La fête est déjà terminée ?

01/09/2016Numéro 1

Extrait d’une affiche vue ces derniers mois dans les rues de Paris ]

Ces derniers mois on s’est bien amusé à courir dans les rues, à essayer de subvertir un peu notre existant et ces villes modernes et aseptisées, vitrines du capitalisme et de la société de contrôle.

Cette loi on s’en foutait comme des résultats d’une élection présidentielle ou d’un match de foot, parce que le travail on n’en veut pas tout court, et notre exploitation, qu’elle soit facilitée par une loi ou pas, nous est toujours plus insupportable.

Alors pourquoi attendre le prochain « mouvement » pour s’amuser, alors que nous n’avons qu’à continuer ce que nous avons démarré ces derniers mois ?
Pourquoi retourner chacun dans notre isolement, noyés dans les diverses aliénations qui servent à tromper notre ennui et solitude autodestructrice, alors que nous avons vu que nous sommes nombreux à avoir envie de s’en prendre à l’existant, à une société qui chaque jour tente de nous réduire un peu plus en bouillie et d’instaurer la peur chez ceux qui ont décidé de ne plus accepter cette comédie, de ne plus suivre bêtement des cortèges syndicaux et des mots d’ordre citoyens, et de ne plus accepter les états d’urgence ou les États tout court.

On a découvert ou redécouvert ce que c’est que de courir sur le bitume, de jouer dans des espaces policés destinés à contrôler nos faits et gestes. On savait que cette société de misère repose sur notre servitude, et la peur du flic, mais on a appris qu’on est assez forts pour tenter de la renverser, et qu’ils ne pourront pas nous empêcher de nous amuser comme des enfants sauvages qui saccagent tout sur leur passage.

Nous avions si bien commencé, alors ne troquons pas une part de maintenant pour une part fictive de demain, et ne cédons en rien du présent pour le vent de l’avenir !

SOLIDARITÉ AVEC CEUX ET CELLES ARRÊTÉS CES DERNIERS MOIS !