Archives mensuelles : avril 2015

Solidarité avec les prisonniers grecs et ceux de la section AS2 de Ferrara en lutte ».

Une affiche trouvée dans les rues de Valence et de Portes les valence

Lutte contre les prisons de type C en Grèce

Si la nouvelle loi sur les prisons de type C est une nouvelle offensive dégueulasse de ce monde carcéral contre l’irréductible esprit de révolte qu’aucune loi ni répression ne pourra jamais étouffer, elle n’est pas plus que cela. Sur le modèle des Quartiers de Haute Sécurité en France ou du régime FIES en Espagne, elle n’est qu’une pierre ajoutée à l’édifice de la lutte des autorités contre les prisonniers de la guerre sociale. Tout particulièrement dans un contexte comme celui de la Grèce, où la lutte armée et la proposition de l’attaque diffuse, permanente et décentralisée, obtiennent l’appui d’un mouvement large et l’approbation tacite de plusieurs parties de la population. Il s’agit aussi pour l’État grec d’une partie de son offensive contre le mouvement révolutionnaire et la révolte diffuse qui l’agite depuis les débuts de leur « crise » et un certain mois de décembre 2008. Ce qui nous intéresse ici n’est donc pas l’énième loi scélérate du pouvoir, mais le souffle de rage qu’elle a provoqué, qu’elle provoque encore et qu’elle provoquera probablement jusqu’à la destruction de son idée même. Depuis le 2 Mars des prisonniers en Grèce luttent contre les prisons de type c et l‘abolition de la loi anti-cagoule, abolition de l’usage de l’ADN en justice. Huit prisonniers anarchistes, tous membres du DAK, sont toujours en grève de la faim dans divers hôpitaux et prisons grecs. Fivos Harisis a perdu 22% de son poids, il est à l’hôpital Attikon, à Athènes, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.Antonis Stamboulos a perdu 20,5% de son poids initial, il est à l’hopital Larissa, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.Argyris Ntalios a perdu 18% de son poids initial, il est à l’hôpital Nikiaia à Pirée, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.Giorgos Karagiannidis a perdu 17% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos, dans un état grave. En grève depuis le 2 mars.Grigoris Sarafoudis a perdu 16% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos, dans un état grave. En grève depuis le 9 marsDimitris Politis a perdu 10% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos. En grève depuis le 16 mars.Andreas-Dimitris Bourzoukos a perdu 10% de son poids, il est à la prison de Koridallos. En grève de la faim depuis le 16 mars.Yannis Michailidis a perdu 8% de son poids initial, il est à la prison de Koridallos. En grève de la faim depuis le 23 mars.Quant à Tasos Theofilou, il a suspendu sa grève de la faim le jeudi 9 avril
Le 1er avril Monte Calisio, Trento : complètement détruite à coups de masse la cabine-relais de Vodafone en solidarité avec les prisonniers grecs et ceux de la section AS2 de Ferraraen lutte ».

Contre toute forme de pouvoir !!

Guerre sociale sur tous les fronts

des invidu-e-s anarchiste

Mexique : Carlos López “Chivo” se trace de son contrôle judiciaire

lu sur Brèves du désordre

Depuis un recoin du monde : lettre du compagnon Carlos López “Chivo”

Compagnons, j’écris ces quelques lignes avec l’intention de vous faire connaître mon actuelle condition de vie, que j’ai décidé de mener depuis une perspective très particulière suite à la série de situations qui ont été suscitées dans le récent contexte de la lutte individuelle et/ou sociale, et la répression contre celle-ci.

Il existe une longue liste de compagnons et de compagnonnes qui ont été harcelés et sur lesquels on a enquêté pour l’activité anarchiste de ces derniers temps dans le pays, plus spécifiquement dans le centre et le sud, en les plaçant sous filature pour observer leurs mouvements et les gens avec qui ils s’organisaient, en envoyant des connards de sales balances pour recueillir de l’information, en accusant les compagnons étrangers de financer les luttes, et un grand etc. ; y compris au moment de l’arrestation qui m’a conduit en prison avec mes compagnonnes d’affinité Amélie et Fallon , il a été tenté de lier beaucoup de gens du milieu libertaire/anarchiste pour les relier à notre cas (5E), retournant quelques maisons pour trouver « des preuves » (sans y parvenir) et ainsi avoir plus d’arguments pour monter un coup dur à l’intérieur du petit monde acrate.

Cela a conduit comme résultat à l’arrestation successive du compagnon « Tripa » (et la persécution d’autres compagnons qui ont aussi dû s’éloigner), qui a heureusement pu compter avec la réaction opportune des compagnons du GASPA pour le tirer de là immédiatement parce que l’accusation n’était pas bien fournie et, après sa décision rapide de partir en cavale, il n’y avait pas grand chose à choisir puisqu’en l’accusant sur la base de ses antécédents « délictueux » et en y ajoutant qu’ils l’ont lié aux enquêtes sur le terrorisme, le sabotage et les autres conneries qu’ils voulaient nous coller, il ne lui restait pas beaucoup d’autres alternatives que la prise de cette décision.

Pour des évidences semblables et en ayant la faculté de choisir librement, j’ai décidé de prendre le chemin de la cavale pour plusieurs raisons, principalement pour ma propre sécurité et celle des autres compagnons, du fait de la ligne de suivi qui s’est amorcée à partir de cela. Je ne serai ni le premier ni le dernier à le faire, à prendre un chemin de vie qui comporte en partie le fait de me réapproprier ma propre vie, mais aussi un côté violent, frontal et réfractaire envers toute autorité, parce qu’il n’y a pas besoin d’être érudit pour se rendre compte que tu te retrouveras dans le viseur des enquêteurs et procureurs qui tentent de te relier/de t’impliquer dans n’importe quelle affaire d’action directe qui se génère sur le champ de bataille, et dans mon cas, sortir sous contrôle judiciaire et signature, il est certain qu’ils m’auraient à leur merci pour me reprendre quand cela leur chanterait, un plaisir que je ne pense pas leur offrir, en tout cas pas dans la mesure de mes possibilités.

En plus de n’avoir pas la moindre intention de collaborer avec ce putain de petit théâtre juridique qui continuerait après ma sortie de prison, j’avais depuis le premier instant de ma libération physique décidé de ne pas être la proie de leur chasse en restant contrôlé par le biais de la visite périodique au lieu où je devrais supposément me présenter pour y étaler ma signature pendant un an et demi de plus ; et j’ai décidé de ne pas me présenter le jour suivant devant les juges}

, pour casser cette chose que je comprends comme une ligne de suivi.

Cela ne veut pas dire que je m’éloigne de la lutte ou que je me repentisse de ce qu’il me faille vivre pour pouvoir la mener, au contraire, elle continuera d’être le principal facteur personnel à me pousser dans cette facette insurrectionnelle vers l’inconnu de la liberté ; depuis « dehors » on peut aussi continuer la quotidienneté de l’attaque permanente sous ses formes et contenus les plus larges, en cherchant à poursuivre mes projets depuis ailleurs mais avec les mêmes visions, en ayant clair le fait que ce n’est pas avec la prétention de mener ma lutte vers la clandestinité volontaire ni chercher une forme spécialisée ou supérieure d’attaque, sinon simplement savoir qu’il s’agit des conséquences que nous devons affronter et assumer du fait de transiter sur ces sentiers de conflit, de faire les choses pour ce en quoi nous croyons et comment nous le créons possible et nécessaire.

J’ai toujours su que s’opposer fermement aux formes de subordination et aux contenus idéologiques, que les techniciens du mensonge démocratique emploient pour maintenir leurs privilèges et l’état des choses, apporteraient avec soi des circonstances contraires à ce que toute personne « normale » souhaiterait pour sa vie, mais comme je ne veux pas être ce genre de personne normale et accepter d’être un esclave de plus, j’ai été heureux de faire les choses de cette façon, comme agirait n’importe quel irréductible qui chercherait de la vie depuis sa façon de comprendre les choses.

Du point de vue de la commodité, il serait pour moi bien mieux, après être sorti de prison et avoir marché dans la rue, de voir mes parents et mes amis et d’être aux côtés de ma fille bien aimée ; tout comme être aux côtés des compagnons, compagnonnes et affinités de diverses tendances pour continuer d’agir ensemble ; mais je comprends que tout ceci n’est pas un jeu et que la lutte doit être menée jusque dans ses dernières conséquences, il est nécessaire de lui donner le sérieux qu’elle requiert parce qu’il est parfois nécessaire de prendre des décisions qui peuvent s’avérer douloureuses du fait de la distance physique avec les êtres que l’on aime. C’est pour cela que je vois la cavale non pas comme la seule sortie, mais comme la plus proche de la vision que je me fais de la situation, j’ai jugé adéquat d’agir ainsi, entre autres choses, pour ce que j’ai déjà dit avant sur le fait de ne pas laisser de prise aux suivis et tentatives de me relier à de futurs actes violents similaires à ceux pour lesquels j’ai été fait prisonnier, et par eux relier d’autres compagnons et ceux que je pourrais croiser sur le chemin, parce que nous savons ce que vaut la loi et l’ordre pour l’État et ses serviteurs, mais bien sur, pas en terme de peur, sinon en partant du fait que prendre soin des nôtres est aussi un acte insurrectionnaliste.

Une partie de mon insurrection individuelle consiste en la rupture avec toute forme d’attache, et la partie prépondérante nécessaire est la destruction constante de toute relation personnelle/sociale qui émane de l’ennemi État/Capital haï et de toute autorité, contre lequel je continue de me déclarer en guerre permanente dans l’échelle de mes possibilités ; ces relations reflétées dans la société aliénée qui ne reproduit que ce qu’elle apprend dans ses instituts d’éducation et religieux, ses moyens d’informations et de production économique/technologique, tout comme les façons de se comporter dans différents aspects du quotidien qui ne mènent qu’à la domination et, de ce fat, mon besoin de ne pas participer au jeu juridique et à ne pas être un « bon citoyen » qui puisse démontrer que le châtiment imposé par les lois et leurs mentors fonctionnent. Que tout cela aille chier !

Voilà pourquoi je préférerai mourir en essayant plutôt que de chercher une quelconque concession, médiation, aide ou pacte avec l’ennemi même que je cherche à détruire, en comprenant que chaque personne a ses perspectives et ses façons de faire les choses, en respectant ce que chacun fait de ses luttes, et en soutenant celles avec lesquelles je ressens une affinité ou qui montrent au moins une certaine hostilité contre l’ennemi ; mais c’est mon choix, et je m’y tiens.

Sans rien dire de plus, une grande étreinte à qui pourra me lire, et en particulier à mes amitiés, compagnons et compagnonnes de lutte, aux membres de ma famille et à tous ceux qui se reconnaissent dans la lutte contre le pouvoir dans chacune de ses facettes. La lutte continue, en ne voyant pas la situation comme prémisse de la fin, sinon comme la simple continuité de la libre possibilité d’agir.

POUR LA LIBERTÉ DES PRISONNIERS ET PRISONNIÈRES DANS LE MONDE !

POUR LA SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS EN CAVALE, QUE LE VENT EFFACE LEURS EMPREINTES !

POUR LA DESTRUCTION DU POUVOIR SOUS TOUTES SES MANIFESTATIONS !

SOLIDARITÉ AVEC LES COMPAGNONS EN GRÉVE DE LA FAIM !

GUERRE SOCIALE DE TOUTES PARTS !

VIVE L’ANARCHIE

Carlos López “Chivo”
Depuis quelques part dans le monde
5 avril 2015

[Traduit de l’espagnol et paru sur contrainfo.fr de Contrainfo.es, 6 April 2015]

[Seattle, USA] Brèves de lutte contre la construction d’une prison pour mineurs

relevé sur le chat noir émeutier

En février 2015, la ville de Seattle a approuvé la sélection d’une équipe d’entreprises qui feront des millions de dollars avec la construction et la conception d’une nouvelle prison pour mineurs à 12th and Alder: Howard S. Wright, HOK et Integrus se vantent publiquement d’avoir construit des prisons et des postes de police et d’en avoir tirer de juteux profits.

« Alors que le complexe carcéral-industriel semble être pour une grande majorité une structure gigantesque et abstraite pour essayer d’y résister, il y a des réelles personnes qui sont assises derrière leurs ordis sur lesquels elles dessinent des modèles de cellules de prison. Il y a des hommes qui décrochent le téléphone et font des affaires pour la livraison de matériaux qui serviront à construire les murs, bureaux et systèmes de sécurité de la nouvelle prison. »

Un appel à harceler ces multiples collabos a circulé en mars.

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Avertissement donné aux résidents de Magnolia.

Jeudi 12 mars 2015 dans différents secteurs du quartier Magnolia à Seattle, des lettres ont été remises à divers individus – y vivant ou possédant une propriété – impliqués dans le projet de la nouvelle prison pour jeunes.
Les photos de ces individus ont été jointes aux lettres. Celles-ci suggéraient fortement à ces personnes de cesser le projet qui fait du fric avec l’emprisonnement des enfants. La lettre implique que divers détails des vies de ceux qui sont impliqués dans la conception et la construction de la prison pour mineurs sont connus, aussi bien que ceux qui ont pris la décision de poursuivre dans ce projet et que le conflit entourant ce projet sera délocalisé dans leur quartier aisé s’ils continuent sur cette voie.

Ce sont des sous-merdes et ils jouent avec le feu !

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La maison d’un collabo taguée

Dans la semaine du 30 mars au 5 avril 2015, les mots « Pas de nouvelle prison » ont été tagués sur la façade de la maison de Jake Mckinstry au 2219 N 59th Street à Seattle. Jake travaille pour ‘Spectrum Development’. ‘Spectrum’ construisent des condos [apparts, NdT] le long de la 12ème avenue. Ils travaillent également pour constuire une nouvelle prison pour jeunes dans la même zone. Le rôle de ‘spectrum’ dans la construction de la prison est d’organiser et de superviser l’élaboration de la prison.

Nique Jake et nique les prisons !

Librement traduit depuis Pugetsoundanarchists

[Italie] : Communiqué de la Caisse Anti Répression des Alpes occidentales sur les perquisitions à Mentoulles et Cuneo

lu et recopié sur non fides

[Voir l’article sur les perquisitions de mars dernier à Mentoulles et Cuneo ici.]

Le fondement de l’enquête, identique à des dizaines d’autres ces dernières années et dirigée par les procureurs Padalino et Rinaudo, se base sur l’identification d’un double niveau des activités politiques : l’un légal et public, l’autre caché et hors-la-loi, en faisant référence à des actions illégales non précisées.

Un élément d’une certaine nouveauté dans cette enquête est de pointer le doigt et la loupe vers les activités d’une caisse de solidarité pour les prisonniers (dans ce cas la Caisse antirépression des Alpes occidentales) et par conséquent de vouloir mettre en accusation la pratique de la solidarité.

Attaquer ceux qui soutiennent les compagnons révolutionnaires ou tous ceux qui sont soumis à des conditions de privation de liberté, entraver la solidarité avec les prisonniers et rompre les liens et les contacts avec ceux qui sont hors de prison, cela a un goût ancien et préoccupant. Rendre illégales les activités de soutien aux prisonniers et la lutte contre la répression est un des aspects d’une stratégie inquisitrice, depuis toujours dans les mains des magistrats et des enquêteurs. Un adage déjà tenté en Italie il y a des années, et dans la péninsule ibérique aujourd’hui comme par le passé.

L’objectif est de faire place nette de tout désaccord et d’effacer la solidarité, excepté celle misérabiliste et la simple assistance obéissant aux critères imposés par l’Etat, pour avoir les mains libres et mieux étouffer les conflits sociaux. En frappant la caisse de solidarité avec les prisonniers, on cherche à isoler les prisonniers, à menacer leurs familles, leurs amis et compagnons, à briser leur résistance.

La Caisse des Alpes est une expérience partagée par de nombreuses personnes intéressées par la question de la prison et qui ne considèrent pas la Loi comme une valeur en soi, elle naît de la nécessité de prendre part avec constance à la résistance face aux attaques de la répression, de produire une critique du système carcéral et de garantir du soutien à ceux qui finissent en prison ou sont l’objet d’autres mesures restrictives. Conscients de l’importance d’un lien direct avec ceux qui sont enfermés pour éviter leur isolement mais aussi les abus et l’acharnement envers eux, et bien conscients que cette activité de résistance ne suffit pas à elle seule, nous pensons de toute façon que c’est un aspect inséparable d’autres pratiques et méthodes partagées dans les mêmes objectifs et contre les mêmes ennemis.

Nous refusons la logique inquisitrice qui veut pointer certains d’entre nous comme les principaux responsables de cette activité et nous répétons notre ferme intention de continuer la pratique de la solidarité, qui est un des aspects principaux de la lutte auquel nous n’entendons pas renoncer.

Aucune enquête ne pourra nous faire oublier ou faire diminuer le soutien aux prisonniers révolutionnaires accusés d’avoir tenté de mettre en pièces l’état actuel des choses et aux détenus rebelles, de jour en jour plus nombreux, qui cherchent à survire dans les mailles toujours plus étroites du filet de ce système.

Dans un monde où la solidarité devient un crime, nous ne pouvons que nous déclarer tous et toutes complices.

Caisse AntiRépression des Alpes occidentales.

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[Traduit de l’italien par nos soins d’Informa-azione.]

[Publication] Recueil sur la lutte contre les prisons de type C en Grèce

« Si la nouvelle loi sur les prisons de type C est une nouvelle
offensive dégueulasse de ce monde carcéral contre l’irréductible
esprit de révolte qu’aucune loi ni répression ne pourra jamais
étouffer, elle n’est pas plus que cela. Sur le modèle des Quartiers de
Haute Sécurité en France ou du régime FIES en Espagne, elle n’est
qu’une pierre ajoutée à l’édifice de la lutte des autorités contre les
prisonniers de la guerre sociale. Tout particulièrement dans un
contexte comme celui de la Grèce, où la lutte armée et la proposition
de l’attaque diffuse, permanente et décentralisée, obtiennent l’appui
d’un mouvement large et l’approbation tacite de plusieurs parties de
la population. Il s’agit aussi pour l’État grec d’une partie de son
offensive contre le mouvement révolutionnaire et la révolte diffuse
qui l’agite depuis les débuts de leur « crise » et un certain mois de
décembre 2008. Ce qui nous intéresse ici n’est donc pas l’énième loi
scélérate du pouvoir, mais le souffle de rage qu’elle a provoqué,
qu’elle provoque encore et qu’elle provoquera probablement jusqu’à la
destruction de son idée même. »

Recueil de textes et communiqués a propos de la lutte contre les prisons
de type C en Grèce – 68 pages – février-avril 2015 – Ravage Editions.

Sommaire :

• Quelques chiffres p.3
• Carte des prisons grecques p.4
• Introduction p.5
• Quelques slogans entendus dans les rues de Grèce : p.13
• Contre les prisons de haute sécurité p.14
• Intervention dans la prison de Korydallos p.18
• Jusqu’à la destruction de la dernière prison… p.20
• Contre les prisons de type C p.22
• Communiqué des prisonniers de la taule de Koridallos p.25
• Première déclaration des détenus de type C p.26
• Deuxième déclaration des détenus de type C p.28
• Refus de remonter en cellule au bouclage à Koridallos p.29
• Troisième déclaration des détenus de type C p.30
• Grèves de la faim dans les prisons grecques p.31
• Déclaration de début de grève de la faim du DAK p.34
• Manif solidaire à Athènes p.39
• Déclaration du DAK p.40
• Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim p.43
• Appel international du DAK p.44
• Chronologie non exhaustive de luttes entre les murs p.47
• Chronologie récente à l’extérieur p.57
• Annexe : Pour en finir avec le Prisonnier Politique p.63

Brochure à télécharger sur le site de Ravage Editions :
http://ravageeditions.noblogs.org/post/2015/04/08/recueil-sur-la-lutte-contre-les-prisons-de-type-c-en-grece/

Italie : Opération Replay – L’enquête du procureur Manotti sur les anarchistes archivée

jeudi 2 avril 2015
relevé sur non fides
Gênes, 31 mars.
Dans les médias, on apprend que le procureur génois Federico Manotti a archivé définitivement 33 enquêtes, pour les articles 270bis et 280 [association subversive et association à finalité terroriste, NdT], un dossier qui concernait une série d’attaques qui ont eu lieu en Ligurie, Toscane et Émilie-Romagne entre 2004 et 2009, certaines revendiquées par différents groupes de la FAI informelle.

Un an après le refus des demandes de mise en détention préventive en mars 2014, la procédure reste ouverte seulement pour Alfredo Cospito (en prison pour la jambisation d’Adinolfi) : les actes contre lui ont été supprimés et envoyés à Turin où une enquête reste encore ouverte contre un non mieux défini (selon le quotidien local Il secolo XIX) « groupe anarchiste piémontais ».

[Traduit de l’italien par nos soins de Croce Nera.]

Belgique : la chasse aux pauvres s’intensifie, délation et traque par la consommation d’électricité

repris du site Brèves du désordre
Les données énergétiques des chômeurs seront analysées

Le Soir, vendredi 3 avril 2015, 18h58

Il était annoncé, il a été approuvé ce vendredi matin. Le plan de lutte contre la fraude sociale, présenté par le secrétaire d’Etat Bart Tommelein (Open VLD) a désormais passé le cap du conseil des ministres. Le texte comprend 85 points et non des moindres.

Il prévoit ainsi la création d’un point central de contact pour signaler (mais pas de manière anonyme) les situations de fraudes avérées ou suspectées avec centralisation sur un site internet unique. Par ailleurs, un système d’enregistrement électronique des travailleurs sera instauré pour le secteur de la viande, à l’instar de ce qui existe déjà depuis un an dans la construction, afin de pouvoir détecter plus facilement les situations de détachements frauduleux ou de faux indépendants. Electronique, la signalisation par les salariés de leurs jours de chômage temporaire le sera également. Enfin, les banques de données de l’administration fiscale et des services de l’inspection sociale s’échangeront les informations afin de tendre vers plus d’efficacité encore dans leurs contrôles.

Bart Tommelein espère ainsi doubler les rentrées générées par la lutte contre la fraude sociale, en les faisant passer de 50 à 110 millions.

Mais une mesure retient particulièrement l’attention, même si elle avait déjà été évoquée lors de la présentation de l’accord de gouvernement : les données énergétiques (consommation de gaz, d’eau et d’électricité) seront désormais transmises de manière « systématique et anonymisée » par les entreprises d’utilité publique à la Banque Carrefour de la Sécurité sociale. L’objectif est de détecter la fraude au domicile. Il s’agit ainsi d’établir si la situation familiale d’un demandeur d’emploi correspond bien à ce qu’il a déclaré à l’Onem : un isolé vit-il réellement seul ? Une personne séjourne-t-elle réellement à l’adresse mentionnée ou s’agit-il de percevoir une allocation d’isolé plutôt que de cohabitant ?

« Une consommation singulièrement haute ou basse pourra faire office de « feu clignotant » en vue d’une enquête ultérieure », signale-t-on au cabinet du secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude sociale. On peut toutefois s’interroger sur la solidité de l’anonymat évoqué dans la note gouvernementale et sur les garanties qui seront éventuellement apportées à la commission de protection de la vie privée.
« Le gouvernement s’acharne sur les plus faibles »

La mesure a déjà fait réagir la FGTB. Marc Goblet, son secrétaire général, dénonce « une logique d’inquisition », qui « ne repose pas sur des arguments objectifs ». « Il y a des gens dans ce gouvernement qui ne mesurent pas l’état de pauvreté des allocataires sociaux. Beaucoup doivent faire le choix entre se soigner, se nourrir et se chauffer. Même si la consommation est faible, cela ne veut pas dire que la personne n’habite pas au domicile qu’elle a renseigné ; ou qu’elle a fait une fausse déclaration de composition de ménage. Elles économisent l’eau, le gaz et l’électricité parce qu’elles ne peuvent pas faire autrement. Il suffit de voir le nombre, élevé et en croissance, de compteurs à budget. »

Autrement dit : les données de consommation d’eau, de gaz et d’électricité « ne constituent pas des critères objectifs pour pouvoir dire s’il y a fraude ou non », poursuit le secrétaire général de la FGTB.

Pour Marc Goblet, « le gouvernement s’acharne sur la fraude sociale et sur les plus faibles, mais ne montre pas la même détermination pour lutter contre la fraude fiscale. » Il en veut pour preuve la taxe Caïman. « Sur 57 milliards d’euros qui, selon les Finances et la Banque nationale, seraient disponibles dans des paradis fiscaux (NDLR : hors Suisse, Luxembourg et Etats-Unis), le gouvernement espère récupérer 460 millions d’impôts. Et j’entends les experts fiscaux affirmer qu’il suffira de changer les structures de ces sociétés offshore pour ne rien avoir à payer ».

[Valence et Romans] Abstentionnistes, continuons le combat

On lâche rien ! le 9 Avril à Valence, rassemblons nous nombreuses et nombreux !

pourquoi faire grève et se mobiliser dans la rue le 9 Avril ?

du côté des lycéen-ne-s et étudiant-e-s, ça se prépare aussi ça et là a agir le 9 !

il y aura une grosse manif à Paris. mais à Valence on va pas rester les bras croisés ! faut qu’on fasse entendre notre colère au patronat et au gouvernement et à ces faux derch de l’UMP!

Alors qu’on se le dise = RDV à 14h devant la préfecture arrivé avant 14h30 départ de la manifestation, en fin de manif RDV sur l’esplanade du champ de Mars(dans le parc jouvet peut être AG de lutte) pour construire la continuation de ce 9 avril
« Même si il nous est arrivé de dénonçer les manifs traine-savates sans lendemain, nous sommes aujourd’hui contents de participer à cette journée interprofessionnelle tant la situation sociale faite à notre classe est au plus bas. Aucun d’entre nous n’a connu une pareille époque. »

Parlez du 9 autour de vous, faites du bouche à oreilles, contactez vos collègues et vos familles, parlez en a vos collègues syndicalistes,
« Nous, notre objectif est d’avoir d’autres bonheurs que de parvenir usés à la vieillesse. La vie que vous nous volez, dont vous disposez comme bon vous semble, nous voulons en profiter en pleine jouissance. Nous voulons oeuvrer, besogner oui, mais pour construire une société sans privilèges, sans pouvoir « d’élites » qui permettra à chacun de mener sa vie comme il l’entend. »

Athènes : molotovs et affrontements contre les prisons de type C

information provenant de Brèves du désordre
Grèce : heurts entre anarchistes et policiers

AFP, 8/04/2015 | 08:26

Affrontements dans le cœur d’Athènes. Des heurts ont éclaté, mardi 7 avril dans la soirée, entre la police et les manifestants dans le centre de la capitale grecque après un défilé de la mouvance anarchiste. Elle demande au gouvernement de gauche radicale d’abroger plusieurs dispositions pénales adoptées par les gouvernements précédents.

« Feu aux prisons »

A la fin de la manifestation, qui a rassemblé des centaines de personnes, des incidents ont opposé la police à quelques dizaines de personnes qui ont jeté des pierres et cocktails molotov. Les heurts se sont rapidement circonscrits, comme souvent, aux rues entourant l’Ecole polytechnique au cœur d’Exarcheia, quartier contestataire d’Athènes où des poubelles ont brûlé et du matériel urbain a été dégradé. Des slogans contestataires ont également été tagués sur les murets d’enceinte du parlement, de l’autre côté du centre-ville, proclamant la « guerre à la démocratie » ou « feu aux prisons ».

La mouvance anarchiste grecque a augmenté la pression ces dernières semaines sur le gouvernement de gauche radicale en multipliant les opérations coup de poing, notamment à travers des occupations de bâtiments publics ou de permanences du parti Syriza. Les protestataires souhaitent que le gouvernement, qui a déposé un projet de loin supprimant notamment les prisons de haute sécurité, aille plus loin dans l’abolition des mesures pénales jugées « sécuritaires » prises par les gouvernements précédents.

Grèce : entre Syriza et les anarchistes, la guerre des nerfs

AFP, publié le 05/04/2015 à 15:49

Athènes – Ils ont envahi une permanence électorale ici, pris leurs quartiers dans une université ailleurs : depuis plusieurs semaines, les militants de la mouvance anarchiste grecque multiplient les actions coup de poing, jouant avec les nerfs du gouvernement de gauche radicale.

La première occupation, début mars, avait surpris, un peu plus d’un mois après l’arrivée au pouvoir de la gauche antiaustérité : un groupe d’anarchistes avait envahi le siège de Syriza à Athènes, déroulant sur la façade leurs slogans en noir et rouge en soutien à des activistes incarcérés pour des attaques armées.

Puis une sorte de rituel s’est installé. A chaque semaine, son nouveau lieu occupé pour quelques heures ou quelques jours, dans la capitale ou en province, avec généralement interdiction d’accès aux usagers le temps de l’opération : cinq jours pour la faculté de droit d’Athènes, six jours pour les studios de la radio « Sto Kokkino », propriété de Syriza ; depuis lundi, c’est au tour de l’administration de l’université d’Athènes, un bâtiment de prestige en centre-ville.

Mercredi, une partie des employés de l’université rongeaient leur frein dans une protestation silencieuse à quelques mètres de leurs bureaux occupés : « Ce n’était pas arrivé depuis des années, pas de cette façon-là, on ne peut pas travailler alors que l’université est déjà dans une situation très difficile à cause des coupes budgétaires », se plaignait le vice-recteur Thomas Sphicopoulos.

Un enseignant, sous couvert d’anonymat, jugeait sévèrement l’absence de réaction des autorités : « où est le respect de la liberté, où est l’Etat ’ ».

L’Etat’ « Il est là, il dialogue. Une intervention de la police ne ferait qu’accroître la tension. Nous cherchons au contraire à apaiser la tension », défend un responsable gouvernemental auprès de l’AFP.

– Dissonances –

Syriza a régulièrement critiqué, lorsque le parti était dans l’opposition, la répression policière des manifestations des dernières années, notamment celles contre l’austérité.

La formation avait également pris position contre la législation antiterroriste étoffée par les gouvernements précédents en réaction à l’activisme des mouvements « révolutionnaires » grecs d’extrême gauche, qui revendiquent ponctuellement des attaques armées contre des cibles diplomatiques, étatiques ou économiques, lesquelles n’ont pas fait de victime ces dernières années.

L’abolition de cette législation antiterroriste est l’une des revendications des anarchistes mobilisés depuis un mois. Ils demandent aussi la libération d’un membre du groupe révolutionnaire 17 novembre, qui est en mauvaise santé, et la fermeture des nouvelles prisons de très haute sécurité.

Le gouvernement s’était engagé sur ce dernier point et un projet de loi supprimant ces établissements a été déposé au parlement.

« Insuffisant », selon un des « occupants » de la radio « Sto Kokkino », interrogé par l’AFP. Que Syriza tienne un discours moins intransigeant envers les « antiautoritaires », comme ils se nomment, n’émeut guère ce très jeune homme : « aujourd’hui c’est un gouvernement, point ».

« Les anarchistes multiplient les provocations parce qu’ils voient que le gouvernement hésite à apporter une réponse forte sous peine d’être accusé de mener la même politique que ses prédécesseurs. Ils exploitent la faille », observe l’universitaire Theodoros Papatheodorou, ancien vice-ministre de l’Education de centre-gauche.

Paradoxalement, c’est l’opération la plus fugace menée récemment par les « antiautoritaires » qui a révélé des dissonances au sein de la majorité.

Après une brève incursion, jeudi, d’un petit nombre d’entre eux dans la cour du parlement où ils ont déployé une banderole, le gouvernement a émis un communiqué dénonçant une action « provocante et incompréhensible », là où la présidente de l’assemblée Zoe Konstantopoulou a vu une simple « protestation » d’une quinzaine de « citoyens ».

Le lendemain, le ministre de la Protection du citoyen, Yannis Panousis, responsable des forces de l’ordre, s’est offert une tribune dans le principal quotidien du pays, Ta Nea, sonnant comme un avertissement à sa majorité et à « ceux qui pensent qu’un gouvernement de gauche signifie un pays et une ville sans défense », aux « puristes de la gauche qui qualifient de +fasciste+ ce qui ne leur plaît pas ».

Mais à l’opposition de droite survoltée par ces propos, et qui s’était engouffrée dans la brèche, le ministre a tranquillement répliqué quelques heures plus tard, sans craindre la cacophonie, qu’elle en faisait une « interprétation malintentionnée » et qu’il soutenait totalement le gouvernement.

Lyon : Feu aux chapelles !

lu et recopiésur le blog attaque

Un incendie a détruit dans la nuit de mardi 31 mars à mercredi 1er avril la chapelle du collège privé catholique François-et-Jacinthe-de-Fatima, dans le 9e arrondissement de Lyon. Cet établissement est hors contrat avec l’État mais agréé par le diocèse de Lyon.

La chapelle a été entièrement détruite par cet incendie dont l’origine est indéterminée. Une enquête aura à en déterminer les causes, précise le diocèse de Lyon dans un communiqué. L’administration du collège précise sur sa page Facebook que le tabernacle en marbre a été fracturé.

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, s’est rendu sur place mercredi 1er avril avec le directeur diocésain de l’Enseignement catholique, Gilles de Bailliencourt, apportant son soutien aux élèves et à l’équipe éducative du collège.