Valence,France: 8 mars RASSEMBLEMENT A 14h AU CHAMPS DE MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME ET DES MINORIS-ES DU GENRE

CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES
CONTRE LES INÉGALITÉS SALARIALES

Malgré les lois, les discours et les promesses, le sexisme, le patriarcat sont
toujours les normes dominantes en 2019 en France. Selon les départements, les postes
occupés, nous, les femmes sommes payées de 9% à 25 % de moins en moyenne que les
hommes.
Nous sommes 216 000 femmes à être victimes chaque année de violences
conjugales (physiques ou sexuelles). Cette violence tue une femme tous les trois
jours. Et toutes les 7 minutes, 1 femme est violée en France. La violence faites
aux femmes c’est aussi le harcèlement de rue et sexuel au travail, les
agressions sexuelles et les viols y compris de la part des conjoints, petits amis, ex,
puis mutilations, excisions et mariages forcés. Quand on fait l’addition on arrive à un
total de près de 500 000 victimes annuelles en France – ça suffit !
Et le prolétariat féminin invisible… Ca suffit aussi !
Le travail ménager, dans la sphère domestique comme en milieu professionnel,
cumule les archétypes de la société capitaliste, patriarcale et ethno-sociale. Il est
invisibilisé et souffre d’un manque de reconnaissance dans la réalisation de tâches
pourtant essentielles au bon fonctionnement du foyer comme de l’entreprise.
Dans les secteurs d’activité de l’éducation, du soin aux personnes, du travail social et du
nettoyage, nous sommes aussi les invisibles de la société capitaliste car nous ne
représentons pas les secteurs dits « productifs » reconnus par la société bourgeoise.
Nous formons les bastions de l’état social que le gouvernement Macron démantèle à
grand renfort de réformes libérales et sur lequel repose toute l’économie : si nous
arrêtons de travailler, le monde ne pourrait rien produire ni vendre, sommé
soudain de veiller sur les vieux et les enfants, et d’organiser le quotidien. Bien
que représentant un effectif important et essentiel au bon fonctionnement de la société,
nous cumulons emplois peu rémunérés, soumis à de fortes pressions, aux horaires
décalés, aux tâches physiques usantes, dévalorisés, sans compter les heures non payées
dans de nombreuses entreprises qui recourent à des travailleuses sans papiers et les
exploitent sans vergogne.
Dans le monde, malgré quelques avancées obtenues localement par des militantes
syndicalistes, le travail féminin est souvent réduit à de l’esclavage. En Amérique Latine,
le féminicide est encore une pratique courante, où les employées domestiques sont
généralement indigènes et peu scolarisées, issues de la plus grande pauvreté,
régulièrement frappées, humiliées, violées et privées des droits des travailleurs.
Cette problématique du travail féminin, qui n’est pas réductible à celui de
l’esclavage des employées domestiques d’Amérique Latine est récurrente dans les pays
occidentaux qui peinent à se débarrasser de cette relégation domestique. Il y a urgence
à remettre en cause ce modèle de société et à repenser le mode même de l’organisation
du travail.

La CNT REVENDIQUE

 L’égalité salariale homme/femme
 L’application réelle des lois contre le harcèlement moral et sexuel en entreprise
 La lutte contre les discriminations à l’embauche liées au genre et/ou aux orientations
sexuelles
 La reconnaissance du travail domestique
 La fin des contrats partiels imposés
 Une augmentation significative des salaires et du taux de cotisations
 La titularisation et CDIsation des contrats précaires
 La régularisation de toutes et tous les sans papiers
 L’accès gratuit et sans condition au droit à l’IVG
 Le développement des plannings familiaux
La mise en place de programmes pédagogiques favorisant une réelle émancipation de chacune et
chacun, et ce en bannissant les stéréotypes de genre, dèsla petite enfance… Et plus globalement, une
prise de conscience sociétale permettant l’éradication du système patriarcal, des comportements
sexistes et des discriminations liées au genre et/ou aux orientations sexuelles, que ce soit dans
l’entreprise, dans la rue comme dans la sphère privée.

tract en pièce jointe pour  le lire  et bravé l’interdiction d’affichage

[(reçu par mail]