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La fête est déjà terminée ?

01/09/2016Numéro 1

Extrait d’une affiche vue ces derniers mois dans les rues de Paris ]

Ces derniers mois on s’est bien amusé à courir dans les rues, à essayer de subvertir un peu notre existant et ces villes modernes et aseptisées, vitrines du capitalisme et de la société de contrôle.

Cette loi on s’en foutait comme des résultats d’une élection présidentielle ou d’un match de foot, parce que le travail on n’en veut pas tout court, et notre exploitation, qu’elle soit facilitée par une loi ou pas, nous est toujours plus insupportable.

Alors pourquoi attendre le prochain « mouvement » pour s’amuser, alors que nous n’avons qu’à continuer ce que nous avons démarré ces derniers mois ?
Pourquoi retourner chacun dans notre isolement, noyés dans les diverses aliénations qui servent à tromper notre ennui et solitude autodestructrice, alors que nous avons vu que nous sommes nombreux à avoir envie de s’en prendre à l’existant, à une société qui chaque jour tente de nous réduire un peu plus en bouillie et d’instaurer la peur chez ceux qui ont décidé de ne plus accepter cette comédie, de ne plus suivre bêtement des cortèges syndicaux et des mots d’ordre citoyens, et de ne plus accepter les états d’urgence ou les États tout court.

On a découvert ou redécouvert ce que c’est que de courir sur le bitume, de jouer dans des espaces policés destinés à contrôler nos faits et gestes. On savait que cette société de misère repose sur notre servitude, et la peur du flic, mais on a appris qu’on est assez forts pour tenter de la renverser, et qu’ils ne pourront pas nous empêcher de nous amuser comme des enfants sauvages qui saccagent tout sur leur passage.

Nous avions si bien commencé, alors ne troquons pas une part de maintenant pour une part fictive de demain, et ne cédons en rien du présent pour le vent de l’avenir !

SOLIDARITÉ AVEC CEUX ET CELLES ARRÊTÉS CES DERNIERS MOIS !

Lettre de Damien depuis la prison de Fléury-Mérogis

reçu par mail

lOn est le 18 mai, date de ma libération conditionnelle, mais je suis toujours au placard et je vais y rester.

La juge d’application des peines Catherine Ardaillon, syndicaliste de gauche, militant au tribunal d’Evry et à la prison de Fléury-Mérogis pour la généralisation des aménagements de peine, ayant décrété que tout de même, pour les cas comme le mien, heureusement qu’il y a des prisons et qu’il est donc hors de question d’aménager ma peine.

Contrairement à la dernière peine que j’ai faite, je ne suis pas sous le joug de la loi antiterroriste, mais dans les faits, elle m’est appliquée.

C’est pourquoi le dossier de demande de permission afin de me rendre à un entretien d’embauche (chose qui, à priori, ne peut pas être refusée en fin de peine), que j’ai remis à ma SPIP, M.me Jean-Baptiste, s’est miraculeusement transformé en simple demande de « permission pour maintient des liens familiaux », afin que celle-ci puisse être rejetée par la JAP Catherine Ardaillon.

Depuis quelques semaines, j’ai droit à des nombreuses fouilles, fouilles de cellule, fouilles au corps, etc. Ils n’ont rien trouvé jusqu’à ce qu’un informateur (qui était forcement très proche de moi, pour donner une information si précise) leur dise où je cachais mes cartes SIM de téléphone. Ils ont donc trouvé, il y a quelques jours, 3 cartes SIM cachées à l’intérieur d’un paquet de feuilles à rouler neuf. Les puces étaient intercalées entre les feuilles au fond du paquet. Lors de la fouille au corps, le bricar a eu un réflexe qui a trahi le fait qu’ils ont un informateur : juste avant la fouille, lorsque je vidais mes poches avant de me déshabiller, il a immédiatement pris mes 2 paquets de feuilles pour les mettre de côté, alors qu’il semblait désintéressé par le reste. Je savais que j’étais fait, et en effet, à la fin de la fouille, il m’a dit : « et là, il n’y a rien ? » puis il a sorti toutes les feuilles une par une jusqu’à que les puces apparaissent.

Les jours qui ont suivi, quelques détenus dont je suis proche ont subi des fouilles similaires.

Hier soir, le 17 mai, un groupe d’intervention des ERIS a fait irruption dans ma cellule aux alentours de 20h. Pour celleux qui ne connaissent pas les ERIS, ce sont des groupes d’intervention ayant suivi la même formation que le GIGN, le GIPN et le RAID, surentraînés et suréquipés de diverses protections similaires à celles des CRS, gilets pare-balle, bouclier pare-balle et cagoule sous le casque afin que l’on ne puisse pas les reconnaître, gants renforcés, protège-tibias, etc. etc. Ils sont en général armés de matraque et flashball avec lequel ils tirent à bout portant, bien entendu, puisque une cellule ne fait pas plus que 9m².

Bref, ils nous ont choppé et jeté dans le couloir, collé face au mur les mains sur la tête, puis passé les menottes. Nous avons ensuite été traîné, moi et mon co-détenu, chacun dans une salle de fouille différente. Pour la suite, on connaît la chanson, fouille intégrale bien musclée, avec la particularité cette fois-ci qu’il y en a un qui m’a levé de force une jambe pour les garder écartées au maximum pendant que son collègue s’est accroupi afin de mieux me mater l’anus, avec sa putain de Mag-lite si proche de mon cul que je pouvais sentir la chaleur produite par l’ampoule.

Sur le coup ça m’a fait penser à l’affaire Théo, mais je n’ai rien trouvé de mieux à lui dire d’un air narquois : « Et ben, mon cochon, t’en fais un beau métier ! ». Quand j’y pense, c’était un peu con de dire ça, car même si j’ai voulu être ironique, pour pousser le zèle jusqu’à te trifouiller les fondements, aucun doute que cet empaffé y prenait vraiment du plaisir !

Enfin, c’est les aléas de la prison, comme on dit… Ça arrive tellement souvent ce genre de conneries qu’on y fait même plus attention. Un peu comme les potes qui se suicident. C’est d’une banalité morbide. La norme, quoi.

Après le strip-tease, ils nous ont jeté en salle d’attente. Ils avaient obstrué les fenêtres avec des feuilles de papier collées à l’extérieur, mais comme l’une d’elles était légèrement cornée, j’ai pu observer ce qui se passait dans le couloir.

Il y avait une bonne 50aine de personnes : des matons, des ERIS, tous les lieutenants, la directrice, des flics en civil et la procureur.

Ils ont entièrement vidé la cellule dans des cartons qui ont été chargé dans un camion pour les transporter jusqu’au scanner. Puis je les ai vu aller vers la cellule avec des chiens. Plus tard, mes voisins de cellule m’apprendront qu’ils les ont égalent entendus tout démonter avec une visseuse.

Pendant ce temps, mon co-détenu, qui est loin d’être un fin stratège, essayait de tout casser, cognait partout et jouait à cache-cache avec eux en s’accroupissant juste sous les fenêtres lorsqu’ils soulevaient le papier pour le prendre en fragrant délit. Bon, évidemment, à force la directrice a ordonné aux ERIS de le chopper et de le foutre au mitard.

Dans ces cas là, moi je préfère me faire le plus discret possible afin d’observer et d’écouter tout ce qui se passe et se dit, les personnes présentes, etc.

Je suis resté seul dans la salle d’attente jusqu’à 1h30 du matin. La fouille a donc duré approximativement 5h30.

Quand ils m’ont sorti de la salle d’attente, ils m’ont refit une fouille un peu bizarre : ce coup-ci, c’est dans la bouche qu’ils ont fouillé ! La Mag-lite pour éclairer, et « met ta langue à gauche, en haut, à droite, en bas, écarte ta joue avec le doigt, », etc. Pendant un instant je me suis demandé si ils allaient pas carrément m’amener moi-même au scanner, ces cons-là !

Puis j’ai compris : ils cherchaient une puce de téléphone. Les 3 premières qu’ils ont eu, ils ont dû les analyser et constater qu’il n’y avait rien d’intéressant à en tirer.

Il y a quelques heures, le lieutenant a confirmé mes doutes : durant la fouille ils ont trouvé 2 téléphones, un chargeur et une puce. Le lieutenant m’a notifié que tout était parti pour être analysé afin de déterminer à qui ça appartient.

Il m’a quand même posé la question et j’ai répondu que je ne sais pas à qui ça appartient. Il n’a pas insisté, chose qui ne m’a pas étonné, car je sais que le résultat de l’analyse est pour ma part négatif.

La cellule, c’était Tchernobyl ! Une vraie déchetterie ! Un truc que si tu l’as pas vu de tes yeux et que j’te le raconte tu vas pas me croire ! Bon, du coup j’ai tout jeté et tout nettoyé jusqu’à 7h du matin, puis j’ai dormi un peu, puis j’ai fini de nettoyer cet aprèm avant d’écrire cette lettre.

En vrai, ils n’ont pas réussi à avoir quoi que ce soit de concret, et pourtant ils y ont mis le paquet!Mais ça les a pas empêché de rejeter ma libération conditionnelle.

Ça aussi, je l’ai appris aujourd’hui, lorsque j’ai pu appeler ma compagne depuis la cabine.

Peut-être que le tout nouveau ministre de la Justice, ce crétin de Bayrou, garde en travers de la gorge l’attaque d’une église de Pau, ville dont il est le maire, faite au cocktail Molotov et revendiquée par le GADI en janvier 2014. Action et cellule pour lesquelles j’ai revendiqué la participation et assumé la responsabilité suite à mon arrestation avec des accusations de terrorisme.

Puisque je n’ai pas donné des nouvelles depuis longtemps, j’évoque rapidement le sabotage des ateliers de la prison dont j’ai été accusé. Pour ce qui est de la procédure judiciaire, inintéressante en soi, disons simplement qu’ils ne parviennent pas à déterminer qui est/sont le/les auteur(s) des faits. Ce qui est plus intéressant, c’est que le dommage économique produit depuis l’intérieur d’une prison est non négligeable. En effet, des nombreuses entreprises clients de Post-it auraient été impactées en Norvège, en Suède, en Hollande, en Suisse, en Autriche, en France et en Angleterre. Il semblerait que l’ensemble de la marchandise livrée n’était dans certains cas pas celle qui avait été commandée et dans les autres cas était mal-faite et donc invendable.

Il se peut que suite aux débats autour du collage d’affiches anti-éléctorales fait dans la cours de promenade, certains détenus aient souhaité mettre en pratique ici et maintenant les propositions anarchistes qui en sont ressorties.

J’espère que cette lettre n’est pas trop longue et trop chiante à lire.

J’ai essayé d’être le plus précis possible, car il me semble important que les compagnon.ne.s à l’extérieur aient toutes les informations.

Je tiens à saluer les compagnon.ne.s grecs et dire que le projet Némésis est une proposition enthousiasmante.

Un clin d’œil solidaire à Kara et Krèm !

Pour un juin dangereux !

Damien,

prison de Fléury-Mérogis, quelque part dans le monde.

P.S. Je n’ai toujours pas pu rendre public l’ensemble de la procédure pour laquelle je suis incarcéré, car l’État français a classé le dossier comme relevant de la sécurité intérieure, ce qui m’oblige à faire une demande spéciale afin d’y avoir accès. J’ai fait la demande, mais elle a été rejetée.

Le 10/06/2017 Festival Vulvizar à Roybon et une discussion avec Christophe Soulié auteur de liberté sur Paroles

Vulvizare

voir annonce prédente sur le festival et la discussion

La discussion avec Christophe Soulié auteur du livre( liberté sur paroles) ne va pas commencer avant 15h,, car la route est longue pour venir à la barricade ACAB pour renseignements utiles vous pouvez retrouver la carte de la Zone ici pour vous rendre à ACAB.

encore une contribution: lettre de Damien  juin 2017 à télécharger ici
A tout à l’heure!

 

Lyon : le 9 10 11 juin week end anti fasciste

Reçu par mail:

 

Aujourd’hui, officiellement, la CGA, la CNT et AL ont donc transformé la CLAF en « Coordination Libertaire Antifasciste », au moins sur Lyon.
Pour ceux que ça intéressent, voici les évènements de ce week-end (annoncés ce matin, publiés ce matin, et donc nous ne les avions pas avant).
En vous souhaitant bonne réception (comme on dit)
Fab – Graine d’anar – Lyon

Communiqué du compagnon anarchiste Juan, depuis la liberté…

 

Hola compagnons !

Le mandat de dépôt pour un an de taule, à la suite d’une condamnation pour usurpation d’identité qui remonte à 2012 (plus ou moins) en Val Clarea [Val di Susa ; NdT] lors de l’un des nombreux contrôles faits par les Cacciatori di Sardegna [corps spéciaux de l’Armée, qui participaient à la « sécurisation » du chantier du TAV ; NdT] et la DIGOS, est enfin arrivé.

J’ai de nombreux autres procès qui vont arriver (libération d’une personne arrêtée lors d’une Hospitalisation sans consentement à Bologna, dans le lointain 2007, le méga-procès NO TAV pour les affrontements du 3 juillet 2011…) et vont ajouter quelques années de taules à mon casier.

Au début je ne voulais rien rendre public, je voulais laisser tout « sous silence », ce silence dans lequel on ne sait pas quoi dire et quoi faire…
Mais, à mieux y penser, c’est mieux que ça ne se passe pas comme ça !

J’ai pris la décision de continuer à être « libre » et, jusqu’à quand je pourrai fuir, tant mieux !

Après, « tout ce qui va arriver, porte-le avec toi sur ton chemin », aussi positive ou négative qu’elle soit, j’essaierai de la vivre dans la manière le plus intense que je peux.

Je ne m’arrêterai pas, ce n’est pas dans ma nature de m’adapter à la société, j’ai beaucoup réfléchi à tout cela : ce n’est pas dans mon être – et je continuerai (avec mes limites) à sortir avec mes réflexions et critiques pleines de fautes de grammaire, je continuerai à contribuer à la lutte avec ma vision personnelle de l’anarchisme, je continuerai à lutter dans chaque contexte que je trouverai adapté à mes conditions.

Je vais bien, même avec les nombreux changements dans tous les aspects de ma vie, c’est dur de laisser tes affects, mais je suis déterminé, la solitude, quand on n’est pas habitué se fait sentir, mais la solitude ça ne veut pas dire être seul, et j’en suis conscient ; quand la pensée d’un ami ou d’une amie surgit, quand je lis un livre, quand on fait face aux difficultés de la vie quotidienne, quand la tristesse surgit, quand je regarde l’Himalaya ou la mer du Groenland, ou quand je marche dans le désert de la maison…

Une bonne amie m’a dit « ris des nouvelles choses que tu rencontreras sur ton chemin ». Elle a été de bon conseil, parce que souvent, quand je regarde les petites choses importantes de la vie, je découvre que, sans m’en être aperçu, je souris ! Alors, je respire, je respire, je respire…

J’envoie un salut à Monica, avec qui je correspondais par lettre lorsqu’elle était en prison, je suis heureux de votre sortie de prison ; aux compagnons en Espagne qui ont décidé de refuser les mesures de sécurité, avec la campagne « coude à coude », je me joins à vous !

A Alfredo en grève de la faim.

Aux personnes arrêtées dernièrement à Turin.

Aux personnes de l’opération Scripta manent, courage !

A tous les amis et compagnons auxquels je n’ai pas pu dire au revoir.

A crête haute ! Pour l’anarchie.

Juan

traduit  par  attaque.noblogs.org  depuis Croce Nera Anarchica

Besançon : Procès de la solidarité avec les migrants

attaque.noblogs.org

ndymedia Nantes / vendredi 9 juin 2017

Retour sur le procès du 7 juin contre l’auteur du blog « Le Libertaire Bisontin », poursuivi pour « diffamation et injure publique » à l’encontre du secrétaire général de la Préfecture de Doubs, Jean-Philippe Setbon. Quelques heures avant, des passant-e-s ont pu remarquer quelques pochoirs faisant écho à cette affaire.

Rappel des faits.

Fin août/début septembre, de nombreuses manifs ont lieu à Besançon contre les avis d’expulsion distribués à la pelle à l’encontre de migrants, seuls et en famille, alors que la rentrée des classes approche. Début octobre, le domicile de deux anarchistes, impliqué-e-s dans la solidarité locale avec les migrants, est perquisitionné au petit matin. Les flics justifient leur intrusion à la suite d’un article paru dans le n°8 du journal anarchiste « Séditions » contre le secrétaire général de la Préf’, Jean-Philippe Setbon, qui gère les OQTF au niveau local. Ils ressortiront libres après quelques heures de GAV. Dans les deux semaines qui suivent, trois autres lieux (qui sont les points de distribution du journal « Séditions ») reçoivent la visite des flics afin de remettre en mains propres des convocations au commissariat : il s’agit de la gérante du bar « Ze Music All » (fermé depuis), d’un « Atelier » Rue de Dole, ainsi que du directeur de l’association « la SPAM ». Malgré les coups de pression des flics, leurs recherches restent vaines. Au même moment, le verso du n°8 du journal, sur lequel figure l’article incriminé, est collé un peu partout sur les vitres de commerces et murs de la ville et sa distribution continue de plus belle. Montrer que les tentatives d’intimidation de l’État ne marchent pas est nécessaire pour garder une dynamique de lutte.

Mi-avril 2017, les flics envoient de nouveau une convocation au blogueur « Le Libertaire Bisontin » afin de lui remettre une convocation devant le tribunal correctionnel pour « injures et diffamation à l’encontre d’un représentant de l’État ».

Déroulement du procès.

Une vingtaine de personnes est présente en soutien dans la salle du tribunal. Après un rapide rappel des faits et des poursuites judiciaires par le président, celui-ci précise quand même que ce n’était pas « Le Libertaire Bisontin » qui était visé mais bien le ou les rédacteurs du journal « Séditions ». Faute d’avoir mieux, l’État se rabat sur ce qu’il a entre ses mains. Hormis le fait que la procureure Edwige Roux-Morizot (à l’initiative des poursuites) et les juges aient passé le temps à tenter de sauver la face de leur « Etat de droit » et de leur « République », à voler au secours de leur petit protégé de la préfecture (qui, parce qu’il signe chaque avis d’expulsion contre des gamins et leurs familles, est un homme « courageux ») et rappeler ses origines – famille immigrée, de « Hussard de la République », comme si ça déterminait un individu dans les choix qu’il fait plus tard – le pouvoir a surtout tenu à faire une leçon de citoyenneté à l’accusé, à le rappeler à l’ordre, à l’humilier. La fonction normale de tout tribunal. C’est bien sûr l’État qui est attaqué à travers le fait de cibler un de ses représentants, mais également sa politique migratoire, ses frontières et ses gardiens. En rappelant la publication de la photo de J-P Setbon dans l’article du journal « Séditions » (que l’on trouve bien sûr partout sur le net), la proc’ évoque le fait qu’un anonyme puisse être pris d’un désir de vengeance en s’en prenant à un responsable de la machine à expulser.

Bien que le passage incriminé de l’article « Il paraît que Setbon se balade souvent dans Besançon, et notamment dans le quartier Battant. Il ne reste plus qu’à l’empêcher de dormir sur ses deux oreilles… » ne soit en aucun cas une « menace de mort » (dans ce cas-là, comment pourrait-il être empêché de dormir?) comme juges et flics l’affirment, ce procès rappelle que les écrits peuvent parfois être tout aussi violents que certains actes, et que les deux font la paire, comme le disait un anarchiste d’une autre époque. La peur profonde du pouvoir réside notamment dans le fait que cette subversion contre l’ordre établi se propage.

Le délibéré du tribunal est fixé au 21 juin prochain.

La meilleure solidarité reste de poursuivre la lutte contre les frontières et la machine à expulser.

Rappelons que de nombreuses personnes passent en procès le 23 juin à Paris pour avoir, en guise de solidarité offensive avec les révoltés du CRA de Vincennes à partir de 2008, attaqué entreprises et institutions qui constituent des rouages de la machine à expulser et à enfermer. Renouons avec la solidarité révolutionnaire !

Adieu jean Pierre Petit

/paris-luttes.info

Jean Pierre Petit, vieux camarade et copain de lutte, nous a quitté subitement le 10 mai . Quelques images, quelques souvenirs…

Avant de s’endormir, il a retiré son masque à oxygène pour articuler clairement une dernière fois « Il faut s’organiser ».

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Tu faisais tout, Jean Pierre, tu étais de tous les combats.
De ton bureau de poste d’abord où tu avais mené des grèves et des combats contre la restructuration et la pressurisation que l’on connaît. Tes camarades de SUD PTT ne s’y sont pas trompés en écrivant un très beau texte.

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Contre la Loi Travail, au printemps 2016

Contre la vidéo-surveillance ensuite. Tu avais mené l’association « Souriez vous êtes filmé ! » dès le début des années 90. Pour cette raison tu es venu à valence au laboratoire  anarchiste. il n’y avait que 50 cameras de  vidéo surveillance. Le public de la conférence était  clairsemé.  tu nous ‘a tracé quelque pistes d’un combat :. Ce combat a été repris au début du vingt-et-unième siècle, les camera  se comptait à moins de cent sur la ville.un plan a été dressé et distribué à une manifestation du premier mai..Dans les années 2012, 13, 14 divers collage et actions directes ont  eu lieu sur valence. dans le décompte actuel 180 cameras. c’est pour dire combien il reste à détruire il nous reste des affiches  à coller

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le 7 septembre 2001 devant la galerie de l’évolution du Jardin des plantes sous les masques
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12 mai 2001 devant le siège de M6 pour dénoncer l’arrivée de la télé réalité en France avec « Loft story »

Enfin, tu avais lutté sur tous les terrains d’écologie. Toi qui a connu la lutte du Larzac, tu étais devenu un des cadres des luttes contre Notre dame des landes à Paris et contre Europa city.

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27 novembre 2014 devant la Maison de l’architecture contre le grand Paris
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22 novembre 2013 à Rueil devant le siège de Vinci contre l’aéroport de Notre dame des Landes

Tes sourires nous manquerons. Ton humour pince sans rire et des coups de gueule quand on faisait n’importe quoi aussi.
Tu laisses un grand trou Jean Pierre.

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1er mars 2002 dans le métro pour une action « métro gratuit »
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Cette même action mais Jean Pierre au micro !

Le collectif « Souriez, vous êtes filmés »existe depuis 1994. Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, avec la loi qui porte son nom, venait de donner un cadre légal à la vidéosurveillance.

Elle se développait depuis déjà plusieurs années dans les entreprises, les banques et a été expérimentée à Monaco et à Levallois-Perret.

Pour nous, l’atteinte à la liberté était certaine. La rue est un espace public. On n’a pas à y être surveillé. Cet espace de vie appartient à tout le monde

Le second aspect de notre opposition tient à ce mode vie impersonnel où l’on naviguerait dans un univers fort déshumanisé de grands ensembles et de caméras de surveillance.

Cette vidéosurveillance serait au service de la sécurité. « Je signale juste que cela fait quinze années qu’elle existe et la sécurité est toujours encore au cœur du débat des élections nationales. C’est bien le signe que ces caméras n’ont rien réglé vraiment. »

À la lecture du rapport de la Cour des comptes sur l’utilité et l’efficacité de la vidéosurveillance qui est paru cette année, on s’aperçoit bien que les résultats ne sont pas là. Et pour notre collectif, plutôt que de gloser sur l’efficacité ou non de la vidéosurveillance, il faudrait déjà réfléchir sur ce mythe de la sécurité « zéro ». Est-ce un objectif atteignable dans une société ? L’Angleterre est le pays le plus vidéo surveillé au monde. Cela n’a pas empêché les émeutes de cet été.

Et puis, l’on a tendance à n’aborder la vidéosurveillance que pour nos pays occidentaux. A-t-on conscience de l’outil de répression terrible qu’elle représente dans des pays comme la Syrie, la Chine ou l’Iran ? Là-bas, la vidéosurveillance permet de mâter les aspirations démocratiques.

Pour nous, il est clair que la vidéosurveillance ne règle pas les problèmes sociaux, les problèmes humains. » C’est de la pure démagogie de certains politiques et autres élus qui se cachent derrière les caméras pour ne pas affronter les vrais problèmes urbains et sociaux. » Dans une ville de banlieue, par exemple, rééclairer le soir serait beaucoup plus efficace que les caméras de surveillance.


écoute un moment  un témioignage radio

Nous commençons l’émission par une pensée radiophonique à la mémoire de Jean Pierre Petit (JPP), décédé brutalement il y a une quinzaine de jours. Jean Pierre fut de nombreux combats.

En seconde partie d’émission, nous recevons Cédric, de la CGT énergie Paris. En sa compagnie, nous revenons sur l’histoire de la construction de EDF-GDF, sa semi privatisation et sur quelles seraient les perspectives de luttes, notamment avec l’arrivé des compteurs Linky.

Merci à L’actualité des luttes sur Fréquence Paris Pluriel

.Tu étais à Bure contre l’enfouissement des déchets

tu étais  dans des combats qu’il a redynamiser  avec sa simplicité son calme et son humour

 L.

Aachen (Allemagne) : la compagnonne condamnée à 7 ans et demi de prison, le compagnon acquitté

Brèves du Désordre

Paroles solidaires depuis Aachen

Aujourd’hui, le 7 juin 2017, la juge a rendu le verdict dans l’affaire contre nos compagnon-ne-s accusé-e-s d’avoir braqué une agence de la PaxBank à Aachen en 2014. Si le compagnon est ressorti libre, notre sœur et compagnonne a été condamnée à sept ans et demi de prison.

Ce que cette sentence a montré clairement, c’est qu’on a voulu condamner non seulement des faits, mais aussi des idées, nos idées anarchistes, la solidarité et l’attitude de non collaboration avec le pouvoir.

Malgré leur intention de frapper et de réprimer nos idées et nos pratiques anarchistes, pour notre part, nous restons et resterons fier-e-s et convaincu-e-s de ce que nous sommes et de ce pourquoi nous luttons.

C’est ce que nous avons démontré avec nos cris de rage et de solidarité dans la salle, en réponse à la dignité de notre compagnonne qui nous a salué la tête haute et le poing levé alors qu’on l’amenait. Nous avons exprimé tout le mépris au tribunal pour ce qu’il représente. Nous espérons que cette tempête de rage, de haine et d’amour pour la
compagnonne souffle fort et s’étende à travers ce maudit monde.

Liberté pour nos compagnonnes, guerre à nos ennemis !

Des anarchistes solidaires

[Traduit du catalan d’Indy Barcelone, 07 jun 2017]


Blocage en solidarité avec les anarchistes de l’affaire de Aachen

Au petit matin du 7 juin, un blocage de rue a été réalisé en mettant le feu à des poubelles et des pneus afin de paralyser la circulation à l’entrée et à la sortie de Barcelone par le tunnel de la rovira.

Cette action est en solidarité avec les compagnonnes anarchistes dans l’affaire d’Aachen le jour de leur verdict.

Nous voulons leur envoyer une accolade chaleureuse et combative !
Liberté pour les anarchistes emprisonné-e-s !

[Traduit de l’Espagnol d’Indy Barcelone, 07 jun 2017]


Attaque à la peinture de la Chambre de Commerce allemande à Barcelone en
réponse au verdict du procès de Aachen

Après le verdict de ce matin qui condamne une compagnonne anarchiste accusée de braquage de banque à 7 ans et demie de prison …
Ce midi, nous avons rendu visite à la Chambre de Commerce allemande dans
la rue Còrsega au numéro 301.
Nous avons repeint l’imposante porte en clarifiant une chose : « CAP
CONDEMNA ENS FARÀ CREURE (A) » ( aucune condamnation ne nous fera croire »
(A) ».)

Nous voulons avec cette action exprimer notre solidarité avec la compagnonne, lui envoyer une accolade, ainsi qu’à ses proches et signaler le réseau entrepreneurial allemand.

Vos condamnations ne pourront jamais arrêter nos idées, nos vies, ni le monde que nous portons au cœur !
La violence ce n’est pas voler une banque, mais la fonder !
Vive l’anarchie !

[Traduit du catalan d’Indy Barcelone, 07 jun 2017]

Rennes : Petit retour de bâton chez Bagelstein

Indymedia Nantes / mardi 6 juin 2017

Cette nuit, comme toutes les nuits, on avait la rage.

Et cette fois, dans la nuit de dimanche à lundi, on a été défoncé les vitrines du Bagelstein.*

Bagelstein, cible parmis d’autres, qui voudrait contrôler avec qui et comment on baise, à quoi devrait ressembler nos corps, qui voudrait que le blanc soit une couleur supérieure, et tant d’autres merdes qui nous enferment au quotidien.

On l’a fait aussi parce que cette marche de la gay pride nous laisse un goût amer, polissé et fade.

Alors ce geste, c’est pour kiffer notre fin de week-end. Pour nous, d’abord, et aussi pour les autres queers, les putes, les pédés, les moches, les travelots, les arabes, les gros.ses, les fous, les noir.es, les gouines, les roms, les pas normal.e.s … qu’on pas envie de s’intégrer mais de défoncer toutes les cases.

Sortons notre rage du placard !

Eclat

P.S: Des salons d’ésthéticiennes jusqu’aux églises, des médias aux hôpitaux psy, du connard qui mate dans la rue aux matons… vous êtes dans notre ligne de mire !

 

* Dont le connard de patron, soutenu par ses potes keufs et juge, ont foutu 4 personnes en taule pour avoir collé un autocollant contre le sexisme l’année dernière à Rennes. Un trou, quelques éclats, comme un retours de bâton dans ta face de collabo !

Valence (Drome) deuxième nuit d’émeutes dans le quartier Fontbarlettes ( mise à jour)

 France bleu drôme ardèche mercredi 7 juin 2017
Plusieurs voitures ont à nouveau été incendiées durant la nuit de lundi à mardi
Six voitures ont encore brûlé quartier Fontbarlettes à Valence dans la nuit de lundi à mardi. Déjà la veille, une trentaine de jeunes du quartier avaient pris à partie les policiers. Un jeune est en garde à vue ce mardi matin.

Les nuits se suivent et se ressemblent à Valence, quartier Fontbarlettes. Six véhicules ont encore brûlé dans la nuit de lundi à mardi, dont trois des services techniques de la ville auxquels le feu s’est propagé. Plusieurs containers poubelles ont également été incendiés. Les agitateurs ont cassé deux grandes vitrines de la maison des syndicats et tenté de mettre le feu à un rideau mais les flammes ne se sont pas propagées.

Deux baies vitrées ont été cassées à la maison des syndicats - Radio France
Deux baies vitrées ont été cassées à la maison des syndicats © Radio France – Emmanuel Champale

Les policiers ont procédé à une interpellation, un jeune de 18 ans originaire du quartier arrêté à proximité des services techniques. Il est en garde à vue. La ville va recevoir l’appui de 40 CRS en plus des renforts policiers venus de Lyon et déjà déployés.

L'un des containers poubelles incendiés - Radio France
L’un des containers poubelles incendiés © Radio France – Emmanuel Champale

Deux nuits de violence dans le quartier

Dans la nuit de dimanche à lundi, les policiers avaient déjà été pris a partie durant plusieurs heures dans la nuit de dimanche à lundi , toujours dans ce même quartier Fontbarlettes à Valence.

Le premier incident s’est produit aux alentours de 22 heures 30 dimanche: une voiture de police qui faisait sa ronde a été caillassée . Une vitre du véhicule a été brisée mais personne n’a été blessé. D’autres agents sont alors arrivés en renfort pour tenter de ramener le calme mais la situation a empiré : une trentaine de jeunes leur ont lancé des pierres et ont incendié plusieurs poubelles avant de les mettre au milieu de la route pour empêcher la circulation. Un des containers a été projeté contre une voiture, garée a proximité et qui s’est enflammée à son tour. Le calme n’est revenu que vers trois heures du matin. Les policiers n’ont pas réussi à interpeller les auteurs, très mobiles, de ces incidents.

Représailles ?

Ces affrontements en tout cas pourraient représenter des représailles après le renforcement du dispositif de sécurisation mis en place dans le quartier Fontbarlettes il y a quelques jours. Grâce à des renforts venus de Lyon, il y a davantage de policiers pour faire des rondes chaque nuit. Cette décision avait été prise après l’incendie volontaire de voiture et d’un camion nacelle garés devant le centre technique municipal la semaine dernière.

« les fauteurs de trouble et leurs familles seront expulsés s’ils sont logés en HLM »

Le maire de Valence, Nicolas Daragon se dit « exaspéré ». Selon lui, « les auteurs des dégradations ne resteront pas impunis, ainsi que leurs familles si elles n’assument pas leurs resposanbilités : chaque interpellation donnera lieu à une expulsion si ces familles sont logées par Valence Romans Habitat et nous supprimerons toute aide qui leur serait versée ».


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france bleu drome ardèche  7 juin 2017 à 20:11

Le jeune homme interpellé dans le quartier Fontbarlettes de Valence dans la nuit de lundi à mardi a été mis en examen ce mercredi pour destructions par incendie. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict.Une information judiciaire a été ouverte ce mercredi suite aux deux nuits consécutives de dégradations dans le quartier Fontbarlettes de Valence. Le suspect interpellé durant la deuxième nuit marquée par des incendies volontaires a été mis en examen par le juge d’instruction.Interdiction temporaire de revenir dans son quartier de Fontbarlettes

Ce suspect n’a pas antécédent judiciaire a précisé le procureur de la République. Le parquet avait demandé son placement en détention provisoire. Le juge des libertés et de la détention a choisi un contrôle judiciaire strict. Le jeune homme va devoir aller s’installer dans sa famille à Bourg-lès-Valence, il a interdiction de sortir entre 20h et 7h du matin et interdiction jusqu’à nouvel ordre de retourner à Fontbarlettes.

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Une demi-compagnie de CRS est toujours en renfort à Valence pour sécuriser le quartier durant la nuit.