Grenoble : huit manifestants incarcérés jusqu’à leur comparution immédiate

Brèves du désordre

Manifestations contre la loi travail : huit comparutions immédiates à Grenoble lundi

AFP, Samedi 2 Avril 2016

Huit manifestants, interpellés jeudi à Grenoble en marge de la manifestation contre la loi travail, ont été déferrées samedi devant le parquet et placés en détention provisoire avant leur comparution devant le tribunal correctionnel lundi.

Tous âgés d’une vingtaine d’années, ils ont été déferrés pour « participation à une manifestation interdite » et pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Le parquet a requis et obtenu le mandat de dépôt pour ces huit personnes, qui comparaitront lundi devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate.

Au total, douze personnes, dont onze après la fin légale de la manifestation autorisée par la préfecture de l’Isère, ont été interpellées par les forces de l’ordre jeudi, la plupart au cours d’affrontements qui se sont achevés peu avant 23H00.

Trois d’entre elles, placées en garde à vue, ont été laissées libres vendredi. Le cas d’un mineur sera étudié par le parquet d’Albertville (Savoie).

Tout a débuté jeudi, dans l’après-midi, lorsque 500 à 700 manifestants se sont réunis dans le principal parc de la ville pour un rassemblement festif, bravant l’interdiction de rassemblement après 16H00 actée par un arrêté de la préfecture.

Sommées de se disperser par des policiers de la BAC et des gendarmes mobiles, les manifestants ont affronté les forces de l’ordre jusqu’à tard dans la soirée, repoussés dans le centre-ville par des tirs de gaz lacrymogènes.

Plusieurs vitrines et des abris bus ou de tramway ont été vandalisés par certains manifestants, qui ont tagué des murs et renversés des poubelles à leur passage. La municipalité a porté plainte.

Quatre blessés légers ont été dénombrés dans les rangs de la police, ainsi qu’un blessé léger du côté des manifestants.

Dans un communiqué, Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, a condamné « avec la plus grande fermeté les agissements de certains, dont le comportement de casseurs dénature le mouvement social ».