Archives mensuelles : mai 2016

notes critique: Imposer le regard masculin

lu et recopié

AlainKeler21042016

 

On ne trouvera pas de plus belle illustration du caractère dominateur du male gaze (“regard masculin”, concept féministe qui décrit l’oppression patriarcale produite par l’imposition d’un modèle visuel). Le photoreporter Alain Keler a publié le 21 avril sur son blog et sur sa page Facebook un billet dénonçant le « fascisme » des réunions non-mixtes à #NuitDebout, assorti d’une photographie d’une réunion de femmes barré en son milieu par une banderole indiquant « Pas de photos SVP ».

Le principe des réunions non-mixtes peut choquer du point de vue de l’application stricte de l’égalité démocratique. Mais dans une société qui n’est pas réellement égalitaire, ce système est précisément destiné à restituer un sentiment de sécurité aux participantes, pour leur permettre de s’exprimer librement dans un contexte patriarcal, où les hommes se sentent agressés par la seule évocation du sexisme (voir mon billet “Le camp des crocodiles” et ses commentaires).

Ignorant tout de ces affaires de filles, Alain Keler les insulte copieusement au nom de la liberté d’informer, et procède aux amalgames de rigueur («Après avoir expulsé manu militari le philosophe Alain Finkelkraut, c’est un nouveau faux pas pour des militants de la nuit debout. On tente de couper des têtes, comme Robespierre, qui a fini par perdre la sienne»), offrant ainsi un magnifique exemple du regard comme instrument de pouvoir, et une caricature de la domination patriarcale. Faire taire ou imposer le regard masculin, même combat.

Un autre photographe, Meyer, de Tendance Floue, lui a répondu, également sur Facebook, expliquant la colère suscitée par l’outrance, et montrant qu’il existe heureusement des professionnels mieux informés des enjeux de la société d’aujourd’hui. Parmi ceux-ci, il devient de plus en plus évident que la convocation des principes républicains (voir notamment l’éditorial de Laurent Joffrin courant au secours de Finkielkraut ) ne sert plus que d’instrument de rappel à l’ordre des dominés.

Lyon un mois de prison ferme pour 35 minutes de retard

reçu par mail

A Lyon, un jeune homme de 22 ans a été condamné à un mois de prison ferme pour s’être présenté avec 35 minutes de retard au commissariat du 5e arrondissement, où il était convoqué. Déjà assigné à résidence sous l’état d’urgence depuis le 16 novembre, le scandale continue, et c’est désormais en prison que l’homme est assigné pour 35 minutes de retard à un des trois pointages. Armes de guerres, violences policières, répression de la jeunesse, acharnement judiciaire, assignation à résidence sont quelques-unes des armes de l’appareil d’État et de sa police. La prison ferme pour panne de réveil vient maintenant compléter sa panoplie répressive.

 

Belgique : Haute tension dans les prisons wallonnes et bruxelloises

 relevé dans Brèves du désordre

Haute tension dans les prisons wallonnes et bruxelloises

La cavale, début mai 2016

Onzième jour de grève des gardiens dans toutes les prisons francophones du pays. Les détenus n’ont pas pu sortir des cellules depuis le début de la grève, pas de douches, pas d’activités, pas de visites, pas de téléphone, rien. Les repas sont servis par la Protection Civile. La police a repris le contrôle des prisons [où elle remplace les matons grévistes].

Les syndicats des gardiens viennent d’annoncer de poursuivre leur grève « jusqu’au finish ». Les gardiens exigent plus de collègues (pour faire face aux détenus) et plus de fric.

La situation est électrique dans nombreuses prisons. A la prison de Huy, des détenus ont brûlé leurs matelas pendant la nuit du 3 mai, provoquant l’intervention des pompiers et une descente policière dans l’enceinte pénitentiaire. A Tournai, de nouveaux incidents viennent d’avoir lieu ce mercredi 4 mai, plusieurs détenus ont mis le feu à leurs matelas, ont cassé les WC et ont réussi à inonder toute une aile de la prison. A la prison de Nivelles, les détenus jettent des objets enflammés des fenêtres. A la prison d’Arlon, les pompiers ont dû intervenir à deux reprises cette nuit du 4 mai pour éteindre des débuts d’incendie.


Les détenus de Tournai en colère

Afin de protester contre la grève des gardiens en cours (ce qui revient à se retrouver enfermer 24h sur 24 en cellule, pas de préau, pas de visites, pas d’activités…), le 1 mai 2016, les détenus de la prison de Tournai ont commencé d’abord à taper sur les portes des cellules. Ensuite, plusieurs cellules ont été ravagés et des départs de feu ont été maîtrisé par les pompiers. Le mouvement de protestation a nécessité l’intervention de la Police Fédérale.

Les gardiens de toutes les prisons en Wallonie et à Bruxelles sont en grève, exigeant comme d’habitude davantage de personnel et de répression.


Grève dans les prisons : la police de la route et des enquêteurs de la police judiciaire appelés au secours

RTL, 06 mai 2016 à 06h04 (extrait)

Cela fait maintenant 12 jours que les gardiens de prison sont en grève, et 12 jours qu’ils sont donc remplacés. Mais depuis hier, c’est les agents de la police de la route et les inspecteurs de la police judiciaire qui font leur travail, ce qui n’est pas vraiment pour leur plaire. Les syndicats policiers s’insurgent et la direction de la police, elle, s’exécute.

Les agents pénitentiaires de plusieurs établissements veulent une revalorisation de leurs conditions de travail et de nouveaux engagements. De leur côté, les syndicats policiers estiment que ce n’est pas aux membres de la police fédérale de remplir cette mission.

Michaël Jonniaux, porte-parole de la police fédérale, déplore cette situation : « Quand une personne sollicite un emploi à la police, ce n’est pas pour se retrouver gardien dans une prison. Mais une fois de plus, nous n’avons pas le choix donc la mission doit être exécutée »…

Pour rappel, les gardiens de Lantin, Ittre, Namur, Paifve et Andenne ont rejeté hier la dernière offre du ministre. Koen Geens proposait l’engagement de 350 nouveaux gardiens et le gel des économies jusqu’à la fin de l’année. Le personnel des prisons de Dinant, Forest, Tournai, Huy, Saint-Hubert et Leuze devrait se prononcer ce vendredi, mais il y a de fortes chances pour qu’il refuse à son tour.

[Publication] : Hourriya, Cahiers anarchistes internationalistes

[Reçu par mail]

A travers la publication d’une série de petits cahiers, « Hourriya » est un nouveau projet d’édition international qui se propose de participer à l’approfondissement des idées anarchistes. Les différentes contributions traiteront aussi bien d’expériences comme celle vécue en Syrie par des compagnons d’Alep, que de questions précises comme celles sur l’organisation informelle, l’imprévu ou la science de la domination, sans hésiter parfois à effectuer des retours historiques. Les « Cahiers anarchistes internationalistes » s’appuieront donc autant sur des textes déjà publiés ailleurs que sur d’autres, écrits spécialement pour l’occasion, tout en étant toujours augmentés de préfaces (et de postfaces selon les contextes) inédites.

Uniquement disponibles sur papier et au prix de 2 euros, ils paraîtront plusieurs fois par an et en plusieurs langues, dont notamment le français, l’allemand et l’anglais. Pour toute commande et informations complémentaires, on peut se rendre sur https://hourriya.noblogs.org

Le cahier n°1, d’avril 2016, est titré « Echos révolutionnaires de Syrie. Conversations avec deux anarchistes d’Alep » et fait 134 pages. Le cahier n°2, de mai 2016, « Affinité et organisation informelle« , vient d’être imprimé et fait 96 pages. Voici un aperçu de leur contenu, extrait de leur 4e de couverture :

n° 1 – Échos révolutionnaires de Syrie. Conversations avec deux anarchistes d’Alep

La conversation qui suit est un aperçu des conditions vécues par des individus qui ont tenté de se libérer du système de l’hypocrisie sociale et de la mentalité d’obéissance. Cette expérience qui est la nôtre est encore fragile, elle est à peine née.

Pendant la révolution, et même à présent, la difficulté a résidé dans notre incapacité à observer clairement le pouvoir intrinsèquement autoritaire à l’intérieur de la société, un pouvoir incarné par l’Etat. Cela nous a alors empêché – et nous empêche toujours – de gratter les couches derrière lesquelles il se cachait, pour le combattre dans son essence nue.

n° 2 – Affinité et organisation informelle

Si la question n’est plus de comment organiser les gens pour la lutte, elle devient comment organiser la lutte. Nous pensons que des archipels de groupes affinitaires, indépendants les uns des autres, qui peuvent s’associer selon des perspectives partagées et des projets concrets de lutte, sont la meilleure manière pour passer directement à l’offensive.
Cette conception offre la plus grande autonomie et le plus large champ d’action possible. Il est nécessaire et possible de trouver des manières de s’organiser informellement qui permettront la rencontre entre des anarchistes et d’autres rebelles, des formes d’organisation qui ne sont pas destinées à se perpétuer, mais sont orientées vers un but spécifique et insurrectionnel.

Toulouse : Tout le monde déteste pôle emploi

Brèves du désordre

https://en-contrainfo.espiv.net/files/2016/05/jobcentre.jpg

Tout le monde déteste pôle emploi

Indy Nantes, jeudi 5 mai 2016

souiller un pôle emploi est bon pour le moral

Dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 mai à Toulouse, nous avons trashé avec un extincteur de peinture le pôle emploi de Jolimont.
Dans ce contexte de mouvement social où la répression étatique est de plus en plus forte, nous avons choisi de multiplier les moyens de lutte . Parce que nous détestons le travail et tous ceux qui veulent nous y forcer.

Solidarité avec tous-tes les fraudeurs et fraudeuses.

Des peintres en bâtiment au chômage et encore pour longtemps

Nuit Debout : points forts et questionnements Bulletin de Liaison, version papier #2

note  » brisons le monopole d’organisations syndicale et politique structurées verticalement omniprésentes à nuitdeboutvalence » t

grenoble info

Rencontres avec des personnes participant aux AG de ville et à la « Nuit Debout Grenoble ».

Sur le parvis de la MC2, des tentes, des tonnelles et des marabouts ont été montés, des toilettes sèches ont été construites (« parce que l’AG n’a pas voulu faire une demande de toilettes à la mairie », dixit un « nuitdeboutiste »), et même un bout de jardin a vu le jour sur un coin de pelouse. Le choix de l’emplacement était sans doute consensuel : il n’y a pas de voisins pour protester contre les troubles générés par l’occupation. Mais en s’installant sur cette place proche des quartiers suds, L’AG de ville a sans doute gagné en diversité. Désormais, « étudiants, travailleurs, militants, SDF, précaires, Roms, migrants, handicapés, azimutés » partagent le site dans un « joyeux bordel empreint de mixité sociale ». Antoine, très actif sur l’occupation, confirme : « la société que l’on veut construire doit se faire avec tout le monde, et surtout avec ceux qui dégustent le plus au quotidien ». Et lors d’une assemblée, un sans logement a déclaré au micro : « Au début, j’étais venu pour picoler… et puis en donnant des coups de main, en discutant de politique avec les gens, je me suis rendu compte qu’on construisait quelque chose de chouette ici ».

Comme le dit Olivier sur le site internet de la Nuit debout Grenoble : dans ce mouvement, « il n’y a pas de leader ». L’organisation est horizontale. Raphaël, rencontré sur place, ajoute qu’il y a « une spécialisation des tâches, mais elle est toujours partielle ; ça tourne. La spécialisation est contrebalancée par la transversalité et le caractère informel. Le fait qu’il n’y ait pas de référents, pas de mandats, ça oblige à parler de tout tout le temps, donc on y perd en « rendement », mais ça met tout le monde au même niveau. »

Mais la mixité et l’horizontalité ne font pas de la vie du lieu un long fleuve tranquille. « L’autogestion est un exercice complexe qu’il va falloir continuer à apprendre et à expérimenter pour que ça tourne en roue libre », dit Tom, qui participe régulièrement aux AG. Les deux premières semaines, à partir de 23 heures, l’endroit prenait plus l’allure d’un sound system de festival que d’une assemblée de lutte. Après tout, comme le disait la révolutionnaire anarchiste Emma Goldman : « Si je ne peux pas danser, je ne veux pas prendre part à votre révolution ». Et puis, une partie de l’argent récolté à la buvette a été consacré au paiement des amendes infligées aux inculpés de la manif sauvage du 31 mars (voir l’article sur la MMA38). Mais suite à des embrouilles et des agressions commises par des individus alcoolisés lors du second samedi soir, l’AG a décidé l’arrêt de la vente d’alcool et de la musique sur le site.

Antoine constate que « l’occupation permanente est à double tranchant ». Il faut à la fois faire fonctionner le lieu au quotidien et gérer la vie collective. Beaucoup d’énergie est ainsi dépensée, qui ne peut donc pas être consacrée à la réflexion et à l’action politiques. Ce qui explique, d’après plusieurs nuitdeboutistes, l’écueil le plus souvent reproché à la Nuit debout : le manque de fond politique. Mais Rose y voit aussi une autre raison : « J’aimerais que cet espace soit plus politisé mais pour ça, il faut que les militants traditionnels y prennent part aussi. (…) Si le lieu n’est pas politisé, c’est qu’il est fréquenté par des gens qui ne trouvaient peut-être par leur place dans la politique traditionnelle. Tout est à construire et les organisations existantes doivent y prendre part. Pour l’instant, ils dénigrent ou n’y participent pas car ça ne rentre pas dans les cadres habituels. »

Malgré cette relative absence de fond politique dans les AG de ville, certaines personnes semblent tout de même les trouver trop dogmatiques. Ainsi, sur le site de Nuit debout Grenoble, un anonyme a écrit : « Je n’arrive pas à me sentir à l’aise ici. (…) La peur, le sentiment de ne pas être libre de sa parole, de ses idées m’envahit, car sous ses apparences, le dialogue n’est pas véritable ici. Par exemple, oui les AG c’est super, il y a des idées, mais voilà, à chaque fois lorsqu’on arrive au vote, quelque chose me travaille… J’ai souvent eu envie de lever la main pour le « non », pour montrer mon désaccord sur la question posée. Mais le « non » n’est jamais bien reçu. D’ailleurs il n’existe presque pas. Alors soit je ne prend pas part au vote, soit je fais comme les autres, je vote « oui »… car c’est lui qui l’emporte à chaque fois. Mais putain c’est pas ça la démocratie ! »

Un problème se pose donc à la Nuit debout : comment concilier la volonté d’ouverture et d’émulation avec la volonté de définir une ligne politique claire ? Comme le dit Olivier : « il s’agit de renouer avec le débat, c’est-à-dire avec l’Autre – cet Autre pour l’instant si semblable et qui le sera de moins en moins à mesure que le mouvement drainera autour de lui. » Pour l’instant, c’est en dehors des AG qu’ont lieu les discussions politiques : « Partout, tout le monde, tout le temps – ça discute. » Et tandis que les assidus des AG de ville affinent ainsi leurs opinions politiques, le reste de la population, que la Nuit debout voudrait attirer, en reste sans doute assez éloignée. Antoine déclare ainsi que « plus on avance, plus c’est difficile pour quelqu’un d’y prendre part. »

En attendant, il a été décidé en AG de consacrer lors de chacune d’elles un temps au débat politique. Avant même que ceux-ci aient débuté, une chose semble certaine : ce qui réunit les participants et participantes à la Nuit debout, c’est la critique du capitalisme. Antoine l’affirme clairement : « Le capitalisme est notre ennemi », et comme le dit Tom, la Nuit debout est avant tout un moyen « de construire une opposition au capitalisme et à ses dérives. » Mais le mouvement tend-il plutôt à l’abolition du capitalisme, ou prône-t-il un aménagement visant à éviter ses dérives ? Réponse pragmatique : « le positionnement est clairement anticapitapliste, mais parvenir à empêcher ses dérives serait déjà une belle victoire ». A condition, bien entendu, que ça ne le renforce pas, est-on tenté d’ajouter…

Ce pragmatisme ramène à l’idée de « victoires intermédiaires », leitmotiv lancé par un des leaders charistmatiques des Nuits debout au niveau national, présentées comme un rempart contre le risque d’essoufflement. « Retrait de la loi travail, de l’état d’urgence, de la loi sur les renseignements de juillet, etc. » Pour Rose, « c’est comme si on tirait sur la maille d’un tricot pour défaire le tout. » Mais quelle direction le mouvement prendra-t-il par la suite ? Quelles perspectives offre-t-il ? Tom ne s’emballe pas : « Je reste sceptique quant au résultat de cette mobilisation, mais il reste l’espoir que ça crée une émulation allant dans le sens des luttes sociales. » Et pour Antoine, « tout est à construire. Si le mouvement n’est pas à votre image, c’est que vous n’y avez pas encore participé. » « Peut-être que le mouvement s’effritera, mais il restera dans nos esprits. Et ça ne nous empêchera pas de garder la culture de la lutte pour construire les prochains mouvements sociaux ! »

Extraits d’un entretien avec Raphaël, nuitdeboutiste et militant du parti de gauche (PG), le parti d’Elisa Martin, adjointe en charge de la sécurité à Grenoble, qui a parfaitement assumé dans les médias la répression du 31 mars : « Je sens encore un peu des regards ostracisants parce que j’étais en fin de liste sur la liste de Piolle, ce qui est normal, et parce que je suis militant politique, à cause d’une crainte de la récupération, ce qui est légitime aussi. » « La Nuit debout Grenoble, c’est une association informelle qui se voit accorder une occupation de l’espace public en plein état d’urgence. Et ça, c’est aussi un rapport de force – tout le monde a eu peur suite à la casse, à l’évacuation de l’anneau de vitesse sous les gazs lacrymo et à la manif sauvage du 31 mars. (…) Je pense qu’il y a eu une bronca en interne au parti de gauche, et il y a des jetons qui sont tombés dans les têtes à la mairie, et c’est pour ça aussi que ça se passe autrement maintenant. »

Retours sur les actions du mouvement « Nuit debout » :
- Opération « péage gratuit » le 14 avril à Voreppe, pour sensibiliser les automobilistes à la lutte contre la loi El Khomri et appeler à rejoindre le mouvement. Les automobilistes pouvaient passer libremen, et des caisses ont permis de récolter des fonds pour aider les personnes inculquées lors des arrestations du 31 mars. L’action a duré 30 mn.
- Blocage du McDo, le 14 avril aussi. Une farandole humaine a bloqué l’accès au McDo du centre ville pendant 30mn. Cette action avait pour but de dénoncer la politique salariale et environnementale de cette grande enseigne.
- Action Panama devant la société générale le même jour. 40 personnes déguisées avec palmiers et faux billets devant une des agences de la société générale à Grenoble afin de dénoncer les paradis fiscaux.
- Pique-nique gratuit à Carrefour Grand-Place le 24 avril. Une soixantaine de personnes ont invité les clients à venir goûter des produits (essentiellement Nestlé et Monsanto) dans les rayons afin de discuter de la politique salariale et environnementale de l’enseigne. 40mn après elles sont ressorties du magasins sans encombres avec une vingtaine de SRS en guise de haie d’honneur.

 

Grenoble: Rassemblement devant la CCI

lu et copié

3 mai 2016

Mardi 3 mai a eu lieu un rassemblement devant la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble. Stands et drapeaux syndicaux en nombre, prises de parole de représentants des diverses orgas engagées dans la lutte, y compris d’un représentant de Nuit debout.
Dès le début, la police était postée devant l’entrée de la CCI, en bloquant ainsi elle-même l’accès, au désarroi d’un improbable cravateux tout penaud de ne pas pouvoir aller gérer ses affaires à l’intérieur.
Un groupe de manifestant-e-s s’est attroupé devant la police (toujours placée devant la porte), et pour tromper l’ennui, certains ont entamé un « 1, 2, 3 soleil » en s’appuyant sur le bouclier des CRS.
A la fin du rassemblement, une cinquantaine de personnes sont parties en manifestation sauvage vers la Dirrecte, « Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi », où le cortège est arrivé sans encombre.

Lutte contre l’aéroport (Nantes) : arrestation de Grégoire, l’échappé à vélo du tribunal

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Brèves du désordre

NDDL. Il se cachait dans la Zad pour éviter la prison

Ouest France, 04/05/2016 à 10:02

Condamné pour violence lors d’une manif anti-NDDL en 2014, il s’était enfui. Fin de cavale dans le Jura pour le zadiste.

Le fuyard est sorti de sa planque et s’est fait pincer. Ce trentenaire parisien a été arrêté à Lons-le-Saunier (Jura), le 8 avril dernier. Au moment où il quittait la ville après une réunion publique… sur la lutte anti-aéroport. Il était sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis sa condamnation, le 16 juillet 2014.

Ce jour-là, l’étudiant en droit était jugé à Nantes pour sa participation au saccage de la ville en marge de la grande manifestation anti-NDDL du 22 février 2014. Poursuivi pour violences et dégradations, il avait été identifié sur des photos, puis interpellé en mai à Paris.

Rejugé ce mercredi à Rennes

En première instance, l’opposant parisien avait écopé de dix-huit mois de prison, dont douze ferme. Et interdiction de se rendre en Loire-Atlantique. Mais il avait pris la poudre d’escampette juste avant le délibéré. « Il n’était pas détenu à l’époque, puisqu’il comparaissait libre. Donc le délit d’évasion n’est pas constitué », précise bien son avocat Stéphane Vallée. Il a alors fui à vélo vers… la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Au détour d’un appel lancé, lundi, pour soutenir ce zadiste arrêté il y a un mois, le service presse de la « Zone à défendre » informe en effet que le militant y était nourri, logé, blanchi et caché : « (Il) est arrivé dans la ZAD à l’été 2014, suite à un procès construit sans preuves […]. Il a rejoint la ZAD pour y vivre pleinement et participer aux diverses activités. » Bien planqué dans ce refuge discret et protecteur, puisque la présence policière y est presque impossible, au risque de déclencher des affrontements.

Ce mercredi, le zadiste fuyard sera rejugé à Rennes. Il avait fait appel de sa peine de prison. Cette fois, il comparaît détenu.

Montauban (Tarn-et-Garonne) : attaque incendiaire du portail de la prison

Brèves du désordre

Les faits se sont produits, dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de 2 h 30. La maison d’arrêt de Montauban, située sur l’avenue de Beausoleil a été prise pour cible par au moins deux incendiaires.

Tout commence une heure plus tôt au garage ASL 82, rue Riquet, à Montauban. Deux individus coiffés de capuches et équipés de lampes torches ont dépouillé deux véhicules en vente sur le parking de ce commerce. Après avoir dérobé de précieuses pièces, les malfrats ont volé deux autres véhicules utilitaires, un Renault et un Citroën Jumpy. « On voit bien sur les images vidéos de nos caméras qu’ils sont deux à opérer. J’ai été prévenu, en pleine nuit, par la police qu’un de nos véhicules était en train de brûler devant la prison de Montauban », raconte le responsable du garage.

Peu de temps après le vol dans le garage, le fourgon Renault Master a donc été incendié devant le grand portail d’entrée de la maison d’arrêt. Malgré une intervention rapide des sapeurs-pompiers, le feu a ravagé entièrement le véhicule. En revanche, l es flammes n’ont pas causé que peu de dégâts sur l’établissement. Seuls le portail et son encadrement en pierre ont été noircis par la fumée. Le fonctionnement du portail n’a pas été endommagé. Selon la direction de la prison, l’incendie n’a pas provoqué d’autre incident à l’intérieur de l’établissement. Par ailleurs, l’autre utilitaire volé sur le parking du garage n’a pas été retrouvé.

Une enquête de police a été ouverte à la suite de ces vols et de cet incendie volontaire. Les images de surveillance de l’extérieur de la prison sont en cours d’exploitation. Pour l’heure, l’acte criminel n’a pas été revendiqué.

Enfin, cet incendie survient après un début d’année difficile pour la maison d’arrêt de Montauban. Les syndicats dénoncent régulièrement une surpopulation carcérale (210 détenus pour 144 places), des agressions contre le personnel et les livraisons sauvages de cannabis ou de téléphones portables, par-dessus les murs d’enceinte.

Valence blocage toute une mâtiné d’un lycée de la ville :Camille Vernet

dauphié libéré le3//04//2016-
 

note restreinte : l’article a été réalisé vers 8h 30 du matin, alors qu’une centaine d’élèves étaient présent au blocus en milieu de mâtiné..

Ce mardi matin, une cinquantaine de lycéens de Camille Vernet ont bloqué leur établissement. Alors que la loi Travail va être examinée à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale, les élèves valentinois veulent rester mobilisés. Ils ont tout de même dû laisser passer ceux qui souhaitaient se rendre en cours ou en concours, comme des étudiants en classe préparatoire. Les lycéens ont déjà prévu de participer à la manifestation de ce mardi après-midi, en centre-ville.