Archives mensuelles : décembre 2015

Barcelone : classement sans suite des accusations contre les 5 de Facebook

Espagne : Un juge de l’Audiencia Nacional classe l’affaire des 5 de Facebook

Ces 5 anarchistes, Silvia, Yolanda, Juan, Xabier et Jose, avaient été arrêtés le 15 mai 2013 à Barcelone, accusés d’apologie du terrorisme (via Facebook) et de trafic de stupéfiants. L’opération, impulsée par la Division Centrale des Renseignements des Mossos d’Escuadra de Catalogne avait impliqué la perquisition de divers domicile, ainsi que de l’athénée libertaire de Sabadell.

Mises en examen par l’Audiencia Nacional (pour « terrorisme »), elles avaient ensuite passé 4 mois en prison en régime d’isolement. Relâchées le 16 septembre 2013, elles étaient depuis sous contrôle judiciaire, dans l’attente du procès.

Dans sa décision datée du 20 novembre 2015, le juge Santiago Pedraz ordonne le classement de l’affaire, considérant « que la commission du fait délictuel qui a motivé l’enquête préliminaire n’est pas suffisamment prouvé » [soit un non-lieu, en droit français].

[Infos à partie de Contramadriz, 25 Noviembre 2015 15:1]

Source: Brèves du désordre

[Paris] Programme de décembre à la bibliothèque ‘Libertad’

jEUDI 10 décembre 2015, 20h
Urgence de s’insurger !

Depuis le massacre du 13 novembre à Paris, l’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire jusqu’à février, et les mesures qu’il prévoit (quadrillage policier et militaire des rues et des frontières, assignations à résidence, perquisitions administratives de nuit, interdictions variées) risquent fort de se prolonger après cette date.
En cette période où la domination exhibe ses muscles pour imposer sa paix sociale, les anarchistes se retrouvent plus que jamais à la marge, pris en étau entre différents pouvoirs (Etat, religieux, fronts communs gauchistes).

Face à cette mobilisation des esprits par les discours autoritaires, il est urgent de rompre les rangs et de s’insurger en ne renonçant pas à nos rêves et à nos luttes pour la liberté. En ces temps de guerre, regarder la situation en face avec lucidité est peut-être le premier pas pour retrouver une tension offensive et autonome contre l’existant. Commençons donc par faire le point et par (re)discuter de perspectives.

JEUDI 17 décembre 2015, 20h
Brûler les frontières

La guerre intérieure et celles que les Etats mènent à l’extérieur de leur territoire ne sont pas séparées. Le nombre d’indésirables triés et enfermés a même fâcheusement tendance à augmenter ces derniers temps, qu’il s’agisse de migrants ou d’ennemis de l’intérieur. Les frontières se multiplient dans toute l’Europe avec l’érection de murs barbelés en rase campagne ou de check points aux points de passage urbains, avec le pullulement d’uniformes dans les transports ou celui de camps à l’abri des regards. Discussion sur les liens entre guerres et frontières, avec un retour sur la lutte contre la machine à expulser de 2009-2010.
flydecembre2015.inddbibliothequelibertad.noblogs.org
et aussi le blog de la bibliothéque:
blog de la bibliothéque libertad
source de l’information: le chat noir émeutier

[Terrorisme d’état] Valence: encore une expulsion d’un sans papier (de nationalité comorienne)

information Reçu par mail:

Malgré de pseudo assurances pour endormir la délégation à la préfecture de valence du 2 décembre faisant état d’un délai de deux à trois jours pour examiner le dossier, l’imam est en cours de transfert dés vendredi 15h vers Paris pour reconduite à la frontière dans le vol de ce soir vers les Comores. Au vu du dossier: Mohamed était en France depuis 23 ans et il avait un travail chez un employeur pendant 17 ans, les demandes de régularisation ont toutes été rejetées, vraiment l’état d’urgence a bon dos.
@++ salam

Hotspots, barbelés, opération Eunavfor med, … la guerre aux migrant-es s’intensifie.
Les luttes et les solidarités doivent se propager et s’amplifier !

lutte et résistance contre la machine à expulser tu peux trouver ici

Le GUÈRE VÉRITABLE ou la pathétique quête de Monsieur Plus

Pour lire la véritable prose de Monsieur Plus,
c’est par ici !

Il y a d’un côté des poseurs de bombes (dont Monsieur Plus n’est pas) et de l’autre côté, des poseurs de l’ultra-gauche que seule, la posture – qui se voudrait l’étalon de la radicalité – intéresse, et là… Monsieur Plus apparaît !
Entre les deux, tout le monde en prend pour son grade, dans un même vomi au sein duquel chacun est prié de se reconnaître, qu’on soit aux commandes des Rafale au-dessus des zones de guerre, caissière au supermarché, prolo à l’usine, étudiant en psycho, pute au bois de Vincennes, patron du CAC 40, adepte des ballons de rouge au bistrot ou du ballon de foot au stade ; le tout au milieu des morceaux de chair « United Colors of Benetton » des morts de tous genres, tous âges, toutes races et de toutes classes sociales, explosés façon puzzle, par ceux, qui – EUX – à n’en pas douter, ont fait preuve d’un véritable sens de la fête et du discernement…
Le problème de Monsieur Plus, c’est qu’à force de vouloir – à défaut d’être le dernier des Mohicans – être le dernier néo-situationniste, il en perd l’essentiel, à savoir : la simple intelligence des situations. Il compare l’incomparable, selon la même vieille grille de lecture rouillée depuis 1914, qui ne lui sert plus, aujourd’hui, qu’à le protéger du monde, duquel il se retire volontiers pour distribuer, depuis quelque base de repli (pardon ! quelque haut lieu de la réflexion pré-insurrectionnelle), les bons et les mauvais points. Les mauvais points étant les « accès de confusion extrême » et « chez beaucoup, les rares crises d’hypocrisie » qui ont suivi le massacre du 13 novembre dernier.
Il convient de relever que ces enfoirés mondains, de putains-d’enculés-de-leur-race-de-mort (qu’ils méritaient donc…) n’étaient pas – un vendredi soir – à la mosquée pour prier, à la maison en train de préparer les makrouds de Shabbat, ou de bouffer le vénéré pouascaille hebdomadaire, mais des salauds qui, au stade (il fut pourtant une époque où Monsieur Plus adorait les hooligans…), au bar (merde ! fait chier, Debord était alcolo ! Mais ça fait rien, les djeuns, ils le savent pas…), ou en train de draguer des salopes – forcément (sauf la mère, la soeur et la femme voilée de ces sympathiques djihadistes)…
De ce merdier – sans nom (bien que celui de religion vienne spontanément à l’esprit de Lilith, qui doit, sans doute, être en plein délire) – il convient donc de traquer l’hypocrisie.
Lilith ne s’attardera pas sur le fait que Monsieur Plus estime que cette jeunesse issue de l’immigration, en France ou en Belgique, a de bonnes raison de se sentir (puisqu’elle n’y vit pas) « bombardée » au Mali, en Syrie, en Irak, ou encore, en Afghanistan, et d’en être « passablement échauffée » (mystérieuse puissance de la sensation, légitimée – ici – par les habituels détracteurs – à juste titre – du foutu sentiment d’insécurité), là où elle n’a cure de la guerre sociale menée contre ses parents, prisonniers de guerre économique, contre celles et ceux qui luttent dans leurs usines, leurs quartiers ou dans les ZAD (liste non exhaustive), sur le territoire où elle a eu le grand malheur de voir le jour et de vivre quand – il faut bien le reconnaître – le territoire libéré de l’État Islamique serait de nature à lui assurer un plein épanouissement…
Non, en revanche, Lilith s’interroge sur le point de savoir s’il n’y aurait pas une certaine hypocrisie à – ici-bas – proscrire l’alcool, la débauche, refuser même de connaître l’amour avant le mariage, et à se faire sauter le caisson – pourquoi ? Pour baiser 70 vierges et se prendre une murge de tous les diables, une fois arrivé au paradis. Monsieur Plus appelle ça : « ne pas redouter la mort » et être « plus affranchis que nous ». Monsieur Plus serait-il devenu boubourse, au point de ne pas voir la différence entre ne pas craindre de risquer sa vie pour une vie meilleure – sur Terre – et signer une pitoyable assurance-Mort avec l’au-delà ? Le premier sait qu’il n’a qu’une vie et que ce sera – ici et maintenant – ou jamais. Lui seul fait oeuvre de liberté en ne craignant pas la mort. Le second agit, au contraire, au service du « divin » et vit dans la crainte des représailles de son dieu s’il s’écarte du « droit chemin ». Il n’y a donc aucune liberté à respecter des principes édictés et à faire exactement ce à quoi on est destiné.
Curieuse sincérité de l’engagement politique (tout de même !) de celui qui exige en retour, non seulement une contrepartie garantie, mais encore, que celle-ci soit l’exacte antinomie – pour l’éternité – des préceptes et des prêches qu’il aura dispensés – durant les quelques années qu’aura duré sa vie. De ce marché « gagnant-gagnant », Monsieur Plus, quant à lui, décèle un « caractère spectaculairement anti-économique », l’enjeu en terme de plus-value lui ayant totalement échappé.
C’est ainsi que dans son impitoyable guerre véritable à l’hypocrisie ambiante, il valide donc toutes les traîtrises et autres promesses non tenues. Le voilà fin prêt à devenir chef de parti et à mener une brillante carrière politique. Ses disciples sont désormais prévenus : qu’ils ne viennent pas se plaindre – après – d’avoir été trompés sur la qualité d’un ennemi de la marchandise… Car, au terme de ce « second éditorial », Monsieur Plus s’est dit qu’il était temps de se définir ainsi et de glisser le mot de « communiste », avant que certains lecteurs(trices) ne soient tentés de déduire de ce texte, qu’il lui préfèrerait, peut-être, celui de « fasciste ».
Mais si les religieux nous promettent le paradis, à quoi ressemblerait le « communisme » de Monsieur Plus ? À lire sa prose, il y a peu de chance qu’on y serait « joyeux », « libertin », « décomplexé », « athée », « festif », qu’on boirait du « champagne », qu’on se retrouverait au « bistrot », qu’on aimerait ou pratiquerait des jeux de balles, qu’on irait au « concert », qu’on jouerait ou écouterait « du rock ». Tout ceci n’étant que du « divertissement », auquel Tartuffe/Monsieur Plus ne s’adonne JAMAIS, et que le « communisme » proscrirait, cela va sans dire.
Alors, c’est pourquoi les cacahouètes que, dans sa grande mansuétude, Monsieur Plus nous jette pour nourrir nos esprits défaillants, Lilith leur trouve un sale goût de rance, quand elles ne lui sont pas carrément restées coincées en travers de la gorge !

[Repris de Hors les Clous.]
lu et copié sur non fides

post scriptum du laboratoire: lors de la projection du film le vent de la révolte d’alexis dell’umbria , on a signalé l’absence totale des zadistes de Roybon et leur soutien valentinois et les gens de valence atelier libre. Est- ce la peur de discuter et de batailler avec des libertaire-anarchistes, ou de la pression policière.

Espagne : la procureur requiert 44 ans de prison (chacun) contre Mónica et Francisco

source de l’information:Brèves du désordre d’après un article paru dans El Heraldo (Aragon, Espagne), “La fiscal compara al grupo anarquista que puso la bomba del Pilar con las células yihadistas“,

Dans son réquisitoire écrit présenté au juge d’instruction, la procureur de l’Audiencia Nacional Teresa Sandoval affirme que Mónica et Francisco appartiennent à une organisation terroriste, dont le modus operandi serait d’ »attaquer l’Etat avec des engins incendiaires ou des engins explosifs artisanaux », organisation composée de petits groupes qui défendent l’anarchie en utilisant la violence et agissent de manière autonome « pour ne pas être détectés » (sic).

De plus, elle avance que « les groupes d’affinité insurrectionalistes, comme les cellules de base djihadistes, ont parfaitement identifié un ennemi générique et n’ont donc pas besoin d’organe supérieur qui les active pour passer à l’attaque ». Sa thèse absurde est que les Groupes anarchistes coordonnés (GAC) créés en Espagne en 2012 seraient en réalité une succursale de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI/FRI), à laquelle on pourrait attribuer plusieurs attentats anarchistes, dont justement celui contre la Basilique del Pilar du 2 octobre 2013 dont sont accusés Mónica et Francisco, et qui avait pourtant été revendiqué par le Comando Insurreccional Mateo Morral.

La procureur de l’Audiencia Nacional demande ainsi un total de 88 années de prison contre les deux compagnons, pour « appartenance à une organisation terroriste » (9 ans chacun), « lésion causée à une victime » (une perte acoustique, 12 ans chacun), « attentat terroriste contre la basilique del Pilar de Saragosse » (18 ans chacun), « conspiration en vue de commettre le délit d’attentat terroriste dans la basilique de Montserrat à Barcelone » (5 ans chacun).

[Synthèse d’après un article paru dans El Heraldo (Aragon, Espagne), « La fiscal compara al grupo anarquista que puso la bomba del Pilar con las células yihadistas », 01/12/2015 08:47]
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Pour écrire aux compagnons :

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
Asturias, Espagne

Athénes/ solidarité/premier mai No Expo-occupationdu consulat italiencontre l’extradition des 5 compagnons Grecs

Nel pomeriggio del 30 novembre 2015, un gruppo di anarchici/che del
collettivo Rouviconas ha occupato il consolato italiano di Atene contro
la richiesta di estradizione per i 5 compagni greci coinvolti
nell’inchiesta per i fatti del 1° maggio No Expo di Milano.

Link al video dell’iniziativa solidale e al testo in lingua inglese
Gio, 03/12/2015 – 16:11
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traduction par nos soins d‘informa azione
Dans l’après midi du 30 novembre 2015,un groupe militant/es anarchistes du collectif Rouviconasa occuopéle consulat italien d’Athénescontre la demande d’extraditionà l’encontre de 5 compagnons grec impliqués dans l’enquête pour les faits du premier mai No Expo de Milan

lien vers la video de l’initiative solidaire et le texte en anglais texte

[Terrorisme d’Etat] : l’état d’urgence n’était que le début

source: brèves du désordre
Sécurité : l’exception va devenir la règle

Le Monde | 02.12.2015 à 16h14 (extrait)

L’exécutif affine sa double réponse, politique et sécuritaire, aux attentats du 13 novembre. Le premier étage est essentiellement symbolique : il s’agit du court texte de la révision constitutionnelle, transmis pour avis au Conseil d’Etat mardi 1er décembre. Le gouvernement entend ajouter un ou deux articles à la loi fondamentale. En premier lieu, l’inscription dans la Constitution de l’état d’urgence. Le chef de l’Etat a reçu mardi le président du Sénat Gérard Larcher et celui de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, pour les consulter.

Considérée comme juridiquement fragile, la loi du 3 avril 1955, qui prévoit l’instauration de l’état d’urgence « soit en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public, soit en cas d’événements présentant le caractère de calamité publique », présentait, en droit, un risque sérieux pour l’exécutif : celui du dépôt d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par un assigné à résidence, laquelle obligerait le Conseil constitutionnel à se prononcer. Il importait de « solidifier le régime juridique » de l’état d’urgence et de lui donner « un soubassement constitutionnel ».

Le processus d’entrée en état d’urgence devrait demeurer le même qu’aujourd’hui : un décret présidentiel, validé ensuite pour une durée déterminée par le parlement. Celle-ci, pourtant, évolue. L’ambition initiale de la porter à un an a été abandonnée, mais l’état d’urgence pourra être prononcé pour six mois, contre trois actuellement
. La question de la sortie est également abordée : afin de ne pas voir s’égayer dans la nature toutes les personnes surveillées, une forme d’état d’urgence transitoire est envisagée. Sans nouvelles perquisitions administratives ni assignations à résidence, mais avec des pouvoirs de police qui resteront valides pendant un temps. « L’idée est d’introduire des périodes de sortie progressive selon les situations », note-t-on à Matignon.

Beaucoup plus politique, l’autre point qui pourrait figurer dans la révision constitutionnelle concerne la déchéance de nationalité. Ce point ne semble pas tout à fait tranché : doit-il être inscrit dans la constitution, ou une loi suffit-elle ? C’est l’une des questions que le gouvernement pose au Conseil d’Etat. Déjà prévue par les articles 23-7 et 25 du code civil pour les binationaux, la déchéance de nationalité, quoi qu’il en soit, pourrait être étendue à ceux nés français, et non plus à ceux qui ont acquis la nationalité. La chancellerie n’était pas favorable à ce qui s’apparente à la fin du droit du sol. Mais l’arbitrage semble d’ores et déjà perdu.

Au-delà de cette modification constitutionnelle, deux textes de loi, en cours d’élaboration et qui pourraient être présentés dès janvier en conseil des ministres, devraient compléter et préciser le dispositif en donnant davantage d’opportunités aux services de police. L’hypothèse d’une loi organique n’a pas été retenue. Un premier volet de mesures organisera les pouvoirs de police et « les modalités de sortie en escalier » de l’état d’urgence, donc avec des mesures transitoires, voire certaines qui pourraient être prolongées. Un autre volet élargira les pouvoirs du parquet et de la police en temps ordinaire dans la lutte antiterroriste : déjà dans les tuyaux de la Chancellerie depuis des mois, un projet de loi modifiant le code de procédure pénale devrait servir de véhicule législatif.

Même si toutes les propositions formulées ne seront pas retenues, toutes vont dans le sens d’une augmentation considérable des pouvoirs policiers sans contrôle judiciaire a priori. Parmi elles, la possibilité de saisie par la police de tout objet ou document lors d’une perquisition administrative, sans contrôle du procureur, une mesure peu spectaculaire mais politiquement significative. Tout comme les perquisitions de nuit, la création d’un délit d’obstruction de la perquisition administrative, l’interconnexion globale de tous les fichiers, notamment ceux de la sécurité sociale, très complets, l’élargissement des possibilités de vidéosurveillance dans les lieux publics, l’assouplissement du régime de la légitime défense pour les policiers ; ou encore l’installation systématique de GPS sur les voitures de location, l’injonction faite aux opérateurs téléphoniques de conserver les fadettes pendant deux ans, contre un aujourd’hui, la garde à vue en matière terroriste portée de six à huit jours, l’utilisation des IMSI-Catchers, ces valisettes antenne-relais siphonnant dans un périmètre donné toutes données téléphoniques sans autorisation judiciaire. Ont également été évoquées la possibilité de poser des micros dans des domiciles dans le cadre de l’enquête préliminaire ; ou l’alignement des pouvoirs accordés en enquête de flagrance (faites par la police) sur ceux en vigueur lors des enquêtes préliminaires (sous le contrôle du procureur).

« Dérives »

La place Beauvau, donc, semble avoir d’ores et déjà imposé ses vues. Le texte transmis au Conseil d’Etat a été finalisé samedi 28 novembre, au cours d’une réunion entre le chef de l’Etat, le premier ministre, la garde des sceaux et le ministre de l’Intérieur. « Il n’y a pas eu de divergences interministérielles, ni d’oppositions frontales », assure Matignon. Mais la Chancellerie, si elle s’efforce de faire bonne figure devant ce qu’elle considère comme un important recul des libertés, n’a clairement pas la main.
L’objectif est de présenter la réforme constitutionnelle au conseil des ministres le 23 décembre, puis au Parlement dès janvier. D’abord au Sénat, pour y éprouver l’éventuelle résistance de la majorité de droite, puis à l’Assemblée nationale, avant un éventuel vote par le Congrès. A cette heure, rien n’indique, vu le climat d’inquiétude qui règne dans le pays après les attentats, que le vote par les trois cinquièmes du Congrès soit compromis. La mise en place de l’état d’urgence, dans la foulée des attentats, n’avait pas vraiment fait débat au sein de la classe politique, du moins, dans un premier temps. Sa prolongation pour trois mois avait même été votée à une très large majorité le 19 novembre. Mais les critiques affleurent au fur et à mesure de sa mise en oeuvre, notamment à gauche.

[Terrorisme d’Etat], à valence comme ailleurs perquisitions et arrestations .

Note du laboratoire
la personne qui n’avait pas le bon papier de Portes les valence reste encore au CRA de Lyon st exupéry ; il a été arrêté la semaine dernière en plein jour avec des policiers armés alors que sa voiture était arrêté au feu rouge. L’Imam allait à la mosquée de Portes les valence.
on a reçu un témoignage de ce terrorisme d’état, on le publie car pour nous ce terrorisme d’état nous rappelle les pires heures des années 1957 -1962 contre les militants algérien et aussi plus tard contre les militants Basque ( des proches) connaissant Iparretarrak ‘. Que celà soit bien claire nous sommes solidaire avec les libertaires et avec les anarchistes face à ce terrorisme d’état

« j’ai eu à subir jeudi 25 novembre à 6 heure une perquisition administrative sur ordre du préfet mené par une bonne dizaine de fonctionnaires au motif je cite « d’activités délinquantes pouvant être susceptible d’alimenter les réseaux terroristes et constituant une menace pour l’ordre et la sécurité publique ». le procès verbal de cette perquisition constate l’absence de faits délictueux mentionnant tout de même que les bibliothèques sont garnies de livres en langue arabe et qu’ils ont trouvés quelques exemplaires du Coran. J’ajoute que quelques exemplaires de calligraphie arabe ont été saisi à cette occasion au fin d’expertise. J’ajoute que faire porter de tel soupçon d’activités délinquantes pouvant être susceptible d’alimenter les réseaux terroristes sur de simple citoyen sous prétexte qu’ils se sont tournés vers l’Islam constitue une discrimination et un véritable préjudice relevant d’une utilisation manifestement inappropriée des dispositifs relatif à l’état d’urgence. »
. »

Hautmont (Nord) : première condamnation pour refus d’être assigné à résidence

note du laboratoire du 2/12:
suite de l’état d’urgence:
L’imam de Portes les valence a été envoyé dans un C.R.A, un rassemblement est prévu mercredi 2 décembre à 17h30 devant la préfecture de valence

source du texte : Brèves du Désordre
Hautmont : fiché S et assigné à résidence, il ne se présentait pas au commissariat

F3Nord, 01/12/2015 | 11:50

Un trentenaire résidant à Hautmont, assigné à résidence dans le cadre de l’état d’urgence a été condamné pour ne s’être pas présenté au commissariat de Maubeuge, comme il devait le faire, relate La Voix du Nord. Le parquet jugeant la décision du tribunal trop clémente a fait appel.

Conséquence de l’état d’urgence, un trentenaire résidant à Hautmont s’est vu notifier par le ministère de l’Intérieur une assignation à résidence. Dans le contexte actuel, cette décision est possible si « il existe des raisons sérieuses » de penser que le comportement d’une personne « constitue une menace pour la sécurité et l’ordre public ».

En l’occurrence, l’homme faisait l’objet d’une fiche S. Il était connu pour ses idées salafistes, chez lui, les policiers ont retrouvé un sac préparé (on ignore où il projetait de partir) et il comptait parmi ses fréquentations un homme parti faire le jihad en Irak.

Le parquet fait appel

Samedi, son assignation à résidence lui avait notifiée par le Ministre de l’Intérieur : il devait dès le lendemain se présenter au commissariat de Maubeuge, à 9 heures, 14 heures et 19 heures. Et recommencer chaque jour. « Trop compliqué », a-t-il estimé, il devait faire environ 40 minutes de bus aller et autant au retour, trois fois par jour. Il ne s’est pas rendu au commissariat. Le tribunal d’Avesne-sur-Helpe l’a condamné à 3 mois de prison, sans mandat de dépôt : sa peine restait aménageable. Le parquet a fait appel de cette décision, demandant à ce qu’un mandat de dépôt soit prononcé.

Dans l’attente d’un nouveau jugement, l’homme est en liberté et se présente chaque jour au commissariat, comme l’exige son assignation à résidence.