Archives mensuelles : septembre 2016

Lons-le-Saunier (franche comté) APPEL À RASSEMBLEMENT le 22 septembre à 15h devant le Conseil départemental du Jura (+MAJ)

 

reçu par mail de : «  »Collectif jurassien d’opposants à Center Parcs <cjocp@riseup.net> et une conspiration d’ego fait suivre

APPEL À RASSEMBLEMENT

Réunion élus/Pierre & Vacances :
Ils veulent accélérer les projets de Center Parcs ?
Mettons-leur des bâtons dans les roues !

Rendez-vous : Jeudi 22 septembre à 15h
devant le Conseil départemental du Jura
17 rue Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier

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Ce jour-là, les représentants des départements du Jura et de Saône-et-Loire, de la Région et de l’État se retrouvent à Lons avec le groupe Pierre & Vacances afin d’accélérer la mise en œuvre des projets de Center Parcs à Poligny et au Rousset. Ce rendez-vous fait suite à la rencontre du 1er mars à Mâcon, sollicitée par des élus impatients et prêts à se livrer à une danse du ventre pathétique afin d’attirer la soit-disant poule aux œufs d’or.

En effet, il faut redire que Center Parcs vend d’abord des produits virtuels (de défiscalisation) et que ces opérations spéculatives ont des conséquences bien réelles : marchandisation et bétonnage du territoire, siphonnage de ressources en eau déjà fragilisées, création d’emplois de larbins, massification du tourisme, usage privatif d’espaces jusque là publics et gratuits, etc.

Une démocratie en toc
Avant même les conclusions des « études complémentaires » menées cet été, une première constatation s’impose : la population n’a pas son mot à dire concernant l’accès à l’eau du territoire qu’elle habite. Ce sujet crucial semble circonscrit aux salons des Conseils départementaux et réservé aux élus et bétonneurs.

On notera que la question de l’eau a d’ailleurs été éludée par la Commission du Débat public, pourtant censée aborder tous les enjeux importants liés à un tel projet. Fallait-il s’assurer que la population soit mise hors jeu avant de confier les expertises aux seuls commanditaires du projet ?

Selon le président du Conseil départemental du Jura s’adressant à l’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie : « Rien ne s’oppose à la venue de Center Parcs si ce n’est des manifestants professionnels. Nous avons lancé les études nécessaires. Nous arriverons à amener les 500 m³ d’eau quotidiens nécessaire au fonctionnement des infrastructures. Notre discours est suffisamment rassurant pour les porteurs de projet. » (‘Le Progrès’ du 15/07/2016)

On voit bien où mène la logique du développement économique qui conduit un Clément Pernot à choisir de « rassurer » les aménageurs et dans leur sillage les patrons du BTP plutôt que les habitants de « son » territoire, sur un sujet aussi crucial … que l’eau.Le capitalisme c’est : Circulez, y a rien à boire !

Un projet dévastateur
Saurons-nous jamais le coût des expertises payées par les Départements – plus prompts à donner les chiffres des sommes « économisées » sur le dos de la solidarité sociale, qu’à dévoiler le prix de l’assistanat dont bénéficie le système Pierre & Vacances – Center Parcs ?

Enfin, quelle que soit la formule imaginée et le choix du syndicat des eaux susceptible de la mettre en œuvre, le pillage de la ressource en eau n’est jamais légitime et traduit bien l’état de dépossession et de mépris dans lesquels nous maintiennent élus et aménageurs.

Et pour en finir avec ces études, peut nous importe qu’on accède au désastre par la gauche ou par la droite, comment le montage de la société d’économie mixte sera négocié, ni quelles retombées économiques il faudrait espérer : Center Parcs, on n’en veut pas !

Une résistance bien vivante
Face à leurs délires de « Tourisme structurant » (comme on dit au Conseil régional), une opposition multiforme et joyeuse a pris corps et se renforce : rassemblement à Poligny suite au Débat public, assemblées ouvertes des opposants à Center Parcs dans le Jura (/contact : assembleecontrecenterparc@lists.riseup.net/), coordination des sites en lutte « Center Parcs : ni ici, ni ailleurs ! », petit théâtre des nuisances d’un futur complexe de loisirs sur le marché, espaces et outils d’information et de débat, journée festive de résistance à CP « Sous les pavés, la plage » en forêt de Poligny, etc.

Amplifions la résistance et retrouvons-nous
Jeudi 22 septembre à 15h
devant le Conseil départemental du Jura
17 rue Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier
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Collectif jurassien d’opposant-e-s à Center Parcs
 texte prêt à circuler en PDF

Meyzieu (Rhône) : Début d’incendie à l’EPM

France 3 Rhone-Alpes / 17 septembre 2016

Dans la nuit de vendredi à samedi, un feu s’est déclaré au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Mezieu dans le Rhône. L’intervention rapide des pompiers a permis de contenir les flammes. Seul un détenu de 16 ans a été légèrement blessé et conduit à l’hôpital.

Ce centre a été ouvert en juin 2007. Il a une capacité d’accueil de 60 jeunes détenus âgés de 13 à 18 ans.

Millau (Aveyron) des maquettes dégagent par la fenêtre et les élus poussés dehors

et aussi IATAA

le midi libre 3 septembre

ls étaient venus pour entériner deux ans de travail. Et voter le Scot. Les élus du Parc naturel des grands causses n’ont pas été déçus. La séance publique, a été fortement perturbée vendredi par des opposants en tous genres. Ceux à l’arrivée de la légion sur le Larzac. mais aussi des opposants aux éoliennes de Sévérac, des habitants de Saint-Victor-et-Melvieu et des membres de L’Amassada, qui s’opposent au projet de transformateur géant et au développement industriel d’éoliennes dans le Sud-Aveyron.

Une maquette du viaduc détruite

Une vingtaine de minutes après le début de la manifestation, après la destruction de la grande maquette de la vallée du Tarn et du viaduc et le jet par la fenêtre d’une bonne partie du matériel support au Scot, mais aussi le jet de jus de fruit sur Alain Fauconnier, président de l’institution. Après avoir poussé (littéralement) les élus dehors, les manifestants ont évacué d’eux-même la salle non sans frustration pour les opposants les plus modérés, qui souhaitaient mettre en place un dialogue et un échange.

Après 1h30 d’interruption, la séance a fini par reprendre et le fameux schéma territorial a été voté.


Millau : après l’action des zadistes, le Parc a déposé deux plaintes

midi libre  17 septembre

Quinze jours après la perturbation du schéma territorial par des zadistes, le parc régional de la grande causse a déposé deux plaintes distinctes. La première pour dégradations de biens, puisque la salle de conférence, au dernier étage de La deuxième porte sur les faits d’atteinte à un élu, en l’occurrence Alain Fauconnier, qui avait notamment été pris à parti et aspergé par un jus à base de fruits rouges.

Anti-éoliennes et anti-légion

Le 2 septembre dernier, la séance publique, a été fortement perturbée vendredi par des opposants en tous genres. Ceux à l’arrivée de la légion sur le Larzac. mais aussi des opposants aux éoliennes de Sévérac, des habitants de Saint-Victor-et-Melvieu et des membres de L’Amassada, qui s’opposent au projet de transformateur géant et au développement industriel d’éoliennes dans le Sud-Aveyron.

Amsterdam,[ Pays-Bas] La compagnonne inculpée pour braquage de banque extradée vers l’Allemagne

lu  sur Le Chat Noir Émeutier

Le tribunal d’Amsterdam a décidé aujourd’hui, jeudi 15 septembre, de se conformer à la demande de l’État allemand d’extrader notre compagnonne, qui passera en procès à  Aachen,(Allemagne) sous l’accusation de braquage de banque.

Le jugement a été prononcé aux alentours de 12h30 et elle a été immédiatement emmenée. La salle du tribunal était pleine d’ami-e-s et de compagnon-nes solidaires et en soutien à la compagnonne qui est confrontée à la répression.

Solidarité dans la lutte !

[Traduit de l’anglais de solidariteit.noblogs.org]

Rouen/Lille/Paris/Nantes/Grenoble/Rennes : un enterrement de première classe…

 lu sur Brèves du Désordre

« Depuis le début des manifestations autour de la loi travail, 620 policiers et gendarmes ont été blessés. Ces violences sont inacceptables et ont conduit les forces de l’ordre à interpeller aujourd’hui 62 individus, dont 32 ont été placés en garde à vue« , a précisé Bernard Cazeneuve dans un communiqué. « Au total, 15 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris et en province, dont deux grièvement, qui ont été hospitalisés« , a-t-il ajouté, regrettant des incidents dans la capitale mais aussi à Nantes, Rennes, Rouen, Grenoble, Toulouse et Montpellier.

Selon la préfecture de police de Paris, 16 personnes ont été interpellées pendant la manifestation parisienne, pour « port d’armes prohibées, rébellion, violences sur agents de la force publique et dégradations de biens publics« . Quatre manifestants ont été blessés, ainsi que huit policiers et gendarmes, dont « 2 présentant des brûlures suite aux jets de cocktails Molotov« .

Selon les autorités, 78.000 personnes ont défilé, 65.000 en régions et 13.000 à Paris. La CGT de son côté en a comptabilisé 170.000, dont 40.000 dans la capitale, des chiffres supérieurs aux deux manifestations précédentes des 5 juillet et 28 juin.

(diverses dépêches, 15 Septembre 2016 – 20:55)


Nantes : un petit tour

Ouest-France, 15 septembre 2016

9 h 30 – Blocage au lycée Albert-Camus
Depuis 7 heures ce jeudi, des lycéens ont monté des barricades devant l’établissement scolaire nantais, où l’entrée ne se fait qu’au compte-gouttes.

11 h 34 – Un défilé encadré par les forces de l’ordre
La préfecture affiche la même fermeté qu’avant l’été. Deux arrêtés ont été signés par le préfet. L’un interdit « tout défilé qui anticiperait ou prolongerait, au-delà du point de dislocation, le rassemblement intersyndical annoncé sur le territoire de la commune de Nantes ». Un second a été pris pour interdire le port et le transport, sans motif légitime, d’objet pouvant constituer une arme, sur l’île de Nantes et dans le centre-ville depuis 8 heures ce jeudi.

11 h 56 – Les forces de l’ordre visées par des projectiles
La situation s’est tendue, ce jeudi matin, lors d’un arrêt du cortège devant la préfecture, quai Ceineray. Des projectiles ont été envoyés contre les forces de l’ordre.

12 h 05 – Gaz lacrymogènes et canons à eau utilisés devant la préfecture

12 h 24 – Près de 4 000 manifestants selon la préfecture
Alors que le cortège a repris son cheminement sous étroite surveillance, la préfecture vient d’annoncer un chiffre d’environ 4 000 manifestants.

12 h 30 – Le cortège de retour place du Commerce

13 h 08 – Les manifestants se dispersent
La plupart des manifestants ont quitté la place du Commerce. Ne restent que quelques petits groupes clairsemés, encadrés par de nombreuses forces de l’ordre.


Rouen : les permanences LR et PS, la Banque de France repeintes

À Rouen (Seine-Maritime), la manifestation s’est déroulée dans un climat parfois tendu. La vitrine du local du parti Les Républicains en centre-ville a été la cible de jets de projectiles tandis que le local du PS, rue de la République, complètement barricadé depuis les précédentes manifestations a une nouvelle fois été tagué. La Banque de France a également été « repeinte » par des manifestants. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.
(Normandie-actu, 16/09/2016 à 08:28)


Grenoble : y en a un pas un cent…

F3Alpes, 15 septembre 2016 à 14:32

Ils sont partis de la gare de Grenoble ce jeudi 15 septembre 2016, en milieu de matinée, pour défiler jusqu’au centre-ville. Les opposants à la Loi Travail ne désarment pas à Grenoble. Les anarchistes non plus. Une quarantaine d’entre eux se sont imposés à la tête du cortège.

A Grenoble, le cortège s’est ébranlé vers 10h30. 3000 personnes selon les syndicats, moins de 2000 selon la police. A sa tête, les ex Ecopla toujours volontaires pour monter leur Scop et les Caterpillar inquiets pour leur avenir.

Le défilé qui se déroulait dans une ambiance plutôt bon enfant a été interrompu au niveau du quai Créqui. La CGT n’appréciant pas l’intervention d’une quarantaine d’anarchistes qui se sont imposés à la tête du cortège, en brandissant des fumigènes, visages masqués.


Rennes : fac bloquée

20Minutes, 15.09.2016 à 14:43

La journée avait commencé par le blocage de l’université Rennes 2. Tôt ce matin, des étudiants ont paralysé le campus de Villejean, barrant l’accès aux étudiants qui venaient en cours.

Les manifestants se sont ensuite réunis sur l’esplanade de Gaulle, encerclée par les forces de l’ordre. Le préfet avait de nouveau donné ordre de bloquer l’accès au centre historique, théâtre d’affrontements ces derniers mois. Les barrières anti-émeutes ont été installées. Le trafic des bus a d’ailleurs été fortement perturbé.

Le cortège a souvent été coupé en deux. D’un côté les syndicats, qui ont suivi le parcours établi, et de l’autre les jeunes. Quelques heurts ont éclaté lorsque les deux cortèges se sont réunis, place de Bretagne. Les CRS, en sous-nombre en raison de la tenue toute proche du Space, et souvent en retard, ont tenté de bloquer l’accès à la place. Plusieurs manifestants ont essuyé des coups de matraque, avant un retour au calme. Sur leur chemin, quelques individus ont laissé des tags anarchistes.

A 13h30, la manifestation commençait à se disperser.


Paris : un récit partiel
(extrait de « On est encore là… Récit de la journée du jeudi 15 septembre », Paris-luttes, 16 septembre 2016)

PENDANT

Alors faites vos jeux, rien ne va plus, on était 13 000 selon la police, et 40 000 selon la CGT.

Sur le boulevard Beaumarchais, le cortège de tête se met en place peu à peu. Ça fait plaisir de voir qu’on est super nombreux-nombreuses, quelques centaines au départ, puis quelques milliers au fil du défilé (certain-e-s disent qu’on constituait numériquement le tiers voire la moitié de toute la manifestation). Toujours aussi hétéroclite, entre les groupes de manifestant-e-s tout en noir et d’autres plus bigarré-e-s, les sans-parti-ni-syndicat et les avec-drapeau-syndical, le cortège de tête, autonome et déterminé, est celui qui porte l’esprit et la dynamique des manifestations contre la loi Travail depuis le 24 mars dernier ! Cette fois encore, il y avait beaucoup de banderoles, de pancartes, et dès le début des tags ont décoré le mobilier urbain. Une banque Société Générale a vu ses vitres brisées sous les clameurs de la foule et les slogans anticapitalistes, ce qui semblait annoncer une série d’attaques le long de la manif, mais l’omniprésence policière – notamment sur les côtés – a passablement niqué l’ambiance au niveau de l’offensive matérielle contre les représentations du capital. Si des panneaux de pub ont été attaqués (leurs protections en bois arrachées, leurs vitres brisées et/ou taguées), peu d’autres cibles commerciales ont trouvé les casseur-euse-s qu’elles méritaient pourtant. Au lieu de ça, les flics anti-émeute se sont fait remarquer par leurs nombreuses incursions et tentatives répétées de fragmenter le cortège de tête et/ou de le couper du reste de la manif. Des tentatives d’arrestation ont été mises en échec à plusieurs reprises, avec des combats au corps à corps parfois flippants mais une solidarité qui a permis d’éviter un paquet d’interpellations au fil du défilé. De nombreux affrontements ont donc eu lieu tout au long de la manif : caillasses, bouteilles et bombinettes incendiaires contre lacrymos, grenades de désencerclement et coups de flashballs et de matraques. Avec parfois l’impression que pour toute une partie du cortège de tête, l’habitude s’était perdue de venir avec masques efficaces et lunettes de piscine ou de ski pour se protéger des gaz lacrymogènes (peut-être était-ce par peur des contrôles/fouilles ? ou simplement par de nombreuses saisies pendant les fouilles ?). Le sérum phy’ a donc pas mal tourné, l’entraide étant palpable pour une grande partie des manifestant-e-s au sein du cortège de tête malgré la terreur policière.

Le nombre de blessé-e-s a semblé assez élevé à nouveau, les medic-teams ont été pas mal sollicitées…

La manif, trop courte, entre Bastille et République, du boulevard Beaumarchais au boulevard du Temple, a d’une certaine manière continué encore longtemps sur la place de la République, où des panneaux de pub ont été brisés et/ou tagués, et où les flics ont dans un premier temps pris cher à coups de projectiles divers et de bombinettes incendiaires assez impressionnantes. Mais la flicaille quadrillait évidemment toute la place, donc ça sentait pas mal le traquenard, il fallait regarder autour de nous en mode panoramique pour s’assurer de la situation… Plusieurs charges de flics se sont cette fois terminées par des arrestations, malgré l’autodéfense collective et les renvois à répétition des palets de lacrymo. La place a été noyée sous les gaz lacrymogènes à plusieurs reprises, divisant de fait la foule en plusieurs groupes.

Pendant ce temps, le reste de la manif arrivait, ou pas, jusqu’à République, parfois en quittant la place immédiatement par le boulevard Voltaire sous le regard dégueu des services d’ordre syndicaux et des flics anti-émeute (ces derniers étaient vraiment partout).

APRÈS

La place de la République se vidant progressivement, une manif sauvage a réussi à partir au nord-est de la place. On devait être 300 personnes, avec les flics aux trousses, des poubelles ont été renversées tout au long du chemin, parfois enflammées, tandis que les flics attaquaient sporadiquement à coups de matraques… Ça a duré comme ça jusqu’à Gare du Nord, où une dizaine de personnes ont été interpellées en groupe – avant d’être embarquée, une meuf a réussi à se libérer des menottes serflex et s’est évadée en beauté (big up à elle aussi, bah oui).

Au même moment, une AG étudiante était annulée avec les gros moyens du côté de Tolbiac (Paris I) : fac fermée de tous côtés, une quinzaine de fourgons de CRS protégant l’entrée principale de l’Université de toute intrusion éventuelle (avec certains CRS le fusil aux mains), dans l’indifférence générale des passant-e-s. Une AG interpro/interluttes s’est tenue, elle, à la Bourse du travail de la rue du Château d’Eau.

Peut-être plus que jamais depuis le début du mouvement, il va falloir se pencher sur la question de comment continuer sans les syndicats. Et plus largement, comment réussir à accroître la poussée révolutionnaire qui s’exprime dans ce mouvement sans créer de nouveaux suivismes, de nouveaux partis (même imaginaires), de nouveaux chefs et autres leaders charismatiques. Comment faire grandir l’auto-organisation et l’horizontalité recherchées. Et comment réussir à communiquer nos pratiques et perspectives révolutionnaires au-delà du cortège de tête et des luttes existantes…


Lille : le cortège de tête tient la tête

Loi Travail : les autonomes font main basse sur le baroud d’honneur
Voix du Nord, 15/09/2016

Malgré une composition de cortège qui a vu 150 autonomes en prendre la tête, la 14e manifestation contre la loi Travail s’est déroulée sans heurts significatifs ce jeudi. Le « baroud d’honneur » a réuni plus de 2 000 personnes dans les rues de Lille.

L’explication vaut son pesant d’or. Un premier syndicaliste CGT lâche : « C’est un tirage au sort qui les a placés là. C’est la démocratie. » Un autre membre du service d’ordre confirme « qu’il n’y a aucun malaise ». Un troisième dément les deux premières informations. « On ne voulait pas envenimer les choses. » Dès le début de cette 14e manifestation contre la loi Travail, 150 autonomes ont décidé de virer en tête. Le flottement est immédiat dans le cortège. Syndicalistes et manifestants prennent leurs distances. Physiquement. Une vingtaine de mètres les séparent. Le rythme est donné. Ceci posé, le baroud d’honneur annoncé est tout sauf ridicule, « malgré la difficulté à mobiliser ».

« Ne pas être présent aurait été accepter la victoire gouvernementale »

Plus de deux mille personnes sont présentes. Hugo Vandamme, secrétaire de la section lilloise du PCF, lâche « que ne pas être présent aurait été accepter la victoire gouvernementale ». Lui réfléchit avec d’autres à une action politique de fond. Parle d’économie solidaire, de services publics. Jean-Louis Van de Wiele pointe sa tête. Le retraité Sud est là depuis le début. Quatorze défilés et toujours en jambe. « On n’a jamais vu un gouvernement, qui plus est de gauche, recourir autant au 49.3. Cette manifestation est l’expression de la démocratie. » Le défilé s’ébroue. Sur un faux rythme. S’éternise parfois et agace quelques manifestants.

Deux manifestations en une

En tête, les autonomes s’arrêtent où ils veulent. Imposent leur rythme. Tentent de réduire la distance avec les autres manifestants. Font monter la pression devant le QG des identitaires, près de la rue des Arts. Crient leur hostilité aux banques de la rue Nationale. Essaient de saccager la Frite rit où travaillait Claude Hermant, figure de l’extrême-droite aujourd’hui placée en détention préventive. Sont calmés à coups de lacrymos. Bloquent le carrefour de la place Jeanne-d’Arc tandis que les autres manifestants regagnent, eux, la place de la République confirmant l’impression de deux manifestations en une. À l’heure de la dislocation, une interrogation se fait lancinante. « Que faire maintenant ? » Quelques-uns émettent l’idée d’une 15e manifestation. Celle-ci aura de toute façon battu tous les records par sa… durée.

poème de Jacques Prévert extrait de son recueil Paroles

reçu par mail ce poème

Le paysage changeur

De deux choses lune
l’autre c’est le soleil
les pauvres les travailleurs ne voient pas ces choses
leur soleil c’est la soif la poussière la sueur le goudron
et s’ils travaillent en plein soleil le travail leur cache le soleil
leur soleil c’est l’insolation
et le clair de lune pour les travailleurs de nuit
c’est la bronchite la pharmacie les emmerdements les ennuis
et quand le travailleur s’endort il est bercé par l’insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane qui se fout de lui
alors il se lève
alors il se lave
et puis il sort à moitié éveillé à moitié endormi
il marche dans la rue à moitié éveillée à moitié endormie
et il prend l’autobus
le service ouvrier
et l’autobus le chauffeur le receveur
et tous les travailleurs à moitié réveillés à moitié endormis
traversent le paysage figé entre le petit jour et la nuit
le paysage de briques de fenêtres à courants d’air de corridors
le paysage éclipse
le paysage prison
le paysage sans air sans lumière sans rires ni saisons
le paysage glacé des cités ouvrières glacées en plein été comme au cœur de l’hiver
le paysage éteint
le paysage sans rien
le paysage exploité affamé dévoré escamoté
le paysage charbon
le paysage poussière
le paysage cambouis
le paysage mâchefer
le paysage châtré gommé effacé relégué et rejeté dans l’ombre
dans la grande ombre
l’ombre du capital
l’ombre du profit.

Sur ce paysage parfois un astre luit
un seul
le faux soleil
le soleil blême
le soleil couché
le soleil chien du capital
le vieux soleil de cuivre
le vieux soleil clairon
le vieux soleil ciboire
le vieux soleil fistule
le dégoûtant soleil du roi soleil
le soleil d’Austerlitz
le soleil de Verdun
le soleil fétiche
le soleil tricolore et incolore
l’astre des désastres
l’astre de la vacherie
l’astre de la tuerie
l’astre de la connerie
le soleil mort.

Et le paysage à moitié construit à moitié démoli
à moitié réveillé à moitié endormi
s’effondre dans la guerre le malheur et l’oubli
et puis il recommence une fois la guerre finie
il se rebâtit lui-même dans l’ombre
et le capital sourit
mais un jour le vrai soleil viendra
un vrai soleil dur qui réveillera le paysage trop mou
et les travailleurs sortiront
ils verront alors le soleil
le vrai le dur le rouge soleil de la révolution
et ils se compteront
et ils se comprendront
et ils verront leur nombre
et ils regarderont l’ombre
et ils riront
et ils s’avanceront
une dernière fois le capital voudra les empêcher de rire
ils le tueront
et ils l’ enterreront dans la terre sous le paysage de misère
et le paysage de misère de profits de poussières et de charbon
ils le brûleront
ils le raseront
et ils en fabriqueront un autre en chantant
un paysage tout nouveau tout beau
un vrai paysage tout vivant
ils feront beaucoup de choses avec le soleil
et même ils changeront l’hiver en printemps

Matz [Lorraine]: l’immeuble du Medef part en quenouille

Républicain Lorrain15/09/2016 à 14:00, actualisé à 13:32

Metz : le siège du Medef tagué

Une enquête est en cours après la découverte d’un tag, ce mercredi, sur la façade du bâtiment abritant les locaux du Medef, place Mazelle, à Metz.

 

 

Curieux hasard… Alors que, ce jeudi après-midi, les syndicats appellent à une journée nationale d’action pour demander le retrait de la loi El Khomri, le bâtiment messin abritant notamment le Medef et la CGPME a été tagué.

Mercredi, au petit matin semble-t-il, des individus ont utilisé ce bâtiment, situé place Mazelle à Metz, pour appeler à l’abrogation de la loi travail. « Pour libérer l’entreprise, dégageons les patrons », assurent ces contestataires noctambules.


France bleu lorraine 14 septembre 2016 à 17:21

Metz : de l’huile de vidange sur l’immeuble du patronat

Les locaux du MEDEF et de la CGPME vandalisés,

Les locaux du MEDEF et de la CGPME vandalisés, mercredi, à Metz - Radio France

La façade de l’immeuble qui abrite les organisations patronales à Metz a été aspergée d’huile de vidange, tôt mercredi matin, par des opposants à la Loi Travail. Le MEDEF indique qu’il va porter plainte.

Drôle de spectacle, mercredi matin, place Mazelle à Metz, sur la façade de l’immeuble qui abrite les organisations patronales : les murs, les portes et les fenêtres du MEDEF et de la CGPME ont été copieusement arrosé d’huile de vidange. Les dégâts s’étendent jusqu’au premier étage du bâtiment.

Un acte de vandalisme dont la motivation ne fait aucun doute puisqu’il s’accompagnait de inscription : « Abrogation de la loi El khomri, pour libérer l’entreprise, dégageons les patrons ».

« Ce genre d’expression n’a pas lieu d’être dans une démocratie où le dialogue social se fait » commentait le délégué général du MEDEF de Moselle, Gérard Pacary, qui constate que ce n’est pas la première fois que ces locaux sont pris pour cible. Un plainte va être déposée, au vue de l’ampleur des dégradations. Selon la Police de Metz, quatre à cinq individus auraient été aperçu par un témoin.

L’important ce n’est pas de savoir d’où on vient mais de décider où on va

Non Fides

« Les racines, c’est des cache-misère romantiques pour dire de jolie manière qu’on a suivi les migrations industrielles comme les mouettes le chalutier… Histoire de grappiller les restes. Alors aujourd’hui c’est à la mode d’avoir des racines, de-ci, de-là. Conneries, oui ! Ça nous cloue au sol, ça nous empêche d’avancer. Les racines, c’est bon pour les ficus ! »

Parlons un peu de nous-mêmes, nous les humains. On nous a rangés dans des cases qui sont autant de cages, quand nous ne l’avons pas fait nous-mêmes, on nous a séparés sur des critères qui n’étaient pas les nôtres et en fonction de causes ou d’identités qui n’ont jamais été les nôtres. On nous a compartimentés, classifiés, on a transformé ce qui pourrait être des relations simples entres humains en de sinueux labyrinthes semés de séparations imaginaires rendues réelles et entretenues par une armada de lois, qu’elles soient inscrites dans des codes pénaux ou dans des codes sociaux, moraux et traditionnels. Mais au fond qu’est-ce qui nous différencie vraiment ?

Ce qui peut nous séparer comme nous relier, qui nous différencie vraiment les uns des autres, c’est l’ensemble des choix qui fait de chacun ce qu’il est vraiment, et non pas les diverses étiquettes collées sur notre dos par les autres, à notre naissance, selon la couleur de peau, le milieu social ou les origines, tout cela dans le but de nous uniformiser, nous intégrer, nous formater, nous domestiquer et nous soumettre. C’est parce que nous refusons toute notion de « nature humaine », ou toute nécessité historique et parce que nous pensons que l’individu n’est rien d’autre que la somme de ses choix, de ses désirs et de ses rêves, que nous ne sommes pas solidaires des conditions qui sont faites aux plus opprimés mais de la vigueur et des perspectives avec lesquelles ils résistent et combattent leurs oppressions.

Nous ne reconnaissons pas le statut de la « victime », cette nouvelle catégorie construite par la justice ou la norme et qui pose l’État et les humanitaires charitables comme seul remède, tout comme nous ne reconnaissons aucune généralité qui se place au dessus de l’individu, ni la responsabilité collective qui en découle. Par exemple celle de tous les « blancs » sur tous les « noirs » par rapport à la traite des noirs, de tous les « hommes » sur toutes les « femmes » par rapport au patriarcat, de tous les « hétérosexuels » sur tous les « homosexuels » pour l’homophobie, de tous les « allemands » sur tous les « juifs » pour le nazisme ou de tous les « juifs » sur tous les « arabes » pour les massacres commis par l’Etat d’Israël au Moyen-Orient. Se reconnaître comme « victime » ou « bourreau » pour des actes qu’on n’a pas subi ou commis nous-mêmes, c’est en quelque sorte reconnaître les catégories qui n’ont toujours servi qu’à subordonner l’individu à quelque chose de plus haut, à le sacrifier au nom d’une Raison Supérieure, à recruter des armées pour les guerres entre États. En tant qu’antimilitaristes, par exemple, nous ne sommes pas responsables des massacres commis en Afghanistan par l’État français au nom d’un « peuple de France » imaginaire, unifié et homogène. C’est pour la même raison que nous refusons des slogans tels que « Nous sommes tous des juifs allemands », « Nous sommes tous des palestiniens ». Ainsi, la seule responsabilité que nous reconnaissons est la notre car c’est à nous mêmes que nous répondons de nos actes.

Il est de bon ton, aujourd’hui, de trouver ses racines, de s’interroger sur ses origines, d’aller se ressourcer au bled ; de commander des recherches sur son arbre généalogique, d’être « roots », comme si le sol ou le sang pouvaient apporter une quelconque réponse à nos désirs de liberté ; comme si le rabaissement des autres « identités » était le moyen d’atténuer ses propres souffrances. Chacun a sa petite identité à mettre en concurrence avec celle des autres, chacun a sa petite fierté insipide à mettre en valeur, chacun fait de sa petitesse une force, alors que tout le monde vit dans la même merde, et que toutes ces divisions et fausses-oppositions font le jeu du pouvoir.

A contrario, des individus font quotidiennement le choix de se révolter, dans les prisons, les centres de rétention, les écoles, envoyant chier famille et traditions, armées, frontières et nations. Chaque amant de la liberté n’attend que d’en rencontrer d’autres pour enfin détruire tous les rôles et les catégories sociales qui les empêchent de se retrouver et de vivre enfin ce qui n’a jamais été vécu, en se coupant de toute racine qui nous rattache encore à ce monde de domination.

Attaquons tout ce qui nous détourne de notre liberté.

Des anarchistes.

[Tract distribué à Paris, décembre 2010.]

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Montreuil] La solidarité c’est l’action directe

le Chat Noir Émeutier

Au petit matin du 6 septembre, nous avons mis le feu à 5 autolib, rue Victor Beausse et rue du Sergent Godefroy à Montreuil.

Ils sont le signe de l’embourgeoisement de la ville. Leur prétendues voitures  “propres” ne sont qu’un pas de plus dans  l’exploitation de la nature et des humains, comme l’énergie nucléaire.

Un monde que nous combattons.

Solidarité avec les personnes incarcérées suite au mouvement contre la loi Travail et son monde, du moins celles qui ont su garder la tête haute face à la répression. La solidarité ne doit pas se limiter à des déclarations. Elle n’est pas seulement dans le soutien juridique, des assemblées utilisées comme tremplin politique par des spécialistes du “se défendre”. La solidarité c’est l’action directe.

Liberté pour tous et toutes !

La petite fille aux allumettes et ses copines