Archives mensuelles : septembre 2016

Parution: Nunatak :revue d’histoires, cultures et luttes des montagnes

Editorial

Nous habitons la montagne. Pour certains c’est un choix, pour d’autres un exil, un refuge, une prison. Nous l’habitons par désir ou par la force des choses, et nous posons la question de comment habiter cet espace. L’habiter réellement, ne pas nous contenter de notre position de consommateur perpétuel, dévier du sentier balisé des flux de la marchandise et de l’autorité, nous attaquer à ce qui nous sépare les uns des autres, nous plonger dans les histoires que racontent les ruisseaux, les êtres, les arbres ou les rochers…

Nous nous sommes réunis autour de l’envie de faire écho à la revue italienne Nunatak, revue d’histoires, de cultures, et de luttes des montagnes, s’inspirant de celle-ci pour une publication française. Nous ne cherchons pas à la reproduire à l’identique, mais à imaginer une forme similaire en résonance avec nos propres vécus.

La montagne est tout à la fois accueillante et contraignante, vivifiante et terrifiante, mais elle nous permet surtout un certain recul sur le monde et sur nous-même. Des populations successives l’ont façonnée pour y établir leur existence. Les pentes difficiles, les hameaux parsemés parfois inaccessibles en ont compliqué le contrôle. Tout un imaginaire entoure cet espace, terre d’insoumissions et d’hérésies, haut-lieu des bandits et contrebandiers, espace de résistance et d’autonomie.
Cet imaginaire a tendance à ériger la montagne en mythe lui conférant le pouvoir d’échapper à l’horreur de ce monde. Prise dans la toile des industries et du tourisme, découpée en zones d’exploitation ou en parcs naturels qui servent de musée pour des formes de vie anéanties, la montagne n’est pas un espace préservé. Le capitalisme s’acharne à neutraliser tout ce qui lui échappe. La métropole s’étend inexorablement dans un processus d’uniformisation qui aménage les territoires en vue de les soumettre à la gestion marchande. Le mode de vie qui en est issu se présente comme le seul envisageable. Dans ces régions reculées, nous entretenons des rapports tout autant imprégnés de l’hégémonie régnante.
Notre analyse est paradoxale. Partant du constat qu’il n’y a pas d’en dehors, que les oasis ont été absorbées par le désert, nous reconnaissons cependant que certains espaces n’ont pas été totalement dévastés et présentent encore des particularités auxquelles nous sommes attachés. Il y subsiste en effet des traces qui nous renvoient à des récits, des histoires, des pratiques et des vécus singuliers échappant en partie à l’uniformisation totale des modes de vie. Ces traces nous laissent entrevoir des contradictions et des possibilités d’explorer des trajectoires divergentes.
C’est sur ces singularités que nous désirons nous attarder, afin de faire circuler des outils et des idées qui nous permettent de reprendre le pouvoir sur nos vies.

L’imaginaire autour de la montagne résonne pour nous comme une métaphore. Dans la langue des Inuits, le terme nunatak désigne une montagne s’élevant au dessus des étendues gelées, où se réfugie la vie pour perdurer pendant l’ère glaciaire. La montagne, c’est donc tous ces petits espaces où subsistent et où s’expérimentent des façons d’exister qui tentent de contredire le froid social triomphant. Et si nous voulons nous concentrer en premier lieu sur les régions montagneuses, cela n’exclut en aucun cas les contributions venues d’ailleurs.

Nous avons envie de retracer les chemins qui nous ont amenés à habiter en montagne ou à faire le choix d’y rester, de croiser nos récits et expériences afin de les confronter à d’autres.
Nous voulons effectuer des recherches pour fournir des documents sur les histoires de révoltes, de désertions passées et actuelles, individuelles et collectives, spécifiques à ces zones géographiques.
Nous désirons aussi nous intéresser aux animaux, aux plantes, aux minéraux, à l’eau… à tout ce qui constitue ce que ce monde a figé en un « environnement » qu’on voudrait nous vendre comme terrain de ressources exploitables. Nous considérons plutôt qu’il s’agit d’un ensemble dont nous faisons partie et qui nous traverse.
Nous souhaitons enfin nous pencher sur des pratiques, des savoirs-faire, des formes d’organisation différentes afin de tenter de nous les réapproprier pour leur usage et non leur valeur marchande. Nombre de ces mêmes pratiques ont été récupérées, muséifiées en tant que concept marketing : label biologique, tourisme, patrimoine…
Nous ne voulons pas laisser aux traditionalistes et aux musées, aux identitaires et aux chauvins, aux réformistes et autres réactionnaires les interprétations de l’histoire.
Il ne s’agit pas pour nous de trouver dans les cultures du passé un idéal à atteindre, nous sommes convaincus que s’opposer à l’idéologie du progrès ne signifie pas un retour en arrière. Ce n’était pas mieux avant. De quels éléments de notre histoire pouvons-nous alors nous emparer pour imaginer et concevoir des perspectives radicalement autres ?

Cette revue se veut un support pour développer et partager nos critiques, du point de vue des régions montagneuses que nous habitons. Mais nous désirons aussi chercher des moyens de concrétiser ce que nous pensons pour pouvoir nous opposer au monde tel qu’il se présente à nous : développer et intensifier des liens, confronter des réalités et lutter contre le rapport de consommation aux espaces que nous essayons d’habiter. Essayer, sans nous faire d’illusions, d’expérimenter ici et maintenant sur la base de notre refus ce vers quoi nous voulons aller.
Combattre concrètement l’uniforme.

adresse par mail:revuenunatak@riseup.net

Appel du LAC de la RAMA du 10 au 17 octobre contre le nucléaire, RTE et leurs mondes

APPEL A DES ACTIONS EN SOUTIEN AUX OPPOSANT-E-S A LA LIGNE THT DANS LES HAUTES-ALPES POUR LA SEMAINE DU 10 AU 17 OCTOBRE 2016

Le 11 septembre 2016, lac de la RAMA, Hautes-Alpes.rama

Ici, la vallée de Haute-Durance est saignée de tranchées et perforée de pylônes de ligne à Très Haute-tension.

Là-bas, ils transpercent la montagne pour implanter un super-transformateur et déversent des tonnes de déchets toxiques. Là encore, ils creusent pour enfouir des déchets nucléaires. Partout, l’industrie nucléaire, pour les profits de quelques actionnaires, détruit nos lieux de vies, les envahie, les pollue, les défigure. Nos vies sont en danger, celle de nos enfants et des leurs après eux-elles.

Notre patience, autant que nos recours légaux, sont à bout. Ici, ils installent des pylônes de 225 000 Volts alors qu’ils jurent que le projet de lignes THT n’est pas un couloir énergétique vers l’Italie. Les industries de l’énergie telles que RTE, ERDF et consœurs, n’ont que faire de la vie des gens, elles ne recherchent que l’argent. Nous défendons nos existences, ici et ailleurs. Nos défenses sont légitimes, et tous les moyens nécessaires, aussi minimes qu’ils soient, le sont également.

En dépit d’actions pacifistes des opposants, nous subissons cette semaine encore, la répression et la violence policière de façon disproportionnée (12 gardes à vues, perquisition, 40 convocations en gendarmerie, 3 blessés.)

Nous appelons à démanteler pièce par pièce, le pouvoir et les moyens logistiques de RTE et d’ERDF, qui brassent l’argent en détruisant nos vies et notre environnement. Attaquons nous aussi à tous les Grands Projets Inutiles et Imposés tels que la ligne de train à Grande Vitesse Lyon-Turin, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le projet de Centrale de Biomasse de Gardanne, celui d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure, le super-transformateur de l’Aveyron, l’EPR en Angleterre et bien d’autres encore…

Que naissent, de nos imaginaires, toutes les défenses nécessaires pour protéger nos paysages autant que notre dignité ! Nous désertons les modes de vies consuméristes qui ne portent que la mort, tout autant que nous sabotons vos mégas-projets qui nous empêchent de faire évoluer ce monde dans un sens vivable.

Que tombent les pylônes THT !

Que restent en terre, vos projets d’actionnaires !

Que cessent les incohérences politiques et l’orgie énergétique !

Nous nous défendons.

 

POUR SOUTENIR NOTRE RÉSISTANCE CONTRE LA THT DANS LA VALLEE DE HAUTE-DURANCE, NOUS APPELONS À TOUTES LES INITIATIVES, COLLECTIVES OU INDIVIDUELLES, ENVERS RTE ET ERDF, ICI ET PARTOUT, PENDANT LA SEMAINE DU 10 AU 17 OCTOBRE 2016.

Privas [Ardèche] Inauguration d’un nouveau laboratoire de contrôle

 France bleu Drôme – Ardèche   23 septembre 2016 à 5:30

Les gendarmes de l’identification criminelle sont installés dans leurs nouveaux locaux

Les gendarmes de l’Ardèche ont inauguré ce jeudi à Privas les nouveaux locaux de la plateforme technique d’identification criminelle. Quatre enquêteurs travaillent à la résolution des affaires en récoltant les empreintes et autres les traces ADN qui seront analysées dans leur laboratoire.

Vous vous souvenez de la série télé les Experts ? Et bien les gendarmes de l’Ardèche n’ont rien à leur envier. Le plateau technique d’identification criminelle de la gendarmerie était inauguré jeudi à Privas, dans la caserne Rampon. Une cérémonie pour la forme, puisque cela fait 18 mois que les militaires spécialistes des investigations scientifiques sont installés dans leurs nouveaux locaux. Ils sont quatre et se déplacent dans toute l’Ardèche pour intervenir sur des meurtres, des braquages, des vols et toutes les affaires qui nécessitent des prélèvements.

Les empreintes, les traces ADN et même les numéros de série effacés de véhicules volés, rien ne leur échappe. Ces gendarmes interviennent à la demande de leurs collègues sur le terrain. Ils se déplacent dans un Renault Master blanc, totalement modifié.« Là c’est la partie technique avec un mini laboratoire qui nous permet d’être autonomes et de reproduire les protocoles du plateau technique dans le véhicule », explique l’adjudant Benjamin en ouvrant la porte.

L’adjudant Benjamin présente le véhicule d’intervention.

Il y a un plan de travail, un point d’eau et même un frigo pour conserver les prélèvements. A l’arrière, tout le matériel est stocké dans une vingtaine de mallettes. Et lorsqu’ils sont en intervention, les enquêteurs troquent leurs uniformes bleus contre des EPI, pour équipement de protection individuel : combinaison blanche, lunettes, gants et sur-chaussures.

Plus gendarme que scientifique

Mais les techniciens d’identification criminelle sont avant tout des gendarmes. « Moi je n’ai pas de cursus scientifique« , raconte l’adjudant Benjamin. « D’ailleurs, j’ai passé mon bac cette année et ce n’était même pas un bac scientifique. » Selon un des enquêteurs, leur travail fait rêver lorsqu’ils viennent en parler dans les écoles… Enfin, jusqu’à ce qu’ils évoquent les contraintes… « On est de permanence sept jours sur sept, jours fériés compris donc on ne lâche jamais notre téléphone portable« , détaille le major Chabbert, qui commande la cellule d’identification criminelle de l’Ardèche. « Et puis on est aussi beaucoup confronté à la mort, que ce soit lors des analyses post-mortem ou alors dans notre travail avec l’Institut médico-légal pour les autopsies. »

Les enquêteurs de Privas peuvent aussi partir en renfort dans d’autres départements, par exemple lors d’un crash d’avion ou un attentat.

[Publication] : Avalanche n°8, journal international de correspondance anarchiste, est sorti !

Brèves du Désordre

Les anarchistes se sont toujours appropriés des moyens pour faire des idées antiautoritaires et des luttes une matière pour alimenter le dialogue et l’action subversives. C’est en ce sens-là que cette publication se veut aussi un moyen et plus précisément, celui d’offrir un espace pour nourrir le débat international entre anarchistes. C’est pourquoi ces pages laisseront surtout la place aux combats dont le ressort est anarchiste : des luttes autonomes, directes et auto-organisées ; des combats qui poussent vers la destruction du pouvoir sous toutes ses formes ; des luttes qui se déroulent aujourd’hui, comme hier ou qui sont à venir.

Lire ici Avalanche n°8, septembre 2016, 20 p
ou sur leur site (en anglais, français, espagnol, allemand) :
http://avalanche.noblogs.org/


Extrait de l’introduction :

Mais les idées ne suffisent pas. La volonté d’en découdre, le courage d’affronter les horreurs de ce monde, la décision d’attaquer sont tout autant nécessaires. Mais elles seules ne suffisent pas non plus. Il faut encore autre chose, il faut un projet, une orientation qui mette ensemble tous les éléments de l’agir anarchiste : les idées, les analyses, la méthodologie, la volonté, la perspective. Cette projectualité est notre boussole. Elle n’est pas « locale », elle n’est pas liée à une seule lutte ou à une seule intervention, elle traverse tous nos choix, tous nos engagements, toutes nos recherches, toutes nos discussions. Elle ne peut pas aspirer non plus à résoudre tous les problèmes qui peuvent se poser, à prévoir tous les obstacles à affronter, à donner, en quelque sorte, des garanties. Non, elle ne peut pas nous fournir une certitude, elle ne fait que nous accompagner sur la route. La certitude d’arriver n’en fait pas partie.

De nombreuses compagnonnes et de nombreux compagnons reculent devant ces réflexions, ou reculent à force de poser en quelque sorte les mauvaises questions. Qu’importe la forme dans laquelle notre projectualité pourrait s’incarner à un certain moment (une lutte spécifique, une intervention dans des troubles sociaux, une trajectoire autonome d’attaques diffuses…), on ne devrait pas avoir peur du fait que ces formes ne peuvent, en soi, contenir toute la complexité des choses. Tout choix qu’on fait nous amène à faire des expériences, à approfondir certains aspects, à apprendre des erreurs aussi, pour ensuite tout recommencer, mais avec quelque chose en plus dans nos bagages. En d’autres mots, il faut oser mettre, à un certain moment, aussi un point à l’accumulation quantitative des analyses, des capacités, des contacts… « Fermer les livres » (pas pour arrêter de réfléchir évidemment), pour rendre l’action possible. C’est le moment où la qualité fait irruption. N’ayons pas peur d’elle. Ne la détruisons pas avec trop de bavardages, trop de masturbations mentales : elle est la vie même, il faut l’embrasser, pas la rejeter.

Cette projectualité insurrectionnelle, est-elle capable d’identifier l’ennemi ? Est-elle capable d’aller au-delà des façades de la domination ? La production, le travail, la reproduction, le contrôle, la guerre : tous dépendent du bon fonctionnement de ce que le pouvoir définit lui-même comme des « infrastructures critiques » : l’énergie, le transport et la communication. La domination de demain, les chaînes de demain, sont forgées dans les laboratoires de nanotechnologies, de biotechnologies, de technologies de l’information et de la communication. La projectualité insurrectionnelle ne devrait alors pas s’arrêter à une seule façon de s’articuler, c’est la méthodologie et la perspective qui lient toutes les interventions entre elles. Ici elle prend la forme d’une lutte spécifique contre une nouvelle ligne de haute tension ou l’exploitation d’une mine à ciel ouvert, là-bas elle s’exprime dans la diffusion de sabotages contre les petites structures technologiques et énergétiques disséminés sur le territoires, encore ailleurs elle se concrétise dans la destruction des laboratoires du pouvoir.

Le deuxième aspect de cette projectualité, c’est d’être préparés pour intervenir lors des éruptions de rage qui ne cessent d’éclater autour des murs qui séparent les inclus et les exclus. Pour y intervenir, une certaine proposition organisationnelle pourrait être nécessaire, autant envers les anarchistes qu’envers d’autres rebelles. L’organisation informelle, des petits groupes basés sur l’affinité et orientés vers l’attaque, la coordination entre elles, une certaine mise en commun des connaissances, des informations et des moyens ; sans négliger que cette organisation informelle peut, à des moments d’explosion sociale et lors de luttes spécifiques, faire partie d’une proposition d’auto-organisation envers les exclus. Même si elle serait plutôt potentielle qu’effective, son mérite c’est de diffuser la méthodologie anarchiste, l’armement des exclus pour affronter leurs ennemis.

C’est le défi qui incombe aujourd’hui à tous les anarchistes qui partagent la perspective insurrectionnelle que de contribuer à clarifier cette projectualité, à l’articuler, à la faire vivre, à la proposer. L’alternative, c’est se laisser emporter par les vagues de la tempête et s’écraser sur les rochers. L’ennemi n’attend que cela.

Privas[Ardèche]procès de 2 saboteurs le 30/09 au TGI à 10h..

30 SEPTEMBRE 2016 à 10h au TGI à Privas – PROCÈS DU -GLYPHOSATE- -2 FAUCHEURS VOLONTAIRES seront jugés l

Les herbicides à base de glyphosate doivent être retirés de la vente !
Le 19 mars 2016 a eu lieu une action nationale des Faucheurs Volontaires pour dénoncer la toxicité des pesticides, du RoundUp en particulier, leur distribution au grand public et l’inaction des pouvoirs publics devant un problème majeur de santé publique et de dégradation de l’environnement.
À Aubenas, les Faucheurs Volontaires ont neutralisé pacifiquement des bidons de désherbant dans 3 magasins, dont deux ont porté plainte : Bricomarché et Gamm Vert.

Le glyphosate a été classé en 2015 comme « cancérogène probable » par le CIRC*, et de nombreuses études indépendantes abondent dans ce sens.
On sait par ailleurs que le glyphosate, ou son métabolite l’AMPA, se retrouve dans 50 à 70% des cours d’eau avec des dommages considérables sur la vie aquatique et la potabilité des ressources en eau.

lire la suite ici

10h LE PROCÈS : TOUS DEVANT LE TGI.

Tables de presse contre les nuisances et son monde ,prises de parole spontanées, marché paysan..

*  Repas et buvette prévus

* L’After : la pression retombée, fête avec tout le monde, musiciens bienvenus ! Le lieu sera communiqué sur place

MOBILISATION MAXIMUM, FAITES PASSER L’INFO !
NON AUX OGM, NON AU BIOTECHNOLOGIE, ON NE LÂCHE RIEN, JAMAIS!!

ET SOLIDARITÉ AUX PRISONNIERS EN SUISSE  POUR LE SABOTAGE DU CONGRES de Eurcarpia

 

Vicenza[Italie] Rassemblement contre l’Assobiotech et les biotechnologie le 22/09

trouver l’information ici

Les ennemis contre toutes les nocivités organisent le rassemblement  ..Nous seront présent devant la fondation CUOA ( 103 rue Marconi,Altavilla Vicenza) de 8h30 à 16h avec un rassemblement  de contre-information. Après , au cercle culturel la Mesa,50   rue Léonard de Vinci, Montecchio Maggiore( VI) à 19h buffet Veganet à 20h30 présentation et projection de la video « Natura Morte  »

pour information: capitanswing@riseup.net

LE DANGER :MÊME SI REPEINT EN VERT,RESTE TOUJOURS UNE  NOCIVITE !
Le22-23 Septembre 2016
Pendant  ces deux jours, va avoir lieu à la Fondation Vicentina
CUOA la 6ème édition du Forum
des industries de biotechnologie italiennes et
sur la bio économie, organisée par Assobiotech. occasion
pour sonder les développements  de  la recherche en biotechnologie et
le renforcement des liens entre l’industrie et les universités.
Les Thèmes abordés par les experts,professeurs, responsables industriels,les chercheurs seront comment développer un meilleure secteur dans l’agri biotechnologie (alimentaire),
dans la bio-économie , dans l’énergie et les  sciences de la vie.

IFIB 2016

pour en savoir plus cliquer ici

 

[Italie] Nouvelle opération répressive contre des anarchistes – 6 septembre 2016 [Mise-à-jour]

Le chat noir Émeutier

italie: cinq nouvelles arrestations et une trentaine de perquisitions pour des attaques revendiquées par la FAI

f.a.i-544x552A l’aube du 6 septembre, une opération dirigée par la DIGOS de Torino a mené à la perquisition d’une trentaine d’habitations dans les régions Piemonte, Liguria, Lazio, Umbria, Lombardia, Abruzzo, Campania, Sardegna et Emilia Romagna et à l’arrestation de cinq compagnonnes et compagnons anarchistes, avec l’accusation d’association subversive avec finalité de terrorisme. Il s’agit d’Anna, Marco, Sandrone, Danilo et Valentina, en plus de la notification de l’enquête en cours à Nicola et Alfredo, déjà en taule.

L’opération, nommée « Scripta manent », vise à attribuer une seule source à une série d’actions qui ont en commun leur revendication par la Fédération Anarchiste Informelle, suivant, en cela, la stratégie répressive d’autres opérations répressives tel l’Opération Cervantes [de l’été 2004 ; NdT] et l’Opération Ardire [de juin 2012 ; NdT], essayant de superposer une structure associative et hiérarchique à des expressions de la conflictualité anarchiste.

Plus précisément, les attaques inclues dans cette enquête sont les colis piégés envoyés en mai 2005 au directeur du CRA de Modena, à la caserne de la police municipale de Torino-San Salvario et au commissaire de Lecce (revendiqués par la FAI/Narodnaja Volja], l’engin explosif contre la caserne des RIS [expertises scientifiques des Carabinieri ; NdT] de Parma (25 octobre 2005, revendiqué par la FAI/Coopérative Artisane feu et affins (occasionnellement spectaculaire), le colis piégé envoyé à Sergio Cofferati [déjà chef de la CGIL, la CGT italienne, à l’époque maire de Bologna ; NdT] (2 novembre 2005, revendiqués par la FAI/Coopérative Artisane feu et affins (occasionnellement spectaculaire), les engins explosifs contre la caserne des Carabinieri de Fossano (2 juin 2006, revendiqués par la FAI/RAT Révolte Anonyme et Terrible), les colis piégés envoyés en juillet 2006 à Torino à l’entreprise Coema Edilità (entreprise collabo de la restructuration du CRA), au maire Sergio Chiamparino et au directeur du torchon Torino Cronaca (revendiqués par la FAI/RAT), les engins placés dans le quartier Crocetta de Torino (7 mars 2007, revendiqués par la FAI/RAT). En plus d’autres actions, aussi les tirs contre Roberto Adinolfi, (7 mai 2012, pour lesquels deux compagnons [Alfredo et Nicola ; NdT] ont déjà été condamnées, ayant publiquement revendiqué cette attaque), reviennent à soutenir le caractère associatif des accusations.

Apparemment, les flics, pour organiser leur indices, auraient recouru aussi à des experts linguistes et graphologues, en plus de la surveillance informatique, à des écoutes dans des lieux et à des filatures.

Probablement, les compagnons seront envoyés dans la section AS2 de la prison de Ferrara et les compagnonnes à Rebibbia [Rome ; NdT], mais on attend confirmation avant de diffuser les adresser pour leur écrire.

[Traduit de l’italien de informa-azione, 6 settembre 2016]

[Mise-à-jour] Ci-dessous les adresses postales des compagnon-ne-s incarcéré-e-s:

  • Marco Bisesti et Alessandro Mercogliano:

C.R. Rebibbia, Via Bartolo Longo 72, 00156 Roma, Italia

  • Anna Beniamino:

C.C. Via Aurelia nord km 79,500 n. snc 00053 Civitavecchia, Italia

  • Emiliano Danilo Cremonese:

C.C. Via San Donato 2, 65129 Pescara, Italia

  • Valentina Speziale:

C.C. Via Ettore Ianni 30, 66100 Chieti, Italia

Nicola et Alfredo sont détenus dans l’aile AS2 de la prison de Ferrara:

  • Nicola Gai
    Alfredo Cospito

    C.C. Via dell’Arginone 327, 44122 Ferrara, Italia

Daniele, un rédacteur de la Croce Nera Anarchica, a été capturé le même jour dans le cadre d’une autre procédure d’arrestation, après que la police a trouvé quelques batteries et un manuel d’électricien dans son appartement. Il est susceptible de faire face aux accusations de “possession de matériels visant à fabriquer des engins explosifs”.

Pour le contacter :

  • CORTELLI DANIELE

C.C. Regina Coeli  Via della lungara n29 – 00165 roma

Mort de Roland Agret militant du Comité action prison et fondateur de l’association Action justice

Roland Agret « N’existe que celui qui combat » c’est pour une  génération valentinoise.. c’était les comités Agret et la continuation du soutien aux prisonniers en lutte après les émeutes dans les prisons à Attica et  en  Italie , France  des années 71- 74, c’était aussi le journal du Comité Action Prison et le combat contre les QHS  avec Mesrine assassiné..


libération

Roland Agret, le président d’Action justice, est mort dimanche

L’ex-détenu Roland Agret, figure du combat contre les erreurs judiciaires, est décédé hier à l’âge de 74 ans, a annoncé aujourd’hui son fils.

Il avait été condamné en 1970 à quinze ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’un garagiste dans le Gard, crime pour lequel il n’avait cessé de clamer en son innocence. Après une grève de la faim de plus d’un an et l’amputation des phalanges de deux doigts qu’il avait envoyées au garde des Sceaux de l’époque, il avait été libéré par grâce présidentielle en 1977 puis acquitté en 1985. Il a ensuite consacré sa vie à se battre contre les dysfonctionnements de la justice à travers son association Action Justice.


Roland Agret, le président d’Action justice, est mort

France Bleu lundi 19 septembre 2016 à 12:46

Roland Agret le 30 juin 2006 au moment de brûler son dossier judiciaire

 

Roland Agret le 30 juin 2006 au moment de brûler son dossier judiciaire © Maxppp – Fabrice Hébrard

Figure du combat contre les erreurs judiciaires, Roland Agret est mort ce dimanche matin d’une embolie pulmonaire. Originaire du Gard et domicilié à Vernoux-en-Vivarais en Ardèche, il était âgé de 74 ans.

La vie de Roland Agret avait basculé en 1970. Il est accusé de l’assassinat d’un garagiste et de son employé dans le Gard. Condamné à quinze ans de réclusion criminelle en 1973, il n’a alors de cesse de clamer son innocence.

Deux doigts coupés et une balle dans le pied

Roland Agret multiplie les actions : grève de la faim, escalade du toit de la prison, il va même jusqu’à se couper deux doigts. Il obtient finalement la révision de son procès. Il est acquitté en 1984, réhabilité par la cour d’assises de Lyon. En novembre 2005, il se tire une balle dans le pied pour obtenir enfin une indemnisation. Il brûlera son dossier devant micros et caméras fin juin 2006 pour clore ses 35 années de combat contre l’institution judiciaire (notre photo).


dauphiné libéré

Roland Agret s’est éteint à Vernoux-en-Vivarais

Roland Agret, le fondateur de l’association Action Justice qui lutte contre les erreurs judiciaires, est décédé hier dimanche, à 74 ans après s’être battu contre la maladie.

En 1970, Roland Agret avait été accusé à tort du double meurtre d’un garagiste de Nîmes et de son employé. Depuis il n’avait eu de cesse de se battre pour faire reconnaître son innocence. Condamné à 15 ans de réclusion criminelle, il fit 7 ans de détention. Il fit des grèves de la faim, il se mutilera, avalera des fourchettes.

Finalement acquitté lors d’un procès en révision en 1984, il combattra ensuite pour être indemnisé et se tirera même une balle dans le pied en 2005 et se rendra devant la cour d’appel de Grenoble, pour se faire entendre. Il obtiendra gain de cause en 2006. Toute sa vie, avec son épouse Marie-Jo qui l’a accompagné jusqu’au bout, il a lutté contre les erreurs judiciaires au travers de son association.

Il est notamment intervenu pour tenter d’obtenir un procès en révision pour Dany Leprince condamné dans les années 90 à la perpétuité pour le meurtre de son frère, de sa belle-sœur et de deux de leurs enfants à Thorigné-sur-Dué dans la Sarthe. Révision qui ne lui sera pas accordé.

Il y a quelques années, Roland Agret avait aussi rencontré Jérôme Kerviel à Valence. Roland Agret et son épouse s’étaient occupés de nombreuses autres affaires. Il avait publié de nombreux ouvrages sur le monde carcéral notamment et était aussi un homme de télévision pour laquelle il participa à l’écriture de téléfilms.

Roland Agret et mort hier, chez lui, à Vernoux-en-Vivarais (Ardèche), entouré par sa famille.

Attaques des collabos du pouvoir assassin en Turquie, solidarité internationale

rappel:  deux attaques à  valence en  juillet aout, la version policière reprise dans l’information de France bleu  Drôme Ardèche: des jeunes kurdes  du PKK permet l’accusation de terrorisme, car le PKK est considéré par les états européen comme une organisation  terroriste/.. Pourquoi valence et Montélimar c’est des ville  qui se nourrissent  de l’industrie nucléaire

aussi  à valence avec une communauté arménienne nombreuse qui a eu le courage de dénoncer le « sultan » Erdogan et de signaler  la guerre en cours contre les kurdes lors du défilé pour reconnaissance  de génocide de 1915


 

le monde libertaire

L’Internationale des Fédérations anarchistes (IFA), à l’occasion de son Xème congrès à Francfort, du 4 au 7 août 2016, a adopté l’appel suivant

Campagne de solidarité internationale

L’IFA appelle à la solidarité avec la DAF en Turquie et au Kurdistan

Depuis le coup d’État en Turquie et l’imposition de l’état d’urgence, nous avons constaté une répression accrue de beaucoup de mouvements opérant là-bas. Cela est non seulement appliqué à ceux qui ont organisé le coup d’État, mais correspond à une vaste répression contre les groupes démocrates, socialistes, kurdes, y compris nos camarades anarchistes de la DAF (Devrimci Anarsist Faaliyet / Action révolutionnaire anarchiste).

À deux occasions, en 2010 et en 2012, la DAF a déjà été considérée par l’État comme une organisation terroriste, mais ces affaires ont été classées. Maintenant, à cause de l’état d’urgence, les possibilités pour la DAF de s’organiser sont encore plus difficiles . Leur journal Meydan a été interdit et trois nouvelles enquêtes ont été lancées. Cela a aussi eu un sérieux impact économique

Ces dernières années la DAF a été impliquée dans de nombreuses luttes, notamment au Parc Gezi, et dans le soutien au processus révolutionnaire kurde au Rojava et au Bakur, y compris l’aide aux réfugiés. Ils sont impliqués dans les activités des mouvements de travailleurs et de jeunes, dans des actions concernant l’écologie, l’anti-militarisme, dans l’opposition au patriarcat et le soutien au mouvement LGBT, et ils ont développé des pratiques dans les domaines de la vie collective, de l’économie et de l’auto-organisation.

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le Chat Noir Émeutier

Rovereto, Italie] Nouveau sabotage contre la banque ‘Unicredit’, collabo du pouvoir assassin en Turquie

Rovereto (Trento) : Les DAB d’Unicredit continue à se faire souffler

bancomat-esplosoNous apprenons par la presse locale qu’un autre distributeur de billets de la banque « Unicredit » a été détruit dans la nuit du 6 aui 7 septembre 2016 à Rovereto. L’attaque destructrice a été réalisée par l’assemblage de plusieurs gros pétards, ce qui a littéralement fait exploser le DAB. Sur les murs de l’agence étaient écrits : « Frapper les intérêts d’Erdogan » et « Avec les compagnons de Turin ».

Un journaleux de « trentotoday », qui rapportait le précédent sabotage contre « Unicredit » le 22 août dernier, a ajouté ces quelques lignes : « Le groupe ‘Unicredit’ contrôle en effet 40,9% de la banque turque « Yapi Kredit Bank » ; les rapports entre l’institution milanaise et la situation politique au-delà du Bosphore ont émergé en juillet lorsque le coup d’Etat manqué à Istanbul a fait craindre un effondrement des banques européennes propriétaires d’actions en Turquie. »

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Grenoble (isère) Au tribunal correctionnel: ouverture du procès de l’émeute de Moirans

« Onze mois après ces émeutes  qui avaient amené le ministre de l’intérieur Bernard Cazeuneuve puis le premier ministre Manuel Valls à Moirans  douze personnes  s’assiéront ce lundi 19 septembre  sur le banc des prévenus  du tribunal correctionnel de Grenoble »
 Nous relayons l’information de  ce procès de la guerre sociale en cours, car …

Quinze interpellations à Moirans (Isère) trois mois après les émeutes de gens du voyage

MOIRANS EMEUTES

MOIRANS – Quinze personnes ont été interpellées lors d’une vaste opération menée lundi 18 janvier à l’aube par 300 gendarmes autour d’un camp de gens du voyage à Moirans (Isère), où des violences avaient été commises en octobre, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

Au total, 20 suspects sont recherchés par les forces de l’ordre et cinq étaient donc encore dans la nature. Une partie des interpellés ne fait pas partie de la communauté des gens du voyage. Les auditions commenceront « dès que possible », a indiqué à l’AFP le procureur de Grenoble Jean-Yves Coquillat. Les principaux suspects ont été arrêtés, a-t-il ajouté. « Les perquisitions ont permis de saisir certains objets intéressant l’enquête », a-t-il poursuivi.

L’opération a démarré vers 06H00, notamment dans un camp de gens du voyage situé en contrebas de la gare de Moirans, précise la chaîne iTÉLÉ qui a révélé l’information. Elle se déroule dans le cadre d’une information judiciaire contre X ouverte le 12 novembre par le parquet de Grenoble.

« Aucune impunité », avait promis Manuel Valls

Le 20 octobre, une cinquantaine de gens du voyage installés dans un campement à Moirans, une commune de 8000 habitants, s’étaient livrés à des violences spectaculaires. Ils réclamaient qu’un détenu de 24 ans puisse assister aux obsèques de son frère de 17 ans, tué dans un accident de la route le week-end précédant les faits, à bord d’une voiture volée après avoir commis un cambriolage.

 

Les violences n’avaient fait aucun blessé mais plusieurs véhicules avaient été incendiés, tandis que la gare de Moirans et un restaurant avaient été mis à sac. Ces violences, intervenues après un blocage spectaculaire de l’autoroute A1 par des gens du voyage à Roye (Somme) à la fin août, avaient eu un fort retentissement, le gouvernement étant accusé de laxisme face à ces incidents.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’était rendu à Moirans au lendemain des violences et le premier ministre Manuel Valls y avait affirmé le 6 novembre que leurs auteurs ne bénéficieraient d' »aucune impunité ». « Fermeté républicaine à Moirans : la justice, l’État sont au rendez-vous », a tweeté le chef du gouvernement lundi matin:


publié par 20 minutes

Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux émeutes de Moirans, l’an dernier. Douze prévenus vont comparaître, lundi, devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Ces violences n’avaient provoqué ni mort ni blessé mais elles avaient suscité une virulente polémique.

Une trentaine de voitures brûlées

Le 20 octobre 2015, de 50 à 100 personnes érigeaient une barricade à Moirans, dans l’Isère, sur la RD 1085, près d’un camp de gens du voyage. Alimentée de poubelles, palettes et véhicules volés, la barricade était incendiée par les émeutiers qui bloquaient également la ligne SNCF Lyon-Grenoble, située non loin de là.

Les locaux de la gare de Moirans étaient saccagés, et un restaurant et divers commerces dégradés. Au total, on a dénombré une trentaine de voitures brûlées et plus de 120 trains bloqués pendant une douzaine d’heures, pour un préjudice évalué à plusieurs centaines de milliers d’euros.La raison de cette éruption de colère : le refus d’un juge d’autoriser la sortie de prison du jeune Mike Vinterstein, 24 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage, pour assister aux obsèques de son frère de 17 ans, mort quelques jours plus tôt à bord d’une voiture volée au cours d’un cambriolage.

Polémique politique

Les forces de l’ordre mettront de longues heures à éteindre l’incendie, malgré le renfort de plus de 200 gendarmes et policiers.

Et si les émeutes n’ont fait ni mort ni blessé, elles ont été l’étincelle d’une vive polémique politique à quelques mois des élections régionales, l’opposition accusant le gouvernement de « laxisme » et de contribuer au « délitement » de l’autorité de l’État.

Deux mois plus tôt, des gens du voyage avaient en effet déjà organisé un blocage spectaculaire de l’autoroute A1 à Roye, dans la Somme, pour des raisons similaires.

Trois mois d’enquête

A Moirans, il aura fallu trois mois aux enquêteurs pour identifier une vingtaine de suspects à partir de photos, vidéos, témoignages, empreintes digitales et ADN…

Après une vaste opération de la gendarmerie, dix-sept personnes ont été mises en examen en janvier, dont deux ont finalement bénéficié d’un non-lieu, tandis que trois mineurs doivent être jugés par le tribunal des enfants.

Agés de 18 à 58 ans

Douze prévenus, neuf hommes et trois femmes âgés de 18 à 58 ans, doivent donc comparaître à partir de lundi devant le tribunal correctionnel, dont Adèle Vinterstein, 45 ans, mère du garçon décédé et du détenu.

Rares sont d’ailleurs ceux qui reconnaissent leur participation aux faits, la plupart avouant juste s’être rendus sur place en tant que « spectateurs ».

Le procès doit durer 15 jours. Les prévenus, qui comparaissent libres, encourent une peine de 10 ans de prison.


 dauphiné libéré 12/08/2016 à 16:54

ISÈRE SUD / JUSTICE Émeutes de Moirans : le procès en septembre avec 12 prévenus

Le 20 octobre 2015, les émeutiers avaient brûlé 35 voitures dont l’une sur la voie ferrée en gare de Moirans.
Le 20 octobre 2015, les émeutiers avaient brûlé 35 voitures dont l’une sur la voie ferrée en gare de Moirans.

Trente-cinq voitures brûlées, une route nationale coupée, 125 trains à l’arrêt et la France qui pointe ses yeux et ses caméras sur Moirans. C’était le 20 octobre dernier en fin d’après-midi et la ville iséroise de 8 000 habitants ouvrait les journaux des chaînes d’info en continu avec ces images de voitures en feu. Des émeutes nées du refus de délivrer une permission de sortie à un détenu pour qu’il puisse assister aux obsèques de son frère de 17 ans décédé – comme deux autres jeunes Isérois – trois jours auparavant dans la sortie d’une route d’une voiture volée. Des voitures et des poubelles étaient alors incendiées de part et d’autre de la rue Vincent-Martin qui relie la RD 1085 à la gare de Moirans et où se trouve le camp de la communauté des gens du voyage à laquelle l’adolescent appartenait. Une barricade de tôle et de flammes coupant le principal axe routier de la commune. Une autre bloquant l’accès à la gare où une voiture en flammes était jetée sur les rails.

Des prévenus de 17 à 58 ans

Le 20 janvier dernier, trois mois après les faits – le temps que les polémiques sur le délai d’intervention des forces de l’ordre et l’absence d’interpellation le jour des faits s’estompent –, dix-sept personnes avaient été mises en examen. Trois femmes aujourd’hui âgées de 45 à 58 ans et quatorze hommes de 17 à 56 ans. Début juillet, au terme de l’information judiciaire ouverte quelques jours après les faits, le juge d’instruction en charge du dossier a ordonné un non-lieu pour deux des hommes mis en examen, le renvoi devant le tribunal pour enfants de trois jeunes mineurs au moment des faits et le renvoi devant le tribunal correctionnel de trois femmes et neuf hommes. Six des majeurs et les trois mineurs affichent un casier judiciaire vierge.

Les douze majeurs sont convoqués le 19 septembre devant le tribunal correctionnel de Grenoble pour un procès prévu pour durer deux semaines et s’achever le 30 septembre. Les trois mineurs seront jugés ultérieurement par le tribunal pour enfants.

Si aucun des mis en cause n’avait été placé en détention provisoire à l’issue des mises en examen, quatre l’avaient cependant été par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble au mois de février après l’appel formé par le parquet. Tous sont désormais libres.