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Bourg-en-Bresse (Ain) : La mutinerie se termine dans une aile de la taule entièrement saccagée

Actupolitique.info / Vendredi 27 octobre 2017

Une brève mutinerie a éclaté vendredi après-midi au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse où une vingtaine de détenus ont allumé des feux au deuxième étage de l’établissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de l’Ain.

Aucun blessé à déplorer. Vers 16h15, « 24 détenus ont allumé des petits incendies avec des détritus, des poubelles dans un quartier du centre de détention et ont obstrué les caméras vidéo », a expliqué à l’AFP Julien Kerdoncuf, directeur de cabinet du préfet de l’Ain qui s’était rendu sur place. Aucun blessé n’est à déplorer. Une trentaine de pompiers sont intervenus pour circonscrire les incendies et les feux étaient éteints vers 18 heures.

En signe de protestation. Selon une source syndicale, plusieurs incidents se sont produits ces dernières semaines dans l’établissement. Les détenus se plaindraient notamment de décisions du juge d’application des peines qu’ils jugent trop sévères et de l’absence de machines à laver à leur étage.

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France 3 Auvergne-Rhône-Alpes / Samedi 28 octobre 2017

Dans une vidéo de Fr3 publiée sur youtube : la direction de la taule est en train d’évaluer les dégâts mais pour l’heure la coursive est inutilisable. La révolte est montée d’un cran au moment où les ERIS ont débarqué. Un maton syndiqué explique que toute une aile de la taule (au niveau de la coursive) a été détruite : caméras, peinture, réseau électrique, serrures et sols en raison de la chaleur des feux.

Selon nos informations, la tension montait depuis le début de la semaine au sein de l’établissement et l’explication serait à chercher du côté de la buanderie, une pièce commune dégradée, les machines à laver sont en panne….

c’est dans le quartier du centre de détention, où les détenus effectuent les plus longues peines, que le soulèvement s’est produit. Des détenus ,au nombre d’une trentaine, bloquent le deuxième étage d’une des ailes du bâtiment. Ils ont mis le feu à leurs matelas.

A l’origine de la mutinerie, notamment  les décisions des juges d’application des peines. Les prisonniers protestent contre le trop petit nombre de permissions accordées, ainsi que de l’absence de machines à laver, enlevées après des dégradations.
Ce matin du samedi 28 octobre, la directrice du Centre de détention est en train d’évaluer les dégats: la coursive est inutilisable. Les ERIS (Equipes régionales d’intervention et de sécurité) étaient encore sur place durant cette matinée.

légèrement modifié et repris d’attaque

État des lieux d’un cri de détresse

Claire du groupe anarchiste Salvador-Segui nous livre un texte qui ne peut que nous faire réfléchir. Merci à elle.

État des lieux d’un cri de détresse

Il y a des textes plus difficiles que d’autres à écrire parce qu’ils touchent au vécu et à la sensibilité et parce que tout semble déjà avoir été écrit sur le sujet. Le sexisme est vieux comme ce monde, tellement intégré qu’il est oublié et accepté comme une composante naturelle de notre quotidien. L’écrasante majorité des hommes et des femmes n’a pas conscience aujourd’hui que notre société est fondée sur la domination masculine, et il faut être féministe pour le dénoncer. Pourtant, les exemples publics de « rebellions » se multiplient ces derniers temps, provoquant quelques vagues.

L’année dernière, en octobre, dans une émission, un chroniqueur embrasse une femme sur la poitrine, ce qui jette un premier pavé dans la mare. L’agresseur est crucifié sur la place médiatique. Ce scandale, même s’il ne délit pas tant que ça les langues, a le mérite de rappeler la définition d’une agression sexuelle et l’importance de cette limite que la loi appelle « le consentement ». À l’heure des pétitions sur Internet, certaines causes font également parler d’elles, comme celle « Je suis Anna » lancée en avril 2017 qui comptabilise plus de 164 000 signatures et qui alerte sur la lenteur et l’incompétence de la justice.

Mais il y a eu peu de résultats concrets face à ces sursauts de lucidité. La limite du consentement a été déclarée par l’opinion publique très simple à comprendre et, pourtant, cette limite importante n’a pas tardé à montrer des signes de faiblesse au niveau des institutions quand Sarah, 11 ans, a été déclarée par le parquet consentante à un acte sexuel avec un homme de 28 ans. Rageant. À la RATP, le service de communication affiche en grand format des statistiques affligeantes, mais, dans le fond, rien ne change vraiment, car l’imaginaire collectif reste dans les limites et les clichés du harcèlement de rue : « Quand la victime est malchanceuse et l’agresseur un jeune des banlieues. » Frustrant.

Aujourd’hui, en France, c’est une femme sur dix qui a été violée ou qui le sera au cours de sa vie et 57 % des viols ont lieu lorsque la victime est mineure. En France, une femme sur cinq, un homme sur quatorze est victime de violences sexuelles et 94 % des agresseurs sont des proches. Oui, mais la loi du silence règne toujours et peu de victimes portent plainte. Il est primordial de se demander pourquoi.

La première raison semble psychologique. La majorité des agressions sexuelles sont sournoises et l’agresseur bénéfice d’un climat de sexisme ordinaire. La victime finit par douter du bien fondé de son malaise, se replie sur soi et relativise elle même les faits alors que les conséquences psychologiques restent. Pour les viols, la médecine parle de déni post-traumatique, un mécanisme de défense de l’esprit face à la violence et à ses conséquences. Dans le cas des viols sur mineurs, les pédophiles manipulent les enfants, empêchant la dénonciation immédiate. De plus, de nombreuses personnes n’arrivent pas à assumer le statut de victime, préférant psychologiquement porter une part de responsabilité. La responsabilité limite le sentiment de honte et donne l’impression de maitriser la situation.

Au-delà des difficultés psychologiques pour une personne d’accepter de raconter ce qu’elle a vécu et de faire face à tous les sentiments en découlant, il y a aussi un manque de formation des personnes chargées de recueillir la parole des victimes pour lui donner une valeur juridique. C’est toute la chaîne de l’administration qui est concernée.

Au tout début de la chaine, il y a les policiers mais ils sont peu formés sur l’aspect émotionnel du sujet et se font bien souvent les défenseurs du système patriarcal et machiste alors qu’ils sont les premiers interlocuteurs. Beaucoup d’entre eux, à défaut de vouloir réagir ou de savoir comment réagir, se retranchent derrière le masque du fonctionnaire de police, ne demandant que des faits pour ne pas se laisser déstabiliser, voire dénigrent ou disqualifient les expériences traumatiques vécues. Le dépôt de plainte devient doublement douloureux pour la victime, qui ne se sent ni entendue ni comprise. Une personne formée à écouter la victime au sein du commissariat devrait être systématiquement proposée au préalable du dépôt de plainte. Cet épisode passé, la justice est ensuite trop lente à réagir, le fardeau devenant bien lourd à porter pour les victimes obligées de « relancer l’administration pour faire avancer leur dossier ». Le cas d’Anna, loin d’être unique, en est une parfaite illustration.

Et voilà que la semaine dernière un raz de marée secoue le cercle très fermé des stars, entraînant dans son sillage le monde de M. et Mme Tout-le-Monde. Il aura fallu que le scandale éclate dans la sphère très paillettes d’Hollywood pour que des milliers de victimes osent dire « moi aussi », mais sur Twitter. La puissance des réseaux sociaux faisant le reste, des milliers de personnes dénoncent le harcèlement et les agressions sexuelles dont elles ont été victimes via l’hashtag #MoiAussi, tandis que le #BalanceTonPorc, plus axé sur le harcèlement au travail, rassemble en moins de quarante-huit heures plus de 160 000 témoignages. La prise de conscience est violente.

D’un côté, la diversité des victimes est tellement importante qu’elle ne permet plus de cantonner les violences à une « typologie » de personne qui l’aurait bien cherché. De l’autre côté, la diversité des témoignages montre également que les agresseurs appartiennent à toutes les classes sociales (empêchant ainsi toutes récupérations politiques nauséabondes), l’harceleur étant le plus souvent dans une position hiérarchique supérieure. Le phénomène va au-delà des origines sociales ou culturelles et il touche toutes les catégories socio-professionnelles…

La vérité crue apparaît : le harcèlement sexuel existe encore, car il est non seulement rarement condamné par les tribunaux, mais aussi et surtout parce qu’il est socialement accepté dans tous les milieux (donc peu dénoncé), ce qui ne l’empêche pas de créer souffrance, humiliation et perte de confiance en soi chez les victimes, dans l’indifférence générale.

Le malaise créé par cette vérité entraîne invariablement les mêmes mécanismes de défense : il y a des mecs bien, il faut arrêter les généralisations. Mais pourquoi les victimes ne portent-elles pas plainte ? On ne va pas crier au harcèlement dès qu’un mec fait un clin d’œil à une femme dans un bureau. Dans notre métier, ça a toujours été comme ça, ça ne veut pas dire qu’on ne vous respecte pas. Etc.

Qui reporte encore et toujours la faute sur les victimes ? Celles et ceux qui refusent de faire porter à la société et aux classes sociales plus aisées le fardeau de la culpabilité. Ceux qui ne veulent pas perdre leurs privilèges et qui tentent d’endiguer le flot avant qu’on doive collectivement remettre en question ce vieux patriarcat.

C’est pourquoi il est effectivement primordial que ce cri de détresse dépasse la sphère médiatique, qu’il sorte des réseaux sociaux pour s’ancrer dans notre quotidien afin de ne pas se diluer comme tous les effets de mode.

Alors, que devons-nous faire effectivement dans le réel ?

Face à ce cri de colère exprimé par tant de voix différentes, le gouvernement a décidé d’ouvrir une consultation en vue de présenter au Parlement un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles en 2018. Bel effort qui devrait contenter l’opinion générale, mais largement insuffisant pour avoir un véritable effet. Au-delà des problèmes de prise en charge des plaintes, car il est primordial de recréer un climat de confiance et d’écoute pour que les victimes puissent dénoncer les violences subies si ils ou elles le souhaitent, les lois encadrant les violences sexuelles existent déjà, elles ne sont pas appliquées. On estime que seulement 17 % des viols sont déclarés et sur l’ensemble des viols déclarés seulement 18 % des agresseurs sont condamnés aux assises. Peu efficace… En effet, on ne s’attaque pas à un problème de société en faisant des lois.

C’est à la racine qu’il faut agir, c’est la culture sexiste qu’il faut combattre collectivement à tous les niveaux, dans l’éducation de nos enfants, dans les médias, au travail, entre amis ou dans son couple.

Des campagnes de sensibilisation sur le sexisme aussi importantes que celles contre le tabac, l’alcool ou la sécurité routière doivent être financées et mise en place.

À l’école, des temps spécifiques doivent être réservés pour faire de l’éducation sexuelle. Pas seulement pour dire à nos enfants qu’il faut se protéger des maladies sexuellement transmissibles, mais aussi pour expliquer ce que sont le consentement, le harcèlement, une agression sexuelle, un viol et, pour parler plus largement des inégalités, de l’industrie pornographique ou de la prostitution.

Cette éducation doit être également répétée une fois adulte au travail avec des formations spécifiques sur le sujet pour les hommes comme pour les femmes afin que chacun prenne conscience des problèmes afin de les résoudre collectivement. En la matière, les confédérations syndicales ont un immense travail à réaliser même si la nouvelle loi Travail ne va pas les y aider. Certaines ont déjà engagé un travail significatif et les efforts sont à poursuivre et à multiplier, tant à l’intérieur des structures pour combattre les comportements sexistes qu’à l’extérieur pour qu’elles puissent se saisir sérieusement de la question du harcèlement sexuel dans les entreprises.

Enfin, en premier lieu, ce sont dans les milieux militants et entre amis ou en famille qu’il est particulièrement important de condamner fermement et systématiquement les comportements sexistes. Il faut que ce soient concrètement des espaces privilégiés où les femmes peuvent se sentir en confiance et s’affirmer véritablement. Les hommes ne le feront pas à leur place, mais en cela ils peuvent les aider. Ainsi, en dehors de ces espaces, elles seront plus à même de se sortir du schéma actuel de la société.

Claire
Groupe anarchiste Salvador-Seguí

repris du blog aubanard

Meylan, France : Feu à la caserne des gendarmes

  lu et copié sansattendre

La série d’attaques incendiaires contre la gendarmerie se poursuit. Cette fois, c’est la caserne de Meylan, à côté de Grenoble qui a été visée. Dans la nuit de mercredi à jeudi 26 octobre, quatre véhicules personnels de gendarmes ont été incendiés, ce qui a noirci la façade de l’immeuble où logent les gendarmes et leurs familles. Ces derniers ont rapidement été évacués au beau milieu de la nuit.

Pour parvenir à pénétrer à l’intérieur de la caserne, le(s) incendiaire(s) a/ont fait un trou dans le grillage aux alentours de 3h30 et déclenché deux départs de feu.

Lors d’une conférence de presse, le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, exprime son inquiétude sur le fait que les bleus ne soient plus en sécurité, même chez eux.

« Au-delà de la gendarmerie, ce sont les familles qui ont été attaquées dans leur domicile au creux de la nuit. La gendarmerie et les gendarmes habitent en caserne, légitimement les familles des gendarmes peuvent s’y croire en sécurité ».

Il ajoute par ailleurs qu’un cadenas a été « posé sur le portail d’entrée de la brigade, probablement destiné à gêner l’intervention des secours ».

Sivens : Projet de territoire

Bonjour,

 

Il y a aujourd’hui 3 ans que Rémi Fraisse tombait sous l’explosion d’une grenade offensive tirée sur son dos par un gendarme qui ne sera jamais inquiété ; ni par sa hiérarchie, ni par la justice. Les ordres qu’il avait reçu pourraient-ils  inquiéter aussi ceux qui les avaient donnés ? Ce qui expliquerait pourquoi il a été couvert.

 

Le projet de barrage a été depuis abandonné. Mais qu’en est-il aujourd’hui du projet de territoire de Sivens ?  Vous trouverez en pièce jointe un texte sur cette question.

 

Merci de faire suivre,

 

HM


texte projet de territoire en PDF

Des agriculteurs pro-barrage, le 4 mars 2015, à Sivens. Certains étaient armés de battes de base-ball.

Le Masd’Azil [Ariège] le 28/10 :Journée de rencontres « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

[Ariège] Journée de rencontres « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

Projection –  Échanges  – Tables de presse – Repas – Bar et Concerts !

Les Trois Passants,  Le poil de la bête,  Ta voisine est féministe et des ariégeoises anti-carcérales vous invitent à la 3ème journée de rencontres, d’échanges et de débats « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

Rencontre – débat autour du documentaire « Ils nous ont volé nos nuits » tissé avec 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.e.s, avec la participation de femmes françaises et espagnoles ayant vécu la prison.

En cette occasion ça se passe en Ariège :

Attention, deux lieux pour cette journée!

Le Samedi 28 octobre 2017 À 14H30, 09290 Le Mas d’Azil

La Projection aura lieu au Centre Culturel Multi Médias, rue Albech.
09290 Le Mas d’Azil

Les Échanges  – Tables de presse – Repas – Bar et Concerts
au Poil de la bête, 6 Cap del Ourm.
09290 Le Mas d’Azil

Cliquez ici pour télécharger le flyer (programme): https://liberonsles.files.wordpress.com/2017/10/flyerfemmesariegedef.pdf

Au fil du temps nous avons observé la lutte incessante, la résistance et le travail que mènent les femmes dans et hors les prisons, non seulement en tant que tisserandes de la mémoire contre l’oubli, mais aussi en tant que porteuses d’une lutte infatigable contre le système judiciaire et pénitentiaire. Cependant, et y compris dans nos propres espaces, peu de chose se dit sur elles. C’est pourquoi en cette occasion, sans fabriquer une vision innocentante et victimisante, nous avons ouvert un espace de paroles pour les femmes confrontées à l’enfermement, à l’humiliation, à la maltraitance du corps, à la torture sexuelle, au harcèlement, à la stigmatisation et à l’hypothétique “justice”. Elles nous rappellent la valeur de la lutte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des geôles. Nous en parlerons ensemble.

Pour faire miroir, échanger et partager des réflexions, des femmes ayant vécu la prison en France et dans l’État espagnol participeront à cette journée. C’est à travers leurs voix et leurs réflexions que nous voulons aborder ces préoccupations et trouver les chemins, les espaces, les moments et les actions pour la liberté.

Au Programme :À 14H30 – Accueil :
Rencontre – débat autour du documentaire « Ils nous ont volé nos nuits » tissé avec 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.e.s, avec la participation de femmes françaises et espagnoles ayant vécu la prison.
Présentation de la journée et présentation des intervenantesÀ 15H00 – Projection du documentaire : « Ils nous ont volé nos nuits », documentaire collectif filmé récemment au Mexique comme un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli. (1H10)* Au Centre Culturel Multi Médias, rue Albech, 09290 Le Mas d’AzilÀ 17H30 – Débats et échanges:
Comment la prison s’empare de la vie des femmes ; discrimination systématique, rôles assignés, appropriation du corps / Luttes individuelles et collectives ; l’importance de tisser des réseaux anti-carcéraux pour faire face à l’enfermement, la taule, l’isolement, la société carcérale…

Au Poil de la bête, 6 Cap del Ourm, 09290 Le Mas d’Azil

À partir de 20H : Repas végétarien et vegan en soutien et Bar

À 21H30 – Concert pour nous faire danser :
Femmes de Fandango Mano y Vuelta (Son Jarocho, musique afromeztiza du Mexique) nous présentent un répertoire de « Son Jarocho » venu du Golf du Mexique nourri d’influences européennes, africaines et indigènes.

Suivi d’une DJ !

Brève présentation des intervenantes :

Christine Ribailly, 47 ans, enfin sortie le 22 décembre 2016, après quatre années de dédale pénitentiaire (17 transferts dans le nord de la métropole). Christine était incarcérée depuis novembre 2012 pour diverses condamnations d’outrages et rébellions sur des flics et des matons. Rentrée pour quelques mois, elle est finalement restée plus de quatre ans en détention dont plus de la moitié en quartier disciplinaire et beaucoup en isolement. En prison, cette bergère se rebelle contre l’autorité pénitentiaire, et en paye le prix. : 17 condamnations judiciaires et prés de 120 procédures disciplinaires. Tout son dossier crie sa haine de l’institution pénitentiaire.

Johanna : « Depuis que mon compagnon a été incarcéré en 2011, ma vie est rythmée par l’administration pénitentiaire ou plutôt à leur bon vouloir. En fait, je me rends compte qu’il ne faut surtout pas analyser la situation sinon, quand on est compagne de détenu (longue peine), quand on regarde d’un peu plus près son quotidien, je pense que je serais capable du jour au lendemain de mettre un terme à cette relation tellement le quotidien est lourd à porter. »

Julieta Da Silva Alves
Mère du compagnon anarchiste Gabriel Pombo da Silva, qui a passé 30 ans dans les prisons allemandes et espagnoles, soumis au régime d’isolement FIES (Fichier Interne de Suivi Spécial) dont plusieurs années en régime FIES 5, ce qui signifie en régime d’isolement extrême. Tout comme sa mère, Gabriel est un combattant infatigable contre la bête carcérale, le système pénitentiaire, judiciaire, l’État et la société carcérale. Après une lutte incessante, Gabriel est sorti de prison en 2016. « Mon fils est entré en prison à 17 ans et il en est sorti à 48, sa vie a été un enfer de tortures et avec sa vie la mienne s’en allait dans les cachots des FIES de l’État espagnol, j’ai été immigrée pendant 43 ans en Allemagne et je peux vous assurer que je ne souhaite à aucun de mes pires ennemis la souffrance que j’ai dû endurer pendant toutes ces années, quand il est sorti, ils ne voulaient pas le lâcher, il a fallu trois mandats européens pour le libérer, on aurait dit des chiens qui ne voulaient pas lâcher leur proie. »

et d’autres invitées

Ils nous ont volé nos nuits » [ Nos robaron las noches ]

Ce film collectif, réalisé au Mexique en octobre 2016, est un outil de lutte anti-carcérale. C’est un documentaire fait maison, avec nos propres moyens, par des personnes solidaires et non spécialistes. Sa réalisation a été rendue possible grâce à la complicité de mères, de compagnes, de femmes solidaires, de filles de prisonnier.e.s et d’ex-prisonnières, et la participation de La Voix des Zapotèques Xiches en Prison de Oaxaca, du Groupe de Travail Nous ne sommes pas tous et toutes là du Chiapas, de La Croix Noire Anarchiste de Mexico et du groupe Les Trois Passants de Toulouse.

Journée organisée par Les Trois Passants, Le poil de la bête, Ta voisine est féministe et des ariégeoises anti-carcérales. libérons

[reçu par mail]

Châteauneuf- sur- isère( 26300): les connexions internet disparaissent, la suite

Dauphiné libéré  25/10

Depuis la semaine dernière, une tentative de vol de câble téléphonique s’est déroulé à Alixan.Ce réseau  concerne la commune de Châteauneuf -sur- Isère, où foyers n’ont, depuis, plus d’accès à Internet ni au téléphone.Contacté , Orange indique tout devrait être rétabli jeudi matin,le temps de finaliser les travaux. la tentative de vol aurait endommager le câble sur plus de 300 mètre  depuis une chambre souterraine.[…] Une plainte  a été déposée en gendarmerie

aucune revendication

 

 

 

Chantier collectif et FIESTA du 4 au 11 novembre – ROYBON

Bonjour,

 

Plusieurs chantiers à Roybon :

 

L’un à Sud demain et un autre entre le 4 et le 11 novembre pour reconstruire ce qui a été détruit par des anti-opposants au Center Parcs et réafirmer notre opposition au projet (cf. message ci-dessous et affiche en PJ).

 

https://zadroybon.wordpress.com/

 

Merci de faire suivre…

 

HM

 

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Salut à toi !

un Chantier collectif se prépare dans la forêt des Chambarans à ROYBON après le sabotage d’une des magnifique cabane sur zone qui a été brulée.

Un appel à mobilisation est lancé pour re-construire une nouvelle cabane du 4 au 11 novembre – Ramène du matos (bois, palettes, chevrons etc etc) et tes pote-sse-s !

 

Et pour clôturer la semaine en Fiesta rendez vous Samedi 11 Novembre à la Marquise

 

SPECTACLES / CONCERTS / INFOKIOSQUE / Miam&Glou

Programmation détaillée bientôt … très bientôt

D’ici allez visiter le site pour les nouvelles fraîches : zadroybon.wordpress.com

Et faites tourner !

 

Zone contenant les pièces jointes

 

Valence : Rappel au laboratoire anarchiste projection « Makno paysan d’Ukraine » le 26/10 à 19h30

A l’heure où des autoritaires de tout bord organisent conférences, débats et commémorations pour célébrer le centième anniversaire du coup d’État bolchévik de 1917, tentant de redorer le blason de dictateurs, ennemis sanguinaires de l’auto-organisation révolutionnaire et de la liberté, et de ressusciter la conception autoritaire de la révolution sociale, totalement et définitivement désavouée par la longue histoire d’atrocités et d’en­terrements de véritables révolutions commis par ses adeptes et commissaires, nous aussi proposons de jeter un regard en arrière. Mais un regard totalement autre, qui tentera de scruter le panorama des événements de 1917 et les années qui ont suivis pour découvrir les aspi­rations révolutionnaires des paysans et des ouvriers, le bouleversement total pour lesquels elles et ils ont com­battu, les terrorismes bolchévik et blanc auxquels ils se sont heurtés. De nombreuses révoltes et insurrections, dans les villes, les forêts, les bases militaires, les usines et les campagnes, se sont opposées dans ces années révolutionnaires à la constitution de l’État bolchévik, l’étrangleur de toute tentative de se débarrasser défini­tivement de toute oppression et de toute exploitation.

Pour essayer de détricoter nous proposons un film nous projetons :Makhno, le paysan dUkraine un film documentaire d’Héléne Chatelain, est une légende, une légende controversée par les historiens officiels, par les autorités soviétiques qui en ont fait une perversion, et parfois même par les libertaires . . Pour mémoire de 1917 à 1921, des anarchistes-communistes et des anarcho- sndicalistes organisent une résistance révolutionnaire principalement paysanne contre les troupes pro-tsaristes et contre les bolcheviks en Ukraine. Attaqué par les armés des blancs(soutenus par l’État Français et l’État Anglais)  ,trahi-e-s,et traqué-e-s par les rouges, ils et elles se battront avec courage et inventivité avant de connaître et la répression ou l’exil, et la calomnie. La projection évoquera également le combat de l’anarchiste Maria Nikiforova et de ses ami-e-s. « Au moment précis du vote et de l’adoption de ces me­sures contre le peuple, les partisans-insurgés révolution­naires on fait sauter le bâtiment du comité moscovite du parti des communistes-bolchéviks. Les débris de ce bâti­ment sont l’abri adéquat pour les représentants du plus que sanglant parti réactionnaire des bolchéviks et des commissaires.
Telle est la vengeance des partisans-insurgés révolu­tionnaires à l’encontre des « tchékistes » et des « com­missaires », pour les dizaines de milliers de paysans, travailleurs et membres de l’intelligentsia laborieuse fu­sillés,pour les makhnovistes d’Ukraine,pour les exécutions et les arrestations d’anarchistes, pour la dissolution de leurs groupes et fédérations dans toutes les villes et villages, pour la fermeture de tous leurs jour­naux et revues. »

Pour ce jeudi 26/10 à 19h30 au laboratoire anarchiste 8 place St jean il y aura des boissons chaudes et apéros et à manger

Pour ceux et celles qui ne peuvent pas se déplacer, je conseille la lecture des textes suivant: Voline, la révolution inconnue.
Mila Cotlenko, Maria Nikiforova, la révolution sans attendre.Anonyme
, Vive la révolution, à bas la démocratie ! Anarchistes de Russie
dans l’insurrection de 1905.Récits, parcours et documents
d’intransigeants.

Si vous connaissez du monde qui crèche dans le coin ou qui y est de
passage n’hésitez pas à faire suivre.

 

 

Argentine : Santiago presente !

Le meurtre de Santiago Maldonado a déclenché une série d’actions en Argentine.

Santiago a disparu le 1er août, kidnappé par la gendarmerie et le 20 octobre, il a été confirmé qu’un cadavre trouvé dans la rivière Chubut était celui de notre compagnon Santiago Maldonado. Nous espérons que les responsables subiront la pire vengeance possible.

Mort à l’État assassin! Santiago presente!

Aujourd’hui comme hier, nous continuons dans les rues! Santiago presente!


Tu fais désormais partie de ces terres que tu aimais tant !

Tristes sont les heures que nous vivons. Le 20 octobre, Sergio Maldonado (frère de Santiago) a confirmé ce dont toutes et tous nous avions tant peur. Le corps planté par la gendarmerie dans la rivière Chubut est celui du compagnon Santiago Maldonado.

La gendarmerie est responsable. L’État est responsable. Parce que ce sont eux qui l’ont enlevé du territoire rebelle de Cushamen le 1er août.

Santiago ne fait plus partie des personnes disparues. Il est maintenant une de ces personnes assassinées. Mais nous ne devons jamais oublié le plus important. Santiago Maldonado a été tué pour s’être battu, pour s’être montré solidaire, pour s’être affronté au gendarmes aux côtés des weichafes (guerriers) du MAP, le Mouvement Mapuche Autonome de Puel Mapu et avoir exigé la libération de Facundo Jones Huala [1].

Santiago a été tué par la propriété privée. Non content de le voir disparaître et de le tuer, ils ont même cherché à le déformer. Et plusieurs disent aussi vouloir honorer sa mémoire.

Nous devons toujours le garder dans nos cœurs comme un combattant, comme quelqu’un qui a tenté aux côté d’autres personnes de changer cette société de merde où la marchandise prime sur la vie.

La meilleure façon de lui rendre hommage est de continuer à se battre, de continuer à défier l’État et le capital comme il l’a fait. Santiago Maldonado qui s’est battu sur les barricades de Chiloé en défendant la mer [2]. Santiago Maldonado qui s’est battu pour l’immense territoire du sud.

A chaque fois que les rafales de vent de Patagonie souffleront, il sera là.

A chaque fois que les rebelles du monde tenteront de prendre le ciel d’assaut, il sera là.

Repose-toi compagnon, la mer, la terre et les forêts pour qui tu as donné la vie t’attendent pour t’abriter!

[Texte écrit par les compagnon.ne.s de la Biblioteca Ghiraldo]

[Traduction via Contramadriz et Act for Freedom Now]

NdT:

[1] Facundo est le porte-parole de la RAM, la Résistance Ancestrale Mapuche, et actuellement détenu prisonnier par l’État argentin à Esquel (Province Chubut) avec des accusations de « terrorisme »

[2] Fait référence à la lutte sur l’île de Chiloé, au sud de Chili, en réponse à un ravage environnemental qui a causé la disparition de poissons et d’autres formes de vie maritime.

[repris de sans attendre]

[zad-chambarans] Chantier ZAD Chambaran mercredi 25 octobre !

Comme la semaine dernière, le habitants du SUD de la ZAD  Chambaran vous invitent au chantier d’isolation de « la Castagne » et des tours de la barricade SUD.

RDV mercredi 25 octobre dès midi sur place

Ce chantier est la suite d’une motiv’ collective pour se préparer à l’hiver sur zone. On fera des chantiers régulièrement, on vous fera signe !
Et dans tous les cas n’hésitez pas à passer nous voir.

A bientôt, dans les bois ou ailleurs !

PS :Petit récap’ de la situation…

[reçu par mail]