Archives de catégorie : General

Valence, Drôme:Le 12 juin au Laboratoire retour sur la mobilisation contre le nucléaire du 4 juin

Au laboratoire à 18h30,c’est là que ça va se passer et ça va être génial !
Car il faut bien l’organiser cette lutte.
Et c’est tellement important de se rencontrer ^

Nous vous proposons le  programme suivant (qui peut encore évoluer dans
son contenu) :

discussion « retour de l »expérience du 4 /06/2019 »

-Vous aviez pensé pouvoir obtenir un travail pas plus mauvais qu’un autre, malheureusement c’est dans le nucléaire…Dans un monde dominé par la raison marchande, l’économie est tout, l’être humain n’est rien. » Si jamais tu reçoit une poussière  dans l’œil , attends d’être à l’extérieur du boulot pour te faire soigner. Sinon tu risques de perdre ton emploi »

-En ce qui concerne les intérimaires du nucléaire, le scandale est criminel : on savait déjà que avec la bénédiction des autorités, notamment par l’intermédiaire de l’IRSN, leur activité avait occasionné un assouplissement des normes dans la gestion de l’industrie nucléaire, les travailleurs intérimaires n’étant pas soumis au même contrôle que les autres travailleurs du nucléaire. (Libération du 23/10/91)

Nous devons vivre aujourd’hui avec la menace perpétuellement suspendue sur nos têtes de catastrophes, non plus seulement naturelles mais de plus en plus souvent technologiques : le progrès l’implique, le sens des mots y participe. Puisque des choix de production ont été faits et qu’ils ne peuvent pas être remis en cause, de nouveaux spécialistes sont nécessaires ; ils sont le produit de cette situation.

Coûte que coûte ceux-ci doivent assurer la continuité de la production dans un environnement toujours plus hostile. En cas de catastrophe ils doivent maintenir la pérennité des rapports sociaux alors que le risque est grand de voir des populations irresponsables demander des comptes sur les causes de la situation.

présentation d’un livre : « fragment d’une lutte antinucléaire » la Canaille A Golfech mutines séditions

Projection d’un film :

Villefontaine (Isère), France : Une caméra détruite par le feu – 6 juin 2019

Dans la soirée de jeudi 6 juin, une caméra de surveillance perchée sur un immeuble a été incendiée à Villefontaine, en périphérie de Grenoble.

« Vers 22 heures, ce jeudi, les sapeurs-pompiers ont été alertés pour un début d’incendie sur un bâtiment de l’impasse de la Frênaie à Villefontaine. À leur arrivée, ils devaient constater qu’il s’agissait d’une caméra de vidéoprotection de la commune qui avait été incendié par plusieurs jeunes qui ont réussi à monter sur le toit de l’immeuble. Une enquête a été ouverte confiée à la brigade locale de gendarmerie de Villefontaine. »
(Source: Le Dauphiné Libéré, 07.06.2019)

[atomik-tour] APPEL à tous les comités de soutien ainsi qu’à tous les groupes rencontrés pendant l’Atomik Tour*

[reçu par mail]

À la question très souvent posée sur l’Atomik Tour :
« Où vous en êtes ? Que peut-on faire pour aider votre lutte ? »,
nous répondons :

*RETROUVONS-NOUS pour le final de l’Atomik Tour ET une rencontre
inter-comités !*

C’est là que ça va se passer et ça va être génial !
Car il faut bien l’organiser cette lutte.
Et c’est tellement important de se rencontrer ^^

*À PARTIR DU 6 AOÛT AU SOIR ET JUSQU’AU 9 AU MATIN*,
nous vous proposons le  programme suivant (qui peut encore évoluer dans
son contenu) :

Arrivée le 6 au soir : projection

Journée du 7 :
– 1 demi-journée : actu Bure (calendrier Cigéo + où en est-on à Bure ?)
– 1 demi-journée : bilan Atomik Tour + perspectives (lutte nomade ?)
– soir : proj’

Journée du 8 :
– 1 demi-journée : comment on s’organise localement ?
(échanges d’info et d’outils, difficultés rencontrées – quelles actions
menées cette année ? Bilan)
– 1 demi-journée : perspectives de la lutte locale et décentralisée
(automédia /site coopératif/etc.)
– 8 au soir : boum 🙂

Le 9 : départ pour celles et ceux qui le souhaitent vers le festival
Bure’lesques (/https://burefestival.org//) ou  le camp Nuclear Heritage
en Allemagne
(http://www.nuclear-heritage.net/index.php/International_Anti-nuclear_Summer_Camp_2019)

*CÔTÉ PRATIQUE :

*Super important* : merci nous dire si et à combien vous comptez
débarquer. Histoire qu’on puisse prévoir et organiser au mieux.

Lieu : Les Tanneries à Dijon
https://dijoncter.info/?+-espace-autogere-des-tanneries-+

* Cantine prix-libre.

* Hébergement camping principalement (réservation des places en dur aux
personnes le nécessitant : merci de se signaler avant)

Hâte de vous retrouver ! On compte sur vous !

L’Atomik Tour et d’autres de Bure

Folles (Haute-Vienne), France : Sabotage contre le nucléaire et ses déchets

Dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 juin, vers 3h du matin, un poste électrique, « une cabine abritant les commandes des signaux » a été incendié en bordure de voies sur la commune de Folles, à une quarantaine de kilomètres au nord de Limoges (Haute-Vienne), au niveau d’un embranchement permettant de quitter la ligne Paris-Toulouse et d’aller vers le site de l’ex-société Areva, désormais rebaptisée Orano.

Le lendemain, mercredi, ce sabotage est revendiqué par des anti-nucléaires dans un mail envoyé au journal local « Le Populaire du Centre » :

« Pour un acte 30, cette nuit, on sabote l’installation de la ligne du train qui approvisionne la décharge nucléaire de Bessines. Areva a changé de nom mais produit toujours la même merde irradiée ici et ailleurs. Cette entreprise participe du mouvement général de la société capitaliste qui amène le monde dans le mur.
On veut pas de nucléaire nulle part, ni à Bessines ni à Bure ni au Niger. Et puis oublie ton EPR. »

Toutefois, la gendarmerie tient à préciser que cette opération de sabotage a eu des conséquences limitées sur le trafic ferroviaire, puisque seuls « quelques trains ont été ralentis ». SNCF réseaux parle « de deux Intercités retardés de 40 à 80 minutes » et de « trois TER supprimés ». L’entreprise ferroviaire a déposé plainte.

« Pas la première fois ».
Les journaflics du Populaire tiennent à rappeler que ce n’est pas la première fois que cette décharge nucléaire de Bessines, propriété d’Areva (Orano), est prise pour cible: en juillet 2013, une opération de sabotage sur la voie de chemin de fer avait entraîné le déraillement d’une locomotive. Quelques mois plus tard, en avril 2014, un incendie volontaire avait touché le musée de la Mine, baptisé Urêka et financé par le géant du nucléaire français. Le restaurant du musée et une salle de projection avaient été endommagés.

Le site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe.

« Près de Villard : la petite voie ferrée servant exclusivement à acheminer les déchets nucléaires jusq’au site d’Orano » (légende: Le Populaire du Centre)

Italie : Leo aussi en grève de la faim

Round Robin / mercredi 5 juin 2019

Depuis la prison de Lucca

A côté d’Anna et de Silvia qui, depuis la section AS2 de la prison de L’Aquila, mènent une grève de la faim pour protester contre leurs conditions d’enfermement. Ma solidarité, en plus d’une accolade chaleureuse qui passe au delà des barreaux de deux fenêtres, je vais l’exprimer avec trois jours de grève de la faim, à partir du 2 juin.

Quand le corps palpite, quand on se joue sa propre liberté, quand on fait face à la taule la tête haute, quand les yeux sont injectés de sang, quand on ressent, à l’intérieur et à l’extérieur, une immense, passionnée envie de liberté…
Quand le cœur, encore, ne s’est pas arrêté.

Pour l’anarchie.

Leonardo L.
Prison de Lucca, mai 2019

Pour écrire à Leo (il comprend le français) :

Leonardo Landi
Casa Circondariale di Lucca
Via San Giorgio, 108
55100 – Lucca (Italie)

*****

Note d’Attaque : les compas actuellement en grève de la faim, pour demander le transfert d’Anna et Silvia de la prison de L’Aquila et la fermeture de la section AS2 de cette taule, sont donc huit. En plus des deux compagnonnes enfermées à L’Aquila, sont en grève de la faim Alfredo et Luca (Stecco), détenus dans la section AS2 de la prison de Ferrara, Marco, depuis la section AS2 d’Alessandria, Salvatore (Ghespe) et Giovanni, dans la taule de Firenze et donc Leo, depuis celle de Lucca.
Solidarité !

Valence, Cruas ; après la manif antinucléaire, les bleus s’activent à Cruas

à la lecture de l’article du Dauphiné libéré( qui divise par cinq le nombre d’opposant au débat ) .. je vous écrit pour stopper la polémique qui a été  lancé  par les deux membres du  CAN 84 présent  au débat du  4 juin qui ont  agressé verbalement des compagnon-e-s sur le dépôt de la  manifestation à la préfecture. , en disant que dans  toutes leur activité militantes   n’ont jamais déposé une manifestation en préfecture. CES deux individus ont pu pénétrer dans l’enceinte du débat  au titre d’observateur  de la Cligeet( commission locale d’information  des grands équipements énergétique du tricastin).. comme organisme co-gestionnaire  est clair pour ceux parmi nous  ont suivi les couleuvres acceptées par cette commission ( utilisation du https://www.ledauphine.com/drome/2011/09/15/quinze-ans-de-travaux-130-000-tonnes-d-acier
 ces deux individus  savaient parfaitement que ce débat c’était pour entre autre la validation du démantèlement des ferrailles de georges Besse 1 nettoyées par le trifluorure de chlore..pour les utiliser dans l’industrie et la construction voir le document du département de la Dromehttps://www.ladrome.fr/nos-actions/economie/industrie-entreprises/nucleaire-les-cli/tricastin-la-cligeet/demantelement-deurodif
 la CRIIRAD a dans le passé récent fait campagne contre l’utilisation  des métaux ferreux :https://www.criirad.org/mobilisation/metaux-radioactifs.html
Attention je ne critique  ue les deux individus qui nous ont agressés    qui font parti d’une association  mais  ce n’est pas une attaque que je fais contre toute l’association http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2019/04/14/D%C3%A9mant%C3%A8lement-d%C3%A9ment-d-Eurodif-Tricastin-%3A-la-presse-r%C3%A9gionale-grande-complice
mai seulement  contre ces deux personnages manipulateurs qui voulaient nous ridiculiser
 attention cette polémique a été faites pour nous diviser  entre radicaux et possibiliste.  et dans la même soirée

Mardi 4 juin, peu après 21h30, une voiture en flammes a été signalée tout près de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Le feu serait d’origine criminelle.

En réalité, il semblerait que le conducteur d’une Clio, âgé d’une vingtaine d’années, ait perdu le contrôle de son véhicule dans un virage serré. Il aurait fait une sortie de route, s’encastrant dans une voie ferrée, à quelques dizaines de mètres d’un portail d’entrée de la centrale. Là, il aurait appelé sa mère, qui serait venue, accompagnée de son compagnon. Tous trois, alcoolisés, auraient décidé de mettre le feu à la voiture, appartenant au père du conducteur. Le tout aurait été filmé par les caméras de vidéo surveillance de la centrale nucléaire. Ce qui aurait engendré le déploiement de gros moyens des forces de l’ordre, les faits ressemblant à une attaque terroriste. ((sic)

Les trois personnes, originaires de Cruas, seraient ensuite revenues sur place. Là, tous trois auraient été interpellés par le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie.

source:https://www.ledauphine.com

 

À l’ombre du baroque

Qu’y a-t-il de commun entre les billets pour visiter les églises de Lecce et l’expulsion d’une bibliothèque anarchiste d’un bâtiment occupé pendant trois ans ? Rien, apparemment.

Mais non, en revanche. Ces deux actes, qui semblent déconnectés l’un de l’autre, nous parlent d’un changement de la ville et de la manière de la vivre, un changement qui concerne tout le monde. Deux opérations qui visent à mettre en œuvre de plus en plus ce processus, connu sous le nom de gentrification, visant à transformer les centres historiques en une vitrine pour le seul usage et la consommation des usagés fortunés, une vitrine qui peut être simplement regardée, visitée et appréciée pendant la journée, et consommée pendant la nuit, à travers les innombrables lieux où la vie nocturne se développe. Une ville qui ne peut plus être vécue.

La vie réelle disparaît avec les anciennes façons d’être ensemble à travers lesquelles la socialité entre les individus s’est développée – peut-être en jouant et en mangeant ensemble à l’extérieur sur une petite place -, au moyen d’un mouvement centrifuge qui la pousse hors des centres historiques, un mouvement mis en œuvre avec la hausse des loyers et du coût de la vie, d’un côté et les règles « de bienséance », de l’autre, celles qui établissent qu’il n’est plus possible de servir de la nourriture et des boissons dans la rue, mais uniquement dans les lieux très coûteux. Une bienséance très étrange, destinée à ne concerner que les clients pauvres des rues du centre, et non le monde de la richesse, où les serveurs sont exploités à 20 euros pour une soirée de travail.

Le paradoxe que ceux qui parlent du tourisme comme d’une forme de retombée économique sur le territoire ne voient pas est le suivant : face à l’énorme exploitation et aux salaires de misère, les propriétaires et spéculateurs habituels s’enrichissent de plus en plus. Ce n’est pas un hasard si l’expulsion de la Bibliothèque anarchiste est arrivée parce qu’un spéculateur bien connu, Béatrice Baldisser, enchaîné à la politique, a acheté un énorme bâtiment pour en faire une résidence de luxe, comme d’autres, où il faut des centaines d’euros pour dormir. Ce n’est pas exactement une somme à la portée de tous… Et pour y parvenir, une personne nord-africaine qui y vivait depuis un quart de siècle se fait jeter à la rue.

C’est le totalitarisme de l’économie et de l’argent qui étend son manteau funéraire sur la vie de tous les pauvres, des indigents et des exploités, en accord étroit avec la politique. Les « Décrets de sécurité » successifs, lancés aussi bien par la gauche que par la droite, représentent précisément le bras armé de l’économie visant à surveiller ce « décorum » dont il a été question. Une vigilance de plus en plus obsessionnelle et restrictive construite avec des règles, des policiers, des caméras, des ZTL [Zone à Trafic Limité], des armées dans les rues des villes, une militarisation massive de nos vies et de nos pensées, plus de pouvoirs et d’armes pour les riches et leurs défenseurs, comme en témoigne la loi sur la dite « Légitime Défense » ou le Taser fourni à la police.

Se taire ou se limiter à marmonner sur tout cela, c’est se rendre. S’y opposer est la seule voie à parcourrir pour ceux qui se soucient de la liberté.
S’opposer et ouvrir des espaces de liberté.

Bibiliothèque anarchiste Disordine

[tract distribué à Lecce]

Depuis finimondo.org

Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) : Contre le sommet G7 et ses collabos

Sud-Ouest / mardi 4 juin 2019

Des inscriptions contre le capitalisme et le sommet des chefs d’État programmé fin août à Biarritz ont été découvertes mardi 4 juin au matin.
« CCI Kolabo »  suivi du sigle G7 barré, le tout à l’encre violette, tagué sans effort de calligraphie sur les portes vitrées de la Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne-Pays basque. C’est ce qu’ont découvert, mardi 4 juin au matin, les équipes techniques de la CCI à leur arrivée sur le site. Les portes avant et arrière avaient également été collées avec du silicone de chanter, tout comme l’interphone. Les auteurs des dégradations ont agi nuitamment, mais n’ont pas pénétré dans le bâtiment où chacun a pu rejoindre son poste.

[…] Des tags similaires ont aussi été découverts sur l’agence immobilière Orpi des arènes, avec une légère variante dans le texte: « Kapitalismoa sutura G7 Ez ». […]

« G7 non », en basque

*****

Déjà l’automne dernier, un appel à la fête était apparu

extrait de Sud-Ouest / jeudi 4 octobre 2018

Le G7, programmé à Biarritz du 25 au 27 août 2019, n’est manifestement pas du goût de tous. A moins d’un an de ce sommet qui réunira les sept plus grandes puissances économiques du monde (France, Etats-Unis, Japon, Allemagne, Italie, Canada, Royaume-Uni, la Russie est suspendue), un message est apparu en grand sur la digue nord de Tarnos. « Le monde déteste le G7 et inversement » écrivent le ou les auteurs. La phrase est assortie de la mention « Black Block ». […]

 

 

Toulouse, France : Intervention contre une présentation de la ZAD par « Mauvaise Troupe » – 1er juin 2019

Ce samedi 1er juin, on est allées à quelques personnes lire à plusieurs voix le texte qui suit au début de la présentation du nouveau bouquin du collectif « Mauvaise Troupe » et en lien avec l’orga de l’anti G7 de cet été. Il y avait une trentaine de personnes dans le bar L’itinéraire Bis.
La lecture s’est passée sans réelles réactions de leur part, et on est parties, comme prévu, direct après la lecture..

On avait envie et on voyait du sens à les faire chier, alors on s’est dit que c’était chouette si ça pouvait donner des idées et des envies à d’autres de perturber la suite de leur tournée publicitaire.

Hésitez pas à ré-utiliser ce texte, si jamais.

Si vous voulez les trouver, ils seront à :

Tarnac (19) le mardi 4 juin 2019 à 19h00 au Magasin Général
Poitiers le mercredi 5 juin 2019 à 18h00 à l’Envers du bocal, 16 ter rue de la Regratterie
Nantes le vendredi 7 juin 2019 à La Dérive 1 rue du Gué Robert
Rennes le lundi 10 juin 2019 à 18h00 Maison de la grève 37 rue Legraverend
Rouen le vendredi 14 juin 2019
Caen le samedi 15 juin 2019
Douarnenez le mercredi 26 juin 2019 à 19h00 L’Ivraie
Zad Notre-Dame-des-Landes le dimanche 7 juillet 2019
Val susa le samedi 27 juillet 2019 Venaus

Voilà le texte lu et distribué à ce moment : (Le titre est une référence à un de leurs textes victorieux dégueulasse « Et toc ! » distribué au moment de l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes)

Et TOC TOC TOC! On est toujours là!!

Salut,
On a envie de dire 2-3 trucs parce qu’on voit que le collectif Mauvaise Troupe va intervenir ce soir.
Mauvaise Troupe c’est un collectif qui a publié plein de textes et livres sur la ZAD de Notre Dame des Landes, il y a des gens de ce collectif qui y vivent depuis des années.
Et dans leurs écrits c’est toujours pareil: une vision ultra romantisée et aseptisée de ce qu’il se passe là-bas, ça parle d’une résistance plus forte et plus belle que tout. On est plusieurs personnes à y avoir passé du temps et à avoir observé qu’ielles mettent les moyens pour diffuser leur vision de l’histoire et prendre une place de « porte parole » en écrasant d’autres visions bien plus critiques, que nous partageons.
Les personnes de ce collectif participent (soit en soutenant, soit de manière plus directement active), à des dynamiques de prises de pouvoir sur la ZAD, à des pratiques autoritaires, sans remise en question ou changement malgré les nombreuses critiques et confrontations.

On va pas trop rentrer dans les détails de ce qu’il s’est passé sur la ZAD ces dernières années (on vous file des références de textes en dessous qui parlent de ça, si ça vous intéresse) mais en tous cas, ce collectif et d’autres ont imposé leur vision politicienne de la lutte.
On peut en voir les conséquences dans comment la zad a évolué: une zone en cours de normalisation, entre autre à travers les négociations avec l’état.
Toute une partie de celleux qui voulaient résister est partie, ne voyant plus de sens à rester sur place et/ou suite aux divers coups de pression (humiliations, menaces, agressions physiques et verbales) de la part de personnes défendant la légalisation en cours et se faisant ainsi les relais de la répression étatique. Par ailleurs, des personnes sont toujours en lutte là-bas contre ces logiques.

Ca nous met très en colère de voir que malgré ça, y a plein de personnes/groupes (dont Mauvaise Troupe) qui continuent à voir et présenter, encore aujourd’hui, la ZAD comme un espace de résistance et une victoire politique.
En colère qu’ielles tirent une légitimité de cette image faussement radicale, qu’ielles ont contribué à créer à travers des moyens médiatiques et commerciaux.
En colère et inquiètes que cela leur permette d’exporter leur modèle nocif vers d’autres luttes, comme on peut le voir à travers cette tournée de présentation de leur dernier livre. Une tentative de trouver un nouvel élan en se joignant à l’appel à converger autour de l’anti G7 au Pays Basque cet été.

Alors voilà, on trouvait ça important de faire exister cette critique et partager notre colère et notre méfiance de les voir ici ce soir.
On va pas rester, parce que ce collectif, ces stratégies de luttes et ces pratiques autoritaires plus ou moins bien déguisées, nous prennent déjà bien trop d’énergie dans nos vies, et qu’on a mieux à faire que de les écouter une fois de plus.


 


 

Si vous voulez lire des regards critiques sur ce qu’il s’est passé sur la zad ces dernières années, on vous conseille entre autre:
– « Zadissidences 1, 2 et 3. Des voix off de la ZAD. »
– « Le mouvement est mort, vive la réforme. Une critique de la composition et de ses élites. »
– « Des dynamiques inhérentes aux mouvements de contestation »
– »À NDDL comme ailleurs, seul un territoire en lutte peut s’opposer à la normalisation industrielle agricole » et « Appel pour retrouver un sens politique à la lutte qui se mène aujourd’hui sur la ZAD » du collectif contre les normes.

(brochures et textes trouvables sur infokiosques.net ou nantes.indymedia.org)

 

[Publié sur indymedia nantes, 02.06.2019]