Archives de catégorie : General

Venezuela : Ni dictature ni démocratie, notre proposition c’est le conflit

 lu  et copié  sur non-fides.fr

Deux textes sur la situation au Venezuela

vendredi 8 février 2019

 

I – Nous ouvrons aujourd’hui un nouveau chapitre du cycle historique ouvert par l’insurrection des foules à la fin du siècle dernier et celui-ci débute contre l’offensive de la société militaro-spectaculaire dans les territoires contrôlés par l’État vénézuélien. Ce point de convergence des contradictions et des conflits devait inaugurer – avec le Caracazo – un cycle de conflits sociaux et politiques croissants que l’opposition bourgeoise et le Chavisme souhaitent tous deux clore – avec des variantes et des rythmes différents – au profit d’une restructuration de la société capitaliste.

II

Dans ce chapitre du complot historique, on trouve d’un côté le gouvernement et l’État Chaviste, fer de lance des gouvernements progressistes d’Amérique latine, aujourd’hui tiraillés entre le retrait organisé et la débandade, qui ont déjà rempli leur rôle consistant à discipliner et à domestiquer les foules avec la hausse du prix des matières premières tout en s’adaptant aux exigences du pillage capitaliste. Pour ensuite instaurer le formatage et la répression que les gouvernements néolibéraux n’ont pas pu mettre en place.
Ainsi, le gouvernement dirigé par Nicolás Maduro et la canaille militaire sur laquelle est basé son pouvoir sont responsables de plus de 250 meurtres aux mains de l’appareil répressif lors des manifestations ayant eu lieu depuis 2013, (dont plus de 35 meurtres dans les 10 derniers jours), de centaines d’exécutions extrajudiciaires dans les rues, les quartiers et les prisons au cours des dernières décennies, de persécutions, poursuites et meurtres de militant.e.s, du taux élevé de féminicides et d’assassinats de personnes transgenres avec la complicité du pouvoir judiciaire, ainsi que des milliers de cas de malnutrition et de décès dans les hôpitaux.
Le même gouvernement a cédé 15% du territoire au capital extractiviste pour l’extraction d’or, de bauxite, de coltan, etc. dans des mines à ciel ouvert, avec l’Arc Minier Orinoco-AMO, adaptant ainsi le territoire et les foules aux demandes capital et la construction d’infrastructures permettant le pillage, tout en renforçant la subordination et l’ingérence dans le territoire des États russe et chinois par le biais de prêts, de dettes et de concessions.

III

D’un autre côté, l’opposition bourgeoise,championne de la reconfiguration, et l’offensive actuelle d’un capitalisme militaro-spectaculaire qui s’étend sur le territoire latino-américain, émanations de la vieille oligarchie vénézuélienne et de son programme néolibéral décrit dans son « Plan pour le pays » où, par exemple, l’esprit d’entreprise et sa logique totalitaire du profit dessineraient la reconstruction nationale pour qu’elle finisse aux mains du FMI et du capital mondialisé.
La même opposition implore maintenant une partie de l’armée insatisfaite par la répartition du pouvoir, s’appuyant ainsi sur le tristement célèbre Oncle Sam et les puissances latino-américaines et mondiales afin de promouvoir une sortie de crise et une intervention en leur faveur dans le conflit pour la gestion de l’ordre politique et social en postulant une transition éventuelle venant du pouvoir militaire et impérial. Ainsi, le capital militaro-spectaculaire basé aux États-Unis et dans ses États satellites est l’arme utilisée par l’opposition bourgeoise pour débloquer le conflit et créer un précédent sous la forme d’une intervention du capital mondial sur le territoire latino-américain – une forme d’intervention qui fait écho au siècle dernier – et pour construire et consolider une offensive des États et du capital en Amérique latine, clôturant ainsi le cycle historique ouvert par le Caracazo.

IV

Notre proposition : le conflit. Dans ce cadre, rien ne mérite d’être défendu ou sauvé, que ce soit la démocratie, les droits, la révolution, les libertés démocratiques, le socialisme. On ne nettoie pas une maison qui s’effondre. La résistance défensive n’a pas le moindre sens ; au lieu de cela, nous appelons à une offensive auto-organisée sur des bases autonomes et horizontales, accentuant le conflit social – que l’opposition bourgeoise que le chavisme craignent tant – dans les rues, les quartiers, les campagnes, les usines, les lycées, les universités, etc.
Aucun gouvernement ou autorité quelconque ne résoudra les problèmes des masses, car un de ces problème est l’autorité sous toutes ses formes. Ainsi, seule la force auto-organisée, le développement d’organisations et de méthodes combatives au cœur du conflit social et son aggravation par l’action directe, en plus de la nécessaire coordination des actions et du développement de la solidarité comme arme entre les gens, serait le chemin qui créerait une brèche aux potentialités différentes des tempêtes déchaînées par le pouvoir et planant au-dessus de nos têtes. Ce qui revient à dire : l’émancipation des masses sera l’œuvre des masses elles-mêmes.

Ni maduro, ni guaido !
Ni dicature, ni démocratie !
Aucun état ou empire ne nous donnera la liberté !
L’émancipation de la multitude est l’œuvre de la multitude elle-même !

Groupe des affinités libertaires,
Février 2019.

[Traduit de l’espagnol d’un article publié sur Indymedia Venezuela sur PLI.]


Voici un autre article, par la rédaction du jounral El Libertario traduit par Monica Jornet des Editions du Monde Libertaire :

Venezuela : face aux mensonges frauduleux

Alfredo González de la FAI ibérique a demandé à la rédaction de El Libertario un article sur la situation actuelle. Il va être publié dans le prochain Tierra y Libertad. Alfredo me le transmet aujourd’hui, au cours d’un échange sur nos Éditions fédérales respectives, au cas où cela nous intéresserait pour le ML. Trop tard pour le ML de février, le voici pour le ML en ligne.

Nos lecteurs sont certainement familiarisés avec les approches de la situation vénézuélienne que les camps étatiques en lice ont promues et c’est justement eux et leur fond de commerce mensonger que nous visons ici, en essayant de rendre clair un panorama que l’on a fait tant d’efforts opiniâtres pour brouiller. D’un côté, les tenants du capitalisme libéral et leurs bouffonneries politiques de démocratie représentative électoraliste, présentent le désastre vénézuélien comme le résultat inévitable de toute recherche d’alternatives à leurs recettes économiques et politiques, de l’autre côté, l’on trouve les chantres du capitalisme d’État et leur socialisme autoritaire caricatural. Les deux camps cherchent à tout prix aussi bien à se reconnaître mutuellement comme les seules options valables de lecture et des feuilles de route pour la société vénézuélienne qu’à dissimuler leurs similitudes frappantes lorsqu’il s’agit de définir et de mettre en oeuvre les stratégies d’oppression et d’exploitation au service de l’État et du Capital imposées à la collectivité.

Relever l’identité fondamentale de vues entre ces deux interprétations dont l’une se dit « démocratique » et l’autre « de gauche socialiste » déplaira à ceux qui adhèrent à l’une ou à l’autre mais, au journal El Libertario, nous n’avons eu de cesse de présenter des preuves catégoriques qui le démontrent, et ce depuis de nombreuses années. Ainsi, par exemple, les uns et les autres jacassent sur l’anticapitalisme comme étant à la base de la définition du régime bolivarien : il suffit de rappeler que les gouvernements de Chavez et de Maduro ont répondu à des invitations répétées et conclu des accords avec le capital international pour l’associer au développement du modèle d’exploitation et d’extraction des ressources naturelles du Venezuela, une politique qui mène, avec la proposition officielle d’exploitation de l’Arc Minier de l’Orénoque, à la soumission et la reddition écocide totale, avec le soutien muet de cette opposition parlementaire qui crie haut et fort sur d’autres sujets mais qui, de part son approbation tacite, laisse entendre clairement que si elle arrivait au pouvoir, elle ne modifierait pas ce modèle de pillage et de spoliation.

Un autre terrain de convergence consiste à passer sous silence la nature militariste du régime chaviste, une caractéristique de la première heure qui s’est renforcée au fil des ans. Maintenant, en particulier, alors que l’on négocie avec les militaires l’abandon de leur soutien à Maduro, on leur offre une impunité (sous couvert « d’amnistie ») pour toute l’étendue de leur responsabilité dans les abus et la corruption caractéristiques d’un régime dont ils ont été le soutien déterminant. Les deux interprétations dominantes de la crise nationale se donnent beaucoup de mal pour contourner le fait que, depuis son accession à la présidence, Chavez a donné la priorité à la présence militaire dans les divers exercices du gouvernement, du jamais vu au Venezuela depuis la dictature militaire des années 50. Cette domination de l’armée n’a fait que s’accentuer le long de son mandat et s’est même renforcée à partir de 2013 avec Nicolas Maduro, atteignant une telle prééminence qu’elle a été l’un des traits dictatoriaux les plus marqués de ce régime. Avec la « transition » qui a été proclamée, on devine que l’état d’esprit de la claque politique prête à occuper le pouvoir étatique, est à laisser l’élite militaire la part la plus juteuse du butin dont ils ont profité ces dernières décennies : « socialistes » aussi bien que « démocrates » cèdent donc face à la funeste réalité du chantage militariste qui s’impose et grandit au Venezuela en ce XXI siècle.

Ingérence de pouvoirs externes : vu, pas vu.

Les porte-drapeaux de l’un et l’autre camp râleront arguant que nous sommes en train de laisser de côté un aspect essentiel de l’affrontement acharné qui les oppose, leur dénonciation tonitruante de la bande rivale comme valet des intérêts étrangers. Pour l’opposition de droite et social-démocrate, la méchante ombre étrangère est en premier lieu la dictature cubaine, qui n’a pas seulement été un parasite du revenu pétrolier vénézuélien jusqu’à il y a peu florissant mais aussi un facteur décisif pour imposer un modèle autoritaire qui essaye de marcher dans les pas de celui de La Havane ; puis on nomme la Chine, qui gravite de plus en plus en tant que financier et créancier du gouvernement vénézuélien, et la Russie, avec un poids économique moindre mais un soutien politico-militaire conséquent ; on cite aussi la présence, désormais en déclin comme les recette pétrolières qui l’alimentaient, de gouvernements qui profitaient au plan économique et politique de leurs relations avec l’État vénézuélien, ce qui est également vrai pour des groupes paraétatiques comme la guérilla colombienne, auparavant les FARC et à présent l’ELN. Pour les chavistes, la « Bête Noire » extérieure, par excellence, est l’impérialisme des États-Unis, qui sous la houlette de l’abominable Trump, joue ce rôle à merveille selon les canons de la propagande de la gauche marxiste. Après on trouverait toute la troupe de laquais, valets et associés de moindre importance des yankees.

Il est curieux de constater que, pour une bonne part, les deux angles de vue se nourrissent de faits avérés et vérifiables, face auxquels le camp adverse déploie de gros efforts pour faire la sourde oreille, de sorte, par exemple, que la présence, impossible à dissimuler voire ostentatoire, de fonctionnaires cubains dans des installations militaires et de sécurité de l’État, semble une donnée invisible pour les uns, les autres ayant une attitude similaire quand ils ne voient pas les accord de type usurier que le Gouvernement de Maduro a conclu avec la banque internationale, volonté d’ignorance pour laquelle, par ailleurs et une nouvelle fois, trouve un accord discret avec leurs « ennemis jurés »

Rédaction d’El Libertario.

 

Trente : six micros et une caméra retrouvés

A la suite de « l’opération Renata » qui a conduit à l’arrestation de sept compagnons et compagnonnes et à une cinquantaine de perquisitions pour la plupart à Trente et à Rovereto, mais aussi à Rome, à Naples et à Cagliari, nous avons décidé de contrôler nos habitations, à la recherche d’oreilles ennemies.

En fouillant dans les boîtiers de prises et d’interrupteurs, nous avons trouvé 6 dispositifs accoustiques, des puces avec microphones, batterie, sim et carte mémoire (la sim et la carte mémoire étaient présentes dans chacunes sauf pour une).

Deux d’entre eux étaient situés à deux endroits différents du salon, l’espace commun de la maison. Un autre se trouvait dans le couloir qui mène de l’entrée aux chambres et au reste de la maison, les trois dernièrs ont été trouvés dans les chambres personnelles, une pour chaque chambre.

En cherchant mieux, nous avons remarqué qu’un micro placé au-dessus de l’interphone dans le couloir (celui sans carte sim ni carte mémoire) était équipé d’un canal de transmission vidéo. Nous avons découvert que les câbles étaient connectés à l’interphone, à l’intérieur duquel une caméra avait été montée avec un travail très précis. Comme le montrent les photos ci-dessous, l’objectif de la caméra pouvait observer à travers un petit trou déjà présent dans la structure d’interphone légèrement travaillé pour être adapté à l’appareil. Ce qui permettai aux flics de contrôler l’entrée de la maison, le couloir et même les portes des chambres privées des locataires.

C’est la deuxième fois que nous trouvons une caméra dans une maison habitée par des compagnons, ce qui montre un clair saut en avant en matière de répression.

Non seulement au téléphone, dans la voiture, pendant les assemblées, à la maison, mais également surveillé chez nous minute après minute et allant même jusqu’à écouter l’intimité de nos chambres à coucher.

Ces découvertes ne font que nourrir notre colère et notre haine pour la Digos et la Ros, ce à quoi nous voudrions dire qu’il ne suffira pas de nous observer de plus près et de nous faire sentir le souffle dans le cou pour nous faire peur et nous faire revenir sur nos idées.

des compagnons et compagnonnes espionnés

ci-dessous quelques photos des dispositifs :

Repris de roundrobin.info (si les images ne s’affichent pas cliquer sur le lien)

Trento – sei microspie e una telecamera (immagini pesanti)

repris de cracherdanslasoupe

Montpellier : Les Gueux fêtent le Karnaval malgré interdictions et flics

Europe 1 / mercredi 6 mars 2019

 

Quelque 400 personnes, selon la police, ont participé mardi soir à Montpellier, malgré une interdiction préfectorale, au « Karnaval des Gueux », une déambulation anarcho-libertaire nocturne. Sept personnes ont été interpellées, a indiqué la police.
Contrairement aux années précédentes, le cortège n’a pas réussi à entrer dans le centre-ville, protégé par plusieurs camions des forces de l’ordre, dont un canon à eau. Le cortège, qui comprenait une dizaine de personnes vêtues de gilets jaunes, a déambulé dans les rues autour du centre historique de la ville, durant près de trois heures, au son de chants médiévaux. Plusieurs éléments du mobilier urbain ont été dégradés par les participants et des poubelles incendiées.

Un épouvantail à l’effigie de Philippe Pétel, – ancien doyen de la faculté de droit de Montpellier interdit d’enseigner pendant cinq ans suite à des violences survenues dans la faculté en 2018 -, a été brûlée devant la porte de l’université de Montpellier.
En fin de soirée, une centaine de personnes dont certaines étaient déguisées, et portaient des masques, demeurait sur la place Carnot dont les issues ont été bloquées par les forces de l’ordre. Quelques grenades lacrymogènes ont été lancées par les forces de l’ordre à mi-chemin du parcours. Vers 22h30, un ordre de dispersion a été lancé par la police.
Cette manifestation avait été interdite par le préfet de l’Hérault Pierre Pouëssel, qui avait mis en avant des « débordements récurrents » lors de cet événement annuel.  En février 2018, une interdiction préfectorale n’avait pas empêché la tenue de cette manifestation. Selon la préfecture, quatre policiers avaient été blessés, dont un grièvement au visage, et 200 personnes avaient défilé dans les rues de Montpellier, où des dégradations de commerces, panneaux publicitaires et mobilier urbain avaient été commises.

Selon le MidiLibre, […] des incidents ont eu lieu dans le quartier d’Antigone, où la police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Une banque au moins a été l’objet d’actes de vandalisme ainsi que des panneaux publicitaires et des tags disséminés un peu partout. […]

Et, selon e-metropolitain, […] six personnes ont été interpellées, conduites au commissariat central et placées en garde à vue pour transport d’engins incendiaires -des cocktails- Molotov, selon nos informations, inscriptions et tags illégaux, rébellion et outrages à des agents de la force publique dépositaire de l’autorité publique. […]

Un peu de bon sens sous l’image du Préfet-résistant a scandalisé élus et journaflics..

Nîmes (Gard) et Foix (Ariège), France : Orange perd le fil – 4 et 5 mars 2019

Foix (Ariège), 5 mars 2019 : les flux du commerce et de l’aliénation paralysés pour plusieurs jours

Dans la nuit de lundi 4 au mardi 5 mars à Foix (Ariège), un répartiteur de connexion a été vandalisé. Selon Orange, l’opérateur ciblé, près de mille clients résidentiels seraient impactés par ce sabotage. « Une personne a fait couler un liquide inflammable sur une trappe d’accès, qui mène à une chambre souterraine, avant d’y mettre le feu, indique Christian Gesbert, responsable de la communication d’Orange en Occitanie. Dans cette chambre, se trouvent des câbles qui permettent à nos abonnés de se connecter à internet ou de téléphoner. » Si l’incident a impacté de nombreux particuliers, ce sont avant tout les commerces fuxéens du quartier de Peysales qui ont été touchés. C’est le cas entre autres du supermarché Leclerc, situé à proximité du site incendié : « Nous n’avons pas de standard téléphonique, et nous avons dû procéder autrement pour contacter notre centrale d’achat », avance Pascal Arzens, de la comptabilité du centre commercial. Le site internet, qui permet aux particuliers de commander leurs courses en ligne est fermé.

« Nos techniciens vont devoir travailler jour et nuit jusqu’à la fin de la semaine, explique Alex de Gruttola, de la société Artec, chargée de réparer le réseau pour Orange. C’est très difficile de rester longtemps dans cette trappe [« une chambre technique de quelques malheureux mètres carrés »], à cause de l’odeur. » L’entreprise Orange estime que le réseau sera rétabli d’ici dimanche 10 mars.

« Ludovic et Vincent, techniciens d’intervention pour Artec, doivent enlever les câbles endommagés. » (Légende de la photo de La Dépêche, 06.03.2019)

[Repris de la dépêche, 06.03.2019]


Nîmes (Gard), 4 mars 2019 : la fibre optique d’Orange coupée

« Lundi 4 mars, les services d’Orange en Occitanie constatent une coupure fibre. Selon eux, il s’agit d’un acte de malveillance. Conséquence, environ un millier de foyers sont actuellement privés d’internet, aux abords de l’avenue Pompidou. Orange informe que ses équipes sont à l’œuvre pour réparer les dégâts, et estiment à jeudi 7 mars après-midi la fin des travaux. »

[Le Midi Libre, 04.03.2019]

Italie: Attaques animaliste entre les communes de Cremone et Brescia

roundrobin. info

Les animaux se sont libérés sur les territoires de Crémone et de Brescia dans la nuit du 4 au 5 mars. Si, à la frontière entre Montodine et Gombito, des’inconnus se déchaînaient  contre la réserve de chasse de Boccaserio Giardino, détruisant tout et libérant les animaux gardés dans les cages, laissant quelques-unes taguées à la peinture, à Gottolengo, municipalité de Brescia, à quelques kilomètres de la frontière Cremonese, ils sont entrés dans la ferme Il Fagiano en franchissant la porte d’entrée et ont emporté 2 000 cailles  destinées à la chasse, probablement en les chargeant dans une camionnette.

Également dans cette affaire, les activistes ont revendiqué l’action avec les mots écrits avec de la peinture en aérosol: le logo ALF (Animal Liberation Front, une organisation internationale bien connue liée à la galaxie subversive).

Après tout, il ne s’agit pas de la première action de ce genre à la ferme de Gottolengo, qui avait subi le 22 février dernier un vol de 2 000 cailles et un autre de 1 200 faisans en septembre 2018. Une autre  action  de vandalisme   encore récente. dans une autre ferme Pompiano.

En bref, ALF, celui sur lequel les enquêteurs enquêtent maintenant sur les différents épisodes survenus, semble être particulièrement actif au cours de cette dernière période. Cela concerne peu les fermes et tous ceux qui pratiquent la chasse sur notre territoire, pour ce qui semble être une véritable action de grande envergure.

traduction de la presse

Crémone (Italie) : Découverte d’un micro

CSA Kavarna / samedi 16 février 2019

Un an après la dernière découverte d’un GPS dans la voiture appartenant à une compagnonne et à un compagnon de Cremona, voilà qu’on vient de faire une autre trouvaille. Dans la même voiture, on a trouvé un mouchard, lié à une carte SIM Vodafone (protégée par un code PIN), avec le micro placé dans le ciel du véhicule. Le travail, tout en finesse, a été fait à l’intérieur de la voiture et les fils du mouchard ont été cachés dans la gaine d’isolation. L’appareil était relié au système électrique de la voiture, du coup le mouchard s’allumait au démarrage de la voiture.

On ne sait pas quand ce joujou de contrôle a été mis en place. Peut-être que c’est parce que ça n’a pas été sympa, pour les espions, de se faire chopper avec les mains dans le pot à confiture, l’année dernière. Dommage que ces mains ne sont pas sales de confiture, mais de sang. Ce sang qui vient des guerres, du contrôle, de la répression, des cages. Nous n’avons que du mépris pour ceux qui espionnent la vie des gens. La passion pour la liberté est plus forte que toute autorité.

Voici les photos :

info prise  attaque

on publie cette information car  on cherche les fuites qui se produisent dans la mouvance anarchiste  drômoise. ( en essayant de ne pas tomber dans la parano) .

Angers (Maine), France : La rage incendiaire contre les matons frappe au pied de la taule – 6 mars 2019

Vers 3 h mercredi 6 mars 2019, huit voitures ont été dégradées dont deux incendiées devant la prison d’Angers (Maine-et-Loire). Cinq voitures seraient complètement détruites, trois autres en partie dégradées. Les véhicules étaient stationnés devant le mur d’enceinte de la prison. Certaines appartenaient aux membres du personnel, ce qui n’étonnent guère Anthony Klingler secrétaire de l’UFAP (Union fédérale autonome pénitentiaire) à Angers, qui a une petite idée des raisons de cette haine incendiaire qui les frappe en plein milieu de la nuit. Il précise que « ce n’est pas la première que ça arrive ». Et certainement pas la dernière…

[Repris de la presse, 06.03.2019]

Valence,France: 8 mars RASSEMBLEMENT A 14h AU CHAMPS DE MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME ET DES MINORIS-ES DU GENRE

CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES
CONTRE LES INÉGALITÉS SALARIALES

Malgré les lois, les discours et les promesses, le sexisme, le patriarcat sont
toujours les normes dominantes en 2019 en France. Selon les départements, les postes
occupés, nous, les femmes sommes payées de 9% à 25 % de moins en moyenne que les
hommes.
Nous sommes 216 000 femmes à être victimes chaque année de violences
conjugales (physiques ou sexuelles). Cette violence tue une femme tous les trois
jours. Et toutes les 7 minutes, 1 femme est violée en France. La violence faites
aux femmes c’est aussi le harcèlement de rue et sexuel au travail, les
agressions sexuelles et les viols y compris de la part des conjoints, petits amis, ex,
puis mutilations, excisions et mariages forcés. Quand on fait l’addition on arrive à un
total de près de 500 000 victimes annuelles en France – ça suffit !
Et le prolétariat féminin invisible… Ca suffit aussi !
Le travail ménager, dans la sphère domestique comme en milieu professionnel,
cumule les archétypes de la société capitaliste, patriarcale et ethno-sociale. Il est
invisibilisé et souffre d’un manque de reconnaissance dans la réalisation de tâches
pourtant essentielles au bon fonctionnement du foyer comme de l’entreprise.
Dans les secteurs d’activité de l’éducation, du soin aux personnes, du travail social et du
nettoyage, nous sommes aussi les invisibles de la société capitaliste car nous ne
représentons pas les secteurs dits « productifs » reconnus par la société bourgeoise.
Nous formons les bastions de l’état social que le gouvernement Macron démantèle à
grand renfort de réformes libérales et sur lequel repose toute l’économie : si nous
arrêtons de travailler, le monde ne pourrait rien produire ni vendre, sommé
soudain de veiller sur les vieux et les enfants, et d’organiser le quotidien. Bien
que représentant un effectif important et essentiel au bon fonctionnement de la société,
nous cumulons emplois peu rémunérés, soumis à de fortes pressions, aux horaires
décalés, aux tâches physiques usantes, dévalorisés, sans compter les heures non payées
dans de nombreuses entreprises qui recourent à des travailleuses sans papiers et les
exploitent sans vergogne.
Dans le monde, malgré quelques avancées obtenues localement par des militantes
syndicalistes, le travail féminin est souvent réduit à de l’esclavage. En Amérique Latine,
le féminicide est encore une pratique courante, où les employées domestiques sont
généralement indigènes et peu scolarisées, issues de la plus grande pauvreté,
régulièrement frappées, humiliées, violées et privées des droits des travailleurs.
Cette problématique du travail féminin, qui n’est pas réductible à celui de
l’esclavage des employées domestiques d’Amérique Latine est récurrente dans les pays
occidentaux qui peinent à se débarrasser de cette relégation domestique. Il y a urgence
à remettre en cause ce modèle de société et à repenser le mode même de l’organisation
du travail.

La CNT REVENDIQUE

 L’égalité salariale homme/femme
 L’application réelle des lois contre le harcèlement moral et sexuel en entreprise
 La lutte contre les discriminations à l’embauche liées au genre et/ou aux orientations
sexuelles
 La reconnaissance du travail domestique
 La fin des contrats partiels imposés
 Une augmentation significative des salaires et du taux de cotisations
 La titularisation et CDIsation des contrats précaires
 La régularisation de toutes et tous les sans papiers
 L’accès gratuit et sans condition au droit à l’IVG
 Le développement des plannings familiaux
La mise en place de programmes pédagogiques favorisant une réelle émancipation de chacune et
chacun, et ce en bannissant les stéréotypes de genre, dèsla petite enfance… Et plus globalement, une
prise de conscience sociétale permettant l’éradication du système patriarcal, des comportements
sexistes et des discriminations liées au genre et/ou aux orientations sexuelles, que ce soit dans
l’entreprise, dans la rue comme dans la sphère privée.

tract en pièce jointe pour  le lire  et bravé l’interdiction d’affichage

[(reçu par mail]

Parution:Yoyo n°4, journal de lutte contre les barreaux est publié en ligne et distribué dans la rue!

 

 

La prison sert à punir toutes les personnes qui ne respectent pas les règles imposées par ceux qui les gouvernent. En les enfermant l’état conserve son autorité sur elles et toutes les autres à l’aide de ses flics, ses juges, ses procureurs et ses matons. Une lutte anti-carcérale, celle à laquelle ce journal cherche à contribuer, vise à détruire tout ce système autoritaire et punitif, qu’il prenne finalement la forme d’une cellule, d’un bracelet électronique ou d’un TIG*.

Construire des prisons, ce que l’état entreprend de nouveau un peu partout en France actuellement, n’est qu’un moyen parmi d’autres pour maintenir son contrôle sur nos vies. L’enfermement, matérialisé ici par des murs et des barbelés, prend ailleurs la forme de dispositifs de surveillance toujours plus précis et étendus. Dans les rues des villes, le nombre de caméras ne cesse d’augmenter tandis que la reconnaissance faciale s’invite désormais à l’entrée des écoles. En effet, à Nice et Marseille, deux lycées s’apprêtent à tester cette technologie, fournie par l’entreprise Cisco, pour « éviter les intrusions » et « sécuriser les accès aux lieux ».

Yoyo, c’est une initiative parmi d’autres pour tenter d’enrayer le fonctionnement de la société carcérale, en donnant un aperçu des résistances collectives et individuelles à l’intérieur des prisons mais aussi des solidarités qui prennent forme à l’extérieur. C’est un petit journal contre toutes les prisons, avec ou sans barreaux, que ce soit les centres de rétention administrative (CRA) où l’on enferme les étrangè.re.s, ou celles qui se cachent derrière un discours médical, comme les hôpitaux psy. Déjà 2019, l’année a filé mais le réveillon s’est déroulé en beauté, et pas seulement sur les Champs-Elysées.

Dans ce numéro tant attendu, vous trouverez également des nouvelles du rassemblement du 12 janvier contre toutes les taules à l’occasion de la réouverture de la Santé. Mais aussi des infos à propos du contrôle à la frontière franco?italienne ainsi que des luttes qui se déroulent actuellement dans les CRA et les soutiens qu’elles trouvent. Déjà qu’on était content.e.s d’apprendre l’évasion d’un détenu de la maison d’arrêt de Fresnes, en plus ça se bouge dans plein de villes contre l’enfermement, alors bonne lecture et à bientôt ! * travail d’intérêt général (voir yoyo n°3  ici

Pièces jointes

à téléharger yoyo N°4

yoyojournal@riseup.net

Florence, opération Panico : mises à jour audiences et nouveau calendrier


ciao, quelques brèves mises à jour des dernières audiences :

12 février : l’examen des faits spécifiques du Nouvel An a commencé. Les textes* de l’accusation (digos) et de la défense (digos et artificier) sur la reconstruction des faits ont été consignés.

14 février : audience sur l’ADN. Les experts de l’accusation et de la défense (généticiens) ont fait leur déclarations. Si vous souhaitez un résumé détaillé de cette audience, contactez le mail panico [panico2 @ inventati.org]

21 février : audience sur l’association de malfaiteurs, textes de l’accusation (digos). La nouveauté, concernant le dossier d’enquête, c’est l’insistance sur les liens entre les Florentins et les personnes arrêtées de Turin et du Trentin.

28 février : l’un des détenus n’a pas renoncé à être au tribunal. Au début de l’audience, nous avons appris qu’il était malade et ne pouvait pas venir. Cependant, le juge a décidé d’attendre la réponse de la prison quant à sa présence. Enfin, il a été signalé que le détenu avait une gastro-entérite et ne viendrait donc pas ; l’audience à ce moment là a sauté.

Ils ont en tous cas retouché le planning des audiences :

7 mars -> Fin des textes d’accusation (digos sur l’association), interrogatoire des accusés par le proc. Commence la défense.

12 mars -> Journée des experts de la défense par rapport aux événements du Nouvel An. Nouvelle déclaration de la généticienne de la police, il a été annoncé qu’elle avait refait les analyses qui avaient été mises en doute par notre généticien, sans pour autant en évoquer les résultats.

13 mars -> saute

14 mars -> Si les retranscriptions des écoutes téléphoniques environnementales sont déposées, ils parlerons de celles-ci, sinon l’audience saute.

4 avril -> plaidoiries des parties civiles et de l’accusation

11 et 12 avril -> plaidoiries de la défense

18 avril -> JUGEMENT.

Les présences dans la salle d’audience des autres prisonniers ne sont toujours pas connues. Paska et Ghespe ne participeront probablement pas.

Solidarité avec les compagnons arrêtés et inculpés pour l’opération « Renata » dans le Trentin, pour les prisonniers/inculpés de l’opération « scintilla » à Turin, ceux de Scripta Manent et tous ceux qui ne baissent pas la tête en ces temps de répression étatique .

repris de panicoanarchico.noblogs.org

* Testi : témoignages et expertises, ndt

repris de cracherdanslasoupe