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Valence , Drôme: le 4 juin A bas l’atome citoyen

A bas l’atome citoyen

Imaginez un accident au  complexe  nucléaire du Tricastin le plus étendu et le   plus puissant d’Europe : sirènes hurlantes, plaquettes explicatives, calfeutrage des fenêtres, l’armée sur toutes les routes pour contenir les 8,027 millions d’habitants, interdiction de manger les produits récoltés et la viande produites dans la région …Bref , tout le monde crève ou attend son cancer généralisé.;

A nouveau ,  » nouveau siècle », néo- nucléaire ,Après avoir nié , 50 ans durant , et de toutes les forces statistiques l’accident majeur en France, les nucléocrates viennent de  faire enregistrer leur nouvelle doctrine : nous aurons bel et bien notre Tchernobyl, mais il nous appartiendra de  »gérer »nous- mêmes le désastre , sous contrôle « citoyen »des militaires , des  »élus  » et autres » acteurs de la santé » ; il s’agirait ainsi de se  »concerter » dés maintenant pour prépare ce  »post accidentel » auquel nous n’ échapperons pas

Le coming out de la nucléocratie ne lésine pas sur le jargon participatif à la mode : « gouvernance » du risque, entrée dans la transparence , implication citoyenne.L’énormité de l’arnaque ne devrait soulevait en temps normal que le mépris et indignation, et ne trouver face à elle qu’une salle vide.Elle va pourtant à valence le 4 juin mêmes des admirateurs et des complices un peu bruyant

 tiré de Fukushima Paradise  mutines séditions édition. Livre de la bibliothèque du laboratoire et aussi ce texte déjà paru dans notre blog

 note lire aussi: tricastin : mascarade pour un die-in dans ce même livre: » l’opposition à l’industrie nucléaire est vaine si elle ne questionne pas les conditions  de son existence, à savoir l’organisation de la production en général, sa concentration, et les chaînes de commandement « démocratique « qui déterminent  les prises de décision »

 détruisons ce qui nous détruit

Ni nucléaires, ni énergie propres débranchons le capital

Ni co-existence ,ni gestion des nuisances, guerre au capital  et à son monde.

arrêt immédiat et définitif du réacteur N°1- vétuste- de la centrale du tricastin

Contre le smartphone

C’est omniprésent, c’est allumé en permanence, peu importe où nous sommes et ce que nous faisons. Ça nous informe sur tout et tout le monde : ce que font nos amis, quand part le prochain métro et quel temps il fera demain. Ça se préoccupe de nous, ça nous réveille le matin, ça nous rappelle les rendez-vous importants et ça nous écoute en permanence. Ça sait tout sur nous, quand nous allons nous coucher, où et à quel moment nous nous arrêtons, avec qui nous communiquons, qui sont nos meilleurs amis, quelle musique nous écoutons et quels sont nos passes-temps favoris. Et tout ce dont ça a besoin, c’est un peu d’électricité de temps en temps ?

Lorsque je flâne dans le quartier ou que je prends le métro, j’observe presque tout le monde et personne ne tient pas plus que quelques secondes sans mettre la main dans sa poche d’un geste brusque : rapidement le portable est sorti, ici un message envoyé, là un mail checké, là-bas une photo likée et de nouveau rangé, courte pause, et c’est reparti, ça joue vite fait, ça survole les infos du jour et ça regarde encore ce que font tous les potes aujourd’hui… ?

C’est notre compagnon lorsqu’on est aux chiottes, au taf ou à l’école, et ça aide apparemment contre l’ennui pendant qu’on attend ou qu’on travaille, etc. Est-ce peut-être une des raisons du succès de tous ces appareils technologiques qui nous entourent, que la vie réelle est si sacrément ennuyeuse et monotone qu’un écran de quelques centimètres carrés est presque toujours plus passionnant que le monde et les gens autour de nous ? C’est comme une addiction (en tout cas il y a des gens qui ont des syndromes de manque…) ou ça fait même déjà partie de nos corps sans que nous ne sachions plus nous orienter, sans que nous ayons en tout cas le sentiment qu’il nous manque quelque chose; c’est même devenu plus qu’une aide ou un jouet mais une partie de nous qui exerce également un certain contrôle à notre encontre, auquel nous nous adaptons, par exemple à travers le fait que nous sortons de chez nous seulement une fois après avoir entièrement chargé la batterie ? Le Smartphone comme première étape visant à brouiller les différences* entre l’humain et le robot ? Lorsque nous voyons ce que nous prophétisent les technocrates de toutes sortes (Lunettes Google, puces implantées, etc.), il semble que nous soyons presque en passe de devenir des Cyborgs, des gens avec des smartphones implantés que nous contrôlons par nos pensées (jusqu’à ce que nos pensées soient en fin de compte elles-mêmes contrôlées un jour ou l’autre). Que les porte-paroles de la domination, les médias, nous montrent uniquement les aspects positifs de cette évolution n’est pas étonnant, mais c’est choquant que pratiquement personne ne remettent en question cette vision des choses, même pas par principe. C’est probablement le rêve le plus excitant pour tout dominant : de pouvoir surveiller les pensées et actions de tout le monde tout le temps et intervenir immédiatement à chaque perturbation. D’autoriser les braves travailleurs à s’amuser un peu (virtuellement) en signe de récompense pendant que quelques-uns se remplissent les poches.

Le contrôle et la surveillance ont également atteint un tout autre niveau par les énormes quantités de données qui sont si facilement mises à disposition de tout et de tout le monde à n’importe quel moment de la journée. Cela va désormais bien plus loin que de placer des téléphones portables sur écoute ou de passer au crible des messages (comme lors des émeutes de Londres de 2011). En ayant accès à une quantité incroyable d’informations, les services de renseignement sont en capacité de définir un statut qui est « normal ». Ils peuvent dire pour nous quels lieux de séjour sont « normaux », quels contacts sont « normaux », etc. Bref, ils peuvent établir immédiatement et quasiment en temps réel si des gens dévient de leur manière d’agir « normale ». Cela donne un pouvoir énorme à certaines personnes, qui sera utilisé à chaque fois qu’il y aura la possibilité de profiter de ce pouvoir (c’est-à-dire de surveiller les gens). La technologie fait partie du pouvoir, elle en résulte et en a besoin. Il faut un monde où des personnes ont vraiment beaucoup de pouvoir pour produire et rendre possible des choses comme le Smartphone. Toute technologie est le fruit du monde d’oppression actuel, en fait partie et le consolidera.

Rien n’est neutre dans le monde actuel, tout ce qui est ou a été développé jusqu’à présent sert à la fois à étendre le contrôle et à faire du fric. Beaucoup d’innovations des dernières décennies (comme le GPS, l’énergie nucléaire ou internet) sont même directement issues de l’armée.

La plupart du temps, ces deux aspects vont de pair, mais le « bien-être de l’humanité » n’est sûrement pas une raison pour développer n’importe quoi, et surtout pas quand c’est développé par l’armée.

Il est possible qu’en prenant l’exemple de l’architecture cela illustre mieux quelque chose d’aussi complexe que la technologie : prenons une prison vide et désaffectée, que devrait-on faire avec ce bâtiment, sinon le démolir ? Son architecture à elle-seule, ses murs, ses miradors et ses cellules comportent déjà le but de ce bâtiment : à savoir enfermer les gens et les détruire psychologiquement. Y vivre serait pour moi impossible, simplement parce que le bâtiment porte déjà en lui l’oppression.

C’est la même chose avec toutes les technologies, qui nous sont présentées comme un progrès et quelque chose nous facilitant la vie. Elles ont été développées avec l’intention de gagner de l’argent et de nous contrôler et porteront toujours cela en elle. Peu importe combien de supposés avantages t’apportent ton smartphone, ceux qui s’enrichissent en collectant tes données et en te surveillant en profiteront toujours plus que toi.

Si autrefois on disait « le savoir, c’est le pouvoir »**, aujourd’hui on devrait plutôt dire « Les informations sont le pouvoir ». Plus les gouvernants en savent sur leurs moutons, plus ils peuvent les dominer – En ce sens, la technologie dans son ensemble est un puissant instrument de contrôle pour prévoir et de fait empêcher les gens de se retrouver et d’attaquer ce qui les oppriment.

Ces smartphones semblent après tout exiger un peu plus que juste un peu de courant…

Dans notre génération qui du moins avons connu le monde sans smartphone, il y a peut-être encore quelques personnes qui comprennent de quoi je parle, qui savent encore ce que c’est que de tenir une discussion sans regarder son portable toutes les trente secondes, de se perdre en se baladant et donc de découvrir de nouveaux endroits ou de débattre de quelque chose sans se faire immédiatement donner la réponse par Google. Mais il n’est pas question pour moi de revenir dans le passé, même si ce ne serait de toute façon pas possible, mais plus la technologie s’immiscera dans nos vies, plus il sera difficile de la détruire. Et si nous étions une des dernières générations encore capable d’arrêter cette évolution de l’humain en passe de devenir des robots complètement contrôlés ?

Et si, tôt ou tard, nous ne pouvions plus annuler cette évolution ? Au vue de l’histoire, l’humanité a atteint un nouveau stade avec la technologie. Un stade où elle est capable d’anéantir toute vie humaine (énergie atomique) ou de la modifier (manipulation génétique). Ce fait souligne une fois de plus la nécessité d’agir aujourd’hui pour détruire cette société. Pour ce faire, nous devons nous retrouver avec d’autres gens et communiquer nos idées.

Toutefois, ça devrait être évident que ça aura des effets sur le long terme si, au lieu de discuter entre nous, nous communiquons par messages de cinq phrases maximum. Ce qui n’est apparemment pas le cas. Tout d’abord, notre pensée influence notre manière de parler. Et l’inverse est tout aussi vrai : tout comme notre manière de parler et de communiquer influence notre manière de penser. Si nous ne sommes plus capables que de s’échanger des messages les plus courts et les plus concis possibles, comment pourrions-nous donc parler d’un monde totalement différent ? Et si nous ne pouvons même plus parler d’un monde différent, comment pourrions-nous y parvenir ?

La communication directe entre individus autonomes est la base de toute rébellion commune, elle est le point de départ des rêves partagés et des luttes communes. Sans une communication inaltérée, une lutte contre ce monde et pour la liberté est impossible.

Par conséquent, débarrassons-nous des smartphones et rencontrons-nous en face à face dans l’insurrection contre ce monde !

Devenons incontrôlables !

P.S : tout le monde devrait savoir que nos portables et smartphones sont déjà utilisés pour nous surveiller. Alors quand vous décidez de passer à l’acte, laissez-les à la maison et ne parlez pas lorsqu’ils sont dans le secteur.

[Traduction de l’allemand d’un article du journal anarchiste ‘Fernweh’ n°24, Février 2017]


NdT :
* Verwischung, du verbe verwischen :brouiller, flouter, effacer… Il est difficile ici de retranscrire en un mot l’idée qui ressort du texte original, c’est-à-dire que les frontières entre l’humain et le robot se brouille, se confondent. Puisqu’il est question ici d’une « première étape », je pense qu’il est quand même important de garder le caractère transitoire, le processus qui conduira peu à peu à l’homme-machine.

** De la locution latine : Scientia Potentia Est ; attribué au philosophe anglais Francis Bacon. Cependant, la première trace écrite de cette expression se trouve dans l’édition latine du Léviathan de Thomas Hobbes.

Le texte mis en page au format PDF

‘Amassada à Saint-Victor-et-Melvieu , Aveyron: Amassada contre RTE, APPEL À RÉAGIR

EN CAS D’EXPULSION DE L’AMASSADA, APPEL À RÉAGIR :

https://douze.noblogs.org/post/2019/05/26/en-cas-dexpulsion-de-lamassada-appel-a-reagir/

Depuis septembre 2018 l’Amassada est occupée, habitée. Elle défie RTE en
lieu et place de son sordide projet de transformateur électrique, pièce
maîtresse, nœud indispensable, des réseaux intelligents et de la
transition énergétique en France. Depuis 8 mois là où des bulldozers
devraient accomplir leur œuvre de destruction la vie continue de
s’inventer. Des fruitiers sont plantés, une serre abrite des semis et
les fenaisons ont lieu. Un lieu où s’élaborent autant des barricades,
des blocages d’experts agricoles, des fanzines que des recours
juridiques contre RTE. Et cette détermination paye. Préfètes et juges
semblent quelque peu irritées par les agissements des industriels et les
autorisations de défrichages sont obsolètes. Nous restons prêt-es à
faire face à toute éventualité d’expulsion militaire.

L’assemblée du 12 mai 2019 à la salle des fêtes de Saint Victor a décidé
de réaffirmer haut et fort que l’Amassada serait défendue par ses
habitants et habitantes qui tenteront de ralentir l’expulsion pour qu’un
maximum de gens puissent arriver sur le site.

En cas de barrages routiers abandonnez les voitures, poursuivez à pied
ou faites scandale. Si vous ne pouvez pas arriver à l’Amassada,
retrouvons nous dans St Victor au local face à la mairie. Si vous ne
pouvez pas traverser la France : organisez des actions contre RTE et
relayez les informations au maximum.

Une manifestation de réoccupation est d’ores et déjà prévue le quatrième
samedi du mois après l’expulsion.

douze.noblogs.org – amassada AROBASE riseup point et – o6 44 74 2I 69

[[ reçu par mail]

Parution d’un nouveau numéro de ‘Sans Détour’ – Mai 2019

Le troisième numéro du journal anarchiste apériodique Sans Détour vient de sortir.
Les personnes intéressées peuvent nous écrire pour nous demander des
exemplaires de ce numéro, ainsi que du N.0 (mai 2018) et du N.1 (novembre 2018).

« J’aime le feu, mon cher seigneur. Non par la raison triviale que le feu réchauffe nos pieds ou cuit notre soupe, mais parce qu’il a des étincelles. Quelquefois je passe des heures à regarder les étincelles. Je découvre mille choses dans ces étoiles qui saupoudrent le fond noir de l’âtre. Ces étoiles-là aussi sont des mondes »

C’est ainsi que s’exprimait Gringoire, poète sans-le-sou, protagoniste du roman Notre-Dame de Paris, dans le chapitre intitulé « Vive la joie ». Ironie du sort, a-t-on pensé lorsque l’on a vu Notre-Dame de Paris brûler d’un feu lent et dévastateur. Quelle joie en effet de contempler la destruction d’un des édifices (qui plus est hautement symbolique) du cancer religieux qui a étendu ses métastases aux quatre coins du globe, générant partout oppression et souffrance, prônant l’obéissance et la crainte de Dieu dans l’attente d’un bonheur extraterrestre!

La destruction de tout symbole d’autorité est belle et nécessaire. Mais Notre-Dame, c’était probablement un accident, pas comme ces dizaines d’incendies qui ont consumé les structures du pouvoir et qui ont allumé les jours et les nuits de ces derniers mois. Le résultat est peut être le même, toutefois, comme nous le suggère Gringoire, la beauté du feu réside dans les mondes qu’incarnent chacune de ces étincelles. Car chaque individu qui se rebelle, agissant contre une condition d’oppression qu’il subit, brisant les chaînes de la société et faisant tomber le masque qu’on l’oblige à porter, est à lui seul, aussi, une étincelle. Et si la rébellion individuelle naît de sentiments et de passions, nous pensons que c’est aux idées et aux rêves de la nourrir. En restant dans la métaphore de Gringoire, on pourrait donc dire que les rêves et les idées constituent l’oxygène empêchant aux étincelles de s’étouffer et permettant de porter toujours plus loin le feu qui brûle.

Voilà à quoi on espère contribuer avec ce journal, à alimenter les mondes de chaque individu en lutte contre l’autorité, avec ces questions dans la tête : comment alimenter un feu qui détruise cette église du bas des cryptes jusqu’en haut des combles, la réduisant à néant, et empêcher qu’une autre ne soit bâtie à sa place ?

Sommaire :

– Des chemins dans le brouillard
– Inactualités sur le Premier mai
– Quelques trous dans la toile : réflexions hors-réseaux
– L’inimitié envers la politique
– Parlons peur mais parlons bien
– Fous, rancuniers ou anarchistes?
– Lectures intempestives

Pour leur écrire : sansdetour_AT_riseup.net

[Reçu par mail]

Brescia (Italie) : Des nouvelles des dernières arrestations et un tract en solidarité

Attaque

Des nouvelles des dernières arrestations

Round Robin / samedi 25 mai 2019

Des nouvelles depuis la prison de Canton Mombello (Brescia), le 24 mai 2019.
Aujourd’hui le compagnon interpellé [lors de l’arrestation de Juan, qui était en cavale ; NdAtt.] a été transféré à la prison de Canton Mombello et placé à l’isolement, où se trouve aussi Juan. Le compagnon est accusé de « complicité d’évasion ».
L’avocat a pu s’entretenir avec les deux compagnons et les a trouvé forts et déterminés.
On attend la décision du JLD, qui devrait arriver demain, et de voir les compagnons en liberté.

Tou.te.s libres, tout de suite !

Plus d’infos à venir.

*****

La liberté et la solidarité font peur

Round Robin / samedi 25 mai 2019

Un modèle de société de plus en plus impitoyable, inhumain, esclavagiste et classiste est en train de s’imposer en Europe, notamment en Italie.
En feignant des dangers et des urgences inexistants, on s’en prend, à coup d’ordonnances, aux dernières expressions de dignité et de résistance face au capitalisme le plus fasciste. On essaye de construire une humanité de plus en plus précarisée, divisée, impuissante, désespérée et donc sujette à exploitation et à manipulation. Une vraie guerre aux pauvres est en cours, à côté d’une guerre entre pauvres alimentée par la propagande raciste et terroriste des gouvernements. Des guerres coloniales à l’étranger pour s’approprier des ressources naturelles.
Des frontières blindées, avec des armes et des barbelés et un climat de guerre qui plane à l’intérieur des États nationaux : des camps de concentration pour les migrants et des obstacles de tout genre pour obtenir des permis de séjour, même pour des raisons humanitaires ; la nationalité accordée comme de la charité ; des contrats de travail et des vies en CDD ; soins et instruction de moins en moins accessibles et plus précaires ; surveillance spéciale pour les internationalistes [les camarades italiens qui étaient partis combattre avec le YPG au Rojava ; NdAtt.], interdictions de manif’ et interdictions de territoire pour ceux qui expriment leur opposition et luttent pour améliorer les conditions de vie, la prison pour ceux – italiens ou immigrés – qui défient l’autorité et la misère. La tentative de sauver des vies humaines autrement destinées à la mort, les secours en mer, longtemps obligés, le fait d’offrir un repas ou des soins deviennent des délits, au nom d’ordonnances ouvertement néo-nazis.
A Côme, à Rome et dans d’autres villes le fait d’offrir un repas ou ce n’est que du lait chaud l’hiver, à des italiens ou pas, a été réprimé : amendes et expulsions de rassemblements solidaires. A Udine, 7 volontaires d’une ONG ont été accusés de complicité parce qu’ils avaient aidé des migrants à se soigner. Les délits de solidarité et d’amitiés s’enchaînent. Ce qui est criminalisé c’est la tentative de résister à ce destin de torture et d’exploitation.

L’anarchiste Juan Sorroche Fernandez a été arrêté le 22 mai, dans le département de Brescia, à cause d’une série de peines à purger et de l’accusation de s’y être soustrait. Le même jour, un autre compagnon est arrêté, accusé de complicité. Pour trouver une quelque motivation à sa mise en examen, sa maison a été fouillée, tout comme celle de ses parents ou celle des ses beaux-parents et même la maison d’une amie et de sa famille. Cela effectué par des policiers en cagoule sans montrer aucun mandat.
Pour frapper, isoler et brûler la terre où l’on marche, des personnes « communes » sont prises pour cible, comme dans les moments les plus sombres du siècle dernier, dans l’intention de briser des relations, l’amour et les possibles complicités.
Toute personne qui essaye d’exister, en résistant à des impositions capitaliste et fasciste, toute personne qui montre de la solidarité et de l’amitié à l’encontre de qui est actuellement dans la ligne de mire est un criminel et un terroriste, dans ce monde à l’inverse.

Contre la vie de merde à laquelle vous nous destinez, on résiste, vivants, libres et sauvages. Humaines.
Toujours en marche sur le chemin de la liberté.

Anarchistes

Marseille : Mai 2019 troisième:

MARSEILLES[S] ~ Mai 2019 (Ter)

Lignes de force

Je donne, avec quelque retard, le troisième et dernier volet de ma ballade marseillaise de ce mois de mai.

Nota. Depuis mon départ de Marseille, la répression s’est accrue contre les femmes de chambre en grève. Je vous invite à suivre et à soutenir leur lutte, sur place si vous y êtes, ou sur le site de la CNT-Solidarité ouvrière.

Je suis repassé par la rue d’Aubagne pour photographier le panneau sauvage qui rappelle les noms des victimes de l’effondrement, et quelques affiches.

Dans une rue parallèle, un récit d’expulsion.

J’ai discuté avec l’ami Xavier qui s’est trouvé et se trouve encore dans une situation équivalente: expulsion d’une minute à l’autre, sans possibilité de récupérer ne serait-ce que des médicaments, des papiers, de l’argent, un ordi… Après avoir pratiqué un laxisme jem’enfoutiste, autorités et propriétaires deviennent brutalement d’intraitables gardiens d’immeubles condamnés.

Un écho des luttes photographié dans la superbe librairie L’Hydre aux mille têtes où j’ai été assister à un débat sur les luttes immigrées en banlieue autour du passionnant bouquin de Victor Collet Nanterre, du bidonville à la cité (Agone), débat que coanimaient Mogniss Abdallah et Cheikh Djemaï.

Victor Collet et Mogniss Abdallah retrouvés à Manifesten le lendemain pour la projection d’un film sur les meurtres commis par la police en GB.

Mercredi matin: plaisir indicible, et retardé par la froidure inhabituelle, de nager aux Catalans.

Le chantier de la résidence de luxe a l’air suspendu.

Selon ma formule désormais légendaire: «Au début, tu la trouves fraîche, et au bout d’un moment tu réalises qu’elle est glacée!».

Passage rituel, au retour, par le parc du Pharo et sa vue superbe sur le port et la ville.

J’y retrouve par hasard (comment voulez-vous que les keufs croient des trucs pareils…) les trois individus ci-dessus évoqués (+ 1). Les photos? Peut-être un jour.

Salut non moins rituel au camarade Missak Manouchian.

Et pour finir (pour cette fois), une vitrine marseillaise qui chauffe au soleil.

 

Mais les anarchistes ne votent pas ?

Résultat de recherche d'images pour "drapeau noir"Se dire anarchiste veut dire beaucoup, mais cela peut aussi ne rien vouloir dire. Dans un monde de piètres identitées, quand tout semble s’estomper dans le brouillard de l’incertitude, se considérer anarchiste peut être une façon comme une autre de suivre un drapeau, rien de plus.
.

Mais parfois l’anarchisme est une étiquette inconfortable. Il peut te mettre des questions dans la tête, auxquelles il n’est pas facile de répondre. Il peut te faire remarquer les étranges contradictions de ta vie : le travail, le rôle que la société t’a imposé, le statut auquel toi-même tu participes, la carrière à laquelle tu n’arrives pas à renoncer, la famille, les amis, les enfants, la fin du mois et la paye, la voiture et la maison dont tu es propriétaire. Hélas, fixer une distance entre ces attributs et ses idées fondamentales, entre ce que nous sommes et l’être anarchiste, ressemble beaucoup à cette lutte entre l’être et le devoir-être qui faisait sourire Hegel : le devoir-fini toujours par succomber.

Ainsi, nous sommes anarchistes parce que nous lisons les journaux anarchistes, parce que nous considérons la pensée et l’histoire anarchiste comme notre pensée et notre histoire. Nous sommes anarchistes parce que nous nous abritons dans le mouvement, à l’abri des intempéries de la vie, parce que nous le considérons comme notre maison rassurante, parce que nous aimons voir les visages des compagnons, écouter leurs petites histoires domestiques et leur raconter nos petites histoires domestiques, le tout à répéter à l’infini – et ainsi de suite.

Si quelqu’un pose des problèmes, pas tellement avec sa langue plus ou moins acérée, mais avec les choses qu’il fait, en mettant en danger cette position rassurante, cette sensation de protection, de se sentir comme chez soi, alors nous le rappelons à l’ordre, en lui listant au grand complet les principes de l’anarchisme, auxquels nous restons fidèles. Et, parmi ceux-ci, il y a celui de ne pas aller voter. Les anarchistes ne votent pas, sinon quels genre d’anarchistes seraient-ils !

Pas une grimace. Et pourtant, notamment ces derniers temps, des objections ont été avancées , des perplexités.

Quelle sens y-a-t-il dans le fait de ne pas aller voter ? Il y a un sens, ont-ils répondu en chœur, spécialement parmi les plus anciens. Parce que voter c’est déléguer et les anarchistes sont pour la lutte directe. Joli, dirais-je, très joli.

Mais quand cette lutte consiste seulement dans le fait de témoigner de ses principes (donc également son abstentionnisme), et rien de plus, voir même quand cela consiste dans le fait de se retirer en étant mal à l’aise quand quelques compagnons décident d’attaquer les hommes et les réalisations du pouvoir, ou bien consiste dans le fait de rester silencieux face aux actions des autres, quand c’est cela la lutte, eh bien, alors autant aller voter.

Pour qui considère l’anarchisme comme la tranquille gymnastique de ses propres opinions et de ceux des autres sur un monde qui n’existe pas – et n’existera jamais – tandis que pour eux les jours se suivent l’un après l’autre dans la grisaille monotone des matins tous identiques, des gestes tous identiques, des travaux, affects, hobbies et vacances tous identiques, pour ces derniers, quel sens y-a-t-il à s’abstenir, si ce n’est de réaffirmer, à peu de frais et suffisamment de clarté, leur identité anarchiste ? Cependant, à bien y regarder, si son anarchisme est seulement cette enseigne poussiéreuse et ridicule, dans un terrain de certitudes monotones et escomptées, il vaut mieux se décider à aller voter. Leur abstention ne signifie rien.

Il pourra sans problème voter aux présidentielles, et aussi aux élections locales. À bien y réfléchir, il pourra ainsi choisir de défendre une moindre démocratie qui, à bien y regarder, est toujours mieux qu’une dictature qui remplirait les stades et les camps de concentration, dans l’attente de dresser des listes de proscription. Les tanks dans les rues (signal mythique du pouvoir zélé qui se propage de façon indiscriminée, quand tu finis à l’échafaud pour un simple mot, pour un symbole mal compris de la part d’obtus exécuteurs d’ordre en uniforme) sont des histoires dangereuses, mieux vaut les discussions pathétiques, et au fond remises en question, de n’importe quel clown en veste démocratique. On ne rigole pas avec certaines choses, mieux vaut courir voter, spécialement dans une période dans laquelle des millions de personnes ne semblent pas comprendre la valeur des élections. L’abstention à des millions n’a plus de sens anarchiste, on risque d’être confondu avec la masse inculte qui n’est même pas capable de tracer une croix sur du papier ou qui s’amuse à peu de frais en gribouillant des phrases obscènes sur le bulletin.

Après, il y a les compagnons qui soutiennent des positions proches du municipalisme libertaire et du syndicalisme révolutionnaire de base. Ceux-ci, selon moi, toujours, ne devraient pas courir derrière les fantaisies de l’abstentionnisme. Leur objectif devrait être, au moins, la participation massive et significative aux élections locales, de manière à donner à leurs représentants les instruments adaptés pour gouverner la chose publique en périphérie. Peut-être que les anarchosyndicalistes (mais y en a-il encore ?) pourraient même aller voter aux présidentielles, mais cela devrait être une décision prise mûrement réfléchie, même si, personnellement, je la considère comme un choix tout à fait cohérent avec leurs idées de lutte syndicale.

Il reste de nombreux autres anarchistes. Il reste ceux pour lesquels leur anarchisme est un choix de vie, pas une conception à opposer, dans un tragique et insoluble oxymore, aux mille problèmes d’apparence que la société codifie et impose.

Pour ces compagnons, l’abstention est seulement une des nombreuses occasions de dire « non ». Leur action anarchiste se réalise dans bien d’autres faits et ce sont justement ces faits qui donnent une lumière et une signification différente à cette façon de dire « non ».

A. B. Bonanno

 

Depuis Canenero, hebdomadaire anarchiste n°29, juin 1995

 

Nantes, France : Tags contre les prisons et centres de rétention – 22 mai 2019

Petite ballade contre les taules.

Étant donnée que ce monde nous fait gerber, et suite aux révoltes dans les CRA de Vincennes et de Rennes. On s’est balladé [1] pour tagger contre les CRA, les abus de la police et les prisonsen général.

Sur le chemin nous avons croisé une voiture SPIE-BATIGNOLES (qui construit des prisons un peu partout en france) [2]. Parce-que nous sommes contre les prisons et les capitalistes qui profitent de l’enfermement , alors on à pas pu s’empécher de leurs passer le message.

Qu’il ne s’en plaignent pas parce-qu’en vrai on aurait pu / du la cramer.

En attendant que crêve la taule , attaquons déja celles et ceux qui en fonts un marché et en profitent d’une quelconque maniêre.

[Publié sur indymedia Nantes, mercredi 22 mai 2019]

NdSaD:
[1] Dans un premier temps, rien ne précisait où avait eu lieu cette balade. Le 24 mai, un commentaire sur le site précise que l’action s’est passée à Nantes.
[2] Précisions (commentaire, jeudi 23 mai 2019): « Juste pour infos: c’est pas des véhicules de SPIE-Batignolles mais de SPIE, une entreprise tout aussi -voire plus- nocive puisqu’elle est active dans les telecommunications, l’installation de vidéo-surveillance, intervient dans les CRA et les taules, le nucléaire et tout un tas de nuisances utiles à ce monde.
Spie-Batignolles a construit diverses prisons comme celle de Valence, dans la Drôme. »

Cuges-les-Pins (Bouches-du-Rhône), France : Du chemin de l’école aux urnes… Contre toute domestication – 25 mai 2019

On apprend par un article de France 3 que dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mai à Cuges-les-Pins, près d’Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, la salle de classe de l’école primaire Paul et Suzanne Chouquet, qui devait accueillir un bureau de vote pour les élections européennes de dimanche, a été saccagée. Tout comme la salle des fêtes.

Les actes de vandales se sont multipliés ces dernières semaines dans la petite commune de Cuges-les-Pins, près d’Aubagne. « Ça fait le 4e week-end d’affilée qu’on subit des dégradations sur les écoles et les salles communales, a indiqué le maire Bernard Destrost. Aujourd’hui c’est le comble, on nous a saccagé le bureau de vote qu’on avait prévu pour le vote de demain. Les services municipaux vont venir pour tout nettoyer et remettre en état pour que les votes puissent se réaliser dans les meilleures conditions et pour que lundi matin les classes puissent fonctionner normalement ». 

« Des bulletins de vote ont été abîmés mais on a des reliquats et les votes se dérouleront normalement » précise le maire.

[Repris de la presse locale, 25.05.2019]

Sommet du G7 à Biarritz : ça passe ou ça casse ?

https://www.sudouest.fr/2019/05/24/pays-basque

Le rassemblement organisé par le collectif associatif contestaire G7 EZ devrait avoir lieu sur cette emprise privée du domaine de Bordeberry (Pierre et Vacances), du 19 au 23 août 2019.

L’hypothèse d’un accueil du contre sommet du G7 de Biarritz sur la commune d’Urrugne se précise. Les services de l’Etat ont confirmé ce vendredi 24 mai 2019, en mairie d’Urrugne, une possibilité d’accueillir les associations de la plateforme contestataire G7 EZ sur le terrain de l’ancien centre de colonies de vacances de Nestlé, sur une emprise privée du domaine de Bordaberry (résidence Pierre et Vacances), à proximité directe d’Hendaye.

Les dates de ce rassemblement seraient fixées du 19 au 23 août. Avec un souhait d’ores et déjà exprimé par les associations de pouvoir investir le site dès le samedi 17 août. 

Encore des questions en suspens

Une semaine après l’annonce d’un potentiel rassemblement à Urrugne, et alors que de nombreuses questions restent en suspens (notamment sur le stationnement des véhicules, la gestion des déchets, etc.), le maire d’Urrugne Odile de Coral ne cache pas son soulagement de voir cette organisation plus proche du coeur d’Hendaye que de celui d’Urrugne. Soulagée également du choix d’un terrain privé plutôt qu’une manifestation sur le domaine public, l’élue Les Républicains craint néanmoins des incidences sur l’activité de la résidence de tourisme Pierre et Vacances. Elle évoque aussi des risques en matière environnementale, le site en question étant classé comme sensible pour la richesse de sa biodiversité.


[reçu par mail]

voici  qui complétera l’envoi que je vous ai fait par rapport au G7 :

http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article2224