Archives de catégorie : General

Parution: la Revue L’INVENTAIRE N°6 Automne 2017

 

Éditorial. page 3

-Limite et mémoires

Variation  sur Christophe  Lasch. page 7

Alphonso Berardinelli

-Le « citoyen augmenté », un nouveau seuil

dans l’aspiration  à se délivrer de la politique. page 17

Aurélien Berlan

– Soutien à la lutte contre les OGM  et leur monde page 39

-Une lente réanimation

Commentaire  d’Utopie  et Socialisme de Martin Buber. page 43

José Ardillo

-Sociétés d’hier et d’aujourd’hui . page 55

Louis Mercier -Vega

-La maison. page 67

David Linkowski

-Ce que je crois. page 69

Lewis Munford

-L’ État élimine les agriculteurs. page 83

collectif d’agriculteurs contre les normes

ce que dit le diffuseur:
Notre revue tente de faire progresser l’inventaire de ce qui, en théorie et en pratique, reste à défendre, mérite d’être reconsidéré ou doit être écarté pour favoriser l’émancipation individuelle et collective. Nous espérons ainsi, en diffusant d’anciennes idées et en en proposant de nouvelles, contribuer à l’élaboration d’une culture critique commune. Au sommaire de ce numéro 6 : Alfonso Berardinelli, « Limite et mémoire, variations sur Christopher Lasch » ; Aurélien Berlan, « Le citoyen augmenté » ; Louis Mercier-Vega, « Sociétés d’hier et d’aujourd’hui » ; Notes de lecture et poèmes.

La revue peut être commandée directement L’Inventaire à:
L’Inventaire , Les Petits Bouchoux, 39370 Les Bouchoux.

La catalogne après la tourmente

Bonjour,

Dossier Ctalogne – En pièce jointe le  nouveau texte de Tomás Ibanez

« Salut,
Pour ceux et celles qui pourraient être intéressés je joins ma 5ème
chronique catalane, probablement la dernière pour un bon bout de temps
Amitiés
Tomás »

Pour le consulter sur le site du CRAS :
https://cras31.info/IMG/pdf/la_catalogne_apres__la_tourmente_t_ibanez_12_2017.pdf

Dossier Catalogne sur le site

https://cras31.info/spip.php?article762 [1]

Bonne lecture

Zone contenant pièce jointe

Valence[au laboratoire anarchiste]le 14 /12 soirée de présentation de la revue NUNATAK

La soirée de présentation de la revue c’est au laboratoire anarchiste ( 8 place Saint jean du côté du marché couvert) le 14 décembre à 19h une occasion exceptionnelle de discussion autour de la revue et auberge espagnole.

« on peut lire déjà sur indymedia grenoble l’annonce du numéro 2 et c’est possible de télécharger ici numero 2 de la revue »

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NUNATAK

                                                  revue d’histoire , cultures

et luttes des montagnes

Auberge espagnole : amenons de quoi partager une pâture

 » cette revue se veut un support pour développer et partager  nos critiques, du point de vue des régions montagneuses que nous habitons .

Nous désirons aussi chercher des moyens de concrétiser  notre opposition  au monde tel qui se présente à nous, dévier du sentier balisé des flux  de la marchandise et de l’autorité, nous attaquer ce qui nous sépare les uns des autres, nous plonger  dans les histoires  que racontent  les ruisseaux , les êtres , les arbres  ou les rochers… »

Plus d’infos sur la revue nunatak

pour circuler vers des murs  blancs l‘affiche de la soirée en PDF

« Déclaration commune d’habitant.es de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris »

Vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe la « Déclaration commune d’habitant.es de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris »

 

Merci de faire suivre,

 

HM

 

******

Le 12 décembre à Paris, à l’occasion du second anniversaire de la COP 21, se tiendra un sommet international sur l’économie et la transition énergétique. Face à cette nouvelle opération de marketing vert, des territoires en lutte – de Bure à Roybon en passant par Notre Dame des Landes, des collines aveyronnaises, en passant par le plateau de Millevaches, à la ceinture maraîchère dijonnaise ou les côtes du Finistère – se sont regroupés pour une déclaration commune. Il s’agit de rendre visible – avant, pendant et après le sommet – la manière dont le gouvernement Macron poursuit en réalité un ensemble de projets d’aménagement destructeurs et nuisibles. Cette déclaration met en avant la vitalité des résistances en cours face à ces projets mortifères et un calendrier commun tout au long du mois de décembre pour continuer à densifier ces luttes.

 

Vous trouvez ci-dessous la déclaration et le calendrier communs avec leurs premiers signataires.

 

—————————–

 

Déclaration commune d’habitant.es de territoires en lutte face au sommet climat du 12 décembre à Paris

 

 

Urgence dans les territoires comme dans la rue !

Habitant.es de zones menacées ou à défendre, nous nous sommes réuni.es à plusieurs reprises pour décréter ensemble un mois d’urgence des luttes de territoire. En effet, le mois de décembre qui approche risque fort de recouvrir un sens particulier pour nous, à au moins deux titres.

D’abord, ce sera l’occasion pour le gouvernement Macron – le 12 décembre – de célébrer les deux ans de la farce tragique que fut la COP21. Nul doute que notre Banquier national se fera une joie de se revendiquer héritier de l’accord sur le climat, et de se poser en champion incontesté de la « croissance verte », à peine un mois après avoir soutenu publiquement un projet destructeur de mine d’or en Guyane, et pris position, par la voix de son ministre, en faveur de l’enfouissement des déchets radioactifs.

De la COP 21, nous retenons pour notre part l’amertume d’avoir vu les principaux responsables du saccage climatique se rassembler impunément fin 2015 et prétendre avoir les solutions à leur propre folie, et la colère d’avoir vu nos manifestations interdites sous couvert d’état d’urgence. Mais nous nous rappelons aussi l’arrivée à Versailles et la joie débordante d’une tracto-vélo venue de Notre-Dame-des-Landes et rendant superflue commune après commune l’application stricte de ce nouveau régime d’exception…

Deux ans plus tard, le souvenir de ces convois venus de l’Ouest, mais aussi de l’Est et du sud-Est est encore bien vivace, d’autant plus que décembre 2017 pourrait bien être un mois charnière dans la lutte contre le projet d’aéroport. Il verra en effet se clore la « médiation » à l’issue de laquelle le gouvernement devrait statuer sur le sort de Notre-Dame-des-Landes. Qui sait, alors, si nous ne devrons pas retourner chercher les bâtons que nous avions plantés symboliquement près de la ferme de Bellevue en octobre 2016 pour, de nouveau, défendre la ZAD ? Qui sait si, en cas d’abandon, Notre-Dame-des-landes ne servira pas à faire mieux accepter une expulsion violente du Bois Lejuc, à Bure, ou de la forêt occupée de Roybon ? Quelque part dans ce champ de possibles, un moment historique se jouera dans tous les cas et nous nous tenons prêt.es à le saisir au vol.

L’heure de la convergence

C’est donc depuis ce double contexte que nous parlons, et que nous prétendons mettre le doigt sur ce qui, au-delà de la singularité de nos luttes, nous tient ensemble et nous anime. Quoi de commun en effet entre un éco-quartier à Dijon, un aéroport à Notre-Dame, une poubelle nucléaire à Bure, un transformateur électrique à Saint-Victor, une usine à pellets sur le plateau de Millevaches, une centrale à Biomasse à Gardanne, des forages miniers en pleine forêt amazonienne, une autoroute à Strasbourg, une autre entre Saint-Étienne et Lyon, une usine à gaz à Landivisiau, des mines en Centre Bretagne, de l’extraction de sable en baie de Lannion, etc. ? Sans doute beaucoup plus qu’il n’y paraît, en réalité.

 

En bloquant des logiques d’aménagement capitaliste du territoire, nous partageons au moins un certain amour des bocages, des montagnes, des plateaux, des plages, de la mer et des forêts. Nous partageons aussi une volonté de réappropriation de savoir-faire divers et, à travers eux, une intuition de ce que serait une vie plus indépendante des logiques de contrôle et de profit. Enfin, nous avons en commun d’être aux prises avec un certain type de discours écologique institutionnel, tel que celui porté par la COP21 : celui-là même qui maquille l’accumulation énergétique en « transition », qui promeut le nucléaire comme une énergie décarbonée donc « propre », qui verdit grossièrement aéroports et Center Parcs pour les rendre acceptables, qui vend sous les termes de smart et de green une dépossession totale de nos vies par des métropoles devenues intelligentes et connectées.

 

C’est assez pour nous convaincre de la possibilité d’une déclaration commune et de la nécessité d’un calendrier commun. Et c’est pourquoi nous, habitant.es de divers territoires en lutte, affirmons :

 

  • que nous ne sommes pas dupes des grand-messes environnementales et de leurs commémorations ;

 

  • que nous lutterons partout contre la destruction des terres agricoles et des forêts, que ce soit à la campagne (comme à Bure, à Roybon, à NDDL ou sur le plateau de Millevaches), autour des villes (comme à Strasbourg ou Gonesse) ou dans leur sein même (comme à Dijon) ;

 

  • que le gouvernement ne se débarrassera pas discrètement de la question de NDDL, et que c’est sous notre regard et à portée de nos voix qu’il devra se prononcer ;

 

  • qu’en cas de maintien de l’aéroport, nous sommes encore prêt.es à venir défendre la ZAD depuis nos territoires respectifs ;

 

  • qu’en cas d’abandon, celui-ci ne sera ni la pilule faisant accepter d’autres projets, ni une vitrine sympathique pour l’expulsion violente d’autres zones occupées. Nous appelons à la plus grande vigilance quant à la situation à Bure et à Roybon, tout au long de l’hiver!

 

 

Nous nous affirmons donc solidaires les un.es des autres, et prêt.es à nous soutenir mutuellement tout le long du mois de décembre et au-delà!

 

Calendrier commun des territoires en lutte :

 

2 décembre : Manifestation à Saint-Affrique contre le transformateur électrique RTE de Saint-Victor-et-Melvieu (plus d’infos : douze.noblogs.org)

 

6 – 12 décembre : pour la Saint-Nicolas, appel de Bure à une semaine d’actions décentralisées en réaction aux annonces d’Hulot. (plus d’infos : burestop.eu / vmc.camp)

 

9 décembre : Manifestation sur le plateau de Millevaches contre l’usine à pellets de Carbon Ingen’r Bugeat Viam (CIBV) (contact : biomassecritique@riseup.net)

 

16 décembre : Fête de la forêt de Roybon (plus d’infos : zadroybon.wordpress.com)

 

 

 

Pour des événements annoncés ultérieurement, il sera possible de consulter tout au long du mois de décembre l’agenda de zad.nadir.org

 

 

 

En parallèle de ce calendrier, d’autres événements organisés par ailleurs: 

 

8 décembre : Journée européenne contre les Grands Projets Inutiles et Imposés (événements à Lyon, Nièvre, Toulouse, le Havre…)

 

10 décembre : Tribunal des peuples à Paris (plus d’infos : pasuneurodeplus.info)

 

12 décembre : Actions à l’occasion de l’anniversaire de l’accord de Paris : sommet climatique à l’île Seguin

 

 

 

Signataires :

 

AVEYRON = L’Amassada (cabane et mouvement de lutte contre le transfo aux mille éoliennes)

 

BRETAGNE = Grain de sable dans la machine (baie de Lannion) / Collectif Monts d’Arré

 

BURE = Plein de chouettes hiboux de Bure / Bure Stop 55 / L’EODRA (association d’élus opposés à Cigéo – Bure) / CEDRA (Collectif haut-marnais contre l’enfouissement)

 

CENTER PARCS = Center Parcs Ni Ici Ni Ailleurs (coordination contre les Center Parcs de Roybon, de Poligny et du Rousset) / Des habitant.es de la forêt de Roybon / comité de rédaction de De Tout Bois (revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon) / Assemblée d’opposant.es à Center Parcs (Jura) / Collectif jurassien d’opposant.es à Center Parcs / Collectif Geai du Rousset 71 / Groupe libertaire 71 / SOS Forêt Franche-Comté

 

CÉVENNES = Bogues

 

DIJON = Quartier libre des Lentillères

 

LYON = Collectif ZAD Lyon

 

MONTAGNE LIMOUSINE / PLATEAU DE MILLEVACHES = Collectif Biomasse critique

 

NDDL = Des habitant.es de la zad et opposant.es à l’aéroport de nddl et son monde

 

SAINT-ETIENNE = Assemblée de lutte contre l’A45… et plus encore

 

 

 

Zone contenant les pièces jointes

 

Marseille, France : Toute frontière est guerre, toute frontière est une prison

[Ce texte a été diffusé sur Marseille en octobre/novembre 2017. Il se veut une contribution à la lutte contre les frontières, le contrôle et l’enfermement en tant que tel, dans un contexte de mobilisation contre les expulsions de personnes considérées par l’État comme indésirables. Des Hautes Alpes à Vintimille, en passant par la vallée de la Roya et Marseille, nombreuxses sont celles et ceux qui organisent un soutien matériel, pour aider le passage des frontières et ouvrir des espaces d’hébergement qui ne dépendent pas des logiques de tri et de gestion des institutions et de leurs supplétifs associatifs/humanitaires.

Le pouvoir saute sur chaque occasion pour durcir son arsenal de contrôle et de répression. Quelques heures après l’attaque au couteau ayant tué deux personnes à la gare St-Charles, des annonces ont été faites concernant un futur plan de construction de cellules en centres de rétention. Dans la foulée, on apprend que des travaux vont avoir lieu en décembre au CRA du Canet pour faire passer ses « capacités » d’enfermement de 60 à 138 personnes, ce qui encouragera les condés à multiplier rafles, arrestations et expulsions. Dans la même veine, le gouvernement entend porter la durée maximale d’enfermement en CRA de 45 à 90 jours, et créer des centres d’assignation à résidence à proximité des aéroports pour accélérer l’expulsion des personnes visées par règlement Dublin.

Au-delà du soutien apporté à des personnes menacées d’expulsion, il nous importe d’alimenter des dynamiques de lutte autonomes qui refusent le dialogue avec les acteurs institutionnels et explorent des chemins de solidarité et d’offensive face à une chasse aux pauvres qui s’intensifie chaque jour.

D’où la proposition faite dans ces lignes de souligner clairement les diverses responsabilités de structures impliquées dans la machine à enfermer et expulser, que nous ne considérons pas comme interlocuteurs mais comme ennemis à combattre. Cette proposition ne demande qu’à être développée et précisée, tant par d’autres contributions écrites et par la discussion, mais aussi dans la pratique.

Aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs : destruction des centres de rétention, liberté pour toutes!]

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TOUTE FRONTIÈRE EST GUERRE,
TOUTE FRONTIÈRE EST PRISON

Toute frontière est imposée. Le pouvoir définit par la force l’étendue de son territoire,
déterminant au passage qui a le droit d’y résider ou non. De là, il n’y a pas de « bonne » gestion des migrations (et nous n’en voulons aucune) mais un arbitraire qui se maintient et évolue en fonction des époques et selon les intérêts des puissant-es.

Celle où nous vivons est marquée par un contexte de guerres et de conflits armés généralisés aux quatre coins de la planète, toujours alimenté es par les Etats en place et des forces concurrentes qui veulent le pouvoir et le contrôle sur les populations et les richesses de tel ou tel territoire. Ces conditions forcent des millions de personnes à fuir les régions où elles habitent afin de survivre, chercher une vie meilleure et plus de liberté.

Les autorités européennes ont adapté et élargi leurs dispositifs répressifs ces dernières années afin de garder le contrôle suite aux déplacements forcés de populations. Suite aux expulsions successives de campements à Calais et à Paris, l’Etat a multiplié les structures différentes (CRA, camps temporaires, CAO, PRAHDA…), adaptées au tri, à l’isolement et aux expulsions des migrant-es jugé es indésirables, afin de briser tout point de fixation et toute possibilité d’auto-organisation. En parallèle, les dispositifs Dublin sont régulièrement renouvelés et durcis, et les Etats européens externalisent la gestion des frontières par des accords avec la Turquie et la Libye dans le but de stopper les personnes en amont. Plus récemment, le gouvernement a annoncé l’augmentation de la durée de rétention, portée de 45 à 90 jours, ainsi qu’un probable plan de construction de nouveaux centres de rétention. A la clé : la machine à enfermer et à expulser étend ses filets et complexifie non seulement son fonctionnement, mais aussi les manières de s’y
opposer.

Face à cette infâme chasse aux personnes migrantes, de nombreuses initiatives ont cherché à contrer l’isolement et les dispersions, notamment en ouvrant et occupant collectivement des lieux pouvant être des étapes aidantes sur des parcours, notamment dans les Hautes Alpes, voie de passage plus fréquente depuis que les autorités ont verrouillé la frontière à Vintimille et rendu plus difficile les passages par la vallée de la Roya.

Il n’est pas rare non plus que les frontières soient forcées, comme à Ceuta et Melila (Maroc/Espagne) ou à Calais, que des révoltes éclatent dans les centres de rétention ou que des personnes parviennent à s’en évader, que des protestations viennent déchirer le masque humanitaire des « centres d’accueil » pour montrer leur véritable fonction : celle de toute prison.

A Marseille dernièrement, les rafles se sont succédé dans certains quartiers pris pour cible par la police, rejoignant en cela les velléités de la mairie de « nettoyer » le centre ville pour faire place nette aux touristes et autres bourges. La RTM (régie des transports marseillais) a elle aussi pris sa part dans des opérations de contrôle qui peuvent amener les personnes prises en garde à vue, voir en centre de rétention.

De fait, la machine à expulser, allant des arrestations à l’expulsion en passant par l’enfermement, compte de multiples étapes auxquelles participent nombre d’acteurs : la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) qui gère les Établissements Pénitentiaires pour mineurs (EPM) dans lesquels atterrissent nombre de mineurs isolés étrangers arrêtés par les flics. L’Addap 13, qui se targue d’assurer le repérage et la gestion de ces mineurs pour le compte du Département. Adoma qui gère les centres de tri dans le cadre du PRAHDA (programme d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asiles). Mais aussi Bouygues, qui a construit le CRA du Canet et qui se partage sa gestion avec d’autres boîtes comme Vinci (GTM Multiservice), Défi Restauration…, ou encore la SNCF qui n’hésite pas à refouler des personnes hors des trains et/ou à les balancer aux flics.

Une des nombreuses manières d’enrayer la mécanique des expulsions pourrait être de diffuser une hostilité contre ces participants, qui se retrouvent d’ailleurs dans d’autres domaines contribuant à façonner ce monde : outils de surveillance, autoroutes et aéroports, centrales nucléaires, palais de justice et prisons…

Si nous refusons de rester passif-ve-s et de contempler l’oppression en spectateur-trice-s désabusé-e-s, c’est bien parce que nous vomissons toute la domination et l’exploitation auxquelles l’Etat et le capitalisme veulent nous contraindre.

Ce que nous refusons pour nos vies, nous le refusons également pour d’autres.

Nous voulons nous battre pour notre liberté, et c’est dans ce combat que peuvent se tisser des complicités détonantes.

Affûtons notre rage pour abattre les frontières, les Etats, et ce qui leur permet d’exister !

Liberté pour toutes et tous !

[Publié dans le feuille d’agitation anarchiste « Du Pain Sur La Planche« , n°7 – Déc. 2017]

Paris, France : Tentative d’évasion et révolte incendiaire au centre de rétention de Vincennes[Mise-à-jour]

sans attendredemain

Une aile du centre de rétention de Vincennes entièrement détruite par les flammes de la révolte :

Dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre, huit sans-papiers ont tenté de s’extirper de l’enfer carcéral qu’ils subissent au quotidien. Vers 3h30, les huit retenus ont brisé une fenêtre de leur chambre dans le but de s’échapper, mais ils ont été malheureusement rattrapés par les flics quelques mètres plus loin. Deux d’entre eux ont été placés en isolement, ce qui a provoqué une rage générale dans toute l’unité 3. Des caméras de surveillance ont été obstruées avec du papier toilette trempé, tandis qu’au moins 12 chambres ont été incendiées à différents étages. Malgré le travail de pompiers, c’est toute l’unité n°3 qui est inutilisable et ce sont au total 57 places de rétention en moins pour deux mois minimum. Des flics ont du être appelés en renfort pour mater la révolte, qui s’est fini deux heures plus tard. Les retenus vont être transférés dans une nouvelle aile du CRA, qui devait ouvrir qu’en janvier prochain*. Situé dans les anciens locaux d « Emmaüs », ce bâtiment peut enfermer au moins 160 indésirables avant de les expulser.

Solidarité avec les révoltés du CRA de Vincennes !

Feu à tous les centres de rétention !

[Reformulé de la presse, 5.12.2017]

NdT:

*Ce nouveau bâtiment devait être utilisable à partir du 31 octobre dernier, selon une autre source.

 

Valence[Drôme] AGUSTÍ CENTELLES, un photographe pendant la guerre D’Espagne . présentation et projection le 12 décembre à 19 h au Laboratoire anarchiste

12 décembre à 19 h au Laboratoire anarchiste 8 Place St Jean, Valence 

PROJECTION DU FILM « 4 photographes » DE GUSTAVO CORTÉS BUENO, dont

AGUSTÍ CENTELLES,

UN PHOTOGRAPHE PENDANT LA GUERRE D’ESPAGNE juillet  1936   1 avril-1939

Dans le cadre des activités habituelles du laboratoire, Ce film sera présenté par Bernard Salques et s’accompagnera de discussions façon « auberge espagnole »

Agustí Centelles, jeune et brillant photographe espagnol, s’engage dès 1936 aux côtés des Républicains. Sous la forme d’une valise remplie de négatifs qu’il ne récupère qu’à la mort de Franco en 1975, il légue à l’Histoire un patrimoine photographique exceptionnel sur la guerre d’Espagne, l’exil qui la suit et l’enfermement dans les camps français.

L’affiche de la soirée AGUSTÍ CENTELLES, à diffuser et si tu veux l’ afficher en PDF

Zurich, Suisse : La bibliothèque anarchiste Fermento perquisitionnée par la police

Jeudi 30 novembre 2017, vers 16h, environ une dizaine d’agents en uniforme et en civil de la police cantonale de Zurich ont forcé l’accès aux locaux de la bibliothèque anarchiste Fermento située Josephstr., 102, à l’aide d’un mandat de perquisition. Le délit reproché : « incitation publique à commettre des crimes et des actes de violence ».

Comme nous venons seulement de l’apprendre, trois agents du service d’investigation criminelle de la police cantonale de Zurich ont déjà forcé l’entrée au local il y a dix jours. Ils avaient déjà notifié leur venue pour la même raison : à travers la vitrine de la bibliothèque on peut y voir des appels à commettre des crimes et délits contre les entreprises et des personnes, ce qui semble être directement rattaché aux récents incendies contre le chantier du centre de police et de justice et le chantier de la prison de « Bässlergut » à Bâle.

Ce qui s’est passé n’est absolument pas surprenant. Il y a quelques jours, deux longs éditos dans les journaux de la « Schweiz am Wochenende » et de la « Aargauer Zeitung » incitaient à entreprendre enfin quelque chose contre ces anarchistes, se vantant d’avoir découvert ce que n’importe quel piéton peut facilement voir à Zurich : notre vitrine. Quant au fait de savoir si la police a agi sur les élans de servitude volontaire à la cour d’Andreas Maurer – pour appeler le journaliste en question par son nom – ou que ce dernier est écrit sous l’initiative de la police, nous ne le savons pas et on s’en fout. En tout cas, le rôle policier du journaliste saute une fois de plus aux yeux.

Mais venons-en aux aspects techniques :

Lors de la première perquisition, seules les affiches accrochées à l’intérieur du local ont été enlevées. Puisque les agents n’étaient visiblement pas certains de savoir quelle affiche contenait un message criminel, ils ont retiré les trois en même temps. Y compris celle par laquelle nous avons appelé à soutenir financièrement notre bibliothèque, puisque nous sommes contraints de céder notre local à une succursale de Migros dès février prochain. Nous avons pris acte de l’enlèvement des affiches avec étonnement.

Cette perquisition s’est donc déroulée de manière plus rigoureuse, même si elle n’en était visiblement pas moins chaotique. Cette fois, c’est un autre service, apparemment « plus important » et toujours sous la direction de la police cantonale, qui l’a réalisée. L’élément déclencheur serait qu’une de ces foutues affiches serait réapparue dans la vitrine : celle sur laquelle sont listés les entreprises impliquées dans la construction de la prison de Bässlergut, tout en proposant de tenir pour responsable celles et ceux qui s’enrichissent par l’enfermement des gens. Seulement, il est étrange qu’ils n’aient précisément pas touché à cette affiche et qu’ils l’aient laissé dans la vitrine. En revanche, ils ont confisqué divers autres affiches, notamment celles contre la construction du centre de police et de justice de Zurich, mais aussi celles contre les politiques migratoires et les prisons en général. Comme déjà lors de la première perquisition, les affiches ont été « collectées comme preuves en vue de préserver les traces » puisque « toute trace pouvant être collectée peut conduire à l’identification des auteurs » (??).

Mis à part cela, ils ont emporté avec eux bien d’autres choses: en plus de trois ordinateurs, d’un disque dur, d’un CD avec des photos de flics en civil (pour leur propre album?), ils ont embarqué un classeur rempli de correspondances du journal anarchiste de Zurich « Dissonanz », ainsi qu’une boîte de fiches d’emprunt des livres de la bibliothèque. Cela n’a visiblement peu de chose à voir avec l’affiche incriminée, qui est par ailleurs accessible à tous sur internet. Les informations, noms et contacts collectés serviront très certainement à d’autres objectifs et d’autres constructions plus ou moins ridicules. Nous verrons bien.

Aucune personne de la bibliothèque n’était présente lors de ces deux perquisitions. Le propriétaire était partiellement présent et un type de la mairie a été appelé pour superviser l’opération. Cependant, le bail de location a été exigé et obtenu afin « d’identifier celui ou celle qui loue les locaux en question et en endosse donc la responsabilité ». Le procureur à l’origine de toute cette histoire est Edwin Lüscher, qui s’est depuis quelque temps affirmé comme étant en charge des « émeutes » et semblerait être parfaitement connu des uns et des autres. Nous vous tiendrons au courant des suites.

Vos anarchistes de « Fermento »

[ sans attendredemain a traduit  l’allemand de Barrikade.info, 1. Dezember 2017]

Buenos Aires, Argentine : Attaque en solidarité avec les Mapuches en lutte et en mémoire de Santiago Maldonado

Samedi 26 novembre, aux environs de 23h, une quinzaine d’individus masqués a attaqué le siège du gouvernement local de la province de Rio Negro. Les vitres de la façade ont été explosées et des tags (comme « Benetton dehors ») ont été tracés sur la façade. Cette visite est une réponse à l’assassinat quelques heures auparavant d’un combattant mapuche de 27 ans, Rafael Nahuel, lors d’une expulsion des forces armées de l’Etat argentin dans la ville de Mascardi, près de Bariloche en Pentagonie. Comme c’est mentionné dans le communiqué ci-dessous, cette action salue également la mémoire du compagnon Santiago Maldonado, kidnappé par les forces de l’ordre et retrouvé mort dans une rivière le 20 octobre dernier.


Revendication de l’attaque des locaux du gouvernement local

A 24 heures du communiqué officiel au sujet de l’expertise du corps de notre compagnon Santiago Maldonado, assassiné par l’Etat argentin, et pendant que le chef du gouvernement de la Ciudad Autónoma de Buenos Aires tenait un discours sur une estrade devant le congrès national pour une bande faisant l’éloge d’un tel « Dieu », nous avons, à quelques encablures, réalisé une action d’émancipation vis-à-vis de tout type d’autorité, qu’elle soit religieuse, militaire, ou sous l’influence de n’importe quelle hiérarchie, de la « patrie » ou étatique. Nous avons attaqué la Casa de la Provincia de Río Negro, en détruisant sa façade et en laissant une banderole avec un message exigeant la libération de Facundo Jones Huala, prisonnier en tant que mapuche.

Cette action s’inscrit comme réponse à un contexte d’agressions continues et d’assauts répressifs à l’encontre des revendications mapuches en défense de la terre et contre les pratiques d’extraction, polluantes de manière générale, et la spoliation du peu de terrain, après 500 ans de pillage, qu’ils continuent d’habiter malgré le fait que des chefs d’entreprises multimillionnaires tels que l’italien Luciano Benetton et l’anglais Joseph Lewis, de connivence avec le gouvernement argentin, tentent toujours de s’approprier.

Ce fut dans cette même situation coercitive et oppressive que, le même jour, l’Etat a causé la mort d’un autre Mapuche, Rafael Nahuel, et blessé par des tirs d’arme à feu d’autres membres du « Lof Lafken Winkul Mapu », en partant à la chasse au cours d’une opération, malgré la tentative de maquiller ces exactions en parlant « d’affrontements », alors qu’il s’agit d’une répression menée conjointement avec les principaux alliés du gouvernement que sont les médias de masse de désinformation.

Nous appelons à reproduire tout acte de refus vis-à-vis du recours à la force que l’Etat meurtrier déploie contre tout être humain, à tout moment et en tout lieu, surtout dans ces moments où l’acharnement contre la souveraineté des peuples autochtones, visant en particulier les Mapuches, saute aux yeux et que gouvernement et médias dominants cherchent à les représenter comme des « ennemis intérieurs » , en diabolisant le seul fait qu’ils existent, qu’ils aient leur propre culture et leurs propres coutumes.

Liberté pour Facundo Jones Huala. La solidarité est bien plus que des mots.

Compagnon Santiago : que ta mort ne repose jamais en paix et qu’elle se lève contre toute autorité.

Des anarchistes.

[ sans attendredemain a traduit de l’espagnol  Contrainfo, 29.11.2017]

Non au parc industriel éolien sur la commune des Vastres (Haute-loire)

 

numero Zero

ça commence à bouger dans le manche ,  à côté de la mère( maire du Chambon sur lignon) de Laurent Wauquiez..

L’implantation de 5 éoliennes de 150 mètres est prévue sur la commune des Vastres en Haute-loire en limite du parc des monts d’Ardèche.1* Ce projet dit des 2 plateaux comprend 2 sites d’implantations distincts : trois éoliennes sur la zone des « Platayres » et deux sur le hameau du « Pau des Vastres » en limite de la commune de Fay-sur-Lignon.

 

Un projet imposé

Ce projet, porté en toute discrétion par les les entreprises Quénéa et BayWa r.e. en partenariat avec la mairie des Vastres, a été initié en 2006 sans aucune concertation ni information aux habitants du territoire jusqu’à l’été 2016. En juillet 2016, les riverains découvrent le projet par voie de presse. Devant ce manque évident de concertation et d’information, l’opposition s’organise via un comité de riverains. De nombreuses initiatives personnelles et collectives (pétitions, courriers, rassemblements…) se mettent en place pour dénoncer ce projet et interpeller les élus et responsables locaux.

La paix sociale a un coût !

Face à ces contestations, les sociétés Quénéa et BayWa r.e. produisent une gazette d’information régulière et une nouvelle structure de financement est mise en place. Portée par Enerfip, elle vise à apporter un soutien au projet dans un simulacre de financement participatif, affichant des rendements 10 fois plus élevés qu’un livret A : 7%… Ce projet d’éoliennes est aussi une source d’argent importante pour la petite commune des Vastres qui toucherait 30 000 euros par an pour louer ses terrains. Les retombées fiscales seraient elles d’environ 20 000€ euros par an pour la commune, 100 000 euros par an pour l’intercommunalité et 60 000 euros par an pour le département [1].

Les actions menées contre le projet

Plusieurs actions ont été conduites :

  • Plusieurs pétitions contre ce projet, déjà des centaines de signatures ;
  • Des réunions d’information en octobre 2016 et mai 2017 ;
  • Des manifestions.

D’autres sont prévues.
Mobilisez-vous contre l’installation de ce parc industriel éolien !

Plus d’informations sur le site : https://stopeoliennelesvastresblog…..

 

 1* Ce parc des monts d’Ardèche ,est encore un intitulé imposé par le tourisme