Archives de catégorie : General

Villejuif, France : La caméra haute-technologie n’identifiera plus !

Vendredi 19 octobre à Villejuif (Val-de-Marne), la caméra à reconnaissance faciale installée face au stade Gabriel-Thibault, perchée à plus de huit mètres, a disparu. Le mât sur lequel elle était accrochée a été abattu à la disqueuse.

Ce petit bijou de la technologie de surveillance, installé rue Séverine, juste en face de l’avenue de Gournay, était capable, avec ces « yeux électroniques », d’identifier des personnes à plusieurs dizaines de mètres. Ca fera toujours une caméra dernier cri en moins dans l’arsenal du contrôle et de la surveillance !

[Reformulé de la presse]

Grenoble:Discussion et concert à la baf

Le 02/11 à 19h à la baf, bouffe vegan, discussion puis concerts à partir de 19h

* Discussion sur la gentrification et l’impact du tourisme à Vallcarca et à la Salud avec des habitants de ces deux quartiers de Barcelone.
* Veneno, punk hxc de Barcelone
* PAK, weirdo jazz noise de NYC
* Idiot Saint Crazy Orchestra, rock post expé de Dunkerque

Prix libre
Rdv à 19h
La baf
2 chemin des alpins / Grenoble

La baf, kesako ?

Nous sommes un lieu associatif, qui se veut convivial et autogéré.

Nous souhaitons construire des alternatives pour rompre avec le capitalisme et nous émanciper des relations entre individu⋅e⋅s que ce système engendre. Nous voulons nous organiser pour tisser des liens et créer des solidarités, lutter pour une transformation sociale radicale et contre toutes les formes d’exclusion et d’oppression.

Nous revendiquons une autonomie politique, morale et financière vis-à-vis des partis politiques, des syndicats et des institutions. Nous fonctionnons donc sans subvention ni sponsor, l’autofinancement garantissant notre indépendance. Toutefois, il n’y a pas de lien entre l’investissement financier personnel et la place dans le projet.

Nous proposons diverses activités créatives, culturelles et sociales en mettant en avant les personnes et en remettant en cause les rôles d’artiste, d’expert⋅e et de professionnel-le.

Nous nous inscrivons dans une démarche amatrice et nous ne voulons pas faire de profit. Ces pratiques politiques s’inscrivent dans notre quotidien, c’est ce que certain-es appellent le DIY (« Do It Yourself » = fais-le toi-même).

Nous souhaitons être un lieu ouvert et populaire en pratiquant des prix bas, libres autant que possible, et en proposant des activités variées et accessible. Par « ouvert », nous entendons être ouvert et à toute personne curieuse du projet et intéressée par les valeurs et les pratiques qu’il véhicule. D’ailleurs la cuisine du lieu est végétarienne sinon vegan (sans produit d’origine animale) pour que chacun⋅e puisse manger quel que soit son régime alimentaire. Par « accessible », nous entendons accessible financièrement, physiquement et autant que possible à l’abri des comportements malveillants et irrespectueux.

Nous avons conscience que ce lieu ne sera jamais totalement exempt des mécanismes d’oppression mais, têtu⋅e⋅s que nous sommes, nous désirons un espace où une attention collective doublée d’une prise de conscience individuelle permettraient d’établir de meilleurs rapports humains, plus égalitaires. Dans une société inégalitaire, nous reproduisons, parfois malgré nous, des attitudes oppressives. Nous y ferons donc attention et réagirons face à tout comportement discriminant afin que chacune et chacun se sente bien en confiance dans cet espace.

Nous tendons vers un fonctionnement collectif et horizontal, c’est pourquoi l’ambiance et la vie du lieu relève des envies et de la responsabilité de chaque personne participante.

[hors.norme] URGENT: Menace d’abattage du troupeau de Gabriel Dufils

Bonjour,

Suite àl’occupation de la DDPP d’ Evreux, ce mercredi , initié par le comité de soutien  de la ferme  de la Sentelle pour défendre  Gabriel Dufils  et libérer  ses vaches  de l’arbitraire administratif , la Préfecture de l’Eure  menace d’abattre son troupeau!( voir communiqué  ci- joint)

URGENT : SOUTENIR GABRIEL DUFILS EN HARCELANT PAR TELEPHONE LES ADMINISTRATIONS RESPONSABLES DE L’ACHARNEMENT

Devant la fermeté  de la préfecture , nous proposons  de mettre la pression avec nos moyens  en harcelant  dés lundi matin  les administrations  et institutions  suivantes  par téléphone ( avec plein feu sur la préfecture ) histoire de saturer les lignes:

Thierry Coudert, Préfet de l’Eure, tel : 02 32 78 27 27

    • Sous préfecture de Bernay : Tel : 02 32 46 76 81 Tel : 02 32 46 76 70
    • Chantal  Baudin , directrice  de la DDPP de l’Eure , et Madame Miro responsable du dossier  de Gabriel tel: 02 32 39 83 00
    • Le groupement  de défense  sanitaire  ( responsable  de la prophylaxie) , tel 02 32 23 86 86
    • L’Arichin ( équivalent  de l’EDE, responsable  de l’édition  des cartes roses  et vertes)) tel: o235 61 09 75
    •  la chambre d’agriculture ( partie prenante  avec les 4 administrations  précédentes  du chantage  à l’abattage du troupeau  contre indemnisation ) , tel 02 32 78 80 01
    • Pour avoir une chance  de perturber  cette machine  administrative , nous devons  être nombreux  à la faire  et à insister  le plus longtemps  possible..
    • Nous étions trop peu nombreux à Evreux. 400 personnes sur la liste mail, des rencontres un peu partout en France depuis un an. La défense de la ferme de la Sentelle doit nous mobiliser tous. Pour une fois qu’on n’arrive pas après un désastre…

Nous ferons sans doute appel à une mobilisation plus importante dans les semaines qui viennent. Restons prêt à (ré)agir !

collectifs d’agriculteurs et d’agricultrices  contre les normes

zone communiqué en PDF ici

[reçu par mail]

Bar-le-Duc, France : 13 procès et le tribunal évacué

Ce mardi 16 octobre, 13 personnes passaient en procès pour des affaires liées à la lutte anti-CIGEO.
Une spécialité du tribunal de Bar-le-Duc est de rassembler toutes les affaires militantes le même jour, afin d’assurer un déploiement policier proportionné : une centaine de flics.

La journée a commencé à 9h, sur les sièges du tribunal de Bar-le-duc

Malheureusement, une des avocates des militant.e.s, s’étant cassée le pied, ne pouvait pas être présente et avait demandé des renvois pour ses dossiers.
La juge principale (Catherine Buchster-Martin) et le procureur (Olivier Glady) s’en énervent vite et font donc pression sur l’un.e des copaines prévenu.e.s :
« proc : Pourquoi avoir choisi un avocat de Lille alors que vous habitez ici ? »
« juge : Avez-vous choisi maître R par opportunisme pour obtenir un renvoi ? »
ponctué de « vous êtes bien sûr que vous avez choisi cette avocate ? »
puis la juge, daignant enfin regarder ses notes, constate que l’avocate en question avait demandé le dossier pénal de la copaine le 25 juin.

Une avocate de la partie civile (des flics) demande le renvoi de l’un des procès parce qu’elle a eu un accouchement prématuré, le procureur refuse car « elle aurait pu anticiper ». Les avocates présentes dénoncent ce sexisme latent.

7 renvois au 5 février 2019 finissent par être prononcés, les demandes d’allègement de contrôle judiciaire, comprenant des interdictions de territoire et des pointages lourds, sont rejetés pour 2 des 3 copaines qui en avaient fait la demande. On applique donc des restrictions fortes de liberté, pendant plus de 4 mois, pour des personnes « présumées innocentes ».

Les réactions du public face aux élucubrations du procureur et à l’absurdité des procès énervent la présidente du tribunal, au point qu’elle commence à faire évacuer des personnes de la salle au tout début du premier procès. Ainsi, 3 copaines se font trainer jusqu’à l’extérieur du tribunal.

Premier procès

Ce procès s’annonce long, les faits datent d’avril (refus de signalétique, violences, menaces de mort et outrages) et le procureur se met à plaindre les compagnies de gendarmes mobiles :

  • « harcèlement typique que subit au quotidien la gendarmerie mobile à Bure » ;
  • « c’est une sorte de jeu d’aller emmerder les gendarmes » ;
  • « La mairie de Bure doit consacrer presque l’entièreté de son budget pour pallier aux dégradations des opposantes » ;
  • « on peut comprendre que les gendarmes mobiles en ont assez d’être caillassés, d’être insultés, … » ;
  • « A travers leur mission de surveillance les gendarmes subissent trop souvent du harcèlement »

Le harcèlement, dans sa bouche, c’est les gendarmes qui le vivent. Par contre pas de harcèlement policier : à cause du mensonge et du refus de s’identifier des opposant.es, « c’est par l’interpellation systématique que leurs identités se sont révélées ».
En passant, il évoque au juge que les attestations d’hébergement sont « des bouts de papiers, des torchons » et que « c’est du bidon » en déclarant qu’une habitante (qui allait être jugée peu après, et qui donc était dans la salle) est une menteuse. Et puis de toute façon, comme dit Glady, « la maison de la résistance de Bure, que je connais pour m’y être invité plusieurs fois cette année accompagné des forces de l’ordre, est une vaste auberge de jeunesse » et se permet de faire des remarques sur l’intérieur de la maison.

Malgré les différentes incohérences du dossier, le procureur demandera 3 mois fermes avec mandat de dépôt, une révocation de sursis (2 mois) et une interdiction de Meuse pendant 2 ans.
Le jugement pour les parties civiles est reporté mais 7 « victimes » policiers demandent chacun 600 euros d’amende pour s’être fait insulter.

Après une courte pause du tribunal, dossier suivant

Les faits remontent cette fois-ci à janvier 2017 : blocage d’engins de chantier dans le bois Lejuc. Le renvoi demandé précédemment pour manque de pièces au dossier envoyé à l’avocat et car une personne n’avait pas été prévenue qu’elle passait en procès, a été refusé. Ce renvoi avait été négocié la veille entre l’avocat et le procureur, celui-ci bien entendu est revenu dessus, l’avocat n’a donc pas pu préparer le dossier.

Pour excuser ce procès qui se fait en bafouant clairement le droit à la défense, le procureur assurera que la personne est « radicalement introuvable ».

Elle est accusée de s’être tenue sur le chemin devant l’engin pendant … moins d’une minute !

Le procureur évoquera « la ténacité éprouvée pour bloquer l’engin, agripper l’engin est une technique, toute une grappe s’y est accrochée, l’engin de chantier était littéralement recouvert » (par 3 personnes ^^).
Et c’est ce qu’on reproche à la seconde prévenue, l’obstruction des travaux par la « technique de grimpe ».
Elle avait eu la tête projetée contre le rétroviseur, ce qui lui occasionna une blessure au nez. Un vigile déclarera : « elle avait une croûte sur le nez avant, elle l’a frottée avec de la neige pour l’arracher et se faire saigner ». Sa plainte pour coups et blessures a été classée sans suite.

L’avocat rappelle que l’ANDRA avait, auparavant, fait des travaux illégaux dans le bois lejuc. Les travaux bloqués n’étaient donc pas d’utilité publique mais de réparation d’ordonnance pénale, et au vu du contexte (6 mois après l’ordonnance de remettre en état la forêt, avec des machines pas adaptées aux travaux à faire) ils étaient faits purement par provocation par l’ANDRA, pour montrer qu’ils voulaient faire les travaux mais qu’on les en empêchait.

Réquisition : 3 mois de sursis simple pour chacun.e pour « obstruction à des travaux publics par violence ou voie de fait ».
La partie civile (l’ANDRA) demande 2721 euros pour des travaux qui ont été interrompus mais tout de même facturés et 700 euros pour leurs frais d’avocat.

Au cours de cette affaire, une autre rangée de 4 copaines a été « évacuée » du tribunal.

14h, un dossier qui date du 22 février, date de l’expulsion du bois Lejuc

La prévenue de 60 ans est acusée d’avoir violenté les gendarmes qui la portaient lors de son expulsion de la maison de la résistance. Elle leur aurait donné des coups de pied au niveau de la tête et de l’avant-bras.

Le procureur joue la victime :

  • « le discours de la défense est teinté de situationisme et de conspirationisme »
  • « on pourrait croire que je suis un manipulateur de projet politique »
  • « il paraît que je ne serais qu’une moitié, voir moins d’une moitié de magistrat »
  • « un judas, un vassal du nucléaire, cela a même été taggué dans le tribunal »
  • « dans tous les torts de l’histoire, je serais parmi les plus grands scélérats »
    Pour conclure avec un « c’est un petit peu agaçant »

La défense évoque la complexité de voir toutes les prévenu.e.s en Garde à Vue car les gendarmes font en sorte de les éparpiller à travers le département. Le procureur répond :  » on n’allait pas lancer une invitation à l’ensemble de l’équipe des avocats des opposants pour le 22 février, puisque cette perquisition était inopinée ».

Une copaine ne tient plus et un rire lui échappe, la juge ordonne son « évacuation », ce à quoi les Gendarmes mobiles procèdent en filmant. Le procureur continue sa plaidoirie alors que nous protestons contre la présense d’une caméra dans la salle d’audience, ce qui est strictement interdit.

Un huis-clos non-officiel, non-assumé

La juge ordonne l’évacuation immédiate de la salle, puis une suspension de l’audience. Les GM nous encerclent tout en filmant. Nous sommes poussé.e.s, pressé.e.s vers la salle d’à côté.
Devant l’escalier, nous sommes poussé.e.s plus violemment. Deux autres copaines finiront le trajet vers la sortie (comprenant 2 volées d’escaliers) en étant portées jusqu’à la porte.

Peu de temps après, l’audience reprend. La juge déclare qu’elle reste publique et que les portes sont ouvertes. Malgré cela, les GM ne laisseront entrer que les prévenu.e.s restant.e.s et les avocates. Un huis-clos non-officiel, non-assumé.

Réquisition : 3 mois de sursis simple pour le dossier qui était en cours au moment de l’évacuation de la salle.
La partie civile (le commandant Dubois, qui n’en est pas à sa première affaire) demande 300 euros.

L’affaire suivante, qui a donc été jugée dans ce huis-clos non officiel, concerne une copaine arretée début septembre alors qu’elle marchait dans les rues de Mandres en Barrois. Les flics la contrôlaient pour la 9e fois en 3 semaines, il se serait énervé et les aurait traité de nazis. Les flics l’ont interpellé. En l’entendant crier, pas mal de monde a débarqué, les GMs ont pris peur et ont gazé. La copaine interpellé crache suite au gazage, il sera donc chargé d’outrage et de rebellion en réunion (puis d’un refus de signalétique : photos et empreintes).

Le réquisitoire du procureur s’appuie principalement sur le casier judiciaire de la copaine (2 condamnations), pour démontrer sa culpabilité. Le crachat poserait des problèmes sanitaires et aurait une portée symbolique.

La partie civile fait savoir, par recommandé, qu’elle demande 69 euros pour une paire de lunettes et 450 euros pour le crachat.

Réquisition : payer les parties civiles + 6 mois de prison avec mandat de dépot dont 3 avec sursis et mise à l’epreuve : obligation de travailler et interdiction de Meuse pendant 2 ans.

La juge exprimera qu’elle regrette les propos de l’avocate par rapport à la police, celle-ci ayant dénoncé le harcèlement et l’acharnement policier au sens large.

Dernier procès

La dernière personne est jugée pour un outrage qui aurait eu lieu lors d’un contrôle routier à 10m de la maison de résistance, en août dernier. Cette personne a fait le choix de se présenter sans avocat.
Le proc attaque le droit à garder le silence en dressant un profil psychologique type anti-tout « et peut-être même anti-anti ». Pour appuyer ses propos il se réfere une fois de plus à l’audience du 19 mars où des copaines avaient fait le choix de ne pas se prêter au jeu de la justice.

Réquisition : 3 mois de sursis avec mise à l’epreuve : obligation de travailler et interdiction de Meuse pendant 2 ans

Tous les rendus des procès seront donnés le 13 novembre.

[Publié sur Manif-Est.info, 20.10.2018]

Bourgoin-Jallieu (Isère) : L’annexe de la mairie en feu

rance3 / vendredi 19 octobre 2018

Un bâtiment de la mairie de Bourgoin-Jallieu, en Isère, a été victime d’un incendie volontaire dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 octobre 2018. Une enquête a été ouverte par la police. Les faits se sont produits la nuit dernière. Les pompiers ont été appelés vers 2h45 pour un incendie dans une annexe de l’hôtel de ville de Bourgoin-Jallieu. Dans ce bâtiment de 2 étages, le feu a été localisé au premier étage et a touché le service juridique de la ville. Personne n’était présent au moment de l’incendie.
Les policiers qui se sont rendus sur place ont très rapidement orienté leur enquête vers une cause criminelle. Une vitre du bâtiment était brisée et un pavé a été retrouvé à l’intérieur.
L’incendie a été maîtrisé par les pompiers vers 4h30. Selon un premier bilan, la charpente n’est pas endommagée, seul un dôme en PVC a fondu. On ignore pour l’instant le montant des dégâts.

This entry was posted in Antiélectoral

Belgique : Les anarchistes dans le viseur de l’antiterrorisme

La Belgique est un de ces pays d’Europe qui a encore un Roi. C’est un fait curieux vu d’ici, et on peut donc se demander à quoi cela bien servir, un Roi, à part dépenser des millions et causer quelques scandales réguliers pour distraire la population ? Et bien un monarque, ça signe par exemple des décrets, des décrets royaux même. Comme par exemple celui qui vient d’étendre les compétences de la liste de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), un des organismes du terrorisme d’Etat belge.

L’OCAM, qui a succédé en 2006 au Groupe interforces antiterroriste (GIA), est un organisme placé sous l’autorité conjointe des Ministres de la Justice et de l’Intérieur, chargé de centraliser les informations venues d’autres services de renseignement pour « analyser la menace en matière de terrorisme et d’extrémisme ». C’est par exemple lui qui gère la base de donnée « Foreign Terrorist Fighters », créée en 2013 pour identifier principalement les combattants belges partis en Syrie. Une base qui contient officiellement 568 noms sur sa liste, dont celui de 120 djihadistes de retour. Mais comme on est jamais trop prudent quand on est un Etat qui accueille volontiers le siège de l’OTAN et celui du Parlement européen, l’OCAM a également créé un nouveau fichier en 2017, celui des
« prédicateurs de la haine », qui contenait jusqu’à présent 40 noms, dont celui de Fouad Belkacem, du groupe Sharia4Belgium.*

Et puisqu’on en était là, pourquoi s’arrêter en si bon chemin, hein, s’est par exemple dit après un été 2018 trop chaud le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA) : « L’OCAD (l’acronyme de l’OCAM en flamand) doit parler de la menace terroriste en général, et pas seulement de la terreur musulmane. Nous devons prendre en compte toutes les formes de violence. Même si l’extrémisme musulman reste l’objet principal. La base de données a prouvé sa fiabilité pour un seul danger. Nous utilisons maintenant cette expertise pour d’autres formes. » Et c’est comme cela qu’on en revient à notre fameux décret royal, qui a récemment étendu cette liste à d’autres « prédicateurs de haine ».

Aujourd’hui 20 octobre, une flopée de journaux flamands (Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen, Het Belang van Limburg et De Standaard) rapportent ainsi qu’à ces 40 islamistes qui prônent la sharia, viennent d’être ajoutés les noms de 23 personnes : 16 personnes « d’extrême gauche » et 7 adeptes d’extrême droite. Du côté des nazis, ils avaient pourtant le choix, mais allez savoir pourquoi, ils n’en ont trouvé que 7, dont le fameux Tomas Boutens, l’ancien para et dirigeant du groupe « Bloed, Bodem, Eer en Trouw » (Sang, Terre, Honneur et Foi). De l’autre côté, c’est déjà plus l’abondance et, détaille la presse, viennent donc d’être inclus sur la liste très officielle des personnes à surveiller à côté des islamistes de Syrie et des néo-nazis, les « anarchistes violents du groupe francophone La Cavale, qui sont poursuivis par le parquet pour leur opposition en particulier à la construction d’une maxi-prison à Haren ». Pour rappel, le 10 juin 2015 un peu avant 6h du matin, différentes équipes de l’anti-terrorisme avaient perquisitionné 4 domiciles où habitent des compagnon.nes ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison « le Passage », ces perquisitions étant effectuées dans le cadre d’une opération nommée « Cavale », suite à une enquête ouverte en 2013 pour « incitation à commettre des actes terroristes » et « participation à une organisation terroriste »*.

Mettre dans un même gros sac ceux qui font concurrence au pouvoir en place en se battant pour un autre Etat, d’autres prisons d’autres flics et d’autres lois, avec les partisans irréductibles de la liberté qui ont en haine toute forme d’autorité, voilà donc le dernier tour de passe-passe de l’Etat belge. Et ce n’est que le début de ce qui nous attend tous, ici aussi. A chacun de se montrer à la hauteur des enjeux…

… le terroriste c’est l’Etat !

Turin: feux au Centre de Rétention Administrative

https://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/shot-2018-10-18_10-16-14.png

Le 18 octobre 2018

La fumée monte au-delà des murs de la prison des sans documents du cours , Brunelleschi, note un passant, et avec un tam tam, la nouvelle parvient également aux camarades qui entretiennent des contacts avec l’intérieur. Quelques mots au téléphone avec un reclus pour comprendre qu’il y  a un soulèvement et que les zones sont en feu, encore une fois.

La raison principale étant la nourriture, arrivée à 15 heures avec un retard extrême et toujours dans des conditions déplorables. Ce n’est pas une nouvelle, pas plus que les conditions de vie plus générales dans le centre-ville, qu’avec l’hiver à la porte de plus en plus difficile, il va sans dire que l’absence de vêtements et des vêtements pour se protéger du froid.

Le feu a commencé de la zone blanche et a ensuite infecté les autres, pour le moment toute la zone verte est inutilisable. Les représailles de la police ont été prises très rapidement, à la fois pour calmer le soulèvement et pour punir certains détenus  vers l’isolement et les menaçaient, rien n’est encore connu.

Hier, les détenus ont refusé de manger, rejoignant des personnes en grève de la faim depuis quelques jours.

Voici les paroles de deux détenus qui nous parlent de la révolte

traduction: marcerie

France : Au sujet du plan-prison et de ses 15.000 nouvelles places de détention d’ici 2027

note supplémentaire:  l’annonce des 120 places supplémentaires à Valence est signalée cet fois.

Jeudi 18 octobre, le ministère a rendu public la carte détaillée des emplacements de nouvelles prisons, dont 7 000 places doivent être livrées d’ici 2022 (et 8000 de plus d’ici 2027). Par rapport à ce qui a déjà été dit (qui ne concernait que les Maisons d’Arrêt, MA) et qui a circulé un peu partout, la principale différence concerne Angers, qui est renvoyée à la seconde tranche (2022-2027), et Lille, qui est par contre annoncée pour la première (2018-2022).

On trouvera ci-dessous les PDF du court dossier du ministère, et surtout la carte en bonne résolution des sites : avec en plus des MA, les 16 quartiers SAS, et surtout les Centres pénitentiaires (CP), qui sont rappelons-le plusieurs prisons en même temps (y compris Maison d’Arrêt, Centre de détention ou Centrale), dont les principaux chantiers prévus
sont : Châlons-en-Champagne, Troyes-Lavau, Lutterbach, Bordeaux-Gradignan, Lille-Loos, Baumettes 2 et 3, Aix 2.

Cliquer sur la carte pour l’aggrandir et la téléchager au format pdf

GAP :3+4 de Briançon : Appel à mobilisation internationale le 8 novembre

 Ssolidarité avec les exilées dans les alpes du sud.

tract en PDF distribués sur les marchés et dans les rues de valence…

Juillet 2018:  » les 3 de Briançon  » deviennent 7.le procureur  de Gap  resserre l’étau : quatre autres participants  à la marche  antifasciste  du 22 avril  sont arrêtés. Eux  aussi seront jugés  au tribunal de Gap.. le 8 novembre prochain

Parce qu’ils refusent  de faire le jeu de la police ( ficher , trier, entraver)

parce qu’ils soutiennent  publiquement  la liberté de circulation

parce qu’ils s’auto organisent  selon les  pratiques  horizontales et libertaires

 

PROCÈS LE 8 NOVEMBRE 2018
RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL A GAP à 8H30

 CONTRE  TOUTES LES PRISONS ET FACE AUX ÉTATS POLICIERS

DÉFENDONS LA SOLIDARITÉ !
OUVRONS LES FRONTIÈRES !

RELAXE POUR LES 3+4 DE BRIANÇON !

un car est organisé ce jour là au départ de valence, crest , Die

affiche en pièce jointe en PDF

 

 

GAP le squat la maison Cézanne c’est fini….

19/10 11h : Ce vendredi, 3ème jour sans logement pour les ex habitants de la maison cézanne et les familles qui y venaient cuisiner. 3ème jours d’occupation, cuisine populaire et de solidarité.
Suite à la charge de 40 gendarmes mobile hier, 2 gav toujours en cours. Le rassemblement à repris devant la préf avec les copains et copines exilé-e-s. Besoin de présence, de nourriture toute faite pour ce midi, et de convivialité(musique, instruments, jeux,etc).

18/10: 15h :  Toujours du monde devant la pref! 13 personnes ont été reçues à la pref et leurs situations examinées, 3 personne ont une solutions temporaires d’hébergement.

17/10 :
19h : Suite à l’expulsion du squat la maison cézanne ce matin, 17 personnes sont à la rue et ont décidé de dormir devant là préfecture de Gap. Un campement s’organise devant la pref! Si vous avez des couvertures, tentes, bouffes à donner, c’est le moment! venons nombreux-ses !

 12h : Rassemblement à 14h devant la préfecture de Gap

La maison est finie d’être vidé par les agents municipaux sous protection des Gendarmes Mobiles et est muré.

 17/10/2018 7H : EXPUSION EN COURS DE LA MAISON CÉZANNE! Soutien devant la maison!


Le squat la maison Cézanne, c’est (pas vraiment) fini…

Le 9 aout 2018, le juge d’application des peines de Gap a refusé le délai demandé concernant l’expulsion de la maison Cezanne.20 personnes sont actuellement en train d’attendre les forces de l’ordre qui viendront on ne sait quand vider la maison ouverte en 2016.

Suite à cette décision, les habitants et le collectif de soutien se sont concertés dans l’urgence. N’ayant pas d’autres solutions, les habitants ont décidé de rester jusqu’à l’expulsion.Les membres du collectif de soutien s’organise pour qu’une présence soit assurée au moment de l’expulsion afin d’éviter des bavures, propos racistes et autres discriminations de la part des flics …

Quand viendra l’expulsion, les habitants ont décidé de quitter les lieux dans le calme et appellent à se rassembler ce même jour devant la préfecture afin d’exiger la prise en considération de leur droit au logement.

Restons donc en alerte pour un soutien massif lors de l’expultion : rassemblement le même jour devant la préfecture.

Les institutions des hautes alpes montrent encore une fois leur vrai visage en mettant ces personnes à la rue, en bafouant leurs droits et leur dignité.

PS : Le jour de l’expulsion , ramènes ta tente, ton sac de couchage et ton réchaud …

Tract.pdf

_____
La maison Cézanne,
2 rue Ernest Cézanne à Gap, en face de l’entrée des urgences (en périphérie du centre ville, banderoles sur la maison)
Collectif un toit un droit :
Pour nous joindre : 07 53 76 06 47 / untoitundroit at riseup.net

Si vous souhaitez recevoir plus participer plus activement: envoyer un
mail vide à cezanne-subscribe at lists.riseup.net (liste de discussion).