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NDDL. Il se cachait dans la Zad pour éviter la prison
Ouest France, 04/05/2016 à 10:02
Condamné pour violence lors d’une manif anti-NDDL en 2014, il s’était enfui. Fin de cavale dans le Jura pour le zadiste.
Le fuyard est sorti de sa planque et s’est fait pincer. Ce trentenaire parisien a été arrêté à Lons-le-Saunier (Jura), le 8 avril dernier. Au moment où il quittait la ville après une réunion publique… sur la lutte anti-aéroport. Il était sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis sa condamnation, le 16 juillet 2014.
Ce jour-là, l’étudiant en droit était jugé à Nantes pour sa participation au saccage de la ville en marge de la grande manifestation anti-NDDL du 22 février 2014. Poursuivi pour violences et dégradations, il avait été identifié sur des photos, puis interpellé en mai à Paris.
Rejugé ce mercredi à Rennes
En première instance, l’opposant parisien avait écopé de dix-huit mois de prison, dont douze ferme. Et interdiction de se rendre en Loire-Atlantique. Mais il avait pris la poudre d’escampette juste avant le délibéré. « Il n’était pas détenu à l’époque, puisqu’il comparaissait libre. Donc le délit d’évasion n’est pas constitué », précise bien son avocat Stéphane Vallée. Il a alors fui à vélo vers… la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Au détour d’un appel lancé, lundi, pour soutenir ce zadiste arrêté il y a un mois, le service presse de la « Zone à défendre » informe en effet que le militant y était nourri, logé, blanchi et caché : « (Il) est arrivé dans la ZAD à l’été 2014, suite à un procès construit sans preuves […]. Il a rejoint la ZAD pour y vivre pleinement et participer aux diverses activités. » Bien planqué dans ce refuge discret et protecteur, puisque la présence policière y est presque impossible, au risque de déclencher des affrontements.
Ce mercredi, le zadiste fuyard sera rejugé à Rennes. Il avait fait appel de sa peine de prison. Cette fois, il comparaît détenu.