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Sur l’action de Willem Van Spronsen contre le centre de détention du Nord ouest à Tacoma

roundrobin.info

Avec le texte intégral de sa dernière version

Le 13 juillet, Willem Van Spronsen a été tué par la police alors qu’il menait apparemment une action en vue de détruire la flotte de bus utilisée par le centre de détention du Nord-Ouest, un centre de détention pour migrants privés. Son dernier communiqué, reproduit ci-dessous, fait état du fait qu’il agissait en réponse aux raids et déportations incessants perpétrés par la police des frontières (ICE: Immigration Customs and Enforcement). Son action coïncide avec le premier anniversaire de la grève de la faim dans le centre de détention du Nord-Ouest et un camp de combat à l’extérieur. Voici une liste des autres actions qui ont eu lieu dans le centre de détention du Nord-Ouest. https://perilouschronicle.com/tag/northwest-detention-center/

Nous savons pourquoi Willem Van Spronsen a décidé de donner sa vie pour mettre un terme aux actes de violence perpétrés quotidiennement contre des sans-papiers aux États-Unis.

Ce n’est pas une hyperbole de dire que les raids sur la glace frappent nos amis et nos voisins, des personnes qui vivent et travaillent avec nous depuis des années, voire des décennies. La vulnérabilité d’une population sans-papiers pendant une longue période en tant que classe hautement exploitable a aidé des milliardaires comme Donald Trump à réaliser des bénéfices encore supérieurs à leurs moyens légaux. Et pour couronner le tout, les capitalistes disent aux autres travailleurs qu’ils exploitent le fait que la pauvreté et la misère qu’ils vivent sont la faute de ceux qui sont plus pauvres et plus opprimés qu’eux. Difficile d’imaginer une stratégie plus cynique.

La disparité des droits entre les personnes avec des documents et celles qui n’en ont pas est une construction – tout comme la disparité de valeur que les nazis avaient établie entre Juifs et non-Juifs. Les deux sont de simples inventions; ils n’ont aucune existence intrinsèque autre que celle de justifier la violence d’un groupe plus puissant contre un groupe plus faible. Celui qui justifie le droit d’obéir à la loi est a priori du côté des nazis dont les lois ont condamné à mort des millions de personnes dans les camps de la mort, sans parler des racistes qui ont approuvé la loi sur les esclaves fugitifs et les lois Jim Crow dans les États du sud.

Les lois ne sont que des constructions. Ils n’ont aucune valeur intrinsèque en tant que telle. Ils servent souvent à légitimer une injustice contre laquelle les gens pourraient agir.

Plus les défenseurs de la violence raciste sont autorisés à légitimer des concepts inventés tels que l’esclavage et la citoyenneté, plus ils seront violents – allant jusqu’à des raids, des camps de concentration et des exterminations massives. Nous avons déjà vu tout cela dans l’Allemagne nazie et ailleurs, et nous le constatons encore aujourd’hui aux États-Unis. Les milliers de morts dans les zones frontalières (https://crimethinc.com/books/no-wall-they-can-build) et les milliers de morts de la police ne sont qu’un avant-goût de ce qui est possible.

À cet égard, les Juifs qui maintiennent le blocus contre la CIE s’engagent dans un effort rationnel visant à empêcher la répétition des mêmes injustices impensables perpétrées contre leurs ancêtres – tout comme Willem Van Spronsen, qui a grandi après la Seconde Guerre mondiale. fait le choix rationnel de montrer que le temps est venu de lutter contre la montée du fascisme, tout comme ceux qui l’ont fait dans les années vingt, trente ou quarante.

Si davantage de personnes avaient choisi de prendre part à la lutte contre la montée du fascisme en Italie et en Allemagne, la Seconde Guerre mondiale aurait pu être évitée et des millions et des millions de vies auraient pu être sauvées. Que personne ne dise qu’il est « violent » d’attaquer l’infrastructure de la CIE et les mercenaires qui les entretiennent. La vraie violence est la complicité d ‘ »honnêtes Américains » qui ne font rien quand leurs voisins disparaissent, tout comme les « honnêtes Allemands » qui ont choisi d’ignorer ce qui a été fait à leurs voisins dans les années 1930.

Chaque jour, des mercenaires du monde entier risquent leur vie au service des riches et des puissants et pour leurs projets, en obéissant aux ordres sans scrupule, en gaspillant leur capacité à penser rationnellement, à éprouver de la compassion, à assumer la responsabilité de leurs propres actes. Des millions de personnes tuent et meurent chaque année simplement pour l’avantage et le pouvoir des tyrans qui les manipulent. Willem Van Spronsen a choisi de choisir lui-même. Il a pris ses responsabilités et a fait ce qu’il pouvait pour mettre fin à ce qu’il a qualifié d’injustice. Il n’a pas utilisé la défense de style de Nuremberg pour justifier ses actes, contrairement à un policier ou à un geôlier.

En ce sens, ce qu’il a fait est un geste héroïque.

L’homme qui est déterminé par son geste n’est pas l’homme courageux, c’est l’homme qui a clarifié ses idées, qui a réalisé l’inutilité de tant d’efforts pour bien jouer son rôle dans la représentation que lui avait assignée du capital. Conscient, cet homme attaque avec froideur et détermination. Et ce faisant, il est réalisé comme un homme. Il se réalise dans la joie. Le royaume de la mort disparaît devant lui. Bien que cela crée destruction et terreur pour les maîtres, dans son cœur et au cœur de ceux qui sont exploités, c’est de la joie et de la tranquillité.

Alfredo Bonanno

Valence, Drôme: le 21 juillet à 14h le cortège se formera du kiosque Peynet au commissariat …

[reçu par mail]

des Valentinois-e-s, dont certain-e-s gilets jaunes, appellent à une marche«pour demander justice» après la disparition il y a tout juste un mois de Steve à Nantes, et le décès de Zineb Redouane, cette octogénaire qui a trouvé la mort après un jet de lacrymogène à Marseille lors d’une manifestation des gilets jaunes.

Le cortège s’élancera du Champ-de-Mars à 14 heures et se déplacera dans les rues du centre-ville  de valence

Clermont -Ferrand: Solidarité avec les queers de Hamilton

North-Shore.info / lundi 8 juillet 2019

Dans cette ville pourrie de Clermont-Ferrand (au centre de la France), deux Prides (deux, oui deux…) étaient organisées samedi dernier [6 juillet]. Nous sommes donc allées aux deux, pour informer sur les queers d’Hamilton embastillé-es. A la première (la plus « militante »), on a
diffé le tract, on a eu quelques discussions, et puis on est parti, refusant de manifester avec les flics et la presse (qui nous a demandé l’info, qu’on a refusé de leur donner).

Puis nous sommes allé-es à la seconde, qui ressemblait plus à une fête, sans flics ou journalistes visibles. Après seulement quelques minutes, un RG est venu nous demander le tract. On a refusé de lui donner, il nous a donc menacé de GAV. On s’est barré.

On dit dans le tract que :

« Pour nous, LGBTQ n’est pas une communauté, qui nierait les individu-es la composant. C’est tout au plus une identité, qui comme toutes les autres est à questionner.
Stonewall n’était pas une manifestation déclarée et pacifiée. Stonewall était une émeute. Un moment où des personnes ont riposté aux agressions policières, sans préavis. Quelques jours qui ont mis à mal la paix sociale. Nous ne pouvons pas nous réjouir que la commémoration des émeutes de Stonewall soit devenue le lieu de toutes les récupérations politiques et capitalistes. Nous ne nous réjouissons pas non plus qu’il soit aujourd’hui tendance d’être « LGBTfriendly ». Si nous sommes solidaires des « queers de Hamilton », c’est parce que cette société, sa morale et ses normes nous étouffent. Parce que les attaquer nous parle. Et que la répression qui s’abat sur elleux provoque chez nous tristesse et rage.

Pour l’auto-défense, en dehors et face à toute autorité.
Liberté pour Cedar, pour les queers d’Hamilton et pour tous-tes. »

Incapables d’attendre les individu-e-s enfermé.e.s.
Amour, rage et beurre de cacahuètes.

 

Pour télécharger le tract en PDF.

Bure( Meuse): une personneb incarcérée après la tentative de réoccupation du Bois Lejuc 20 juillett –

Bilan des arrestations

Au total, depuis le début de la tentative de réoccupation, on a compté 16 arrestations :

  • 8 vérifications d’identité (toutes les personnes sont sorties)
  • 8 gardes-à-vue (4 personnes sont sorties, 4 personnes sont toujours en garde-à-vue)

Une personne est également manquante pour le moment, on ne sait pas si elle a été arrêtée ou non.

[Repris du fil info du 20 juillet 2019 de Bureburebure.info]


Dans un article de l’Est Répugnant en date du 20 juillet 2019, on apprend que deux personnes ont été placées en garde à vue parmi les cinq personnes interpellées lors de la tentative de réoccupation du Bois Lejuc du 18 juillet et l’attaque d’une patrouille de gendarmes. Parmi les deux personnes placées en gav, l’une a été envoyée en taule pour 4 mois à Nancy-Maxéville: elle faisait l’objet d’un contrôle judiciaire dans le cadre des dégradations et de la tentative d’incendie de l’hôtel-restaurant Le Bindeuil, le 21 juin 2017. Mise en examen dans ce dossier, elle se trouvait sous le coup d’une interdiction de territoire dans la Meuse.

Plus d’infos à suivre sur le site bureburebure.info

Dérailler

[deraje] v.I. -1. Sortir des rails. 2- Familier : fonctionner mal ; se dérégler. 3. S’écarter du bon sens, (synonyme : déraisonner, divaguer)

weiis-fillejetseauEmbouteillage géant, échappatoire zéro. Je crève d’envie de mordre le volant, jeter la tête en arrière, hurler, courir…Défoulement éphémère_ô combien jouissif_de cette frustration sauvage, contenue. À chaque fois le cri monte de mes tripes, étreint ma cage thoracique et reste bloqué derrière mes lèvres… et je mesure la profondeur du dressage, tout ce qu’il a fallu araser, canaliser chez chacune des milliers de personnes prises dans ce flux pour en faire ces dociles automates fonçant à toute allure dans la même direction ou capables d’encaisser cette situation anxiogène sans péter une durite, partir à pied, se défouler sur le premier radar ou uniforme venu. Route des vacances, route du turbin, même combat.

Jour après jour, l’économie nous vole notre temps, la marchandise et ses « loisirs de masse» tend à nous déposséder de nos désirs et de nos rêves, les prothèses technologiques envahissent et n’en finissent plus d’appauvrir les relations… Jour après jour l’alcool, les drogues, calmants, servent d’étouffoir à la rage et à la frustration, amputent et bousillent les trop vivant-es, brouillon-es, sensibles pour mieux garder intacte cette société mortifère. Jour après jour les sangsues religieuses tentent d’incruster leurs préceptes autoritaires, homophobes, patriarcaux et sexistes jusqu’au fond de nos cerveaux. Les paradis qu’ils nous promettent ont tous le sale goût du mensonge et de la résignation. Jour après jour les médias, l’école et autres larbins du pouvoir (…) tentent de formater notre regard sur « le monde », d’ imposer une vision de l’histoire qui nie la continuité des actes d’insoumission, révoltes et rébellions qui ont tenté au fil des lieux et des époques de saper toute autorité. Sous la plume de ces chacals, des attaques ciblées deviennent des « actes isolés », les révolté-es des « déséquilibré-es », ou des «casseur-euses », la lutte contre un projet de la domination un « cancer » à éradiquer. Selon eux, la seule violence acceptable est celle que l’ État exerce au quotidien pour maintenir son contrôle, violence complétée par d’autres formes de répression d’autant plus difficiles à identifier et affronter qu’elles sortent des lieux d’enfermement pour prendre, entre autre rouages sociaux la voix de nos « proches ». Sous prétexte d’inquiétude, ce sont elles et eux qui se font souvent les meilleurs relais de la domination, nous priant de rester dans le rang, ne pas faire de vagues, baisser la tête, obéir aux patron-nes et aux uniformes (…). Que le travail nous bouffe notre temps, notre intelligence et notre santé, que le couple (« obligatoirement » hétérosexuel, exclusif et amené à se reproduire) nous oppresse, atrophie notre individualité, étouffe nos sentiments (…) importe peu. Ils et elles tentent, sous prétexte d’amour (et par tous les moyens possibles) de nous faire rentrer dans le rôle que la société a prévu pour nous, de nous insérer. Aliénation, chantage affectif, menaces et violences de toute sorte, camisole chimique, mise sous tutelle, enfermement… Gare aux volontés rebelles ! Les enfants qui refusent de se soumettre au dressage parental sont qualifié-es de « capricieux-ses » ou « d’hyperactifs » (et cachetonné-es), les femmes qui bataillent contre le sexisme (…) facilement traitées de « folles » ou d’« hystériques ». Pour qu’il ne reste aucun doute, les blouses blanches définissent « au nom de la science » ce qui est sain et ce qui est pathologique. Ces crapules utilisent leur légitimité de spécialistes pour tenter de faire porter à celles et ceux qui ne désirent ou ne parviennent pas à s’insérer la responsabilité de leur « inadaptation ». Si on les écoute, souffrir de subir cette société autoritaire, déborder d’une énergie déraisonnable, se révolter, refuser de faire profil bas devant keufs, vigiles et juges (ils appellent ça « trouble de l’autorité ») serait pathologique.

Il paraît que l’infiltration de l’État dans chaque parcelle de nos vies et de l’économie dans chaque parcelle du vivant (et vice versa), la dépossession de nos conflits, la perte d’autonomie alimentaire, le fait d’être tenus dans l’ignorance absolue de nos corps (…), sont des «progrès ». Le fait de vivre en laisse, sous la perfusion et la surveillance permanente de l’État et de la « communauté sociale » (…) serait le seul chemin possible. Des siècles de développement industriel et de rapports de domination amputent notre imagination, laissent des traces indélébiles jusqu’au plus profond de nos intimités, ont un impact durable sur nos corps et sur l’environnement mais la suite ne ressemble pas forcément à cette autoroute que religieux, scientifiques, industriel-es, prétendent tracer devant nous.

Nous n’avons qu’une seule vie, et le compteur tourne. Là où tout pousse à étouffer notre sensibilité pour réduire la souffrance que ce monde nous inflige, rogner notre intelligence, se bricoler des en-dehors et s’enorgueillir peut-être, un jour, d’avoir atteint « l’âge de raison », nous voulons donner à nos existences l’impulsion qui les ferait déborder, tumultueuses, de leurs costumes étroits. Le chemin est long, il y a beaucoup à désapprendre et à inventer pour tenter (et tant pis si c’est maladroit) d’apprivoiser la multitude de sentiments qui affleurent quand se fendillent les camisoles chimiques et sociales, quand on arrête d’être « présentables » pour laisser vivre nos émotions. Il semble bien que le premier pas, vertigineux, soit de s’émanciper des vendeurs d’illusions, des rapports toxiques, des relations qui nous entravent, nous empêchent d’interroger ce que nous aimerions vivre, pour se positionner enfin au centre de nos existences. Tenter de détruire, passionnément, tous les carcans.

dupainsurlaplanche.noblogs.org

Valence, Drome: le festival « sur les champs » sponsorisé par le constructeur des centres pénitentiaires

Ce n’est  jamais trop tard pour agir.Le festival sur les champs  a été sponsorisé par Spie batignolles ( multinationale  ) qui fait du fric dans la construction des centres pénitentiaire Pour rappel : en décembre 2012, l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) avait finalisé la signature des contrats de partenariat de 2 appels d’offres en PPP (Partenariat Public-Privé) portant sur les centres pénitentiaires de Beauvais (Oise), Riom (Puy de Dôme) et Valence (Drôme) avec Spie Batignolles.

 

Linthal(haut -Rhin) France: Un camion du tour réduit en cendres- le 11 juillet 2019

Un camion du Tour de France contenant du matériel électrique et informatique est parti en fumée ce 10 juillet 2019, avant la 6e étape partant de Mulhouse. L’incendie, volontaire, a été commis près du Conseil départemental, à Linthal (Haut-Rhin). Des tags « gilets jaunes » ont été retrouvés à côté.

Peu avant minuit, ce mercredi 10 juillet 2019, les flammes ont réduit en cendres un camion du Tour de France à côté du bâtiment du Conseil départemental se trouvant rue du Markstein, à Linthal (Haut-Rhin). A l’intérieur était entreposée une partie du matériel destiné à l’épreuve de sprint de l’étape 6 Tour de France 2019, d’après les gendarmes. Les ordinateurs servant aux chronomètres ont été détruits. Une barrière de sécurité, marquée du logo du partenaire du Tour Skoda, a aussi été brûlée.

De nombreux tags se rapportant aux « gilets jaunes » ont été retrouvés à proximité : « On lache (sic) rien, gjaune 2019 » ou « Macron dégage ». D’autres, encore plus nombreux, rappellent la mouvance anarchiste ou d’extrême-gauche (« fuck capitalisme »), notamment des slogans anti-police comme « ACAB » ou son dérivé « 1312 ».

[Repris de France 3 Alsace, 11.07.2019]

Italie_opérationPanico: Les peines demandées par le parquet

Insuscettibile di ravvedimento / jeudi 18 juillet 2019

Le 16 juillet 2019, les procureurs Focardi et Giunti ont demandé des condamnations pour 39 des inculpés du procès « Panico » contre les anarchistes de Florence. Ce procès est l’union de plusieurs affaires, dont celle liée à l’opération « Panico » du 31 janvier 2017 (qui s’est soldée avec trois assignations à résidence, quelques contrôles judiciaires et des perquisitions; l’ accusation principale était « association de malfaiteurs ») et celle du 3 août 2017, qui a porté à huit arrestations, des perquisitions et l’expulsion du squat La Riottosa, à Florence. Les accusations pour les huit anarchistes qui avaient été arrêtés, sont d’avoir mené l’attaque explosive contre la librairie « Il Bargello » (à Florence, le 1er janvier 2017), liée aux fascistes et au parti fasciste Casa Pound – lors de cette action un flics démineur a été gravement blessé (il a perdu un œil et une partie d’une main) – ainsi que d’avoir attaqué avec des cocktails Molotov une caserne des Carabinieri dans le quartier de Rovezzano (Florence, 21 avril 2016).

Les peines les plus longues ont été demandées pour les anarchistes accusés de l’action du 1er janvier 2017. Le Parquet a demandé 11 ans pour Giovanni, 10 ans et 6 mois pour Paska, 10 ans pour Salvatore (Ghespe), 10 ans aussi pour Nicola. Les trois premiers sont en assignation à résidence depuis juin 2019 [après des longues détentions préventives; NdAtt.]. Ils sont, entre autre, accusés de « tentative d’homicide », « construction et transport d’explosifs » et « dégradations ».

D’autres condamnations ont été demandées, pour d’autres actions et des nombreuses choses qui se sont passées à Florence jusqu’en 2017. Il y a eu des demandes de condamnations pour 35 autres personnes, allant de 15 jours à 7 ans de taule. Les accusations sont : « dégradations », « violence », »résistance et menaces contre agent », « coups et blessures », « dégradations légères », « construction et transport d’explosifs », « possession d’engins pyrotechniques » et « refus de donner son identité ».

La sentence est attendue pour le 22 juillet, mais elle pourrait retarder d’environs une semaine.

Solidarité avec les anarchistes inculpés pour l’opération « Panico » et avec tous les anarchistes prisonniers.

Bure( Meuse): Le bois Lejuc est réoccupé!

https://nantes.indymedia.org/system/photo/2019/07/18/23081/cabane_3_version_carree.png

reçu par mail / jeudi 18 juillet 2019

Près de Bure, le bois Lejuc est réoccupé depuis le 18 juillet à 14h. De nombreuses personnes ont réinvesti ce lieu au sol comme dans les arbres pour réaffirmer leur opposition au projet de centre d’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo [1], au nucléaire et à son monde, industriel, colonial, militaire. Les forces policières qui occupaient jusque là ce lieu stratégique et protégeaient les intérêts de l’Andra ont été contraintes de quitter les lieux. Nous appelons dès maintenant à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt.

Le bois Lejuc est sur la zone du projet de poubelle nucléaire. L’Andra projette de le défricher pour y faire des fouilles archéologiques et des forages, et à terme de le bétonner pour y construire des puits de ventilation. Le bois a déjà été occupé à deux reprises auparavant, en
juillet 2016 puis du 15 août 2016 au 22 février 2018, date à laquelle 500 gendarmes ont expulsé la forêt et détruit les habitations des occupantes.

Sur place, la répression s’exprime par une présence policière quotidienne, des contrôles judiciaires, des interdictions de territoire, des perquisitions, et des peines de prison ferme et avec sursis. Cette réoccupation se veut aussi une réponse à la répression de l’État, affirmant que l’opposition sur le terrain n’a pas été étouffée. L’État réprime et expulse, ces dernières années comme toujours. Bure n’est qu’un de ses nombreux laboratoires du maintien de l’ordre. Ce 18 juillet, nous avons essayé de le mettre en déroute et les flics n’ont eu d’autres choix que de reculer.

Nous appelons à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt. Si vous souhaitez nous soutenir, vous pouvez venir sur place, où nous avons besoin d’aide au sol, dans les arbres, dans les villages. Que ce soit pour grimper dans les arbres, construire des barricades, les tenir, apporter du matériel, préparer à manger, etc. Vous êtes bienvenues. Vous pouvez aussi diffuser le plus largement possible ce communiqué. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, c’est aussi possible de nous soutenir de loin, les infrastructures de l’industrie nucléaire et les sous-traitants travaillant pour l’Andra sont partout.

Si vous souhaitez venir, vous pouvez consulter le site bureburebure.info pour des informations actualisées concernant la situation sur place.

À l’attention des journalistes : les personnes sur place ne souhaitent pas répondre aux questions ou aux interviews et ne souhaitent pas en dire davantage que ce qui est écrit ci-dessus. Si vous souhaitez diffuser une information, relayez ce communiqué.

[1] https://bureburebure.info/qu-est-ce-qui-se-passe-a-bure/

Le G7 vu d’Espagne

[reçu par e-mail]

Extraits d’un article dans la presse espagnole « El Confidencial », 16 juillet

La Police nationale et la Garde civile sont en train de mettre au point un dispositif de sécurité macroéconomique composé d’au moins 1000 agents pour faire face à la tenue du sommet du G7 fin août en France voisine. Le gouvernement français, qui assure la présidence tournante de l’alliance des plus grandes puissances mondiales en 2019, à l’exception de la Chine et de la Russie pour des raisons politiques, a décidé que le rendez-vous annuel réunissant les dirigeants de ce club exclusif dans la ville côtière de Biarritz, à seulement 20 kilomètres d’Irun.

Le choix de Biarritz a provoqué un profond malaise dans les Forces de sécurité espagnoles. Comme l’ont confirmé des sources confidentielles participant à la conception du déploiement, le ministère français de l’Intérieur a demandé à son homologue de Madrid que pendant la durée du sommet du 24 au 26 août, il empêche l’entrée à la frontière de radicaux d’extrême gauche qui pourraient mettre en danger l’intégrité des dirigeants mondiaux et troubler l’ordre public par des manifestations violentes aux alentours du sommet, un phénomène qui accompagne toujours ces rencontres. La France ne veut pas que quoi que ce soit ternisse sa date la plus marquée dans le calendrier de cette année. Comme lors des éditions précédentes (celle de 2018 au Québec), est attendue la présence du président américain Donald Trump, du premier ministre canadien Justin Trudeau, de la chancelière allemande, Angela Merkel, du Premier ministre nippon Shinzo Abe, du président italien Giuseppe Conte et du successeur de Theresa May, Premier ministre britannique, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne et le président du pays hôte, Emmanuel macron.
Haute saison estivale et passage du Détroit

L’Espagne ne fait pas partie de ce groupe, mais elle va devoir investir de l’argent et des ressources comme si le rendez-vous avait lieu sur son territoire. Des réunions de coordination entre les polices espagnole et française sont en cours depuis plusieurs semaines pour établir les détails de l’opération. Selon les sources consultées, Paris fait pression sur la police nationale et la Garde civile pour qu’elles prennent le contrôle de la frontière avec le Pays basque et la Navarre et neutralisent les mouvements anti-mondialisation et anarchistes.

L’Intérieur dirigé par Fernando Grande-marlaska est déjà engagé dans ce défi, mais au ministère on critique le lieu et le moment choisis par l’exécutif de Macron pour un tel événement.D’une part, le G7 se tiendra en pleine haute saison de l’un des principaux foyers touristiques de la région Cantabrique.Les transferts d’un côté de la frontière à l’autre sont énormes et toute limitation pourrait entraîner un effondrement circulatoire.En effet, le week-end du sommet coïncide avec le point culminant de l’opération de retour des vacances d’été, ce qui entraînera un pic de déplacements.

De plus, au cours de la même période, l’Espagne est déjà obligée de faire face, comme tous les étés, à la deuxième phase de l’opération Paso del Estrecho (Passage du Détroit de Gibraltar). Cette année, quelque 3,2 millions de personnes devraient transiter par les ports espagnols, un défi qui met à l’épreuve la solidité des frontières et les systèmes d’alerte de la lutte contre le terrorisme djihadiste. Le choix de Biarritz va obliger la Police nationale et la Garde civile à cumuler au cours des dernières semaines d’août le contrôle des frontières nord et sud.

L’infrastructure ‘abertzale’

Le choix d’un site situé au coeur du milieu naturel de la gauche ‘abertzale’ est également inquiétant ; il pourra offrir sa vaste infrastructure pour transformer le Pays basque et la Navarre en une gigantesque base d’opérations antisystème à seulement 20 minutes en voiture du luxueux Hôtel du Palais où dormiront les chefs des sept pays les plus riches du globe. Des milliers de radicaux venant de Grèce, d’Italie et d’autres grands foyers d’implantation des mouvements d’extrême gauche devraient arriver. La plupart des groupuscules de cette idéologie entretiennent depuis des années des liens étroits avec la galaxie associative pro ETA.

Sans aller à l’étranger, le monde ‘abertzale’ a également tissé au cours de la dernière décennie une forte alliance avec les groupes radicaux installés en Catalogne, un autre bastion planétaire majeur de l’anarchisme violent et, en général, de la gauche anticapitaliste ; c’est pourquoi on compte sur un déplacement interne des adeptes de ces courants depuis Barcelone et sa zone métropolitaine.

Samedi dernier, plusieurs centaines de personnes convoquées par la plate-forme G7 EZ (G7 NON), créée pour rassembler les protestations contre le sommet, ont déjà parcouru le centre de Biarritz. Ses principaux promoteurs sont les partis Bildu, EH Bai et Sortu et les syndicats LAB et ESK. Nous nous élevons contre ceux qui veulent détruire les peuples” et “Créer un autre monde depuis euskal herria”,  pouvait-on lire sur deux des banderoles soutenues par les manifestants. Aucun incident n’a été enregistré mais les services de renseignement de la police nationale et de la Garde civile prédisent un tableau très différent au cours des jours du sommet.

La agenda de la « contracumbre »

Dès le 19 août, les actes du soi-disant contre-sommet commenceront. Il y aura une aire de camping à Irun pour accueillir les manifestants venant du monde entier. Des conférences, des ateliers et des festivités seront organisés. Le 24 août, déjà avec les leaders mondiaux sur le sol français, une grande marche parcourra la distance qui sépare Irun de Hendaye. Et le 25 août, un appel à la désobéissance civile a été lancé pour bloquer les accès aux points névralgiques du sommet.

On ne dispose pas encore de chiffres sur les effectifs de la police et de la Garde civile qui seront mobilisés, mais, selon les sources consultées par El confidenlcial, il est prévu de mobiliser au moins 1000 fonctionnaires. L’Ertzaintza, qui a les compétences d’ordre public et de sécurité au Pays basque, participe également aux réunions de travail. Les contrôles à l’arrivée aux aéroports les plus proches de la frontière avec la France seront intensifiés, de même que les accès au sol national par voie terrestre et maritime. En outre, les personnes et les voitures qui souhaitent entrer dans le pays voisin feront l’objet d’inspections approfondies. La Direction Générale du Trafic (DGT) a déjà averti la Confédération Espagnole du Transport des marchandises (CETM) que des saisies et des blocages du trafic auront lieu pendant le G7 dans la région la plus occidentale des Pyrénées.