre que la vengeance soit le passage obligé de ceux qui refusent la justice. Ce n’est qu’au sein d’une logique économique de compensation, si chère au capitalisme, qu’à une offense doit correspondre une offense comparable. La justice règle les comptes, et ceux-ci doivent toujours tomber juste. Il s’agit d’un legs hérité des révolutions libérales bourgeoises qui, pour assurer à chaque citoyen un traitement identique face à la loi, devaient garantir un fonctionnement identique du mécanisme des décisions administratives pour chacun d’entre eux.

Un conflit ne comporte pas de solution à sens unique, mais contient en lui des possibilités infinies (dont l’indifférence ou l’éloignement). En tout état de cause, seul celui qui le vit dans sa chair peut connaître la réponse à y apporter, une réponse qui ne peut être codifiée. Voilà pourquoi, avec l’autonomie de l’individu, disparaît la justice, et avec elle l’injustice. Il ne faut en effet pas croire que nier la justice signifie défendre l’injustice. Pas plus que nier l’existence de Dieu implique l’adoration de Satan. Au fond, Hobbes, qu’on ne peut pas soupçonner de sympathies subversives, n’avait peut-être pas toujours tort en affirmant que la Justice consiste simplement à préserver des pactes, et donc que là où il n’y a pas d’Etat –c’est-à-dire de pouvoir coercitif qui assure le maintien des pactes–, il n’y a ni justice ni injustice.


[Titre original : Per regolare i conti , in Diavolo in corpo n°3, Turin, novembre 2000.
Traduit de l’italien dans Le diable au corps, recueil d’articles de la revue Diavolo in corpo (1999-2000), Mutines Séditions (Paris), novembre 2010.]

Valence[ Drome] Appel à la solidarité active (M.A.J.12/10 )

le syndicat UFAP-UNSA justice continue sa campagne de communication en prenant en exemple l’émeute du centre pénitentiaire de Valence

note le tract trouvé à Valence: A.  passe devant le juge le 13 octobre à 9 heures, au palais de justice de Valence. Elle risque d’être ré-incarcérée : on lui reproche de ne pas avoir exécuté un TIG (travail d’intérêt général)… alors même qu’elle a tout fait pour ! Petit retour sur cette ubuesque histoire. Pour ne pas la laisser seule face à cette drôle de machine, à la fois bureaucratique et vengeresse.


« Voici une histoire parmi d’autres qui montre comment la justice cherche à piétiner celles et ceux qui ne baissent pas la tête.

En 2014, A. est condamnée à 8 mois de prison, pour une récidive de conduite sans permis. Incarcérée à la maison d’arrêt de Valence, elle y subit des violences de la part de certains surveillants. De l’intérieur, elle décide de porter plainte contre eux et de dénoncer leurs agissements. Mais cette plainte est, aujourd’hui, classée sans suite. À sa sortie, elle participe à des rassemblements devant la maison d’arrêt de Valence(avant l’ouverture du centre pénitentiaire)1, ce qui lui vaut un rappel à la loi, des menaces, et des pressions de la part de sa conseillère du Spip Nathalie PERRIN (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) en rapport à son contrôle judiciaire.

En juin dernier (2015), A. est condamnée pour un autre délit antérieur à son enfermement. Elle écope de 105 heures de TIG (Travail d’intérêt général) à faire dans un délai de douze mois. En septembre, elle prend contact avec la conseillère Spip 2 chargée de la mise en place de son TIG. Mais au goût de Mme Perrin, A. n’est pas assez disponible (alors que ça n’empêche pas l’exécution de sa peine), et surtout son attitude n’est pas docile et ça lui déplaît fortement. Elle rédige un rapport négatif à son sujet, puis refuse de la rencontrer à nouveau. Durant l’hiver, le Juge d’Application des Peines, F.Dumas, couvre le comportement de sa subalterne, et menace A. de l’incarcérer – en révoquant le sursis correspondant à la non exécution de la peine, soit 6 mois de prison – au prétexte qu’elle ferait preuve de « mauvaise volonté ».

Depuis lors, A. a effectué d’innombrables démarches : cherché elle-même des structures qui acceptent de la prendre en TIG (l’attestent pas écrit), interpellé la direction du SPIP, écrit plusieurs courriers à son juge pour lui expliquer la situation, demandé à changer de conseillère SPIP puisque Mme Perrin refuse de la laisser faire son TIG dans les structures qui acceptent de la prendre, demandé au juge de convertir les heures de TIG en jour amende, interpellé des médiateurs afin que cette situation trouve une issue…

Mais le temps passe et elle n’a aucune réponse de la part du juge. Celui-ci attendait-il que le délai soit écoulé pour lui reprocher de ne pas avoir exécuté sa peine ? Et ainsi, tenter de l’incarcérer ? Pour cela, A. a l’obligation de se rendre à un débat contradictoire au palais de justice de Valence le 13/10/16, le juge voulant mettre à exécution la peine de 6 mois d’emprisonnement.

On utilise malheureusement le même mot : « justice » pour parler d’une valeur idéaliste, pour laquelle on se bat parfois ; et cette institution qui a pour but principal d’apprendre la soumission et de briser celles et ceux qui passent devant les magistrats. Le juge Dumas fera, comme depuis des mois à son sujet et des années au sujet de centaines d’autres personnes, ce qu’il veut de la liberté et de la vie d’A. ; mais cela ne se fera pas dans l’indifférence générale !

Soyons présent/es au palais de justice de Valence

Le 13 octobre dès 9 heures

1 le laboratoire a ajouté l’allusion au centre pénitentiaire et un renvoie sur l’émeute qui a eu lieu le 25//09.. la matonnerie organisée dans le syndicat dans le syndicat UFAP-UNSA justice  utilise cette émeute les médias nationaux pour pleurnicher sur leur « triste » sort

2 le SPIP de valence organise les activités avec GEPSA dans le centre pénitentiaire pour les prisonniers

[Terrorisme d’Etat] : le pouvoir veut 33 nouvelles prisons, dont 9 prioritaires [mis à jour]

 lu et copié sur Brèves du Désordre

  • Carte détaillée et liste du ministère : « programme immobilier pénitentiaire et recherches foncières »
 

Les neufs maison d’arrêt prioritaires dont les terrains devraient être choisis pour le 16 décembre

Neuf sites prioritaires ont été choisis pour construire ces nouveaux établissements. Il s’agit de Nîmes-Alès (450 places), Strasbourg (550 places), Toulouse (600), Nice (650), Avignon-Carpentras (400) et Nantes – Saint-Nazaire (300) ainsi que les départements de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et du Val-d’Oise. 600 places seraient créées dans ces départements.


Plan prisons : Valls force l’allure pour lancer neuf chantiers

Les Echos, 07/10/16 à 06:00

Plus de 3.900 cellules seront réalisées en urgence dans l’Ouest, en Paca et en Ile-de-France. Les préfets ont à peine plus de deux mois pour trouver les terrains.

La mise en chantier de nouvelles prisons pour venir à bout de la surpopulation carcérale, problème patent depuis de nombreuses années, ne devrait plus attendre très longtemps. « D’ici au mois de décembre, les terrains de construction seront identifiés dans les neuf agglomérations pour lesquelles la situation est la plus critique », a annoncé Manuel Valls jeudi, à Agen.

Le Premier ministre, qui s’exprimait devant les élèves de l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire, va donner instruction aux préfets des départements concernés pour trouver du foncier « dans les plus brefs délais » à Nîmes, Alès, Strasbourg, Toulouse, Nice, Avignon ou Carpentras, Nantes ou Saint-Nazaire, ainsi qu’en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise. La réponse des représentants de l’Etat est attendue pour le 16 décembre par le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas. L’injonction est forcément bienvenue pour l’ancien député socialiste breton. Acquis de longue date à la construction d’établissements pénitentiaires, contrairement à Christiane Taubira, à laquelle il a succédé en janvier 2016, le nouveau ministre de la Justice avait présenté le 20 septembre un plan destiné à dédensifier le parc existant, où sont détenues 68.820 personnes pour 58.500 places.

Livre blanc

Jeudi, Manuel Valls, qui a aussi annoncé un Livre blanc pour les prisons avant mars 2017, est revenu en détail sur ce chantier. Outre la création de 33 établissements pénitentiaires (dont neuf sur les sites précédemment évoqués) et celle de 28 « quartiers de préparation à la sortie » (QPS), déjà annoncées, figurent au programme la réhabilitation de 12 sites et la construction de 16 autres.

La première tranche confirmée par le chef du gouvernement porte sur la construction de plus de 3.900 cellules, sur les 10.000 à 16.000 nécessaires pour atteindre le taux de 80 % d’encellulement individuel. Sa mise en oeuvre va mobiliser 1,16 milliard d’euros, inscrits en autorisation d’engagements dans le projet de budget pour 2017. Restera à mobiliser entre un peu plus de 1 milliard et 2,3 milliards pour boucler le financement. La suite donnée à ce dossier est l’affaire du prochain quinquennat.


Deux nouvelles prisons annoncées près de Marseille et dans le Vaucluse

La Provence, Jeudi 06/10/2016 à 12H00

Comme annoncé ce matin en exclusivité dans La Provence, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé aujourd »hui son plan de construction de 33 nouveaux centres pénitentiaires en France. Dans la région, où le problème de surpopulation est aigu, seraient prévus une deuxième maison d’arrêt à Marseille et un nouveau centre de détention dans le Vaucluse.

D’après nos informations, un établissement de 600 places serait programmé dans la région marseillaise. Il s’agirait d’une maison d’arrêt destinée à accueillir les prévenus en attente de jugement et les condamnés à courtes peines.

Enfin, la création, dans la région, d’un autre centre pénitentiaire devrait être annoncé, ce matin, dans un secteur situé entre Cavaillon et Carpentras.


Trois nouvelles prisons dans le Grand-Est

Est Républicain, 07/10/2016 à 07:06 (extrait)

Pas de répit pour les préfets. Ils cherchaient déjà des places pour les migrants ? Ils vont devoir aussi maintenant se creuser la tête pour dénicher des endroits pour implanter de nouvelles prisons. En visite ce mercredi à Agen, à l’École nationale d’administration pénitentiaire, Manuel Valls, le Premier ministre, a en effet annoncé un programme de construction de 33 nouveaux établissements pénitentiaires (de 100 à 650 places) : 32 maisons d’arrêt et un centre de détention, ce qui représente un total de 16.850 cellules.

Parmi les nouveaux sites, trois dans le Grand-Est : un de 600 places à Nancy, qui compte déjà une maison d’arrêt de 453 places au centre pénitentiaire de Maxéville, un à Châlons-en-Champagne (200 places) et un dernier à Strasbourg (550 places) et ce, alors que le nouveau centre pénitentiaire de Lutterbach (520 places dont 400 en maison d’arrêt), dans le Haut-Rhin, prévu pour 2020, n’est pas encore sorti de terre.


Maison d’arrêt du Mans : création d’un quartier de 90 places

Le Maine libre, 07.10.2016 08:32 (extrait)

Le Premier ministre et le Garde des Sceaux ont annoncé ce jeudi un vaste programme immobilier pénitentiaire.

Ce plan prévoit la création de 33 nouveaux établissements pénitentiaires (soit 16 000 cellules supplémentaires) et la mise en place de 28 quartiers de préparation à la sortie (12 réhabilitations et 16 établissements neufs).

Le Mans a été retenu pour la création d’un quartier de préparation à la sortie de 90 places, et figure à ce titre sur la carte des recherches foncières pour la réalisation de ces projets.


Plan Valls : 2 nouvelles prisons créées à Montpellier et à Béziers

F3 Languedoc-Roussillon, 07/10/2016 à 20:31 (extrait)

Manuel Valls a annoncé la création de 33 nouvelles prisons en France. En Languedoc-Roussillon, 4 nouvelles prisons vont être créées. À Nîmes ou à Alès, dans le Gard. À Béziers et à Montpellier, dans l’Hérault. Enfin, une 4e prison sera créée à Perpignan ou à Narbonne.

Dans le seul département de l’Hérault, deux nouvelles prisons vont être créées. L’une d’entre elles sera construite à Béziers, l’autre à Montpellier. Contrairement à Nîmes (ou Alès), la construction de ces prisons n’est pas une priorité pour le gouvernement. Difficile de savoir dans combien de temps ces prisons vont voir le jour mais une chose est sûre : elles vont être créées, selon le ministère de la Justice.

Nîmes, « premier choix » dans le Gard

Nîmes devrait aussi accueillir une nouvelle prison, la commune est le « premier choix » du ministère de la Justice. Le second choix du ministère est la commune d’Alès, qui pourrait donc finalement être choisie. Pour rappel, Nîmes (ou Alès), fait partie des neuf agglomérations « où la situation est la plus critique » en France.

Perpignan plutôt que Narbonne

Les régions de Perpignan et de Narbonne sont également candidates pour accueillir une nouvelle prison. La commune de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, est le « premier choix » du ministère de la Justice. Narbonne, dans l’Aude, est le second choix.


Une nouvelle maison d’arrêt va se construire, sans doute à Arras, sinon à Saint-Omer

Voix du Nord, 06/10/2016 (extrait)

Un projet a été dévoilé par le gouvernement jeudi 6 octobre. Saint-Omer a été évoqué pour accueillir une nouvelle maison d’arrêt, mais c’est Arras qui aura la priorité.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé hier la construction de 33 nouvelles prisons en France. Dans le Pas-de-Calais, ce sera une nouvelle maison d’arrêt, d’une capacité de 600 places. L’établissement devrait se faire à Arras. Et si ça ne peut se faire là-bas, faute de terrains disponibles par exemple, ce sera à Saint-Omer. On imagine mal les élus arrageois ne pas trouver un terrain pour accueillir un tel équipement. Surtout au regard des emplois qui seront générés. Mais sait-on jamais.

Le choix d’Arras aurait été effectué eu égard à la situation artésienne en matière carcérale. Un arbitrage aurait été demandé à Jacqueline Maquet, députée d’Arras, et à Michel Lefait, celui de l’Audomarois. Chacun aurait convenu qu’Arras avait la priorité. D’une part parce que sa maison d’arrêt est vieille et obsolète. Elle est régulièrement le théâtre d’évasions ou de trafics internes en tout genre. En outre, selon un représentant de la CGT, il y a une importante surpopulation carcérale à Béthune. Et Arras et sa nouvelle structure seraient un (tout petit) peu plus près sur le plan géographique pour absorber le trop-plein béthunois.


Cherbourg en bonne place pour la future nouvelle prison dans la Manche

Ouest France, 07/10/2016 à 15:54

Le Premier ministre a présenté, jeudi 6 octobre, son vaste plan de construction de nouvelles maisons d’arrêts en France. Dans la Manche, les villes de Saint-Lô et Cherbourg-en-Cotentin ont été retenues. Cette dernière est présentée comme « choix n°1 » pour le moment.

Le maire de Cherbourg-en-Cotentin, Benoît Arrivé, a annoncé il y a quelques jours avoir candidaté pour accueillir une nouvelle maison d’arrêt, dans le cadre de l’annonce du ministère de la Justice de vouloir créer de nouvelles places de prison.

Le Premier ministre Manuel Valls a présenté hier plus en détail le plan du gouvernement, prévoyant la création de 33 nouvelles prisons. Dans la Manche, c’est Cherbourg qui semble se distinguer pour l’heure, et fait office de « choix n° 1 » pour le moment, devant Saint-Lô, pour une maison d’arrêt de 200 places, précise le communiqué du ministère de la Justice.


Deux nouvelles prisons en Bretagne

F3Bretagne, 06/10/2016 à 18:07 (extrait)

Ce jeudi, le Premier Ministre et le garde des Sceaux ont annoncé la création de 33 nouveaux établissements pénitentiaires en France, parmi lesquels deux en Bretagne. L’un se situera à Rennes (35) et l’autre à Lorient ou à Vannes (56).

Parmi les 33 nouvelles prisons, deux seront situées en Bretagne. L’une à Rennes (35), avec une capacité de 550 places. La seconde sera sise à Lorient ou à Vannes (56). La ville de Lorient est, pour l’heure, privilégiée dans le projet. Quelque 400 nouvelles places y seront proposées.

Aucun département breton ne figure parmi les neuf pour lesquels « les recherches foncières sont prioritaires ».


Région : où seront situées les nouvelles prisons annoncées par Valls ?

Midi Libre, 07/10/16 12h20 (extrait)

Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, qui accompagnait Manuel Valls, avait présenté le 20 septembre un plan destiné à juguler la surpopulation chronique dans les prisons françaises en construisant notamment de nouvelles cellules. En région, nous annoncions dès mercredi la création prochaine d’un deuxième établissement pénitentiaire à Nîmes. La piste d’une extension de la prison existante est bel et bien abandonnée. Dans le même temps, une prison devrait voir le jour dans l’est du Narbonnais, sans qu’elle fasse partie des neuf établissements prioritaires. Enfin, une prison est prévue à Toulouse et une autre dans le Vaucluse (à Avignon ou Carpentras).


Nouvelle prison de 500 places : Pau, « premier choix » du ministère

La République des Pyrénées, 7 octobre 2016

L’annonce a été confirmée ce jeudi par le Premier ministre, Manuel Valls, lors d’un déplacement à Agen. Le communiqué du ministère de la Justice évoque une maison d’arrêt de 500 places « à Pau (ou à Bayonne) ».

En compagnie de Jean-Jacques Urvoas, garde des Sceaux, le Premier ministre Manuel Valls est aujourd’hui à Agen. Il a présenté le plan de construction d’établissements pénitentiaires pour lutter contre la surpopulation carcérale, comme il l’avait annoncé le 20 septembre, prévoyant alors 7 000 nouvelles places. « Nous avons un taux de surpopulation de 118 % dans nos prisons, trop de vétusté. Ce n’est pas digne de la France » a déclaré Manuel Valls dans son discours à l’École nationale d’administration pénitentiaire à Agen. « Nous devons arriver à 80% de cellules individuelles. Il faut bâtir 33 établissements supplémentaires. Le Sud-ouest sera concerné« , a-t-il confirmé.

Dont une maison d’arrêt de 500 places à construire dans notre département. « Le Garde des Sceaux suggère une recherche active dans l’agglomération de Pau, préférence de l’État, ou celle de Bayonne », croit savoir la sénatrice Frédérique Espagnac (PS). Le communiqué adressé ce jeudi par le ministère de la Justice évoque en effet une maison d’arrêt de 500 places « à Pau(ou à Bayonne) » – les parenthèses sont dans le texte du communiqué.

7 000 nouvelles places au plan national

Dès vendredi, le préfet, Eric Morvan, recevra la circulaire du ministère lui demandant « de solliciter les collectivités pour faire une évaluation des réserves foncières et devra faire remonter des propositions d’ici décembre », précise la députée Martine Lignières-Cassou (PS).

Selon elle, « le foncier au Pays basque risque d’être moins accessible, plus cher et plus convoité », qu’en Béarn.
On se souvient qu’en 2010, la Garde des Sceaux de l’époque, Michèle Alliot-Marie, avait mis la maison d’arrêt de Pau sur son programme immobilier 2011-2017. Il était envisagé de créer un établissement de 400 à 700 places en remplacement de l’actuelle maison d’arrêt qui peut accueillir 250 détenus. Dans la foulée les communes d’Artix, Lons et Idron avaient déposé leur candidature.

Un agriculteur de Sendets avait également proposé un site. Mais le successeur de MAM, Michel Mercier, choisissait d’abandonner le projet de reconstruction de la maison d’arrêt et d’opter pour une simple rénovation des locaux, dès l’année suivante.

Un site de 2 ha facile à sécuriser et accessible

« On a deux maisons d’arrêt très vétustes, même si à Pau le plan pluriannuel a permis de faire des travaux ces dernières années », remarque Martine Lignières-Cassou. « Mais pour les détenus comme pour les personnels, ce n’est pas encore ça », estime-t-elle.

Quant au maire de Pau, François Bayrou, le projet « l’intéresserait pour récupérer le site ». Dès demain, le préfet pourra prendre son bâton de pèlerin pour trouver le site idéal : un site proche des axes routiers, facilement accessible, sur deux hectares minimum qui peuvent être facilement sécurisés. ça devrait être possible pas trop loin de Pau. Manuel Valls a annoncé que « 40 préfets de département seront destinataires d’instructions pour identifier sur leur territoire les emprises foncières disponibles, publiques ou privées, qui pourraient accueillir les futurs établissements dans chacune des agglomérations du programme, en consultant les élus« .

Les préfets transmettront leurs propositions au garde des Sceaux pour le 16 décembre 2016. Après examen, le Ministre rendra public ses arbitrages définitifs début janvier 2017. Mais le projet des Pyrénées-Atlantiques ne figure pas parmi les « neuf premiers projets prioritaires » identifiés par le ministère de la Justice.

APPEL A DES ACTIONS EN SOUTIEN AUX OPPOSANT-E-S A LA LIGNE THT DANS LES HAUTES-ALPES POUR LA SEMAINE DU 10 AU 17 OCTOBRE 2016

reçu par mail de l‘ACNM.fr

APPEL A DES ACTIONS EN SOUTIEN AUX OPPOSANT-E-S A LA LIGNE THT DANS LES
HAUTES-ALPES POUR LA SEMAINE DU 10 AU 17 OCTOBRE 2016

https://notht05.noblogs.org/post/2016/09/22/10-1710-france-appel-du-lac-de-rama/

Ici, la vallée de Haute-Durance est saignée de tranchées et perforée de
pylônes de ligne à Très Haute-tension.

Là-bas, ils transpercent la montagne pour implanter un
super-transformateur et déversent des tonnes de déchets toxiques. Là
encore, ils creusent pour enfouir des déchets nucléaires. Partout,
l?industrie nucléaire, pour les profits de quelques actionnaires,
détruit nos lieux de vies, les envahie, les pollue, les défigure. Nos
vies sont en danger, celle de nos enfants et des leurs après eux-elles.

Notre patience, autant que nos recours légaux, sont à bout. Ici, ils
installent des pylônes de 225 000%

Trèbes (Aude) : arracher les yeux de l’Etat

Brèves du Désordre

Incroyable : une caméra de vidéosurveillance volée, quartier de l’Aiguille, à Trèbes

L’Indépendant, 06 octobre à 6h00

Le paradoxe veut qu’aucune image du délit n’ait pour l’heure permis aux gendarmes trébéens, chargés de l’enquête, de retrouver le ou les auteurs du vol de la caméra de vidéosurveillance commis il y a quelques jours à Trèbes, dans le quartier de l’Aiguille.

C’est vraisemblablement en montant sur les toits que le ou les auteurs du vol sont parvenus à démonter l’installation et à s’emparer de l’optique de ce dispositif installé avant l’été sur le square Ravel et orienté pour assurer la surveillance de la salle trébéenne de l’amitié de la fête et de la fraternité (STAFF). Hier (mercredi), le maire Eric Menassi confirmait que les investigations étaient encore en cours, mais aussi qu’une nouvelle caméra serait installée avant la fin de l’année 2016, alors que les assurances doivent procéder au remboursement de l’outil, évalué à près de 4 000 € : « Fin 2016, cinq autres nouvelles caméras seront installées, pour porter à 28 le dispositif, sur les 33 préconisées par les gendarmes lors du bilan effectué. »

Remplacée d’ici la fin de l’année

L’occasion de souligner l’apport, selon lui évident, du dispositif en matière de « résolutions d’incivilités ou de cambriolages. Une vingtaine d’affaires ont été élucidées grâce aux images des caméras ». Un atout, donc, selon le maire, qui devrait prochainement recevoir de nouveau le préfet de l’Aude pour une réunion du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), pour l’inauguration d’un local relais citoyen dans le quartier de l’Aiguille, mais aussi pour la signature d’une convention-cadre entre la police municipale et la gendarmerie.

Communiqué: Non à l’ interdiction sur les presses!!!La voix de la liberté, Özgür Radyo ne peut être interdite !

note: à  diffuser

reçu par mail

La voix de la liberté, Özgür Radyo ne peut être interdite !

L’attaque de l’Etat fasciste turc contre les radios et les chaînes de télévisions de l’opposition révolutionnaire et progressiste continue. Les locaux des chaînes de télévisions et des radios sont investis par la police et leurs bâtiments sont scellés. Ils arrêtent les travailleurs de ces dernières en les frappant. 

Enfin, suite à la décision du Conseil de Sécurité Nationale et la promulgation d’un décret par l’Etat demandant la fermeture des télévisions révolutionnaires et progressistes, 12 chaînes de TV ont été fermés et 11 radios qui sont : İMC TV, Hayatın Sesi, TV 10, Van TV, Jiyan TV, Azadi TV, Denge Tv, Zarok TV, Birlik Medya, Yön Radyo, Radyo Ses, Radyo Dünya, Özgür Güneş Radyosu et Özgür Radyo.

Suites aux sales relations et aux sales engagements de l’Etat français et de l’Etat turc, la diffusion de la chaîne de TV Med Nuçe a été arrêté par l’entreprise Eutelsat ( réseau satellitaire dont le siège central se trouve à Paris.Eutelsat 70, rue Balard-75502 Paris Cedex 15 France)

Depuis des jours alors que les travailleurs de ces chaînes faisaient des gardes à tour de rôle dans les bâtiments de Özgür Radyo et dans les studios d’IMC TV, la police a investi les locaux et a arrêté leur diffusion. Les travailleurs de la Özgür Radyoo ainsi que les auditeurs venus en solidarité, 18 personnes ont été mises en garde à vue violemment.

Par ces attaques, le droit pour les peuples de Turquie et du Kurdistan de s’informer est violé. Le but de cette attaque à l’encontre de la presse libre est de cacher à la population et au monde entier que le fascisme fait et fera par ces attaques et ces massacres. Le fascisme de l’AKP/la dictature du palais veut par ces attaques faire taire la presse et ensuite organiser de plus grandes attaques et massacres à l’encontre des forces qui résistent contre le fascisme.

Par ces attaques, ils veulent mettre sous silence la voix des travailleurs, des Alévis, des Kurdes, des jeunes, des femmes : enfin, de tous les opprimés. Toutes ces attaques et ces oppressions sont organisées pour empêcher que les nouvelles atteignent la population. La tradition de la presse libre, comme toujours, ne succombera pas à la répression fasciste ni maintenant ni à l’avenir. Ils continueront à crier la vérité et à cliver la voix de la vérité dans l’obscurité ainsi que la liberté pour les travailleurs.

Nous voudrions encore une fois déclarer notre solidarité avec les personnes mises en garde à vue sous la torture lors de l’opération à la Radio Libre ainsi qu’à la fermeture de 12 chaînes de TV et 11 radios.

Nous, la Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe, nous appelons toutes les forces démocratiques et progressistes d’Europe à venir élever leurs voix et à se rendre dans les rues pour protester contre les attaques de l’Etat fasciste turc à l’encontre de la presse libre.

La presse libre ne se taira pas !

A bas le  régime fasciste en Turquie !

AvEG-Kon (Confédération des Opprimés Immigrés en Europe)

vEG-Kon: c/o ACTİT, 54 Rue d’Hauteville, 75010 Paris, France

Web: www.avegkon.org, E-Mail: aveg-kon@hotmail.com,Web E-Mail: info@avegkon.org

Privas (Ardèche) : racistes de Riposte laïque,des identitaires No Pasaran !

note: est ce que les villes d’Alex , Livron , Loriol, deviennent des zones réservées pour la faune des plantes venimeuses?

reçu par mail

C’est une véritable campagne des extrêmes droites, FN, Riposte Laïque, identitaires, qui a lieu au niveau national pour affirmer leur haine de l’autre. Le 13 septembre, le FN appelait à manifester contre l’accueil de réfugiés à Allex, dans la Drôme. Ce vendredi 30 septembre ce fut à l’appel d’un dissident du FN, proche de Riposte Laïque, élu à la mairie de Viviers, qu’un rassemblement eut lieu à Privas, en Ardèche.

manif_ok_500Cette manifestation aurait dû débuter devant le lycée Vincent d’Indy (où des lycéens s’étaient organisés pour défendre un étudiant sans-papier en 2014) afin d’y diffuser leur message haineux. L’information a très vite circulé grâce aux syndicats, au professeur-es, aux associations d’aide au migrants et aux collectifs antifas : la préfecture a interdit la manifestation au départ du lycée, mais a autorisé un rassemblement en face de la préfecture. Encore plus pitoyable qu’à Allex, ils n’étaient qu’une petite quarantaine à vomir leur haine nationaliste et raciste.

manif_300En face, fort de plus d’une centaine de personnes, les « Ardéchois-es au cœur fidèle » ont prouvé leur attachement aux principes d’accueil et d’humanisme en soutien aux migrant-es et à la richesse de la diversité culturelle. Un « No Pasaran » repris par tout-es, scandé avec force, a visiblement énervé la police qui a violemment refoulé les citoyen-nes afin que les forces régressives puissent s’exprimer sans obstacle. En effet, nos voix étaient trop nombreuses, couvrant les discours xénophobes et guerriers des fachos.

WelcomeEn ces temps où la guerre ne fait que s’étendre, engendrée par des stratégies géo-politiques dont sont partie prenante nos gouvernements, où les catastrophes climatiques aggravent des situations économiques fragiles dont les pays riches sont à l’origine, nous voyons les victimes s’écraser contre les murs que nos gouvernements érigent, tant physiquement que dans leur discours. On ne peut que faire appel à la mémoire collective, au Conseil National de la Résistance, tant commémoré mais tant ignoré des politiques nationales, que ce soit sur l’économie, le travail, la liberté de la presse, la liberté individuelle… . C’est en répartissant de façon égalitaire les richesses, en traquant toute discrimination, de race, de classe, de genre, de sexualité, de culture, en développant des outils d’émancipation que nous parviendrons à les vaincre.

Une antifasciste ardéchoise