Archives mensuelles : avril 2016

Bruxelles : Rompons les rangs ! Rassemblement 9 avril place stalingrad

lu et réfléchi  sur Brèves du désordre

 

Rompons les rangs !

Contre la militarisation et le flicage de nos vies

pour gueuler contre l’omniprésence de l’Etat dans le rues et dans les têtes

Contre l’obligation de choisir un camp

qui voudrait nous imposer la soumission et la terreur,
qu’il s’appelle Etat Islamique ou Etat belge

Contre tous les oppresseurs

nos ennemis seront toujours ceux qui détiennent le pouvoir
et se font du fric sur notre dos

Pour la liberté

partout, tout le temps

Rassemblement place Stalingrad
Samedi 9 avril 17h

sans journaflics, ni partis, ni drapeaux

[Affiche, Bruxelles, début avril 2016]


Face à leurs massacres…

… ils voudraient en plus que nous restions confinés chez nous,
à attendre. Mais attendre quoi, au juste ?
Qu’ils déploient des militaires et des flics à chaque coin de rue,
à surveiller aussi nos moindres faits et gestes ?
Qu’en haut, ils retravaillent leurs lois et leurs règlements
pour n’avoir plus aucune limite dans le flicage de nos vies ?

Flics, militaires, politiciens, ils ne sont pas la solution,
mais le problème.

Les massacres commis au nom d’Allah sont insupportables, comme le sont ceux commis au nom de toutes les religions, de vraiment toutes, qu’elles se nomment Argent et Economie, Nation et Etat, Science et Progrès. Tout ce qu’elles ont à offrir ce sont des vies insipides de soumissions.
Il est plus que temps de reprendre goût à la vie.

Il est plus que temps de s’attaquer à tout ce qui veut imposer une autorité aux individus, avant de se faire complètement enfermer.
Il est plus que temps de défricher un chemin qu’ils ne pourront pas récupérer, sans chef ni politicien, où chacun avance à travers l’auto-organisation et l’action directe, vers l’inconnu d’une vie qui vaut la peine d’être vécue.

Au nom de la seule chose qu’on pourrait bien définitivement perdre, la liberté !

[Tract, Bruxelles, début avril 2016]


Qu’ils soient de Daesh ou de l’Etat,
ne laissons pas nos vies entre les mains de soldats.

Ils veulent tous nous imposer leur ordre.

Ripostons leur par notre plus belle arme,
LA LIBERTE !

[Affiche, Bruxelles, début avril 2016]

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Espagne : Mónica et Francisco condamnés à 12 ans de prison

Brèves du désordre

Aujourd’hui 30 mars 2016, a été notifié aux avocats des compagnons le rendu des juges de l’Audiencia Nacional : ils ont condamné les compagnons Mónica Caballero et Francisco Solar à 5 ans de prison pour « blessures« , plus 7 ans de prison pour « dommages à finalité terroriste« , ce qui fait un total de 12 ans pour chacunE. Ils ont par contre été relaxés des accusations d’ « appartenance à organisation terroriste » et de « conspiration » [en vue de commettre un supposé attentat] contre le monastère de Montserrat.

Face à cette condamnation nous revient le défi de diffuser la lutte et la solidarité, de défendre nos liens et nos idées, refusant que leur monde soit réduit aux quatre murs qui les retiennent prisonniers.

Force à nos compagnons incarcérés, toujours présents dans nos luttes et notre quotidien.

Il n’y a pas de « dedans« , il n’y a pas de « dehors« , seulement des ennemis de l’Etat et de l’autorité.

Mort à l’Etat et vive l’anarchie !

[Traduit de l’espagnol de Indy Barcelone, 30 mar 2016]

Grenoble : huit manifestants incarcérés jusqu’à leur comparution immédiate

Brèves du désordre

Manifestations contre la loi travail : huit comparutions immédiates à Grenoble lundi

AFP, Samedi 2 Avril 2016

Huit manifestants, interpellés jeudi à Grenoble en marge de la manifestation contre la loi travail, ont été déferrées samedi devant le parquet et placés en détention provisoire avant leur comparution devant le tribunal correctionnel lundi.

Tous âgés d’une vingtaine d’années, ils ont été déferrés pour « participation à une manifestation interdite » et pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Le parquet a requis et obtenu le mandat de dépôt pour ces huit personnes, qui comparaitront lundi devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate.

Au total, douze personnes, dont onze après la fin légale de la manifestation autorisée par la préfecture de l’Isère, ont été interpellées par les forces de l’ordre jeudi, la plupart au cours d’affrontements qui se sont achevés peu avant 23H00.

Trois d’entre elles, placées en garde à vue, ont été laissées libres vendredi. Le cas d’un mineur sera étudié par le parquet d’Albertville (Savoie).

Tout a débuté jeudi, dans l’après-midi, lorsque 500 à 700 manifestants se sont réunis dans le principal parc de la ville pour un rassemblement festif, bravant l’interdiction de rassemblement après 16H00 actée par un arrêté de la préfecture.

Sommées de se disperser par des policiers de la BAC et des gendarmes mobiles, les manifestants ont affronté les forces de l’ordre jusqu’à tard dans la soirée, repoussés dans le centre-ville par des tirs de gaz lacrymogènes.

Plusieurs vitrines et des abris bus ou de tramway ont été vandalisés par certains manifestants, qui ont tagué des murs et renversés des poubelles à leur passage. La municipalité a porté plainte.

Quatre blessés légers ont été dénombrés dans les rangs de la police, ainsi qu’un blessé léger du côté des manifestants.

Dans un communiqué, Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, a condamné « avec la plus grande fermeté les agissements de certains, dont le comportement de casseurs dénature le mouvement social ».

Ni loi, ni travail : La mobilisation augmente, la répression aussi (avec l’aide des syndicats)

Note:d’après le dauphiné libéré du 1 avril 10000 manifestant(E)s, L’Assemblée générale après la manif a décidé de remettre le couvert le 5 avril  ce flyer a été reçu  sur la boite mail du laboratoire le labo@riseup.net

lu sur le blog attaque

Le Parisien / jeudi 31 mars 2016

Les syndicats organisateurs promettaient une mobilisation d’ampleur. Le gouvernement a affronté ce jeudi l’épreuve de la rue contre la très controversée loi Travail jugée «toxique» pour les salariés. Les manifestations ont réuni 1,2 million de personnes dans toute la France, dans 250 villes selon la CGT et FO. La police, elle, a estimé à un peu moins de 400 000 le nombre de participants.
Dès la fin de matinée, des dérapages ont déjà eu lieu en marge des cortèges, conduisant à une centaine d’interpellations et des policiers blessés. [selon l’AFP, 77 personnes ont été interpellées, et 33 personnes blessées, dont 31 flics; NdAtt.]
Le 9 mars dernier, lors de la précédente mobilisation, plus de 200 000 personnes avaient défilé dans l’Hexagone (450 000 selon les organisateurs). Les sept syndicats menacent d’en organiser d’autres les 5 et 9 avril, afin de peser sur le débat parlementaire, qui commencera le 3 mai dans l’hémicycle.31 3 2016 nombre manifestatnts

NdAtt. : La CGT et les autres syndicats veulent bien balader des masses dociles, mais aiment moins celles et ceux qui expriment lors des manifestations leur dégoût de ce monde. Dejà le 24 mars dernier, le SO de la CGT a tabassé et donné aux flics deux manifestants. Voilà donc que pour nos bureaucrates, lors de l’organisation de la manif du 31 mars, la préoccupation principale est de mettre en place un “SO renforcé” pour contenir les “jeunes”, comme on peut le lire dans le Relevé de décisions de l’intersyndicale interpro Ile-de-France du 25 mars 2016. Rien d’étonnant : les syndicats sont des garants de la paix sociale.

Berlin, Allemagne] Attaque des locaux administratifs chargés du flicage des migrants

le chat noir émeutier

Pendant les festivités religieuses de Pâques (qui sont également jours fériés en Allemagne), quelques personnes se sont décidées à aller attaquer un édifice synonyme d’oppression pour les migrants à Berlin: les bureaux de services administratifs dédiés aux étrangers, situés sur la ‘Friedrich-Krause-Ufer’ à ‘Moabit’, ont été attaqués. Lors de cette attaque, quatre vitres ont été détruites. Les dégâts ont découverts lors d’une ronde par un agent en charge de la protection des biens et des locaux dimanche 27 mars vers 17h30. Les flics n’ont aucune trace des assaillants.

[Reformulé de la presse locale, 27 März 2016]

Turin: Sentence du procés à l’encontre de Billy , Costa et Silvia

La mattina del 24 marzo 2016, presso il Tribunale di Torino, c’è stata la lettura della sentenza per Silvia, Billy e Costa, già condannati in Svizzera per possesso, trasporto e ricettazione di esplosivo per il tentativo di attacco al centro di ricerche nano-tecnologiche IBM a Zurigo a firma Earth Liberation Front Switzerland. Il processo elvetico si concluse con la condanna tra i tre anni e quattro mesi e tre anni e otto mesi.

La procura di Torino, imbastendo un caso tutto italiano, aveva chiesto pene fino a 5 anni e 6 mesi per i medesimi reati. Il tribunale si è espresso con l’improcedibilità per il “Ne bis in idem”, non poter condannare per lo stesso reato, quindi il non dover procedere per difetto di giurisdizione.

fonte www.silviabillycostaliberi.noblogs.org

Dans la matinée du 24 Mars 2016 à la Cour du tribunal  de  Turin, le verdict a été prononcé contre Silvia, Billy et Costa, déjà condamnés en Suisse pour possession, transport et manipulation d’explosifs volés pour la tentative d’attaque du centre de recherche sur les nanotechnologies d’IBM à Zurich, en Suisse, au nom de l’ELF. Le procès Helvétique s’est terminé avec des peines allant de trois ans et quatre mois à trois ans et huit mois.

Le procureur de Turin avait lui demandé des peines allant jusqu’à 5 ans et 6 mois pour les mêmes infractions. Le tribunal a statué sur l’ irrecevabilité du « Ne bis in idem » d’après lequel nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement à raison des mêmes faits(…) Le procès est donc terminé.

 

 

 

Belgique : A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires

Brèves du désordre

A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires en Belgique

Fin 2008, en pleine période d’hostilités diffuses déclenchées par la révolte en Grèce suite à l’assassinat d’Alexis par la police, le Parquet Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des anti-autoritaires. En 2010, sur la base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de l’antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu dans le cadre de cette enquête, ces perquisitions visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata située à Bruxelles. C’est à cette occasion que l’existence d’une enquête antiterroriste se donne à voir pour la première fois. Cette enquête est menée par la section antiterroriste de la police judiciaire fédérale qui se retrouvera épaulée tantôt par la Sûreté de l’État, tantôt par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité de l’armée ainsi que par différents services anti-terroristes d’autres pays européens. C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant aujourd’hui au renvoi devant la Chambre du Conseil de douze anarchistes et anti-autoritaires.

Après une séance de légalisation des méthodes particulières de recherche utilisées dans le cadre de cette enquête (filatures, écoutes téléphoniques, placement de microphones dans un domicile, perquisitions en cachette, tentatives d’infiltration, placement de dispositifs de vidéo-surveillance devant des domiciles et à l’intérieur d’un domicile) en octobre 2015, le dossier est renvoyé devant la Chambre du Conseil. La séance de cette Chambre est fixée pour le 10 mai 2016 et déterminera s’il y a lieu de confirmer la tenue d’un procès et, si oui, sous quelles accusations.

De son enquête, le Parquet Fédéral s’est efforcé de tirer pas moins de 29 inculpations individualisées. Neuf compagnons sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste et de participation à des activités terroristes pendant des périodes plus ou moins longues. Trois d’entre eux sont en plus accusés d’en être les « dirigeants ». Par ailleurs, trois autres personnes ayant été arrêtées dans la foulée d’une attaque contre le commissariat des Marolles sont quant à elles accusées d’appartenance à ce groupe terroriste pendant un jour, ainsi que des différentes inculpations se rapportant à cette attaque. Ça c’est pour l’accusation générale.

Celle-ci est ensuite complétée par des accusations plus spécifiques telles que participation à une manifestation sauvage devant le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel (transformée en « tentative d’incendie volontaire » et d’ « infraction terroriste » par le parquet), préparation et participation à une attaque contre le commissariat de police dans les Marolles (qualifiée par le parquet d’ « infraction terroriste »), coups et blessures sur des agents de police à plusieurs reprises, obstruction de la voie publique, dégradations diverses et variées, vols à l’étalage, incendie de voitures de gardiens de prison sur le parking de la prison de Ittre, incitation à commettre des infractions terroristes… Il est à préciser que ces accusations spécifiques visent à chaque fois des compagnons spécifiques, c’est-à-dire que tout le monde n’est pas inculpé pour l’ensemble des faits reprochés.

En arrière-plan de cette enquête qui a duré plusieurs années et qui a produit pas moins de 32 cartons de paperasses, le Parquet Fédéral émet l’hypothèse qu’un « groupe anarchiste terroriste » serait actif, notamment à Bruxelles, et que les inculpés auraient « participé à » ou « favorisé » ces activités. Il dresse par exemple une longue liste d’une 150-aine d’attaques, dont une bonne partie incendiaires, contre des structures de la domination, des commissariats, des tribunaux, des banques, des entreprises qui se font du beurre sur le dos de l’enfermement, des chantiers, des véhicules de diplomates, d’eurocrates et de fonctionnaires de l’OTAN, des antennes de téléphonie mobile,… Toutes ces attaques ont eu lieu à Bruxelles et dans ses environs entre 2008 et 2013.

L’invention d’un groupe terroriste qui serait responsable de l’ensemble de ces faits (ne serait-ce que par le fait de « les avoir rendus possibles ») permet de jolies pirouettes servant l’accusation : une bibliothèque devient un lieu de recrutement, des discussions deviennent des réunions clandestines, des tracts et des journaux de critique anarchiste deviennent des manuels de guérilla urbaine, des manifs et des rassemblements deviennent des appels au terrorisme, des liens affinitaires entre des personnes en lutte et l’auto-organisation qui peut en découler deviennent « un groupe terroriste structuré ».
L’invention d’un « groupe terroriste anarchiste » est bien évidemment une tentative assez maladroite de la part de l’État de réduire la subversion anti-autoritaire et révolutionnaire à l’œuvre d’un seul « groupe structuré ». En tentant de mettre derrière les barreaux une poignée d’anarchistes qui dérangent, l’État cherche à décourager les réfractaires de passer à l’action directe contre ce qui nous opprime et exploite et d’imposer un silence absolu aux désirs, possibilités, réflexions et critiques qui s’affrontent à ce monde autoritaire.

Ce qui est renvoyé devant le tribunal, c’est donc toute une mosaïque de luttes, de révoltes, d’idées, d’actions directes, de critiques, d’imaginaires révolutionnaires, d’agitations qui ont, pendant des années, cherché à s’attaquer à la domination. En cela, l’éventuel procès concerne non seulement les compagnons inculpés, mais aussi tout individu, tout anarchiste, tout révolutionnaire, tout réfractaire à l’ordre, tout insoumis à l’autorité qui ne veut pas rester les bras croisés devant l’exploitation et l’oppression. Ce qui est visé, c’est la recherche de l’autonomie dans l’action, l’auto-organisation dans la lutte, l’action directe dans toute sa diversité, le choix de défendre et de diffuser des idées anarchistes et révolutionnaires, de participer ensemble avec d’autres révoltés à des combats auto-organisés et autonomes. Et finalement, sans doute, une approche combative de l’anarchisme qui part de l’individu, de l’affinité, de l’informalité.

Il serait étrange de séparer la répression qui vise aujourd’hui quelques anarchistes et anti-autoritaires de l’ensemble de la répression qui cherche à mater (souvent préventivement) toute critique de l’ordre établi et la révolte. A coups de « menaces terroristes », de crise de réfugiés, de lutte contre la criminalité et de guerres bien réelles, la répression étatique passe aujourd’hui à la vitesse supérieure. Dans une période où les changements et les restructurations viennent toujours plus rapidement modifier les terrains de la conflictualité sociale, neutraliser ceux qui dérangent par leur pensée et leurs actes fait partie d’un ensemble qui cible les exploités et les opprimés : le durcissement des conditions de survie, la militarisation des frontières, l’imposition d’un contrôle technologique massif, la construction de nouveaux camps de détention,…

Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme, c’est défendre la possibilité et l’espace de l’agir anarchiste et anti-autoritaire. Et, par la solidarité avec les compagnons inculpés, faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action subversive.

Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le pire de tout.

avril 2016

[Reçu par mail, Jeu 31 mars 2016 12:52]


Plus d’infos et contact…

La Lime
Caisse de solidarité bruxelloise

lalime@riseup.net
http://lalime.noblogs.org
Réunion chaque premier lundi du mois à 19h30 à Acrata

Acrata
bibliothèque anarchiste

acrata@post.com
https://acratabxl.wordpress.com/

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